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Critiques de Ron Leshem (17)
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Beaufort

C’est Liraz, surnommé Erez qui parle. Jeune officier israélien de 22 ans, coincé à la tête de son bataillon à Beaufort. Beaufort, avant-post israélien au sud du Liban durant les dix-huit ans d’occupation israélienne du pays. Un pan tragique de l’Histoire du Moyen-Orient, vu du côté israélien.

L’histoire est celle du bataillon de 13 soldats et deux officiers envoyés en 1999, “un groupe de mômes, absolument seuls, sans adultes pour les encadrer “, pris dans l’engrenage d’une guerre et de décisions absurdes, dans la dernière année de l’occupation. Une occupation attestée déjà comme une erreur par le premier ministre de l’époque Ehoud Barak même, qui en avait déjà aussi décidé du retrait, un retrait qui sera définitif le 24 mai 2000. Ces jeunes hommes y seront quand même envoyé pendant un an, à s’emmerder, se faire tuer et pour en finir avec la sale besogne....

Erez est seul, terriblement seul, avec comme unique soutient son adjudant Oshrie, à la tête de treize jeunes , treize spécimens mâles aux testostérones en pleine effervescence ( l’effervescence poussé souvent un peu loin ), qu’il doit ramener sains et saufs en Israel. Son ennemi n’est pas seulement le Hezbollah mais aussi son supérieur, l’agressif Furman et surtout pour une cause absurde, des conditions de vie à la limite du soutenable où même la religion y passe ( la majorité des soldats envoyés au front étant des ultra-orthodoxes, vu que ceux sont les plus enthousiastes à exterminer les Palestiniens). Il se doit d’être vigilant, intransigeant, inhumain, et rebelle à ses supérieurs à ses heures, pourtant au fond, il est terriblement humain et lucide.



Bien que lisant beaucoup de littérature israélienne, hormis les essais, c’est la première fois que je lis de la fiction sur la vie militaire , grâce à ma copine babeliote Pecosa que je remercie en passant. La sensualité est pour moi la grande caractéristique de cette littérature et ici elle n’en fait pas exception. Lu dans sa traduction anglaise, une prose remarquable, riche en argot et autres mots du même genre frôlant le vulgaire qui passent bien ici, colorée d’un humour qui atténue le morbide de la situation. Inspiré de vrais témoignages de nombreux officiers et soldats sur place, l’auteur, le journaliste Ron Lesham explique son attirance pour cette histoire par le simple fait qu’il n’ait jamais porté l’uniforme, son unique expérience de guerre se limitant à un poste dans une unité de renseignement du Ministère de La Défense. Le résultat est un livre remarquable peuplé de personnages attendrissants, de par leurs jeunesses, leurs peurs, leurs désirs, leurs espoirs, leurs amitiés, dont Ziv et Oshrie, qui à eux seuls incarnent l’absurdité de l'occupation.





“‘Fuck everyone! Give me one good reason why he died. For what?’”

“Why the fuck are we in this hell-hole anyway ?”

(J’emmerde tout le monde ! Donne moi une seule bonne raison pourquoi il est mort. Dans quel but?

Qu’est-ce-qu’on fout dans ce trou d’enfer enfin ?)



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Beaufort

C'est sans lui donner aucune vue d'ensemble préalable que l'auteur jette son lecteur dans ce bunker, Beaufort, comme les soldats y sont eux-mêmes projetés des convois qui les amènent. Avec eux nous sommes coincés, à l'étroit, pouvant à peine respirer tant l'air y est vicié : pieds, saucissons, latrines et transpiration. le récit est pourtant si bien rythmé que les pages tournent toutes seules. Alors on continue, on emmagasine les informations sur ces militaires israéliens à la frontière du Liban, leurs us et coutumes. On commence à comprendre ce qu'ils vivent sur ce front, dans ce fortin situé sur la frontière qu'ils protègent, pour ne pas qu'elle soit infiltrée par le Hezbollah : Dans le « sous-marin », on ne prend pas de douche qui nous rendrait trop vulnérable sans gilet pare-balle, et on n'enlève pas ses chaussures ni sa tenue pour dormir, histoire d'être opérationnel en cas d'attaque. Bien-sûr, malgré les précautions, des opérations foirent et des drames se produisent que l'on commence à ressentir avec eux.





Et ressentir, dans une lecture, c'est le début de quelque chose : On s'attache aux personnages, on apprend à les connaître au-delà de leur attitude provocatrice de guerriers, de leurs fanfaronnades de façade. On comprend leur besoin de rire, leur besoin d'amour, de s'occuper l'esprit ; leur besoin de se battre pour avancer, être utile, ne pas sombrer ; leur pétage de câble, leur distance avec tout ce qui les attache, les déconcentre, les affaiblit ; leur incompréhension des vies futiles de leurs concitoyens en même temps qu'ils les envient, et tentent de s'y projeter, de s'y intégrer même. Souvent en vain, à cause du décalage, ou car ils sont morts avant. de plus en plus, on entend leur peur, et leur colère aussi : quand la hiérarchie ne les soutient pas ; quand les médias disent n'importe quoi ; quand les leurs meurent dans l'indifférence ou bien, paradoxalement, lorsqu'on les empêche de se battre, d'aller au front chopper les terroristes qui ont abattu les leurs, lors du dernier convoi piégé, et de les ramener, morts ou vifs, pour venger les copains et protéger la population civile, là-bas, juste après la frontière où ils s'enterrent et veillent.





Oui, ils s'enterrent - vivants - avec en fond sonore les tirs ennemis et explosions, sentant leurs vibrations jusque dans leurs os. Ils s'enterrent dans ce fortin, d'où ils n'ont presque pas le droit de sortir car ils seraient des cibles faciles, surveillés qu'ils sont des collines alentours ; dans ce fortin d'où ils doivent, la plupart du temps, se contenter de surveiller les mouvements ennemis, et empêcher les terroristes d'approcher le camp pour miner les alentours et les voies d'accès - ou pire : prendre le fort par surprise et niquer tout le monde pendant leur sommeil. Alors pendant les tours de garde, interdit de fumer pour ne pas se faire repérer, interdit de poser les armes afin de pouvoir riposter immédiatement - et donc de fait, interdit de se branler, sûrement la pire interdiction de toutes. Interdit même de pisser. Parler, tu peux, tu dois même, lorsque les tiens meurent durant l'une des rares opérations commanditées hors du camp. C'est essentiel pour ne pas s'emmurer vivant dans son silence, sous tout ce béton ; autant dire pour ne pas devenir une tombe. A ton tour. Mais quoi dire pour meubler le vide que laissent les morts, qui ne soit pas tout aussi vide de sens ? Dire ce qu'il ne seront plus, ne feront plus. « Zitlawi ne se curera plus le nez au feu tricolore et ne passera pas au rouge, avec la police juste dans le dos (…), il ne sera pas père, ni grand-père, et il n'apprendra pas le saut en chute libre. Vous saviez que cet enfoiré voulait être para ? »





Une belle réflexion qui part de l'humain pour s'étendre une fois de plus au non-sens des guerres, à leurs conséquences autant sur les populations civiles que sur les soldats que nous y envoyons, aux conséquences physiques et psychologiques. L'un des intérêts de ce roman est, pour une fois, de nous montrer un monde militaire ni américain ni français. Ecrit comme un témoignage de l'un de ces officiers, avec ses mots bruts et crus masquant une grande sensibilité, ce roman délivre ses points de vue sur le monde et les gens qui l'entourent, rendant ce récit réaliste et poignant. La narration gagne en intensité jusqu'à littéralement l'explosion finale, nous empêchant de refermer ce livre avant de l'avoir fini. Je le referme, vivante, et je pourrais toujours le relire, ou lire autre chose, écouter le glouglou du café qui coule dans la cafetière, m'énerver contre mes voisins qui font du bruit, sentir la rosée sous mes pieds nus au petit matin, m'abandonner à la caresse du soleil sur la plage l'été… Grâce à d'autres hommes, d'autres soldats, qui se battent pour leurs pays, leurs concitoyens, jusqu'à leur offrir ce qu'ils ont de plus précieux : leur vie. Merci Booky pour le conseil de lecture.





« Et moi, entre temps, j'ai déclaré la guerre à l'humour noir. Parce que l'humour cache aussi la détresse, et presque toute la section en était atteinte. »
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Beaufort

Ce Beaufort-là n'a rien à voir avec le fromage au lait cru. C'est le nom d'une forteresse, ancien château médiéval en ruine situé près du village d'Arnoun au Liban, que les Croisés appelaient  « Beau fort » . Cet éperon rocheux qui offre une vue sur le sud-Liban et le nord d'Israël a toujours représenté un enjeu stratégique.

Le fort est tenu par l'O.L.P. dès 1976. Tsahal s'en empare en 1982 et renforce la forteresse. Le Hezbollah y envoie régulièrement des tirs de missiles et de mortiers.



Dans Beaufort, Ron Leshem raconte les derniers jours d'une petite unité avant que l'armée israélienne n'évacue le Liban en mai 2000. Erez Lebrati, 22 ans, commande une dizaine de très jeunes soldats venus de tous les milieux, des laïques, des religieux, des yéménites, des ashkénazes, un éthiopien, un Argentin… enfermés 24 heures sur 24 dans cette boite à sardines.

Les soldats, qui suivent des directives plus que vaines, tombent les uns après les autres. Quand ils ne doivent pas effectuer de sorties, ils se gavent de sucreries, passent leur temps à parler de sexe, à regarder des films avec Bruce Willis, ou le Roi Lion, se fichent la trouille, se vantent de leurs conquêtes, et pensent aux planqués qui se la coulent douce à Tel-Aviv.



Le récit atteint son acmé lorsque l'ordre d'évacuation reçu, les derniers soldats doivent faire exploser le camp pour éviter que le Hezbollah ne le récupère.

J'ai rarement lu un récit militaire aussi fort, écrit à la première personne, exercice casse-gueule s'il en est. J'ai même pensé qu'il était autobiographique tant l'immersion dans la forteresse paraît entière. Or l'auteur est journaliste et ce roman est le produit d'une longue enquête réalisée auprès des jeunes vétérans de l'unité.

L'âge des appelés, l'absurdité de la tâche qu'on leur a confiée (occuper le terrain et rester en vie), le nombre de morts, m'a immédiatement fait penser à la guerre du Vietnam et à l'excellent Retour à Matterhorn de Karl Marlantes, dans lequel de très jeunes hommes venus de toute l'Amérique s'acharnaient à prendre une colline, à la fortifier, et à l'abandonner.



Beaufort c'est l'ennui d'une bande de gamins d'une vingtaine d'années livrés à eux-mêmes, sous les tirs de roquettes du Hezbollah, l'intimité saisie au plus près, la promiscuité, et un avenir hypothétique pour ceux qui s'en sortiraient vivants: « C'est qu'il va bien se terminer un jour, notre centre aéré de guérilleros. Sur le terrain, on est très proches les uns des autres, puis survient l'évocation du retour à la vie civile et de la vie tout court, et alors là, on découvre que nous sommes si différents les uns des autres que c'en est incroyable »

Le style percutant, pétri d'argot, est le miroir de ce qui se passe à l'intérieur. C'est le cinquième roman israélien que je lis dont l'action se déroule dans un lieu quasi-clos, à croire que les petits espaces offrent une belle caisse de résonance.

Beaufort reste l'un des meilleurs récits de garnison et de combats que j'ai lus jusqu'ici, et le fait que l'auteur n'y ait jamais mis les pieds m'impressionne beaucoup.

Je vais quand même faire une pause en ce qui concerne ma découverte de la littérature du Proche Orient, et me tourner plutôt vers la Principauté d'Andorre ou du Bhoutan, pour un retrouver un peu de sérénité.
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Niloufar

Voilà un roman que je classe dans une catégorie très personnelle : celle des romans-immeubles. Comme L’immeuble Yacoubian ou L’élégance du hérisson.

Ici, c’est la vie-microcosme d’un immeuble en Iran, à Téhéran. Kami loge chez sa tante et suit des cours à l’Université. Chapitre après chapitre, on découvre les habitants de l’immeuble, leurs interactions. En parallèle, Kami découvre aussi le féminisme via une jeune femme de la bourgeoisie, un peu tête brûlée eu égard à la norme religieuse qui règne dans ce pays… Pour les fans de romans-immeubles donc ou pour les aficionados de l’Iran.
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Niloufar

« Niloufar » s’ouvre sur un serment non tenu. Celui de deux provinciaux qui rêvent de conquérir la capitale. A la veille de leur départ, Amir décide finalement de rester. Kamir partira seul à l’assaut de Téhéran. Il trouve refuge chez sa tante Zahra, une ex-vedette de cinéma. Censurée par le régime islamique, elle loue une partie de son immeuble pour survivre. Peu à peu, Kamir y découvre une ribambelle de personnalités aussi variées qu’intrigantes : le jeune homosexuel Babak, la mystérieuse madame Safoureh ou l’inquiétant sieur Najifian. On ne peut s’empêcher de penser alors à l’immeuble Yacoubian du romancier égyptien Alaa al-Aswany. Sur son campus universitaire, Kamir croise le regard de Niloufar, une jeune et belle femme, indomptable, fille d’un député et néanmoins pilote de course. Coup de foudre immédiat. Le voilà entraîné dans un Téhéran interlope, pourtant toléré par les autorités. Et pour cause ! Rien de mieux que l’alcool, le sexe et la drogue pour contenir une jeunesse rebelle et éviter ainsi qu’elle manifeste dans la rue ?

Un jour, Kamir ramène son ordinateur à la maison. Sans en avoir vraiment eu l’intention, il offre ainsi une nouvelle soupape de liberté à sa petite bande. Internet leur ouvre alors les portes de tous les possibles. Vie virtuelle pour mieux supporter la vie réelle ? A ce « jeu », les Iraniens sont champions du monde ! Ebay, You Tube et autre Meetic révolutionnent joyeusement tous les étages. La fête sera de courte durée. Babak disparait du jour au lendemain, Niloufar est cernée par la police. La réalité reprend durement ses droits. Fin de partie.

Au-delà de l’intrigue, «Niloufar » revisite une partie de l’histoire iranienne contemporaine : la fin de règne du Shah, le fol espoir soulevé par la révolution de 1979 puis retombé comme un soufflé une fois les mollahs au pouvoir, la guerre contre l’Irak, surnommée guerre au million de morts. Avec beaucoup de drôlerie, l’auteur nous plonge dans la vie quotidienne tant absurde que schizophrène de milliers d’Iraniens. Alors, bien sûr, il y a quelques longueurs (les transcriptions des tchats) et des maladresses. L’idylle Kamir-Niloufar n’est pas réellement crédible. Les principaux personnages sont des figures emblématiques un peu trop appuyées : Niloufar pour la liberté des femmes, Babak et Zahra comme symbole de la répression contre les homosexuels et les artistes, etc... Mais je chipote, je pinaille, car ils sont surtout très attachants. Autant le dire tout net, j’ai laissé, avec beaucoup de regret, Kamir s'en aller vers son destin, car ce roman raconte aussi le passage vers l’âge adulte.

Enfin, il faut aussi souligner le tour de force de l’auteur, Ron Leshem, de nationalité israélienne. Il s’est glissé, de façon magistrale, dans la peau de la jeunesse iranienne. Il a su également traduire les espoirs et les angoisses d’un peuple considéré comme l’ennemi par son gouvernement. Impressionnant et porteur d’espérances !
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Beaufort

Beaufort de Ron Leshem décrit les dernières semaines que vivent les membres d'une grarnison de l'armée israélienne, dans la forteresse du même nom au sud du Liban.

Avec un réalisme assez cru, l'auteur nous fait partager le quotidien de ces soldats. Tout y passe: problèmes sanitaires et alimentaires, difficultés d'approvisionnement, dureté des entrainements...

Nous vivons également les doutes et les angoisses de la garnison: peur de la mort, peur de la blessure, peur du retour au pays et de l'écart qui se sera creusé avec leurs compatriotes qui eux n'auront pas vécu la guerre...



Je n'aime pas la violence dans les mots comme dans la vie, et je pense que c'est cela qui m'a rendu la lecture de ce livre assez difficile.

Il s'agit d'un témoignage de qualité, très réaliste, très détaillé et qui interpelle sur la stupidité de toute guerre et sur les conséquences désastreuses qu'elle peut avoir sur une vie, quand elle ne l'arrête pas tout simplement. Juste pour cela, le livre vaut le coup d'être lu.

En revanche je ne qualifierai pas cette lecture d'agréable...mais peut être est-ce un sujet qui peut en passionner d'autres.
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Niloufar

Tout a été écrit ou presque sur l'absurdité des dictatures et pire encore des dictatures religieuses - et l'un dans l'autre de celles qui nient les femmes, les écrasent, les oppriment et les cachent. En cela Niloufar n'a rien d'exceptionnel. Elle est l'une de celles qui veulent tout simplement vivre normalement et qui refusent les monstruosités que le pouvoir en place impose aux femmes au nom de la religion. Alors on la suit dans ses excès, ses amours, voire ses débauches, on veut la voir goûter à tout ce que le pouvoir lui interdit au nom de la religion et on y goûte avec elle et on se dit que tout çà n'a pas de prix. On pense qu'elle va être sauvée et que d'autre vont suivre. Mais arrêtons nous là, pour ne pas dévoiler tous les secrets de Niloufar.

Bref, un livre qui fait mal.
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Niloufar

Voici un livre étonnant. Derrière des improbables tranches de vie dans Téhéran, la construction d’un univers plausible autour de séquences totalement imaginatives. Mais aussi, un cadre imprégné des contraintes, des interdits et des espaces de tolérance plus ou moins virtuels. Un regard lucide, plein de tendresse et néanmoins critique sur les actes déclarés illicites ou illégaux, la construction mémorielle, les histoires individuelles au passé.



Vous croiserez une pilote de course Ninoufar, une actrice censurée, un homosexuel, une veille dame, un chat et une amitié dans les différents chapitres : « Hé, les Polonaises, vous êtes réveillées ? », « Dès l’après-midi, je me languissais de la nuit », « Éléments du système de freinage », « Nous n’avons pas assez d’amour pour mener de front deux guerres » et « Comme il sied à un révolutionnaire débutant ».



Rien de manichéen, le soi et le nous confrontés, comme dans les multiples films iraniens, aux encadrements forcement ajourés des normes religieuses.



Comme le dit l’auteur « L’écriture m’offre l’occasion de m’évader vers des expériences que j’ai manquées ou qu’il m’est interdit de vivre, vers des lieux que je n’ai pas eu le privilège de visiter, et que je ne visiterai peut-être jamais, vers des êtres auxquels je n’ai pas accès, et, au bout du compte, je m’interroge : A quoi aurait ressemblé ma vie avec eux, dans leur peau ? … je les ai décrits en pensant à moi-même, ici à Tel-Aviv. »



Voilà qui en dit long sur long sur la situation de la jeunesse là bas à Téhéran, ou à Jérusalem et probablement dans de multiples villes du monde. Un écrivain, avec humour, nous promène, au delà des particularismes fondamentalistes musulmans ou juifs, dans l’espoir, l’amour et une tendre amitié. Un roman à déguster.
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Beaufort

L’évacuation israélienne du Sud-Liban en 2000, au plus près d’une section de commandos.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/05/25/note-de-lecture-beaufort-ron-leshem/
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Niloufar

A première vue il n' y a rien de nouveau dans un roman comme celui ci surtout quand il s'agit de la société iranienne dont on sait déjà les mollahs et autres illuminés vont tenir la barre mais les personnages qui entrent en scène ici sont à la fois complexes et simples maniant l'humour pour évoquer leur quotidiens faits d'espoir pour un changement et de désenchantement parce que tout est à la fois figé et dynamique...des nouvelles règles de vie sont toujours ajoutées aux anciennes pour fixer durablement les hommes dans cet univers de chao organisé....mais en même temps que les lois, les personnages aussi suivent des trajectoires contraires aux règles, aux lois islamiques en flirtant avec un danger permanent, celui des juges qui peuvent prescrire des coup de fouets ou même des décapitations....mais le besoin de liberté et la force de vivre de sa vie défient les lois de la mort, la peur de l'ignoble, c'est toute la force de ce roman assez prévisible mais qui excite la curiosité du lecteur jusqu'au bout...A lire pour s'informer de ce que peut être aussi la nature humaine....
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Beaufort

Ce roman hyperréaliste est à l'origine une histoire vraie dont l'auteur s'est inspiré à la suite de conversations menées avec des officiers de l'armée israélienne. C'est avant tout un réquisitoire contre une guerre aberrante qui envoie de jeunes soldats servir de « chair à canon ». Un récit âpre sur une guerre manquée qui finit en débâcle. Un récit cru et nerveux, illustrant le sacrifice d'une génération de jeunes militaires à l'absurdité de la guerre. Il faut d'ailleurs souligner la prouesse du traducteur Jean-Luc Allouche pour avoir traduit ce texte de l'hébreu en faisant ressortir avec brio le langage militaire et l'hébreu des rues. Un roman qui fait office de reportage en évoquant l'horreur de la guerre. Un récit poignant et saisissant.

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Niloufar

Ron Leshem pratique une écriture emprunte de sensualité poétique. Il donne vie de façon véridique et avec un grand souci du détail à la jeunesse de Téhéran, en établissant des rapports avec celle de son pays.
Lien : http://www.humanite.fr/22_06..
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Beaufort

La première partie du livre « Il ne pourra plus… » m’a étonnée, choquée, comme si j’avais reçu un coup par surprise. Ce n’était pas l’état d’esprit de Tsahal que j’ai pu connaître même aux heures noires de la guerre de Kippour. Jamais je n’avais pu imaginer que les soldats seraient devenus des fauves de guerre. Naïve que je suis !
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Beaufort

Rappel des faits :

On suit durant un an le quotidien d'une section de jeunes recrues israéliennes dans la citadelle du Beaufort pendant la "sale guerre du Liban" (1982 - 2000).





La suite sur... http://interstellar-overdrive.over-blog.com/article-21252144.html
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Niloufar

"en décrivant les iraniens aux prises avec leur quotidien, Ron Leshem établit un parallèle audacieux entre leur désarroi et celui de la jeunesse israélienne.Il nous livre un roman puissant, sincère, attachant." (4ème de couverture à laquelle j'adhère parfaitement!)
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Niloufar

L'auteur israëlien a réussi à dresser un portrait de la jeunesse iranienne sans jamais y avoir mis les pieds! Bravo!

Le roman suit le parcours initiatique d'un jeune étudiant qui découvre Téhéran et Internet, seule fenêtre sur le monde extérieur, dans un Iran islamiste et répressif. Il découvre l'amour auprès d'une jeune fille féministe qui va défier les autorités politiques et religieuses jusqu'à la mort.

Une très belle réflexion sur la liberté au niveau individuel et collectif.
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Niloufar

Roman écrit en collaboration avec de jeunes iraniens...via Internet.

Une histoire d'amour tragique au coeur même de Téhéran, où l'auteur n'a pas le droit de se rendre.
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