Citations de Roger Judenne (105)
Clémentine relève la tête. Autour d'elle, les objets de la maison crient une évidence que personne n'a jamais remarquée, pas même Maurice dont la mère a donné tant d'amour à son mari. Clémentine est bouleversée et pleure silencieusement.
Quand elle lève la tête, son regard rencontre le miroir. A travers l'écran de ses larmes, elle voit les visages de Jeanne et de Vincent... et tous deux sourient !
Derrière le miroir
L'immense glace de l'armoire l'attire. (...)
Il suffirait de pénétrer le monde immatériel du miroir pour connaître le secret, savoir enfin.
Derrière le miroir
L'horloge de l'église sonne quelques demies, quelques heures aussi; le silence ankylose la maison. De temps en temps, un morceau de braise craque dans la cuisinière, et une lueur rouge dans sur le plafond, échappée par le trou du petit rond central. Le bruit frappe les murs, puis disparaît. Le silence fige les deux pièces. Le temps passe au rythme du balancier de la pendule.
Le chien jaune
Clémentine comprend l'angoisse qui tenaille la vieille femme. Elle a peur de voir Maurice s'éloigner avant que Vincent ne parte, peur de se retrouver seule, peur de mourir sans avoir fini sa vie.
Des médicaments sans effet
Au loin, on entend le klaxon du boulanger qui poursuit sa tournée. Il arrive place de la Mairie. La disposition des lieux contribue d'ailleurs à ce silence.
I. Un paysan vaincu
Aussi, tous les matins, Jeanne en profite et bavarde avec le boulanger et Clémentine pour connaître les nouvelles du pays. Elle a besoin de savoir ce qui se passe, histoire de garder le contact avec la vie. Le boulanger et Clémentine sont les rares personnes qu'elle rencontre, ses seules fenêtres sur le monde extérieur. Ses bouffées de grand air en quelques sortes.
I. Un paysan vaincu
Quand on a plus de soixante-quinze ans et que la vie vous a laissé toute seule dans une maison, il fait bon parler quelques minutes avec des gens.
I. Un paysan vaincu
– Colleen, voici Mister Olwen, m’a dit papa.
Moi, j’ai compris « Nolwen » et j’ai souri parce que ce monsieur, qui avait une moustache assez fournie, portait un prénom de fille.
– « Mayenne », a rectifié l’homme en me tendant la main. Mon nom est « Mayenne », comme le département. Fabrice Mayenne…
Le soleil brûle les roches qui émergent des dunes. Le désert luit à l'infini dans la chaleur forte du sable que la lumière transforme en lames de poignards sur les crêtes.
Les vibrations accablantes d'une fournaise supérieure à 50° strient l'espace.
Mes parents discutaient dans le salon. La porte était entrouverte et je m’apprêtais à la pousser quand le ton inhabituel de la voix de maman a attiré mon attention…
– Mais enfin, Seán, tu ne peux pas ! Et mon projet ?
– Je n’ai pas dit que j’étais d’accord, Eimear.
– Ce Français est un farfelu. Ne l’écoute pas.
– Une simple visite de la maison ! a affirmé papa. Cela n’engage à rien…
– Son histoire ne tient pas debout.
Au bout de quelques mois, dans le secret de ses pensées, il avait fini par se l’avouer : il en était tombé amoureux. Mais peut-on tomber amoureux de quelqu’un qu’on n’a jamais vu ? Ne s’était-il pas plutôt entiché d’un fantôme ? Jamais il ne lui avait écrit ses sentiments. Jamais le moindre petit mot dans les lettres qu’elle lui envoyait ne lui avait permis le moindre espoir. Amour unilatéral. Voie à sens unique et sans issue. Ces derniers mois, il avait ressenti un tel décalage entre ses rêves et la réalité qu’il allait devoir affronter au jour de sa démobilisation qu’il se préparait à une grande désillusion. La vérité était cruelle : il s’était fait du cinéma mais, maintenant, le mot « fin » s’affichait sur l’écran.
C'est insoutenable de se dire qu'on est impuissant.
J'ai regardé la photo du présumé coupable et, aussitôt, l'image de la godasse militaire shootant dans la tête du pompier inconscient a resurgi dans ma mémoire. J'ai revu le visage haineux du voyou au moment de son passage sous mon arbre... L'homme qui était en prison était bien celui qui avait massacré le pompier. Je n'avais aucun doute. J'avais pensé renoncer et j'en ressentais maintenant une grande honte... (p.54)
Danser à deux, c'est plus agréable.
Nègre : "Noirs employés autrefois dans certains pays chauds comme esclaves. Aujourd'hui, terme péjoratif à éviter."
- La loi, loi ! Est-ce que les animaux appartiennent à quelqu'un ? Est-ce qu'ils ne sont pas libres ? p.61
- Les gens n'aiment pas Padraig. Alors, dès qu'une bêtise est faite quelque part, c'est toujours lui qu'on accuse. Il a bon dos. (p.64)
- Papa l'avait mis en garde. Aujourd'hui, fallait pas filmer les mouettes... du haut de la falaise. (p.24)
- Puisque tu es convoqué demain chez le juge, dit Ange à son père, tu pourras donner ta version des faits. Depuis le début, tout le monde parle et toi, tu ne peux pas t'expliquer. Au moins, là, tu en auras l'occasion.
- Je n'ai rien fait. On peut prouver que quelque chose existe, mais comment prouver qu'on n'a rien fait ? (p.44)
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