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Critiques de Robert Louis Stevenson (1194)
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Arpenter la terre et sonder la nature

Cet ouvrage rassemble des extraits d’œuvres de Robert L. Stevenson centrées sur la nature et sur ses voyages. Il m'a permis de me rendre compte de la richesse des ouvrages de Stevenson (sorti de l'Île au trésor et du docteur Jekyll et de mister Hide)
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Aventures dans les îles

Ce livre, cette somme, est le croisement entre un éditeur et un homme exceptionnel.



L'éditeur, c'est Omnibus, qui a su s'affranchir des Presses de la cité il y a trente ans pour devenir une des grandes références de l'édition de recueils et d'intégrales.



Avec cette capacité de sortir des compilations classiques pour tenter des transversales sur des thématiques originales. C'est ainsi que je conserve dans ma bibliothèque des recueils sur des thèmes aussi originaux que Les savants fous ou Les mondes perdus.



Omnibus aimes les aventures et les voyageurs (précipitez-vous par exemple sur les différents volumes de l'oeuvre de Wilbur Smith !). Il est donc normal que l'éditeur se soit intéressé à Robert Louis Stevenson, un homme et un auteur effectivement exceptionnel.



Stevenson, pour le béotien, c'est avant tout L’île au trésor, l'étalon-or absolu du roman d'aventure. Mais l'idée de regrouper tous les romans et récits de l'auteur tournant autour de ses expériences dans les îles est excellente, car elle permet d'aller bien au delà de ce cliché, comme disent les anglo-saxons.



L'épais recueil est constitué de quatre romans, ainsi que des mémoires de l'auteur détaillant ses voyages dans le Pacifique au cours des deux dernières années de sa vie.



Des trois premiers romans (Les merry men est d'ailleurs plutôt une longue nouvelle), aucune n'arrive à l'épaule de L'île au trésor, même si l'on retrouve deux des éléments fondamentaux du talent de Stevenson, deux éléments liés, d'ailleurs : la capacité à donner du rythme à ses histoires (ce sens du story telling) et sa faculté à dérouler des dialogues constitués d'échanges vifs, aux phrases brèves ponctuées de ponctuation (que de points d'exclamation !!!).



Après avoir relu pour la ixième fois L'île au trésor (toujours le même plaisir !), vous pourrez plonger dans les 300 pages de Dans les mers du sud, récit passionnant de l'errance de Stevenson dans le Pacifique, de l'Australie à la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie, les Îles samoa, les Îles Gilbert, Hawaï, les Marquises, Tahiti... (il y a une carte à la fin du volume qui permet de bien visulaiser ses trajets).



Avec un style très posé, un peu distancié, élégant et volontairement très écrit (so british !), l'auteur qui sent la fin de sa vie arriver raconte. C'est étonnant, instructif, souvent démoralisant (on sent le travail de l'impact de la civilisation sur les populations, en cette fin de XIX° siècle).



C'est surtout, vraiment, l'occasion de redécouvrir ou retrouver le Robert Louis Stevenson voyageur, qui toute sa vie, malgré sa santé défaillante, à sillonné le globe, accumulant lors de ses voyages la matière pour nourrir son imagination fertile.



Pour tous les amateurs de voyage par l'écrit.
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Aventures dans les îles

Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio pour son opération Masse Critique ainsi que les éditions Omnibus pour l'envoi de ce livre.



Si Stevenson est surtout connu pour le cas étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde et, bien sûr, L'île au trésor, ce dernier est loin d'être son seul récit maritime. Ce recueil regroupe donc le chef d'oeuvre précité et d'autres textes moins connus... mais dont la qualité et l'intérêt varient hélas.



L'exemple le plus flagrant en est Les Merry Men, la nouvelle qui ouvre l'ouvrage, huis-clos sur un bout de rocher écossais dont l'ambiance n'est pas sans rappeler celle des "Ils étaient dix" d'Agatha Christie. Sauf qu'ici, point de meurtres en série, l'intrigue est plutôt construite autour d'un secret, de la psychologie des personnages... mais surtout d'un décor, cette fameuse île entourée de récifs, à l'atmosphère pesante. L'idée était prometteuse sur le papier, mais le résultat est loin d'être à la hauteur. le récit est beaucoup trop long à se mettre en place, Stevenson nous décrivant l'île dans le moindre détail, pour mieux se perdre ensuite dans les délires mystiques d'un des personnages. le peu "d'aventure" qu'il peut y avoir ne sert que de faire-valoir à un thriller psychologique à la conclusion abrupte. Bref, malgré de bonnes idées, de la part de cet auteur, Les Merry Men possède un goût amer de brouillon inachevé.

Heureusement, la suite relève le niveau.



Le secret de l'épave est tout aussi long à démarrer, mais, cette fois, aucun sentiment d'ennui ne pointe à l'horizon. La jeunesse du héros dans les milieux de la finance puis de l'art sont narrées plaisamment, le texte possède un petit côté page-turner faisant que l'on a toujours envie de connaître la suite, et avant même que l'on s'en soit rendu compte, on se retrouve en mer, pour une chasse au trésor comme Stevenson sait si bien les orchestrer. Pour qui connaît L'île au trésor, le ton du récit est heureusement radicalement différent; le héros, plus agé, le contexte, plus sérieux, plus réaliste. le tout est construit comme une enquête, et l'on se retrouve avec un véritable polar sur mer! Que s'est-il vraiment passé à bord du Flying Scud? Si, là encore, on reprochera à l'auteur une conclusion rapide, cette histoire se veut, et de très loin, la seule du recueil à pouvoir talonner L'île au trésor sur le plan de la qualité, et constitue LA grosse bonne surprise du livre!



Car si le Reflux n'est pas mauvais en soi, on y retrouve les mêmes défauts que dans Les Merry Men: un démarrage très lent et pas foncièrement intéressant, un côté huis-clos un peu longuet, quoique moins, les aléas de la navigation de chargeant de rendre tout ça un poil plus aéré, pour finir sur un côté exagérément tourné vers la morale et la bondieuserie, cette fois sans subtilité aucune. Bref, si la forme en fait un texte qui reste agréable à lire, le fond a de quoi rendre perplexe et la fin laisse un fort sentiment de "tout ça pour ça" assez décevant.



Ah, L'île au trésor, classique que l'on ne présente plus, chef d'oeuvre du récit d'Aventure avec un grand A. Que dire de plus? On y retrouve tous les thèmes chers à l'auteur et déjà vus dans ses textes ultérieurs: l'aventure bien évidemment, mais aussi la noirceur humaine et ses nuances. C'est toutefois dans ce texte-ci que le mélange se veut le plus équilibré, sans oublier un déroulement des évènements bien plus rythmé. Bref, L'île au trésor ne souffre d'aucun défaut, c'est le roman parfait par excellence, celui sur lequel il n'y a rien à dire. Si, "lisez-le".



C'est dans un tout autre registre que le dernier tiers de l'ouvrage s'oriente, avec des extraits des récits de voyage de Stevenson. Ici, il ne sera question que de paysagisme littéraire et d'esquisses d'études ethnologiques. Fort heureusement pour le lecteur, Stevenson est infiniment plus doué que Washington Irving pour rendre des descriptions de paysages intéressantes! Bref, même s'il faut prendre les informations avec des pincettes et tout en gardant en mémoire les courants de pensée de l'époque, ces témoignages sont très souvent intéressants, et toujours dépaysants. le chapitre sur les superstitions aux Tuamotu (ici nommées de leur ancien nom Paumotu) est juste l'un des meilleurs du livre, pour qui s'intéresse un tant soit peu au sujet. Bref, si l'on s'éloigne du récit d'aventures, on ne s'ennuie pas pour autant et c'est sur une note positive que l'on referme finalement ce gros pavé de plus de 900 pages.

A noter la traduction (d'époque?) très étrange parfois, comme l'île d'Abemama (ou Apamama en anglais), ici nommée partout APemama. Un détail dont l'on ne se rend compte qu'en connaissant le sujet ou en tentant de se renseigner sur ce que sont devenus les lieux mentionnés à l'heure actuelle.



Cependant, on notera tout de même un bémol éditorial tendant vraiment à pourrir la lecture sur la fin: les coquilles. Alors certes, sur un ouvrage aussi gros, il était inévitable d'en avoir. Mais ici, on passe du "normal, acceptable et pardonnable" (une boulette ou deux disséminées ici ou là) en début d'ouvrage à pratiquement une erreur par page sur le dernier quart, et encore, quand ce n'est pas plus! Virgules apparaissant n'importe où, erreurs de caractères dans les noms, étrange duo de n+i à la place d'un m, majuscules en milieu de phrases entre autres exemples, c'est un vrai festival et on sent que le correcteur n'était clairement plus très frais; peut-être en fin de journée ou éreinté après plus de 700 pages. Alors certes, on est loin des erreurs de conjugaison intolérables qui piquent les yeux dans un Hugo Romance, mais plus on progresse dans le livre, moins c'est discret, et plus on soupire. Les textes de Stevenson méritaient un peu plus de soin.



Que penser de ce recueil au final? Chez un même auteur, on le sait, il y a des hauts et des bas, ce que cette compilation prouve parfaitement. Si L'île au trésor vaut évidemment le coup, ainsi que le Secret de l'épave, Les Merry Men et le Reflux sont au mieux anecdotiques et dispensables, au pire ennuyeux. Seuls les extraits de "Dans les mers du sud" rendent donc l'ensemble en tant que tel intéressant, ainsi que le côté "compilation de textes méconnus". A vous de voir si vous recherchez l'exhaustivité, dans le cas contraire, mieux vaut vous procurer le ou les récits qui vous intéressent séparément.
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Aventures dans les îles

Chaque auteur a un sujet de prédilection dans lequel il excelle. Pour Stevenson, ce sujet est la mer qu'il n'aura de cesse de traiter tout au long de sa carrière. "Les aventures dans les îles" est un recueil composé de plusieurs romans et du récit de voyage de l'auteur dans le Pacifique (1888-1894) qui traduisent cette passion pour la mer mais aussi pour le roman d'aventures.



"L'Île au trésor" est devenu un classique que l'on ne présente plus mais que je prends toujours plaisir à relire. Les îles du Pacifique, sous la plume de l'auteur, sont loin d'être des lieux paradisiaques comme Gauguin les a immortalisées. Confrontés à une nature hostile et à des conditions climatiques difficiles, les hommes courts après une fortune facile en convoyant des cargaisons de denrées plus ou moins légales. Leurs passions se trouvent exacerbées par la dureté de la vie sous les tropiques. Le passage à la violence et au crime est quotidien. Dans "Le reflux", trois ex-marins réduits à la mendicité acceptent de convoyer un navire dont une partie de l'équipage est mort de la petite vérole. A bord, ils changent de cap et décident vendre leur cargaison de champagne en Amérique à moins qu'ils ne la boivent avant leur arrivée. Sur son chemin, le navire croise la route d'une île où les habitants ont collecté un trésor de perles, la tentation de s'en emparer sera-t-elle la plus forte? De la déchéance de l'homme à sa rédemption, ce récit témoigne de la lutte intérieure que chaque individu mène afin de s'en sortir.



"Le secret de l'épave" est une course contre la montre pour Loudon Dodd qui vient de se rendre acquéreur avec son associé d'un navire ayant échoué sur une île perdue du Pacifique. La vente aux enchères ne s'est pas faite sans difficultés. En effet, un mystérieux acheteur souhaite également obtenir la mystérieuse cargaison. Cette mission, simple d'apparence, pour Loudon Dood se révèle rapidement être une véritable enquête policière. Le navire ne contient aucune cargaison de valeur et très peu d'opium. Or, ce dernier aurait pu être renfloué alors pourquoi a-t-il été abandonné? Quelle est la raison de la présence d'une baleinière sur l'île? Pourquoi l'équipage disparaît mystérieusement dès son arrivée à San Francisco? Que s'est-il réellement passé sur cette île perdue au milieu du Pacifique?



Si les romans de Stevenson se passent essentiellement dans les îles Pacifique, "Les Merry Men" font exception. De retour chez son oncle sur la côte nord-ouest de l'Ecosse, le narrateur pense pouvoir profiter de son congé pour localiser l'épave de l'Espiritu Santo grâce aux recherches qu'il a menées en archives. Cependant, à son arrivée, il découvre un climat étrange et tendu. Son oncle et son serviteur sont sur le qui-vive, les traits fatigués et vieillis. Il découvre aussi que la maison est désormais meublée des restes de l'épave d'un bateau. Le soir même, son oncle se délecte en suivant le long et terrible naufrage d'un navire sur les Merry Men. Ces actes passés l'ont rendu fou mais pour quelles raisons?



L'écriture de Stevenson m'a transporté tout au long des récits que j'ai beaucoup aimé notamment "Les Merry Men" par son côté noir, la description de la tempête et de ce combat vain entre le navire et les Merry Men. J'ai eu cependant un peu plus de mal avec le récit de voyage de l'auteur, qui malgré les informations ethnographiques sur les sociétés du Pacifique et les méfaits du colonialisme, manque du dynamisme que l'on trouve dans ses romans.



Merci à Masse Critique Babelio et aux éditions Omnibus pour ce moment agréable de lecture, idéal en ce début d'été.

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Aventures de David Balfour : Enlevé !

Cette oeuvre d'Hugo Pratt est une adaptation de celle de R.L. Stevenson: un jeune Ecossais est victime d'une trahison familiale, et se voit enlevé à bord d'un bateau, où il est censé subir un destin funeste. Il en réchappera au terme de diverses aventures mémorables, occasion de vivre en toile de fond la rebellion écossaise en fin de 18ème siècle.



Superbe graphiquement, colorisée tout en finesse et talent, cette bande dessinée instaure une ambiance d'où ressortent les côtés bruts et sauvages des hommes et paysages des Highlands.



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Aventures de David Balfour : Enlevé !

Un roman d'aventures "à l'ancienne", avec une écriture classique, des notions d'honneur de clans et de noms de famille, des pirates et des bienfaiteurs, un échouage, une marche éreintante dans les bruyères de l’Écosse, et un jeune garçon qui devient homme. Une carte de l’Écosse et des différents clans concernés aurait été bienvenue dans l'édition du livre... mais suivre les aventures de David Balfour, pas toujours dégourdi, fut plaisant.
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Aventures de David Balfour : Enlevé !

la quête initiatique d'un jeune orphelin confiant trahit par son oncle, il est enlevé par des marins et rencontre avec un noble highlander. Après un naufrage il va devoir affronter des régions en guerre.

Parti jeune homme crédule, il finira adulte !

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Aventures de David Balfour : Enlevé !

Roman d'aventures, mais aussi roman écossais par excellence, ce premier volume des Aventures de David Balfour ne manque ni de péripéties en tout genres, ni de de panache. Dans la droite lignée de L'île au trésor, David incarnant en quelque sorte un Jim devenu tout récemment adulte, le récit déroule toute une panoplie d’événements trépidants : trahison, kidnapping (le titre orignal est : Kidnapped !, qui sonne mieux que la traduction française), piraterie, bagarres et tueries, naufrage, traque par les autorités militaires, et j'en passe. Il est donc tout à fait plaisant à lire, même si le rythme a tendance à ralentir dans la partie purement écossaise, celle où David parcourt un pays aussi beau que sauvage, accompagné du charismatique Alan Breck, un Highlander jacobite pur jus qui a maille à partir avec certains clans et les soldats anglais.



C'est que cette aventure du jeune David Balfour (Balfour étant le nom de la mère de Stevenson), jeune naïf des Basses-Terres, ne parlant que l’anglais, fidèle au roi et catapulté en pleins Highlands, s'appuie sur un fait historique, le meurtre en 1752 de Colin Roy Campbell de Glenure, qu'on a depuis appelé le meurtre d'Appin. L'histoire prend donc place après la défaite de Culloden en 1746, avec tout ce qui s'en suivit pour les rebelles au roi, et sur fond de dures rivalités claniques, dans lesquelles la justice n'a que peu de part. Ce sera l'occasion pour David d'un voyage initiatique, censé le faire mûrir un peu.



J'ai parlé de charisme à propos d'Alan, mais soyons clairs : Alan Breck n'est pas tout à fait Long John, ne serait-ce que parce qu'il est loin de présenter un caractère aussi ambivalent que ce dernier, tout rebelle qu'il soit ; donc, si ce récit d'aventures se révèle un rien savoureux, il y manque, à mon sens, un personnage à la mesure du célèbre pirate - et pourtant, j'aime beaucoup le personnage d'Alan, qui fonctionne très bien en duo avec l'ingénu David. L'oncle de David, délicieusement perfide et malfaisant, n'est, lui, pas mal dans son genre ; mais il disparaît assez vite du roman.



C'est une lecture que je conseille aux jeunes, aux vieux, à tout le monde, d'une part pour son côté divertissant, d'autre part pour découvrir l’œuvre de Stevenson au-delà des deux incontournables que sont L'île au trésor et L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde. Et peut-être aussi pour se familiariser avec une époque importante de l'histoire de l’Écosse. Je n'ai pas encore lu la suite, intitulée Catrina, mais je compte bien m'y atteler rapidement. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir pu dénicher une édition de ce roman avec les merveilleuses illustrations de N.C. Wyeth... Illustrations, qui, il faut bien l'avouer, ne sont pas pour rien dans mon choix de lecture.
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Aventures de David Balfour : Enlevé !

David Balfour, orphelin de père et de mère, quitte son village natal des Lowlands (Écosse) pour rejoindre son oncle et toucher sa part d'héritage. Oh, il va la toucher, mais pas avant d'avoir été enlevé sur un bateau en partance pour les futurs Etats-Unis, qui fait naufrage et le laissé dans les Highlands (en Écosse toujours donc). Il fait un petit tour de ce pays haut, en découvre les clans et leurs guerres et a pour guide un hors-la-loi. Il sera lui-même accusé de meurtre (dont il est innocent. Sisi, j'y étais).

Un roman d'aventures très 19è siècle, avec des questions d'honneur, des enfants bafoués (enfin un), et le tour d'un pays, l’Écosse (encore). Un roman initiatique qui donnait également des clés de l'histoire mouvementée de ce pays avec sa voisine l'Angleterre à la fin du 18è (puisque l'histoire se passe à ce moment) : succession, invasion, interdiction des signes traditionnels écossais...

Je ne pourrais pas dire si c'est bien écrit ou traduit, vu que je l'ai lu en VO (pour ceux que ça tente, ça va, mais vous allez travailler votre accent écossais à l'écrit !), mais c'est rythmé !
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Aventures de David Balfour : Enlevé !

Alba gu bràth...



Enlevé, kidnappé, séquestré, saisi... Divine surprise. Par quel tour de force, Stevenson parvient-il à nous captiver, nous lecteur aguerri, comme on peut l'être, gamin, par un album d'Hergé ou un roman de JK Rowling ? Génial récit d'aventure, l'épopée de David Balfour nous tient en haleine tout du long et son cours est aussi limpide et rafraîchissant qu'un bùrn des Highlands.



Son héros (jamais un super-héros !) est suffisamment vaporeux pour que chacun puisse chausser ses bottes et parcourir "suo loco" vallons et collines, traverser raz et détroits ou fréquenter tavernes et cavernes... Je ne m'en suis pas privé.



Dans son périple écossais -parti d’Édimbourg, Balfour contournera par le Nord son pays natal avant de le traverser d'ouest en est, des Highlands au Lothian-, le jeune homme esquivera mille morts, fera l'apprentissage de l'abandon, de la peur et de la faim, échappera à une tentative d'assassinat, à un naufrage et à une chasse à l'homme mais, surtout, connaîtra une amitié parfaite avec un gentleman scélérat, le superbe Alan Breck Stewart, Jacobite investi à l'impétueux orgueil.



Les chapitres, courts mais gorgés de péripéties, s'enchaînent avec habileté. Stevenson sait ce qu'il doit à Dickens (enfance maltraitée, secrets de famille et hommage à Un Chant de Noël -avec un Ebenezer qui n'aurait pas encore rencontré ses trois esprits !-) ou à Walter Scott (l'histoire et l’Écosse en fond de scène), la rapidité, la prestesse et la concision en plus.



Sonnez cornemuse, résonnez tambours ! A défaut d'avoir enchanté mon adolescence (quel regret !), Enlevé ! aura émerveillé mon automne.



Immanquable !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Aventures de David Balfour : Enlevé !

En 1752, l’Écosse se relève à peine d’une guerre meurtrière. Le pouvoir anglais fait peser lourdement sa main sur les clans highlanders qui l’ont défié. Depuis leur exil, les chefs de clan survivants tentent de ranimer une rébellion vouée à l’échec.



C’est le décor que Stevenson choisit pour Enlevé !. Il y retrace les pérégrinations d’un jeune héritier spolié par un oncle qui veut le faire disparaître et d’un rebelle pourchassé par les anglais – improbable duo que seul le statut de fugitif va rapprocher.



Reconstitution historique d’une fidélité, enlevé ! parut en 1886.



Roman peu connu de Robert Louis Stevenson. Et pourtant, c’est un roman à découvrir. Les aventures de David Balfour et d’Alan Breck Stewart dans les bruyères écossaises est l’occasion pour l’écrivain de dépeindre ce paysage des Highlands (hautes terres écossaises) qui lui était si cher. A chaque détours du livre nous vivons les aventure du héros.

J’aimerai beaucoup voir le film !



Claudia
Lien : https://educpop.fr/2023/10/2..
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Capharnaüm, n°1

Le figaro littéraire et le Cahier livres de Libé en parlent tous les 2 aujourd'hui
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Ceux de Falesa

Un roman écrit au XIXème siècle? Oui, certaines phrases aujourd'hui pourraient choquer le lecteur. Stevenson parle d'"indigènes" de " nègres"...

Mais l'histoire racontée ici , dans le décor des" mers du Sud" , sur des îles où règnent corruption, violence , règlements de compte, est écrite dans un style qui surprend, tant il est proche des romans modernes.
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Charles d'Orléans

Biographie d’un prince royal et poète par un romancier francophile, Stevenson. Charles d’Orleans est présenté dans le contexte politique de son époque, entre les Armagnacs et les Bourguignons: les temps sont sanglants. Il perd son père assassiné par Jean sans peur appartenant à la deuxième catégorie. Mais sa vie bascule à la bataille d’Azincourt, déroute de la chevalerie française : il est emmené en Angleterre où il demeurera prisonnier 25 ans. À quoi s’occupe-t-on lorsqu’on a reçu une éducation de lettré ? À la poésie. Il faut attendre les dernières pages de ce livre pour le bilan d’une telle vie, sévère à l’égard de son bilan politique et élogieux dans ses rondeaux.



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Contes gothiques

Ces contes gothiques portent bien leur nom !

L'atmosphère générale est sombre, dérangeante, presque glauque, et c'est là le point fort de ces contes. Les descriptions sont parfaites et l'on s'imagine aisément aux côtés des personnages.

En revanche je n'ai pas été conquise par les histoires en elles-mêmes, qui en fin de compte m'ont laissée de marbre.

Ce fut une découverte intéressante tout de même.

A noter que je craignais d'avoir quelques frayeurs, mais cela n'a pas été le cas.

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Contes gothiques

Ces contes écrit, à la fin du 19ieme siècle, par l'auteur de Docteur Jekyll & Mister Hyde et L'ile au trésor m'ont fait passer un très bon moment. Ce recueuil se lit rapidement (une centaine de pages) et est composé de trois nouvelles : Le déterreur de cadavres, Janet la boiteuse et Markheim. Vous serez immédiatement plongés dans cette ambiance propre à la littérature gothique, l'une des scènes de Janet la boiteuse m'a d’ailleurs donné la chair de poule. En seulement quelques pages l'auteur arrive nous décrire des personnages intriguants et des éventements mystérieux d'une façon très immersive.
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Contes gothiques

Un petit recueil de nouvelles sympathique.

Trois histoires avec une ambiance sombre et pesante. J'ai bien aimé la plupart d'entre elles sans avoir une préférée. La plume de l'auteur est parfaite, il fait monter le suspense en peu de temps.

Si on veut découvrir le style de Stevenson sans se coltiner un gros roman d'emblée, je conseille fortement; ainsi qu'à tous les curieux qui ont envie d'une lecture divertissante et courte.
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Contes gothiques

Trois contes magistraux de Robert Louis Stevenson. Avec son style épuré mais intimiste, l'auteur sait nous plonger dans les méandres de nos peurs nocturnes. J'ai, en particulier, aimé la nouvelle "Markheim", une ode à Faust, mais plus profonde encore. A lire pour comprendre ce que sont les histoires gothiques.
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Contes gothiques

Un petit recueil de contes bien sympathiques, 3 exactement, avec un petit bonus.

J'ai particulièrement aimé Le déterreurs de cadavre et Markheim. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé Janet la boiteuse, mais ce conte m'a moins touché.



Je m'attendais a avoir peur en les lisant mais ce n'a pas été vraiment le cas. Ce qui m'a marqué lors de ma lecture c'est l'atmosphère que Stevenson arrive a dégager avec quelques mots. Je me suis vraiment sentie, dans la première nouvelle, dans un bistrot glauque du XIX ème siècle. Pour ceux qui connaissent la groupe québecquois Banlieue rouge.. je n'ai pu me remettre qu'à la chanson l'auberge des trépassés.

Je crois que la force de Stevenson est justement dans l'atmosphère qu'il rend, a tel point que certains passages mettent la chair de poule.



J'avoue que ces contes on été pour moi une très belle découverte et me donne envie de lire du Stevenson (que je n'avais encore jamais fait jusqu'à aujourd'hui.)
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Contes gothiques

Si les personnages de Stevenson font partie de l'imaginaire collectif, j'avoue que je n'avais jamais lu une de ses œuvres. La lecture commune imaginaire de décembre tombait donc à pic pour me permettre de découvrir l'auteur à travers un recueil de nouvelles.



La première nouvelle, "le déterreur de cadavres", est ma préférée. Sur le thème classique des cadavres arrachés à leurs sépultures pour être vendus pour des cours d'anatomie, Stevenson propose un récit très efficace. En quelques pages, l'auteur créé des personnages intéressants, assez complexes, parfaitement campés. Mais la plus grande qualité du récit, c'est son atmosphère, macabre, très visuelle (des images viennent très vite se créer dans la tête du lecteur) qui rend la lecture très immersive.



On retrouve cette atmosphère gothique, à la limite du surnaturel, dans le 2ème récit, "Janet la boîteuse". Si l'intrigue n'est pas exceptionnelle, peut-être un peu simple, l'auteur réserve de très jolis passages dont certains n'étaient pas loin de me procurer une petite frayeur.



La 3ème nouvelle, "Markheim" est remarquable au niveau de la peinture psychologique du personnage principal. Le lecteur est carrément plongé dans la psyché de cet homme qui vient de commettre un crime.



En revanche, je n'ai pas bien saisi l'intérêt du dernier texte qui m'a paru très anecdotique.



Cette découverte de Stevenson m'a donné envie de lire d'autres de ses œuvres tant j'ai été séduite par sa capacité à créer une atmosphère prenante et à donner vie à ses personnages.



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