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Citations de Robert Bryndza (149)


On lui avait demandé de revenir d'ici à trois mois pour une autre prise de sang. Toute la visite médicale lui avait paru d'une froideur inhumaine... Elle s'était sentie totalement insignifiante, et minuscule...
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- Sans blague, vous vous appelez Kate Moss ?
(...)
- Une idée de votre mère ? reprit Erika en préparant le thé.
- Quand on m'a donné ce prénom, expliqua Moss, l'autre Kate, celle qui est un peu plus mince...
Un éclat de rire échappa à Erika.
- Un peu ?
- Absolument, celle qui est un peu plus mince, répéta Moss, n'était pas encore un top model.
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Sauf que la chance, ça ne dure pas toujours, dit Erika. Et quand la sienne l’abandonnera, il faut qu’on soit prêts à lui tomber dessus.
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Au fil des enquêtes, Erika s'était rendu compte du rôle prépondérant joué par le destin dans les affaires de meurtre. Si la victime avait quitté le bar dix minutes plus tôt, si elle n'avait pas oublié de verrouiller sa portière, si elle avait pris un chemin légèrement différent, elle serait encore en vie.
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- Tu fais du sport ?
- Courir partout, ça compte ?
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Quand Mark est mort... J'ai essayé d'être pragmatique. Je me suis dit que si j'arrivais à survivre une journée, une semaine, un mois, un an, ça serait de moins en moins difficile, mais c'est faux. Parce que non seulement la perte, le manque sont toujours là, et menacent de me broyer à chaque jour qui passe, mais il me reste encore toute cette existence à vivre. Toute seule. Personne n'en parle jamais vraiment, pas vrai ?
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Robert Bryndza
Erika et Crane, s'approchèrent pour regarder à l'intérieur de la benne.
Une jeune fille gisait sur le dos, couverte de crasse, de terre et de sang séché. Elle avait les cheveux emmêlés et gras, et portait sur le corps de nombreuses traces de coups ; elle était complètement nue en dessous de la taille, et son débardeur sombre était saturé de sang. Des fractures déformaient son front et sa joue gauche.
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La vie, c’est ce qui se passe pendant qu’on fait autre chose. Acceptez la promotion. Ça nous changera, de ne pas être sous les ordres d’un quelconque connard.
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Prendre du galon, se hisser jusqu’à un poste important dans la police : ce rêve ne l’avait jamais quittée. Mais cela en valait-il vraiment la peine ?
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Il y a des avantages à se maintenir à l’écart. On a moins de choses à perdre. Je suis prête à vous fournir des preuves des quelques informations dont je dispose. Bien sûr, je m’engage à ne rien révéler à la presse ; vous savez à quel point les journalistes adorent aiguillonner l’opinion publique. On risquerait de se retrouver avec des publications sur les réseaux sociaux, du genre “la Met Police retrouve brusquement son sens moral après plus de vingt-cinq ans à brosser la famille Gadd dans le sens du poil”.
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Son comportement faisait penser à une croisade contre la corruption, mais il avait aussi des relents de vengeance personnelle. Peut-être était-il plus facile de tout mettre sur le dos d’un mort… Quoi qu’il en soit, cette réunion était une affreuse perte de temps, du temps qu’Erika aurait pu passer à travailler sur son enquête.
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Je veux attraper ce type. C’est tout ce qui m’importe. Oui, j’ai une fierté : la fierté de livrer des criminels à la justice. Mais mon orgueil personnel ne compte pas. Je suis prête à travailler sous vos ordres, vous pouvez même me mettre à l’essai. J’obéirai à Melanie au doigt et à l’œil, même si j’ai le même grade qu’elle. Je n’en peux plus de m’occuper de la paperasse dans la Projects Team.
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C’est ça, le monde, maintenant ? Ce sont des connards de base, vautrés chez eux, à deux doigts de se branler sur du porno ou d’acheter des chaussures, qui forment l’opinion publique ? Et, pour nos supérieurs, leur voix a plus de valeur que la nôtre ! On nage en plein délire !
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Si on veut des résultats, parfois, il faut y aller un peu fort. Il faut forcer la main des gens.
Sauf que, de nos jours, tout le monde se balade avec un smartphone qui fait caméra, tout ce qui se passe est publié en ligne, et une légion de gros cons vissés à leur fauteuil se permettent de donner leur avis sur n’importe quoi.
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Je dois au moins essayer. Tout ce qui m’importe, c’est de trouver qui a infligé ça à ces jeunes femmes. Ce sont des meurtres sadiques et savamment planifiés… Et je suis sûre que Steven Pearson n’y est pour rien. Non seulement ils ont arrêté un innocent, mais en plus le vrai responsable court toujours, et il attend que les choses se tassent avant de recommencer.
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Le ventre, c’est le nerf de la guerre. Et pour toi, qui es tout le temps en guerre contre tout et tout le monde, c’est d’autant plus important de manger correctement. D’abord, on dîne, et ensuite on parlera de ton enquête.
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Elle avait été sauvagement battue : ses deux yeux étaient au beurre noir, et du sang séché maculait ses longs cheveux bruns. Entièrement dénudée en dessous de la taille, elle avait les jambes striées de coupures et d’entailles. Quant au tee-shirt qu’elle portait, il était impossible d’en déterminer la couleur d’origine tant il était imbibé de sang.
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Si je vous dis tout ça, c'est parce que j'attends de vous que vous oubliiez la position sociale de ces femmes. Que vous ne fassiez pas ce que nous faisons jour après jour dans ce pays : diviser les gens et les enfermer dans des catégories. Ces femmes sont nos égales, elles sont toutes des victimes et elles méritent toutes le même engagement de notre part.
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Malgré ses vingt-cinq ans d'expérience avec la société britannique, elle s'était surprise plusieurs fois à regretter sa Slovaquie natale. Au moins, là-bas, les gens ne tournaient pas autour du pot.
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Isaac désigna l'endroit où le cordon du sac mordait dans la chair du cou.
Il a dû se débattre. L'œil au beurre noir montre qu'il a reçu un coup avec un objet dur. Il y avait une bouteille de bière vide sur la table de nuit. On l'a envoyée en toxicologie. Tout est net, bien rangé. Aucun signe de violences sexuelles.
C'est quoi ça, sur le drap ? demande Erika.
Elle venait de récupérer un résidu blanc-gris poudreux sur la literie à côté du corps. Elle s'accroupit pour regarder sous le lit. Deux chaussettes oubliées y traînaient dans une épaisse couche de poussière, qui avait été remuée.
De la poussière, dit-elle. Quelqu'un en a ramassé sous le lit et l'a déposée sur le drap.
Ca veut dire qu'il s'est caché sous le lit, souffla Moss.
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