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Citations de Roger Godel (26)


Connaître le Connaisseur, en effet, serait se connaître soi-même ; et ce privilège, propre à la source impersonnelle d’entendement où convergent tous les témoignages, n’est point donné à une personne. Car elle-même, aussitôt éclairée, se transmue en connaissance.
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C'est pourquoi la simple contemplation de l'insaisissable est génératrice d'amour. Regardons une fleur — sans cupidité, sans vouloir la saisir — regardons-la absorber le soleil. Qu'aucune pensée d'égoïsme ne brouille le dialogue qu'elle entretient avec nous, et bientôt l'âme même de sa vie florale rejoindra notre plus intime sensibilité. D'elle à nous l'amour se réfléchira commue entre deux miroirs.
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Au point d'évolution où se trouve la science contemporaine, le savant est placé devant la nécessité, toujours renaissante, du renoncement à sa propre intellectualité. Sans ce renoncement implicite, sans ce dépouillement de l'intuition, sans cet abandon des images favorites, la recherche objective ne tarde pas à perdre non seulement sa fécondité, mais le vecteur même de la découverte « l'élan inductif ».
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Une maladie du coeur affecte les divers secteurs de la circulation et, dans une certaine mesure, l’économie entière. C’est là une vérité banale, familière au médecin.
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Roger Godel ne souffrait point des inhibitions du spécialiste. Cardiologue éminent, il avait vite compris que la psychologie, surtout la psychologie des profondeurs, lui était indispensable dans l'exercice de sa profession.
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Hors du jeu de la psyché en efflorescence rien ne subsiste dans l'univers qu'une réalité dont la nature essentielle échappe à toute détermination.
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Au niveau supérieur des perceptions homéostatiques ce message s'exprime en termes d'émotion anxieuse. Le psychisme l'absorbe et le clarifie. Il le nomme solitude.
Contre l'angoisse résultant de la condition séparée la nature offre un antidote souverain : l'amour. Depuis l'aube des temps géologiques l'amour exerce son pouvoir de régénérescence à l'égard de la vie cellulaire dont un glissement incessant vers la pluralité a dégradé les énergies.
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Avec la nostalgie de la pureté et de l'immatérielle lumière, voilà bien posée sur l'âme l'empreinte de la sacralité ; de tous les signes, c'est le plus sûrement numineux : le pouvoir de fasciner le cœur et de le contraindre à l'amour.
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La réalité ne se laisse pas enfermer dans une perspective unique ; il faut diriger sur elle de multiples faisceaux de clarté. On s'efforcera de la saisir entre des feux complémentaires, ou même contradictoires.
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En fait, lorsque s'éveille dans sa spontanéité l'expérience réelle, la psyché capitule d'elle-même et se résout en conscience. Aucun effort n'est intervenu. La conscience règne à l'état pur.
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Le tempérament des Hellènes comporte une singulière inclination à transformer en figures visibles et puissantes les expériences de la vie spirituelle. Cette aptitude à créer et projeter au dehors des images quasi concrètes dans un scénario dramatique a contribué pour une grande part à déterminer l’histoire de la Grèce comme à modeler sa culture.
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Un Sage authentique n’a rien à dissimuler, il demeure ouvert. C’est un livre vivant que chacun peut consulter selon son désir. Aucun mystère, nulle barrière ne le soustraient à notre approche. D’ailleurs sa façon de vivre constitue un enseignement autant que ses paroles.
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Tandis que le Sage offre à tous, équitablement, la possibilité de s’affranchir par la découverte de l’intériorité ultime, c’est à chacun de ses auditeurs qu’il revient de procéder au dépouillement nécessaire ; il sarclera avec soin le jardin de sa psyché qu’illumine un soleil trop ardent, les herbes toxiques seront arrachées dès leur apparition et les pousses favorables entretenues, stimulées.
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Des historiens se sont étonnés que des disciples éminents de Socrate aient répondu de manière si aberrante à la vie exemplaire de leur maître. Quelle sorte d’école est-ce donc là qui produit sur la scène de l’histoire un Critias, un Charmide, un Alcibiade ? Il est difficile sans doute de reconnaître le reflet de la Sagesse sur la physionomie de ces hommes qui s’abandonnent sans scrupules à la tyrannie de leurs désirs.
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L’homme d’aujourd’hui cherche à se connaître en explorant la physiologie du cerveau humain. Il s’y examine comme dans un miroir mais, nécessairement, complète l’image. Les faits, a-t-on dit dans un certain jargon scientifique, parlent d’eux-mêmes. A-t-on jamais entendu un fait élever la voix pour se faire connaître ?
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Un érudit indien (un Pandit) fort de sa connaissance livresque des textes légués par la tradition (les Sastras) protesterait au nom du purisme dialectique devant les imperfections du langage de Socrate. Peut-être l’accuserait-il avec indignation de travestir grossièrement la vérité métaphysique.
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L’expérience de la Sagesse, vérité impersonnelle, demeurera toujours informulable ; dès qu’elle emprunte un mode d’expression, il semble qu’en se délimitant elle trahisse sa nature.
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Tant qu'il n'a pas délimité un champ de conscience où se différencient et s'opposent un moi en face du non-moi, l'enfant ignore encore l'angoisse de la condition séparée. Il ne connaît rien d'autre que les plus élémentaires besoins nutritifs : sa mère les satisfait aussi naturellement que s'il flottait toujours dans la tiédeur des eaux amniotiques. Elle l'enveloppe de sa chaude providence comme jadis de l'enclos dont l'enveloppait l'utérus. C'est d'elle que procèdent la nourriture et le rythme qui engage au sommeil. Dans les bras maternels l'encerclant, et contre la chaleur de la poitrine féminine toute tension s'apaise. L'enfant glisse vers l'océan des origines d'où il est à peine sorti ; ce retour à la source l'installe à nouveau dans la condition d'euphorie léthargique. Bienheureuse réintégration dans la paix des profondeurs — paix sans lumière — semblable au repos de l'animal qu'alourdit la torpeur inhérente à sa nature.
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L’homme découvre dans l’intériorité de sa nature des images épiphaniques qui informent son esprit pour le guider vers la source pérenne ; s’il cède à leur appel, elles le mèneront par une voie d’enchantement à leur demeure première — fontaine de vie.
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La conscience est intégration — multiple et diverse dans ses aspects, indivisiblement une dans son champ. Les neurobiologistes ont unanimement donné leur accord à cet énoncé 28. Ils reconnaissent également que l’intégration n’est nulle part localisable au sens strict de ce mot. Centraliser, intégrer n’est point l’apanage d’une cellule suprême et privilégiée. La genèse du plus simple état de conscience requiert l’intervention active de neurones liés par millions dans l’interaction en un tout ordonné.
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