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Biographie :

Journaliste, chroniqueur au site d'information Atlantico, Nicolas Diat est considéré comme un des meilleurs spécialistes du Vatican. Il s'est fait connaître pour ses livres co-écrits avec le cardinal Sarah,

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Les menus monastiques changent avec les saisons. L'été, un hôte a quelque chance de déguster de petites merveilles : la soupe à l'oseille, la soupe au lait froide et son sirop de menthe de l'abbaye, la soupe au vin de la vigne, l'omelette aux aubergines, les œufs castillans, brouillés avec tomates et poivrons, la tarte aux oignons, les tomates et les courgettes farcies à la viande de bœuf monastique, la viande de bœuf froide accompagnée de mayonnaise maison, agrémentée de ciboulette ou de persil, les tomates à la provençale, la ratatouille cuisinée avec les courgettes, les aubergines, les oignons, les poivrons, les tomates, le romarin et l'estragon du jardin, la fameuse charlotte Martin, les pommes cuites au four servies avec de la gelée de coing, les tartes aux pommes, aux paires, à la rhubarbe sont comme les strophes merveilleuses d'un poème gustatif sans fin.
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L'espérance des chartreux est si grande, ils placent une telle confiance en Dieu, qu'ils reçoivent souvent leur médecin avec un détachement enjoué. Ainsi, un jour, un vieux moine à l'article de la mort rencontra le médecin du monastère. Le praticien lui dit : « Comment allez-vous ? » La réponse ne fut guère précise : « Beaucoup mieux que je ne le mérite. » Et le médecin de rétorquer : «Avec ça, un médecin ne peut rien savoir ! »

Les chartreux se souviennent de nombre d'anecdotes aussi étonnantes. Dom Guigues avait des douleurs préoccupantes. Le médecin était venu en urgence. Après quelques instants, il lui dit : « C est grave, vous pourriez en mourir ! » Et le religieux de répondre tout à trac : « Si ce n'est que ça.. . »

Dom Robert consultait aussi un médecin. Ce dernier le questionnait : « Comment allez-vous ? » Sa réponse était assez équivoque : « Moi, je vais très bien. C est ma santé qui va plutôt mal. »

Dom Ferdinand Vidai, prédécesseur de dom André Poisson, recevant un infirmier, répondait à sa manière : « Révérend Père, comment va votre santé ? » Dom Ferdinand expliqua que tout allait parfaitement bien. Puis il fît la liste de quinze infirmités qui le frappaient et qui auraient conduit un autre homme aux urgences.

Pour un chartreux, la maladie est aussi simple que la mort. Un ermite désire-t-il la mort ? Dom Innocent répond simplement : « Dieu décide. La société moderne présente la mort d'une manière peu avenante. Il faut se détacher de cette vision. Il faut accepter la nuit de la terre et attendre impatiemment le ciel. »
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J'écris aujourd'hui mes Mémoires en considérant que je rassemble une multitude d’éclats de verre brisé. Le projet de ces pages est de réunir des morceaux épars, à la recherche d'un miracle.

Il n'y a rien de plus difficile à reconstituer qu'un miroir. Les éclats ne veulent plus former la belle unité de l’origine.
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Le soir, coucher le père Andry demande plus de vingt minutes. La tentation existe de faire les soins rapidement. Quand nous répétons des tâches si difficiles pendant tant d'années, comment éviter une forme de routine déshumanisée? En cherchant à gagner du temps, on transforme le malade en un pauvre objet. Je dois être attentif à ne pas bâcler mon travail pour fuir vers d'autres occupations plus gratifiantes. Si vous veillez au coucher d'un malade deux cents fois par an, il est difficile de garder l'attention des premiers jours. Nous ne cherchons pas à nous voiler la face. Les moines de l'infirmerie doivent être vigilants à ne pas transformer un frère en une chose dont ils s'occupent machinalement, et le plus vite possible. Le risque d'une réification du malade existe. Je dois prier pour garder en éveil la force de mon désir de servir. Le père Andry, c'est le Christ. Quand nous paraîtrons devant Dieu, nous serons comptables de notre charité envers les plus faibles. Je dois savoir perdre mon temps pour les malades. Dans la vie, la gratuité est fondamentale.
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Dom Patrick pense souvent aux paroles du cardinal Pierre Veuillot sur son lit de mort, après qu'il a livré un long combat contre une leucémie douloureuse : "Nous savons faire de belles phrases sur la souffrance. Moi-même j'en ai parlé avec chaleur. Dites aux prêtres de n'en rien dire : nous ignorons ce qu'elle est, et j'en ai pleuré." Devant un homme qui souffre, les beaux discours ne servent à rien. Ils peuvent uniquement satisfaire les bien portants.
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Longtemps encore, les bénédictins de Fontgombault resteront ceux que j'ai rencontrés. La silhouette fragile de dom Antoine, l'air pressé de dom François, le regard profond de frère Raphaël-Marie, le sourire cabotin de frère Charles-Marie, l'œil malicieux de frère HervéMarie, la sincérité débordante de père Pierre-Antoine ne passeront pas. Ils ne sont pas des personnages de roman, mais des moines qui ont donné leurs jours à Dieu. Dans son ouvrage Silence dans le ciel, Thomas Menon parlait de la vie monastique en décrivant « une communion silencieuse et mystérieuse entre l'homme et son frère, entre l'homme et tout le créé ». Les bénédictins sont morts pour le monde, mais ils le comprennent avec une acuité qui pourrait faire ployer bien des puissants. C'est une force insoupçonnable. Les fils de saint Benoît vivent le présent. Ils n'ont besoin de rien d'autre. Cela est suffisant pour former une famille unie et fraternelle, qui regarde joyeusement les choses de la vie.

À notre tour, regardons avec simplicité la vie des moines, observons ces enfants sages : ce sera déjà un grand pas.
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Il fallait se rendre à l'évidence et, pour une fois, considérer honnêtement les choses concrètes. La vie que j’avais menée était éreintante. A échelle d'homme, elle était sauvage, barbare, guerrière. Depuis que j'ai quitté la maison de mes parents, je n'ai jamais eu de lit, de draps ou de couvertures. Dans ma cabine, je dors assis sur les vieux sièges cabossés. Quand j'étais à Bourges, dans le quartier Avaricum, je me reposais sur des planches, à même le sol. Je n'ai jamais eu d’assiettes, de couverts ou de plats pour cuire mes aliments. Je n'ai jamais eu de chauffage non plus. Je n’ai jamais eu d'eau courante, je n'ai jamais eu d’électricité, je n'ai jamais eu de toilettes. Le feu d'une cheminée, le bois d'un poêle sont des bonheurs que je connais peu.

On me répondra qu'on ne peut pas vivre dans pareilles conditions. J'ai traversé le siècle comme un gueux, un va-nu-pieds. Alors mon vieux corps n'en peut plus. Il est usé par les repas froids, les longs jours de jeune, les bouteilles de lait qui tiennent lieu de viande, de légume et de sucre. Mon carême perpétuel m'amène sur les rivages du Styx.
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"Dieu pardonne toujours, l'homme parfois, la nature jamais."
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J'avais la malchance d'être tendre. Mais la société est dure ; elle n'accepte pas les personnes qui font trop de sentiments. Je l’ai compris dès l'adolescence. Je pleurais pour un rien. A Saint-Florent déjà, j’ai passé des journées entières enfermé sans rien pouvoir faire d'autre que dessiner en pleurant.

J'étais trop émotif. Mon cerveau partait vite vers des contrées terribles. La mort d'un chat était un traumatisme dont je ne me remettais jamais. On pourra m'objecter le ridicule de ces peines enfantines. Les gens installés évoquaient bêtement une sensibilité de peintre.

Ces insensés ne se rendaient pas compte que je pleurais sur leurs propres malheurs. Les enfants qui se moquaient d'un camarade plus fragile qu’eux, une vieille dame qui peinait pour porter son linge au lavoir les matins d'hiver, une jeune fille éconduite par son fiancé me plongeaient dans l'abîme.
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Evidemment, je n’ai jamais pu constituer une bibliothèque. Dans mes masures j'étais empêché. Depuis que j’ai la chance de vivre dans une cabine de camion, j'ai fini par rassembler des livres à l'intérieur d'une grosse caisse en fer. Je devais faire des choix car il m'était impossible de tout conserver. Dans l'armoire mystérieuse, Nikolaï Gogol, Fiodor Dostoïevski, Alexandre Pouchkine, Ivan Tourgueniev, Léon Tolstoï, Anton Tchekhov ont une place essentielle. La littérature du XIXe siècle représente le sommet de ce que les écrivains peuvent nous donner. Je possédais aussi les œuvres complètes de Baudelaire, qui a été mon poète de prédilection. Je gardais six grammaires qui m'ont permis d'apprendre le russe, l'allemand, le suédois, et le polonais, sans jamais demander l'aide d'un professeur.
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