Une oeuvre de référence de la spiritualité du XXIe siècle.
Le coffret "Chemins spirituels" rassemble les trois volets du triptyque du Cardinal Robert Sarah et de Nicolas Diat.
En savoir plus : http://bit.ly/CheminsSpirituels
Le silence est difficile mais il rend l’homme capable de se laisser conduire par Dieu . Du silence naît le silence . Par Dieu le silencieux , nous pouvons accéder au silence . Et l’homme ne cesse d’être surpris par la lumière qui jaillit alors . Le silence est plus important que toute autre œuvre humaine . Car il exprime Dieu . La véritable révolution vient du silence ; elle nous conduit vers Dieu et les autres pour nous mettre humblement et généreusement à leur service.
L'ascèse du silence est un médicament nécessaire : un médicament parfois douloureux mais efficace. Par le silence, nous quittons le mal pour le bien. Le bruit n'a aucune mesure, comme un navire sans capitaine sur la mer déchaînée, alors que le silence est un paradis, comme un océan sans limites. Le silence est aussi un grand gouvernail qui peut conduire à bon port. Choisir le silence, c'est choisir l'extraordinaire. L'homme qui aime le silence a la possibilité de conduire sa vie avec sagesse et efficacité.
Nos contemporains ont le sentiment que la prière consiste à dire des choses à Dieu , à hurler et à s’agiter devant lui , mais la prière est plus simple . Elle consiste à écouter Dieu parler en nous silencieusement . Mais pourquoi donc n’observons - nous pas Jésus prier ? Pourquoi , comme les Apôtres , ne lui demandons - nous pas en le suppliant : « Seigneur , apprends - nous à prier , comme Jean le Baptiste l’a appris à ses disciples » ( Lc 11 , 1 ) ? Pourquoi cherchons - nous ailleurs des modèles et des exemples de prière , en voulant nous convaincre que l’excitation , le bruit , le désordre sont les signes de l’effusion et de la présence de l’Esprit de Jésus ? Le Christ est l’unique maître qui peut nous enseigner à prier , et prier c’est aimer et demeurer avec Jésus dans le silence et la solitude intérieure .
Le silence est la plus grande liberté de l'homme. Aucune dictature, aucune guerre, aucune barbarie ne peut lui enlever ce trésor divin.
Le silence est en nous ce langage sans paroles de l’être fini qui , par son propre poids , sollicite et porte notre mouvement vers l’Être infini . C’est dire que la pensée n’accède pas à l’affirmation de Dieu par son seul pouvoir , mais par sa docilité à la lumière prévenante de l’être reçu et accueilli comme un don . L’acte de silence qui définit cet accueil porte en lui la prière , c’est - à - dire ce mouvement par lequel l’âme s’élève à Dieu » .
Dans un monde de fugitifs, celui qui prend la direction opposée aura l'air d'un déserteur.
Citation de TS Eliot, p.58
Vouloir faire du prêtre un homme comme les autres serait une énorme erreur. Dans de nombreux pays, les chrétiens ont la coutume d’embrasser les mains du prêtre le jour de son ordination. Pourquoi vénérer ses mains ? Quel prêtre serait assez fou pour croire que ce serait ainsi sa personnalité qui serait vénérée ? Dans ce geste inspiré par l’intuition du peuple de Dieu, son sensus fidei, c’est le Christ qui est vénéré, pas le prêtre, et à travers ses mains tout juste ointes par le Saint Chrême, celles transpercées du Christ crucifié.
La société occidentale a tué Dieu, et c’est pourquoi elle est en décadence et s’euthanasie lentement, malgré ses apparences de prospérité matérielle. Avec la mort de Dieu, on croyait atteindre l’autonomie et la liberté totale de l’homme. Mais la mort de Dieu a en fait abouti à la mort de la liberté et à l’obscurcissement d’une juste conception de l’homme. Dieu est l’unique boussole qui puisse nous orienter vers le bonheur.
Dans beaucoup de pays occidentaux, nous voyons les pauvres quitter l’Église catholique, car celle-ci a été prise d’assaut par des personnes mal intentionnées qui font figure d’intellectuels et qui méprisent les petits et les pauvres. Voilà ce que le Saint-Père doit dénoncer haut et fort. Car une Église sans les pauvres n’est plus l’Église, mais un simple club.
Si la parole caractérise l’homme, c’est le silence qui le définit, parce que la parole ne prend de sens qu’en fonction de ce silence