Citations de Robert Bryndza (149)
Il a violé ma sœur quand elle n’était encore qu’une gamine. Aucun mot, aucune prière ne peut effacer ça !
Elles aussi ont connu une mort cruelle...
Si je vous dis tout ça, c'est parce que j'attends de vous que vous oubliez la position sociale de ces femmes. Que vous ne fassiez pas ce que nous faisons jour après jour dans ce pays : diviser les gens et les enfermer dans des catégories. Ces femmes sont nos égales, elles sont toutes des victimes et elles méritent toutes le même engagement de notre part.
A quoi devait-elle que Moss ait sonné à sa porte juste au moment où tout allait basculer ? Au destin ? Pourquoi sa vie avait-elle été épargnée et pas celle de Mark ? Lui, si bon, bien meilleur qu'elle. Gentil, patient, et brillant officier de police. Il s'était fait une place dans ce monde. Et puis il avait fait tant de bien autour de lui et il en aurait fait tellement plus encore...
Alors pourquoi elle et pas lui ?
Elle [Erika] ravala son chagrin. Cette vie heureuse et douce, au côté d'un mari et entourée d'enfants, elle l'avait frôlée du bout des doigts. Au lieu de la saisir à pleines mains, elle avait sans cesse repoussé le bonheur. Et infiniment peiné Mark.
Aujourd'hui c'était irrattrapable. A jamais
Erika n'en crut pas ses oreilles.
- Me protéger ?
- Comme si vous ne saviez pas comment ça marche !
L'Establishment gagne toujours. Nous l'avons vu tous les deux. Vous manquez de preuves irréfutables. Alors s'il vous plaît, quittez la partie, sauvez votre carrière. Parfois, il faut accepter de lâcher prise.
- Navrée, monsieur, c'est non. Trop facile. Cinq femmes sont mortes et leurs assassins s'en tireraient pour la seule raison qu'ils appartiennent à l'Establishment ? Et pour quoi ? Pour qu'ils puissent se faire encore plus de fric ?
...
- Mon boulot m'a déjà tout enlevé ou presque. Mark. Une vie que j'aimais, dans le Nord, entourée d'amis. Ma maison...Le sens moral est la seule planche de salut qui me reste...
- Donc, selon-vous, Linda souffre de désordres psychologiques ?
- N'en faites pas un mal plus mystérieux ni exotique qu'il n'est. C'est une folle, voilà tout. Une folle banale. Seulement, comme la famille a de l'argent et que son père est influent...
Erika s'apporcha du fourgon et expliqua que la scène du crime avait peut-être un lien avec son enquête. On leur fournit à chacun une combinaison stérile, nécessaire pour pouvoir pénétrer dans la maison., et ils furent accueillis par le DCI Mortimer, un homme aux cheveux gris qu'Erika n'avait jamais rencontré et qui se montra amical avec toutefois quelques réserves.
- Je n'essaie pas de voler votre affaire, lui assura-t-elle. C'est juste pour savoir si vous avez identifié la victime. On est à la recherche d'une jeune fille de 19 ans...
Elle cliqua de nouveau sur l'image pour l'afficher en plein écran. C'était un visage glaçant. Déterminé. Impitoyable.
Rude.
Un coffe-bike était garé près du réverbère, avec une grosse caisse en bois fixée à l'arrière. Il se trouvait devant ce qui ressemblait à un tas de vieux linge.
C'était le corps d'une femme vêtue de haillons, figé dans une expression de terreur. Instinctivement, Moss porta la main à sa radio pour appeler du renfort, mais Erika, qui avait à son tour, dirigeait le faisceau lumineux de sa lampe sur la femme, la prit par l'épaule.
Moss, ce n'est pas une vraie, regardez. C'est une statue de cire.
Erika et Crane, s'approchèrent pour regarder à l'intérieur de la benne.
Une jeune fille gisait sur le dos, couverte de crasse, de terre et de sang séché. Elle avait les cheveux emmêlés et gras, et portait sur le corps de nombreuses traces de coups ; elle était complètement nue en dessous de la taille, et son débardeur sombre était saturé de sang. Des fractures déformaient son front et sa joue gauche.
Elle cliqua de nouveau sur l'image pour l'afficher en plein écran. C'était un visage glaçant. Déterminé. Impitoyable .Rude.
Un coffee-bike était garé près du réverbère, argenté et brillant, avec une grosse caisse en bois fixée à l'arrière. Il se trouvait devant de ce qui ressemblait à un tas de vieux linge.
C'était le corps d'une femme vêtue de haillons, au visage figé dans une expression de terreur. Instinctivement, Moss porta la main à sa radio pour appeler du renfort, mais Erika, qui avait à son tour, dirigeait le faisceau lumineux de sa lampe sur la femme, la prit par l'épaule.
Moss, ce n'est pas une vraie, regardez. C'est une statue de cire.
C'était alors qu'il avait pris un scalpel et tranché l'artère de sa jambe.
La vision des flots de sang s'échappant de son corps l'avait électrisé, comme si de l'énergie pure courait dans ses veines.
Il la jaugeait du regard, comme s’il n’arrivait pas à se décider. Il avait vraiment un physique étrange : des yeux marron et doux, mais petits et profondément enfoncés, rappelant ceux d’un cochon. Son visage était rond, avec des lèvres fines et pas vraiment de menton, juste une pente légèrement bombée reliant sa bouche à son cou. Mais ce qui la perturbait le plus, c’étaient ses dents de bébé, si petites et pointues.
Un type tout ce qu’il y a de plus normal. Normal, mais avec beaucoup à offrir, et les filles comme toi… comme TOI, hurla-t-il brusquement en pointant sur elle un doigt accusateur, les salopes comme TOI, tellement superficielles, vous ne cherchez que l’apparence et l’argent, et vous croyez que c’est ça qu’il vous faut ! Comment tu peux savoir que je ne suis pas ce qu’il te faut ? »
Sa vie était à l’aube de quelque chose d’extraordinaire, elle le sentait. Une aventure aux possibilités infinies. Le malheur n’arrivait qu’aux autres ; elle, Beth, était promise à un avenir exceptionnel. Elle aimait toujours se rappeler l’endroit où elle se trouvait quand un événement de cette ampleur survenait dans sa vie. Minimisant l’application Facebook, elle appela son amie Heather.
« Tu ne devineras jamais qui vient de m’ajouter dans ses amis. »
Être avec elle le fit soudain se sentir plus fort. Comme s’il était un astre radieux, dont elle vénérait la lumière. Pendant une fraction de seconde, il eut la certitude qu’il pourrait lui dire tous ses secrets, tout ce qu’il devait taire aux autres, et qu’en les entendant elle ne s’enfuirait même pas.
L’avantage de notre arrangement avec la famille Gadd, c’était qu’on pouvait garder un œil sur tout ce qui entrait à Londres par le fleuve. Ils nous ont aidés à fermer la porte à des milliards de livres de drogue illégale. Mais c’est fini. La Met Police va devoir s’en occuper toute seule, et elle n’a ni les moyens humains ni les moyens financiers pour le faire.
De nos jours, la majeure partie de nos actions et de nos décisions sont dictées par l’opinion publique. C’est elle qui détermine les budgets, les lignes de conduite… Vous avez pris un homosexuel pour cible, vous avez endommagé l’équipement qui lui permet de gagner sa vie, et vous avez mobilisé deux équipes d’intervention à la dernière minute, ce qui coûte très cher en argent public : la presse ne se privera pas d’en parler.
Il se montrait si courageux au moment de prendre ces femmes, mais une fois qu’elles étaient mortes, tout ce courage s’envolait comme par magie, et il redevenait le pauvre petit loser terrifié, faible et insignifiant qu’il avait été toute sa vie. Pour tuer le temps, il consulta les profils de dizaines de filles sur Facebook et sur Match.com. Sa quête ne finissait jamais : pour lui, c’était une habitude, une addiction. Il aimait les longs cheveux bruns, et il sauvegarda plusieurs photos qui lui plaisaient particulièrement. Il ne faisait que regarder, se répétait-il.