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Critiques de Roger Smith (119)
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Au milieu de nulle part

Merci à Netgalley et aux éditions Calmann-Levy pour cette découverte. Au milieu de nulle part est le septième roman de Roger Smith mais le premier que je découvre .



Dans ce roman policier, l'auteur embarque son lecteur en Afrique du Sud. Dans ce pyas en pleine reconstruction post-apartheid , on découvre des personnages très affirmés. Que ce qoit le président qui tue sa femme sur un coup de colère, Steve Bungu, policier décoré qui va être contraint de cacher ce meurtre et Disaster, policier en disgrâce , assoiffé de justice , ce sont tous des personnages au passé trouble , à fleur de peau qu'il est intéressant de découvrir. Avec une écriture implacable, l'auteur livre ici un portrait sans concession des pires facettes de l'âme humaine. Vengeance, chantage, racisme, intimidation tout y passe !



Pour conclure je dirais donc que "Au milieu de nulle part" est une polar réaliste qui fouille et met en lumière la noirceur de l'âme humaine. Bonne lecture.
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Au milieu de nulle part

Une plongée au coeur de l'Afrique du Sud sans concessions. Au milieu de nulle part, certes mais aussi au milieu du pouvoir, des pots de vin, des manipulations et du racisme. Des personnages écorchés par leur passé, et charismatiques. Mais l'histoire a parfois manqué d'un peu de punch et je n'ai su m'y tenir. Je réitèrerai, ce n'était peut être pas le bon moment.

SP
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Au milieu de nulle part

C’est le troisième roman de Roger Smith que je lis, incontestablement son style direct est toujours aussi efficace pour plonger le lecteur au coeur de l’intrigue, mais je n’ai pas retrouvé la niaque et l’absolue noirceur de Blondie Et La Mort, ou plus récemment d’Un Homme A Terre. Le roman vous réserve bien quelques morts brutales, mais j’ai trouvé que l’ensemble manquait de liant, comme si le récit servait de prétexte à un réquisitoire à charge (et toujours sans la moindre concession) contre l’omniprésence de la corruption qui règne en Afrique du Sud et semble n’épargner aucun secteur (justice, police, gouvernement… tous pourris !).



Un pays qui semble avoir bien du mal à panser les plaies béantes laissées par des années d’apartheid, d’autant que certains nostalgiques attisent les dernières braises dans l’espoir (vain, espérons-le) de voir renaître la suprématie de la race blanche. Le racisme aussi est de fait omniprésent et n’épargne personne, pas seulement Blancs contre Noirs et vice-versa, mais aussi à l’encontre des métis et mêmes entre Noirs selon leurs origines et/ou leur position sociale.



Une fois de plus Roger Smith ne perd à son temps à nous vendre du rêve, il nous plonge au coeur de la réalité sud-africaine, et cette réalité n’est pas toujours belle à voir ! Mais ce n’est certainement pas en se voilant la face que les autorités pourront espérer changer les choses.



Une fois de plus Roger Smith peut se reposer sur des personnages au caractère bien trempé, ni tout noir, ni tout blanc. Dans le coin droit, Joe Louw, une ancienne gloire de la police qui a démissionné après avoir accidentellement abattu une jeune femme tandis qu’il poursuivait un braqueur en fuite. Dans le coin gauche, Disaster Zondi, un flic un peu trop épris de justice, qui, à force de dénoncer le système, se retrouve plus ou moins mis au placard par sa hiérarchie. Au centre, l’arbitre, ou plutôt le marionnettiste, l’intriguant (dans tous les sens du terme) Steve Bungu.



Les personnages plus secondaires ne sont pas pour autant laissés pour compte, ils bénéficient du même traitement en profondeur ; c’est pour laisser intact le plaisir de la découverte que je ne m’épanche pas davantage sur leur cas.



Comprenons-nous bien, Au Milieu De Nulle Part reste un polar haut de gamme, brillamment construit, mais je n’ai simplement pas retrouvé l’effet WAOW que m’avait procuré la lecture des deux autres titres de l’auteur. Je me suis régalé, mais je n’en pas pris plein la gueule.
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Au milieu de nulle part

L'histoire se déroule dans l' Afrique du Sud de l'après Mandela.



Le Président ivre tue sa femme d'un coup de lance dans un accès de colère ce qui n'est pas politiquement correct.



Un corbeau sur un ciel bleuSteve Bungu, l'homme de l'ombre du Président "explique" que l'épouse a été assassinée par un garde du palais, lui-même abattu par un autre membre du service de sécurité. Pour authentifier sa version, Bungu fait appel à Joe Louw, un éminent policier qui jouit d'une excellente réputation dans le pays.



Louw avait pourtant pris sa retraite quelques années auparavant suite à une bavure. Quel argument Bungu a-t-il trouvé pour le faire revenir au devant de la scène et lui faire jouer ce rôle contraire à ses principes?



En parallèle à cette histoire, Zondi Disaster, un flic en disgrâce pour avoir critiqué le pouvoir mène une enquête aux confins du Kalahari. Il est chargé d'arrêter un vieux chef suprématiste blanc.



L'auteur décrit avec humour et réalisme une Afrique du Sud de l'après apartheid où les tensions passées restent toujours présentes. Les personnages sont caricaturaux: de l'idéaliste en recherche de rédemption au dégénéré causant le mal par pur plaisir en passant par les nostalgiques de l'apartheid, l'auteur nous décrit toute la difficulté de l'Afrique du Sud qui en une génération doit surmonter des siècles d'injustice. Le racisme, la rancoeur, mais aussi des sentiments nobles animent les personnages écartelés entre leurs idéaux et leurs désirs de vengeance.



Un très beau polar noir, parfois dur à l'excès mais dans un style direct et percutant. Vous passerez un moment agréable à lire Au milieu de nulle part.
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Au milieu de nulle part

Cela faisait un bail que je n’étais pas partie en ″balade‶ en Afrique Australe. Il me restait sous le coude le dernier Roger Smith ; je l’ai fait durer autant que je pouvais…

L’auteur n’écrit habituellement pas de série ; donc en principe, pas de personnage récurrent dans ses romans. Ici, c’est l’exception, nous retrouvons l’inspecteur Zondi déjà rencontré dans son premier opus. Cette fois, Zondi, très critique à l’égard du pouvoir post-apartheid corrompu, est au placard en attendant que son unité soit dissoute. Il est alors envoyé au milieu de Nulle part, dans une petite ville du Kalahari réservée aux blancs, pour arrêter un vieil Afrikaner responsable du meurtre d’un fermier noir.

Pendant ce temps, le président du pays, rien que ça, complètement ivre, tue sa femme, et intime à ses sbires de maquiller la vérité. Rentre dans le jeu, Joe en ancien flic sans histoire ‶fortement incité″ à présenter les choses de manière à ne créer aucune vague, et à ne pas compromettre le futur du chef d’état.

Forcément, il arrivera un moment où les deux enquêtes vont se découvrir des points de convergences. Mais avant tout, Roger Smith confronte deux Afrique du Sud : celle de l’Apartheid, et celle d’aujourd’hui, censée être plus juste, plus apaisée, plus égalitaire. Roger Smith, nous montre au contraire une réalité cruelle et plus violente que jamais. La situation du pays est difficile. À l’idéal et la sincérité des premiers dirigeants post-apartheid, ont succédé des responsables rongés par le vice, la cupidité prenant en otage un pays qui peine à trouver le chemin d’une démocratie apaisée.

Au milieu de nulle part de Roger Smith, traduit de l’anglais (Afrique du sud) par Estelle Roudet, chez Calmann Levy (Mai 2017, 350 pages), et au livre de poche (Mai 2018, 408 pages)

Roger Smith est un écrivain sud- africain.

Il a grandi à Johannesburg avant de s’installer au Cap, où il a rencontré sa femme Sumaya, originaire du ghetto des Flats.

Militant anti-apartheid, il a commencé par écrire des scénarios pour le cinéma, à réaliser des films pour la télévision et a été producteur.

"Mélanges de sangs" (Mixed Blood, 2009), son premier roman, a reçu le Deutschen Krimi Preis 2010 et fera l’objet d’un film avec Samuel L. Jackson dans le rôle de Disaster Zondi.

"Pièges et sacrifices" (Sacrifices, 2013) est son cinquième roman traduit en français.

Roger Smith est salué par la presse comme la nouvelle voix du roman policier sud-africain.

En 2012, il a publié "Vile Blood" sous le pseudonyme de Max Wilde. Il récidive avec "La vérité même" (The Truth Itself, 2017), un premier roman d’espionnage, publié sous le pseudonyme de James Rayburn.

Roger Smith vit en Thaïlande.


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Au milieu de nulle part

Roger Smith nous revient avec un roman policier au cœur de l'Afrique du Sud avec des personnages d'un réalisme incroyable. Une intrigue à la fois étourdissante et surprenante. Dans une situation politique postapartheid difficile...



D'un côté nous avons un colonel à la retraite suite à un meurtre accidentel lors d'une poursuite et de l'autre, un inspecteur qui est sur le point de quitter son poste suite à la fermeture de son département.



Joe sortira de sa retraite sous la contrainte. Effectivement, l'homme de main du président a un moyen de pression sur lui... son fils Leon qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années a fait une bêtise et le seul moyen de le sortir de là est de faire ce que Bungu attend de lui. Joe a promis à sa femme, sur son lit de mort, qu'il allait prendre soin de leur fils. C'est donc avec un sentiment de culpabilité et d'impuissance que ce colonel intègre se verra embarquer dans une fausse enquête sur le meurtre de la femme du président.



Quant à Disaster Zondi, celui-ci était à quelques jours de fermer son bureau lorsque son patron l'envoie dans cette ville que l'on surnomme Au milieu de nulle part pour aller chercher Kruger, ce chef rebelle et l'emmener en prison pour une accusation de meurtre. Mais voilà, autant l'un que l'autre, nos deux protagonistes se verront embarquer dans une situation hors de leur contrôle et tenteront justement de démystifier tout cela.



Au début, il est un peu difficile d'embarquer au sein de l'intrigue en raison du contexte. La situation politique, les nombreux personnages, mais aussi le fait que l'auteur ait préféré deux protagonistes qui enquêtent sur deux meurtres ayant l'apparence de n'avoir aucun lien l'un avec l'autre, fait en sorte qu'on s'y perd un peu. Et tout à coup, les liens se font, les pistes se rapprochent et le tout nous surprend.



Roger Smith nous fait découvrir l'Afrique du Sud sous plusieurs angles tant politiques que sociaux. Les tensions sociales, la toxicomanie, la violence... tous ces éléments qui entourent ses personnages et son intrigue nous laissent sans voix. Un roman noir, sans ombrage et une fin que j'étais loin d'avoir prévu!




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Au milieu de nulle part

L’auteur nous emmène au milieu de nulle part : comprenez au fin fond de l’Afrique du Sud, en pleine brousse désertique, où le racisme a encore force de loi.



Des personnages hors-norme, jamais caricaturaux, mais emblématiques de la société du pays : le petit blanc réac qui s’est créé une communauté entièrement dévouée ; le bushmen qui a grimpé l’échelle sociale pour devenir policier ; l’ancienne dissidente devenue une politique influente ; la jeune fille en rébellion contre son papa ; et bien sûr les petits secrets de chacun.



Tout concourt à rendre ce roman passionnant, même si on met un certains temps à découvrir ce qui relie les personnages les uns aux autres.



Un instantané sur la société Sud-Africaine post-Apartheid. Une écriture fluide qui donne envie de ne jamais lâcher le texte. Un très bon moment de lecture. La découverte, pour moi, d’un auteur captivant.



L’image que je retiendrai :



Celle du 4X4 d’un des personnage rempli de junk-food, palliatif à son mal-être.
Lien : http://alexmotamots.fr/au-mi..
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Au milieu de nulle part

Quand on confie à Joe Louw une enquête sur le meurtre de la femme du président et quand l’inspecteur Zondi est chargé d’arrêter un vieux suprématiste blanc, les deux hommes ne savent pas dans quel bourbier ils sont tombés, ni à quel point leur sort est lié…

Très bien construit et écrit, ce roman policier sud-africain, au suspense haletant, est un portrait pessimiste et sans concession d’un pays où règnent la corruption, la violence et le racisme. L’auteur, ancien militant anti-apartheid, livre ici une galerie de personnages tous cabossés par la vie, dont la plupart connaîtra une fin tragique.

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Au milieu de nulle part

Même si de facture assez classique, très agréable et prenante lecture. L'écriture est simple et fluide. L'équilibre entre l'intrigue intelligente qui se développe et l'attention portée aux personnages est juste. La dimension exotique de l'Afrique du Sud apporte beaucoup d'éléments. Tout m'a beaucoup plu.
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Blondie et la mort

Après « Mélanges de sangs », ce roman frappe encore plus fort. Il est encore plus sombre, plus violent. Le premier meurtre, au départ de cette histoire, va enchaîner une cascade de réactions en chaîne, d’une sauvagerie incroyable. Dans ce monde cruel des Flats, quartiers défavorisés du Cap, loin de l’idéal de Mandela, vit cette société des laissés pour compte de l’Afrique postapartheid, entre combines de toutes sortes, cambriolages, prostitution et drogues. Au milieu de toute cette horreur, Roxy meurtrière de son mari, et Billy Africa, vont unir leurs forces, pour trouver peut-être leur rédemption et la paix. Parmi cette galerie de personnages émerge Piper, un vrai méchant, tueur psychopathe et sanguinaire, s’évadant de prison pour retrouver son amour « Disco ». L’écriture de Smith, précise et rythmée, nous tire toujours plus avant dans l’histoire et, malgré la violence qui exsude à chaque page, on ne peut se résoudre à poser ce bouquin.

Encore un très bon roman !
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Blondie et la mort

Direction l’Afrique du Sud mais oubliez les plages et les quartiers chics du Cap, l’auteur vous invite à une immersion au coeur des Flats, le pire ghetto de la ville avec au programme guerre des gangs, drogue et corruption à tous les niveaux sur fond de misère et de crasse… Pas top pour le tourisme mais c’est bel et bien une autre réalité sud-africaine.



Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir… Bien vu mon petit Johnny, ça résume parfaitement l’ambiance de ce bouquin. Vous voulez de la noirceur ? Roger Smith vous en sert à la louche avec une ambiance d’une absolue noirceur, où l’espoir n’a plus sa place. On retrouve la même noirceur dans l’âme de certains personnages qui n’ont plus une once d’humanité (je pense notamment à Piper).



La peur, elle viendra un jour pour te bloquer le cœur. La peur, elle fait l’amour avec l’horreur… C’est pas faux Johnny, mais maintenant tu fermes ta gueule ! La peur, presque palpable chez de nombreux protagonistes (Roxy, Disco et même Billy) de cet opéra de sang et de mort. Une peur qui baise avec l’horreur, éparpillant les cadavres à tout va.



Alors quid de l’empathie dans cet enfer ?

J’en ai eu pour Roxy même si c’est elle qui a été lle déclencheur de tout ce bordel ; certes elle a flingué son mari, mais franchement il ne méritait pas mieux (à part peut être souffrir plus longtemps, elle aurait dû lui vider le chargeur dans le ventre).

Billy aussi a su me toucher, lui aussi au départ était motivé par de bonnes intentions, pris dans l’engrenage meurtrier, il s’est adapté et a réagi en conséquence… réaction qui a causé un max de dommages collatéraux.

Aucune sympathie par contre pour Disco et encore moins pour Piper. Les autres personnages sont des seconds couteaux, je ne m’attarderais donc pas à en faire l’inventaire.



Aucun doute c’est du lourd, du très lourd même ! Un summum de noirceur servi par une écriture crue, sans fioriture, comme si l’auteur trempait sa plume dans un mélange de sang, tripailles et vitriol. Pour une découverte c’est une sacrée découverte, âme sensible s’abstenir… Contrairement à ce que vous pourriez penser en me lisant l’auteur ne fait pas dans la surenchère gratuite ; la mort est trash au fin fond du ghetto, pire encore quand, par un effet domino savamment orchestré, les Flats menacent de s’enflammer.



Incontestablement un livre coup de poing et coup de coeur, le genre de truc qui vous prend les tripes et les vrille jusqu’à en extraire la dernière goutte de substance vitale.
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Blondie et la mort

Après un "diner d'affaire" Roxy Palmer et son époux se font "carjacker" leur rutilante Mercedes par un duo de petits malfrats faisant partie d'un gang... Cette soirée plus que merdique, où le fait que Roxy fasse le plus mauvais des choix ( quoi que!!!!), va faire d'elle la proie d'horribles personnages ( le terme est faible!)....



Non, non Blondie et la mort n'est pas un guide touristique qui vous donnera l'envie de visiter l'Afrique du Sud.. L'auteur nous dépeint avec beaucoup, voire trop de réalisme cette contrée lointaine qui ferait palir de jalousie le plus psycopathe des américains. Une réelle descente aux enfers, oui, oui après avoir lu ce livre, je suis convaincue de l'existence du diable!!! L'écriture est crue, les détails sans concession, les personnages plus cruels les uns que les autres.. Un monde dans lequel il faut tuer pour survivre... et où l'amour est inexistant...



Pour les amateurs de noir de très noir....
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Blondie et la mort

« Blondie et la mort » est le 3e livre de Roger Smith que je lis . J'avais adoré « Pièges et sacrifices » et « Mélanges de sangs ». Mais là , je ne suis pas vraiment entré dans l'histoire .

Drogue , règlement de comptes , atmosphère sordide et poisseuse....énormément de personnages (qui veulent tous se venger les uns des autres ) mais aucun n'est attachant . On passe de meurtre en meurtre sans éprouver d'empathie pour qui que ce soit .

J'avais hâte d' arriver à la fin . A oublier ...
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Blondie et la mort

04/10/2017, BBC Afrique:

"Les Cape Flats ( quartiers pauvres) sont le théâtre d'affrontements sanglants, entre gangs rivaux, pour le contrôle de la drogue..."

11 morts, ce vendredi. Les autorités veulent faire intervenir l'armée...





N'ouvrez pas ce livre terrible ! Le sang ruisselle entre chaque page, la fumée du "tik" ( une drogue) s'en échappe et le "muti" a fait d'autres victimes...





"Muti": de la sorcellerie! " Les négros, les Africains croient que quand on récupère des membres sur une victime... encore vivante, ça donne un "muti" plus fort."

On paye une fortune pour le "muti", pour devenir riche, trouver l'amour, guérir du sida ou de l'impuissance.





Le mercenaire Billy Africa, un métis, a retrouvé Roxy, la femme de son "patron", pour récupérer l'argent qu'on lui doit...





Il veut sauver la famille de son ex co-équipier, Barbara, Shawn et Jodie, en payant un chef de gang, Manson...

Mais, Roxy a tué son mari...





Roxy (une ex mannequin) est la seule figure humaine, dans ce roman qui vous prend aux tripes. Ne le lisez pas, si vous êtes une âme sensible...

Un monstre, un psychopathe, Piper, s'est échappé de prison et il recherche Disco, son " épouse ". Le jeune Disco et Piper vont croiser la route de la belle Roxy...



Enfant, Piper avait fait brûler vif Billy...

Billy va déclencher une guerre des gangs, afin de ... sauver Roxy?
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Blondie et la mort

De l’hémoglobine en veux-tu en voilà !



Je ne vais pas vous mentir sur un point : ça dégomme à toutes les pages et on ne fait pas dans la dentelle. Entre ceux qui finissent éviscérés pour avoir croisé le mauvais gars, celui qui ne rêve que d’une chose, retourner en tôle en vainqueur après avoir fait le coup du siècle, et celui qui stocke des cadavres dans son congélo, vous n’allez pas être déçus.



Ce qui est surtout intéressant chez Roger Smith, c’est qu’il parvient à emboîter plusieurs histoires en une seule sans que cela ne semble à aucun moment artificiel. C’est parfaitement, construit, maîtrisé jusqu’à la fin avec un fil conducteur qui semble pourtant très fragile : la découverte successive de plusieurs corps de femmes blondes décapitées. Quand je vous dirai que Roxy est blonde, vous aurez tout compris !



Un autre intérêt évident du roman, c’est une peinture au vitriol de la société sud-africaine contemporaine. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’Apartheid est peut-être éradiqué mais que cela n’a pas pour autant gommé les différences sociales abyssales au sein de la population. On découvre également qu’une autre forme d’Apartheid s’est instaurée au sein même des populations autrefois exploitées et définie par le degré de « négritude ». En gros, un métis vaut moins qu’un noir africain. C’est à la fois assez perturbant et en même temps tellement révélateur de l’échec de nos sociétés, incapables de régler les problèmes sociaux et préférant instaurer la division afin de dissimuler leur échec.



En résumé, un bon polar à ne pas mettre, toutefois, entre toutes les mains et qui ne vous donnera pas forcément envie de passer vos vacances en Afrique du Sud.
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Blondie et la mort

Un polar terriblement noir et efficace. Là encore les destins se croisent et se percutent.
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Blondie et la mort

Point de vue lecture, à chaque fois que je pense avoir atteint un sommet dans la brutalité, je tombe sur quelque chose de pire. Ce roman s'élève à un niveau auquel je ne m'attendais pas. C'est cru, c'est noir, c'est vulgaire, c'est violent. Violent à la "Natural Born Killers". Ça va loin et pourtant, il existe à n'en point douter des endroits dans le monde où la population grandit dans des milieux où rien d'autre n'est envisageable.



"Blondie et la mort", ça se passe au Cap. Le Paradis, l'Enfer.

Entre quartiers de luxe et ghettos, il ne semble pas y avoir d'entre deux. Les gangs établissent un rapport de force, se disputent le territoire et surtout, les ressources. Trafic de drogues, d'armes, d'organes, d'humains...le vice semble infini. Au sein même de la bassesse, il n'y a pas de fond. Pour continuer à régner en maîtres, les pires crapules trouveront toujours quelqu'un à exploiter, sauront s'entourent des pires seconds. C'est la loi du plus fort. La loi de la jungle.



"Au début des années quatre-vingt-dix, avec la complicité d'une infirmière syphilitique, Doc pratiquait des avortements clandestins en charcutant les foetus avec des cintres. Après plusieurs décès suite à des complications, l'infirmière avait accepté de témoigner contre lui. Il avait été rayé de l'ordre des médecins et avait passé huit ans en prison qui avaient fait de lui un alcoolique avec la tremblote. Il rafistolait maintenant les membres de gang et, d'après les rumeurs, s'adonnait aussi au trafic d'organes. Il avait un doigt dans le trafic d'armes, la plupart achetées aux flics qui les confisquaient aux gangsters. Les flics les vendaient à Doc, qui les revendaient aux gros durs et passait le reste de son temps à extraire le plomb du corps des survivants."



Étrangement et étonnamment, malgré sa noirceur, ce roman reste plutôt bon. C'est rythmé, soutenu, sans temps morts.

Roxy, superbe jeune femme ayant épousé un trafiquant d'armes de deux fois son âge, mène une existence luxueuse et ne se mêle pas des affaires de Joe. Seule au monde, malheureuse en ménage, elle commet un acte qui la précipitera dans un tourbillon infernal, bien loin de se douter des conséquences et de tous les dominos que cela fera tomber. À son grand désarroi, contrainte de fuir, Roxy entraînera derrière elle son lot de poursuivants (et de cadavres).



Véritable scénario de film, il est presque essoufflant de suivre la cadence. On ne stagne pas longtemps au même endroit. Avec Roxy, personnage attachant et assez correct dans l'ensemble qui a seulement fait plusieurs mauvais choix dans sa vie, on court pour sauver notre peau. Parsemée de rebondissements imprévisibles, cette histoire est vraiment divertissante !



Entre personnages écorchés par la vie, misère, corruption, malheur, saleté, langage charretier, on rencontre des humains en quête d'espoir et de bonheur même si la chose semble bien inaccessible au point où ils en sont. À travers cette enfilade de bons et de méchants, il y a contre toute attente cet inspecteur absolument pas corrompu qui veut coûte que coûte mettre ceux qui le méritent à l'ombre. La vie est semée d'embûches pour tous. Autant on se divertit, autant on est révulsés.

C'est sanglant, bien écrit, très imagé, teinté d'un humour noir, aussi. Ce livre pourrait donner naissance à une excellente version graphique !



Ce roman m'a été envoyé par mon libraire car à l'achat de deux "Livre de Poche", un troisième était offert gratuitement. Je ne l'ai donc pas choisi moi-même, ce fût une surprise dans le colis. En bien, pour une surprise, ce fût toute une surprise ! Dans tous les sens du terme. Un auteur à découvrir !
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Blondie et la mort

A travers "Blondie et la mort", l'auteur nous plonge dans les Cape Flats en Afrique du Sud où meurtres et drogues entre autres, font le quotidien de ceux qui y vivent.

Ici, nous suivons différents protagonistes dont au début nous ne comprenons pas ce qui va les lier les uns aux autres, jusqu'au moment où les pièces du puzzle se mettent en place pour former alors un thriller décapant dans lequel, les scènes sont parfois très violentes voire horribles.

De plus, chaque retournements de situation est totalement inattendus et donc durant la lecture on s'attend à tout.

Le fait aussi que le passé des personnages nous est conté fait que l'on comprend certains agissements pour certains d'entre eux. Ainsi, j'ai ressenti une certaine compassion pour Disco malgré tout et, je me suis également attachée à Roxanne dit "Roxy" ou encore "Blondie".

Pour conclure, c'est une intrigue bien ficelée qui m'a fait découvrir une partie de l'Afrique du Sud qui m'était totalement inconnue auparavant. Bref, j'ai passé un agréable moment de lecture surtout après les cent premières pages quand le rythme s'accélère.
Lien : https://les-breves-de-celine..
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Blondie et la mort

L'écriture incisive et rythmée de Smith est hypnotique, et la surenchère gore reste supportable grâce à l'humour décalé d'une poignée de personnages.
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Blondie et la mort

Du roman noir comme je les aime.



Comment est-ce que je l’ai rencontré celui-là ? Bof… J’ai oublié où c’était. Tout ce que je me souviens, c’est qu’à la suite d’un résumé du Livre sans nom (encore celui-là !), c’était écrit : « Si vous avez aimé celui-ci, vous aimerez peut-être… ». Et ce titre, avec la photo de cette blonde aux yeux qui pleurent du sang, bah, ça m’a fait trippé (oui, il m’en faut peu)… Alors je l’ai acheté. Et je l’ai lu. Point.

J’pourrais arrêter là…

Sauf que vous saurez jamais à quel point j’l’ai aimé, ce bouquin.



Non mais sans blague. J’ai vraiment kiffé.

C’est juste, c’est bien écrit, et sans fioriture. Mais alors, qu’est-ce que c’est sombre, comme univers (j’adore !!!). La seule lumière au bout de ce long tunnel plein d’hémoglobine, c’est Roxy. Ahhh, belle Roxy… Innocente (?) Roxy…

Roxy… embrigadée dans une merde nauséabonde et sans fin.

Bon, en même temps, c’est un peu ta faute ma jolie, fallait pas le buter, ton crétin de mari….



Bref, un livre froid, et pourtant émouvant (j’ai même failli verser ma p’tite larme par moments…) Avec une mention spéciale pour Piper le psychopathe à la recherche de sa «femme»… Juste extraordinairement flippant… J’adoooore.



Gros coup de coeur pour ce roman...



J'vais d'ailleurs de ce pas me dénicher un autre bouquin de l'auteur: Mélanges de sangs.

Rahhh! J'ai hâte!
Lien : http://arale-books.over-blog..
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