Je n'étais pas du tout attirée par les livres audios, jusqu'à ce que j'explore le monde des troubles dys. Mes fils dyslexiques continuent à "lire" grâce aux livres audios et aux lectures à voix haute. C'est donc presque naturellement que j'avais choisi ce livre lors d'une Masse critique.
J'ai apprécié l'histoire écrite par Jean-Yves Loude, celle de Zé qui vit avec son grand-père au Cap-Vert, ancienne colonie portugaise. On y apprend un peu sur l'histoire de cette île, sur laquelle fût érigé un centre pénitentiaire, devenu école par la suite. Mais il y a aussi du fantastique dans cette histoire, un peu d'amour et de la musique. Celle de l'accordéon joué par Zé grâce à qui le père d'Esméralda pourra être sauvé. Celle aussi qui émaille le conte, musique traditionnelle qui aide à s'immerger dans l'histoire.
Parce que, malheureusement, j'ai eu besoin d'aide pour restée concentrée. Les livres audios, c'est bien lorsque l'on aime la voix du narrateur ou de la narratrice. Dans le cas contraire, il est extrêmement difficile de se plonger dans l'histoire. Et c'est ce qui m'est arrivé. La diction ne me semblait pas naturelle et le ton adopté était inégal, avec des intonations hautes systématiques en fin de phrase, comme s'il s'agissait à chaque fois de questions posées. Cela a nettement perturbé mon écoute. Mais cette remarque est somme toute assez subjective, j'ai pu lire que d'autres "lecteurs" avaient été conquis.
Aussi je vous invite à vous faire votre propre idée. Ce qui est certain, c'est qu'il s'agit là d'une belle histoire et que l'on peut y écouter de très belles musiques !
Je remercie Babelio et Oui-dire Editions pour m'avoir permis d'écouter ce titre (et pour leur patience également).
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Élisabeth est une petite fille comme les autres sauf que ses parents sont handicapés mentaux de naissance. Élisabeth se sent bien dans cette famille élargie, entourée par 2 éducateurs gentils, une institutrice attentive, une voisine débordante d'amour et une mémé légèrement désagréable qui se plaint de porter un lourd fardeau.
Et puis à l'école cela ne va pas si mal, sauf pour les divisions. Mais à 11 ans, ce n'est pas facile de supporter le regard des autres lorsqu'elle sort avec ses parents. qui parlent trop forts, qui sont trop visibles...
Et puis il y a toujours des idiots dans la vie. Dans cette histoire c'est Eric. Un garçon méchant et moqueur qui a rebaptisé Élisabeth en Esie-la-bête, se moque de ses parents et la traite de débile.
Trop de souffrance pour cette petite fille, qui a perdu son enseignante attentive, qui aime ses parents mais en a honte. Alors quand cela déborde elle se bat, elle casse.. Elle n'est plus qu'une immense colère. Et décide de partir dans un foyer pour s'éloigner un peu.
Un sujet peu traité dans l'univers du livre. Les parents d'Esie sont décrits avec justesse. Leur relation avec leur fille joliment décrite.
Un petit bémol les éducateurs sont vraiment trop parfaits....On a du mal à y croire. Cela ne doit pas toujours être aussi idyllique même s'il y a une PaulaPeaudevache dans ce foyer où elle se retrouve.
L'auteur est bibliothécaire et conteuse...
Elle a réussi à mettre tout cela dans son livre. Une histoire touchante, peut-être un peu trop happy end...
Mais une belle découverte pour les jeunes lecteurs.
Couverture d'Antoine Guillopé, au dos on voit le poing serré d’Élisabeth..
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Ce livre audio destiné à la jeunesse, me semble plus adapté aux enfants de 10 ans. C'est l'histoire d'un petit garçon qui s'appelle zé et qui vit au Cap Vert avec son grand père. L'intrigue se concentre autour de son école qui est une ancienne prison mais hélas, l'histoire tarde un peu à se mettre en route, il y a quelques petites longueurs. Cependant et ce grâce aux musiques originales, on s'accroche et on finit plus facilement par plonger dans l'ambiance du livre ! Elles apportent un plus énorme au texte !
Enfin, la voix du conteur est agréable et permet d'accrocher plus facilement à l'histoire.
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Dans un petit village italien la statue d’un enfant géant veille sur les habitants. Un jour l’ennemi arrive. Une vieille femme demande son aide …
De magnifiques et lumineuses illustrations servent une belle histoire qui plaira bien sûr aux petits comme aux grands qui ont su garder leur âme d’enfant !
Voici un bien joli conte que j’ai lu avec plaisir, un vrai doudou littéraire, à lire et faire circuler sans modération. Un bonus non négligeable : la version audio de l'album captivante.
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Ce livre audio destiné à la jeunesse (à partir de 8 ans) m'a fait découvrir tout en douceur une page d'histoire du Cap-Vert.
Pour mieux apprécier, il faut se remémorer le contexte historique. le Cap-Vert fut une colonie du Portugal qui a fait bâtir un camp pénitentiaire au nord de l'Ile de Santiago. Sous le régime du dictateur Salazar, ce bagne de Tarrafal fut appelé "le bagne de la mort lente". Cette forteresse prison a enfermé pendant plus de 30 ans des hommes qui ne demandaient que le droit de s'exprimer.
Le récit écrit par Jean-Yves Loude et lu par Rose-Claire Labalestra relate l'histoire Zé qui vit au côté de son grand-père. La nuit le bagne est un endroit peu fréquentable, d'ailleurs personne ne s'y aventure. Mais la jeune Esméralda compte bien libérer le fantôme du bagne et seuls Zé et son accordéon en seront capables ...
La diction est agréable et ponctuée par des musiques traditionnelles Cap-Verdiennes.
Cette oeuvre artistique qui se source dans les traditions culturelles de l'île, attise notre curiosité. Un conte musical humainement bien mené pour notre plus grand bonheur. Les musiques resteront longtemps en tête et c'est fort agréable !
Merci à Babelio et Oui-Dire Editions pour cette belle audition.
https://oui-dire-editions.fr/album/le-fantome-du-bagne/
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Attention, conte frissonnant.
Fermez vos volets.
Asseyez-vous près du feu.
Vous prendrez bien un peu de chocolat chaud?
Est-il suffisamment chaud?
Est-il bon?
Savourez-le.
Il était une fois un homme au nez d'argent.
Les héros de son histoire auraient donné un bras pour ce bon chocolat chaud.
Ils n'avaient que peu de choses et travaillaient durs.
C'était une mère et ses 3 filles.
Avez-vous bien verrouiller la porte?
Bien. Poursuivons.
Les 4 étaient lavandières et malgré la charge de travail, ne gagnaient que peu.
Les filles, peu à peu, en eurent assez de cette vie de peu et un soir, étrangement, furent entendues.
On frappe à la porte?
C'est à la porte des lavandières que Nez d'argent vint toquer, il avait une proposition à faire.
D'où venait-il?
Les illustrations de Juan Bernabeu sont somptueuses, superposition d'impressions colorées.
Nez d'argent semble escorter les forêts noires et froides, comme une traînée de fumée noire.
Il y a de l'élégance et du frisson dans l'air.
Au bout de quelques pages, l'intrigue nous semble familière.
Les filles de la lavandière seront tour à tour embauchées comme des domestiques bien entretenues et la confiance sera au coeur de la mission.
Bec d'argent confiera l'entretien de toutes les pièces de son château et défendra l'entrée de la dernière pièce.
Vous y êtes?
À quoi cela vous fait-il penser?
Barbe Bleue bien sûr.
Si dans le conte de Perrault, le personnage ne confiera absolument pas la clé de la pièce interdite à sa nouvelle épouse, Bec d'argent prêtera précieusement la clé à ne pas utiliser.
La tentation sera perpétuellement présente.
Nous pourrions nous demander si le châtelain ne tenait pas à perdre délibérement ses servantes.
Il aura sa petite astuce magique pour confondre les jeunes filles trop curieuses.
Les lecteurs les plus fûtés auront pu se douter du genre de personnage dont il s'agit.
La suite des événements prendra un tournant inattendu et ne suivra pas le conte de la Barbe Bleue.
Avec la dernière fille, nous pencherons vers le conte facétieux, cela devrait plaire aux jeunes lecteurs.
La jeune fille ne brille pas par une malice aiguisée mais par un drôle d'instinct qui sauvera les trois soeurs.
L'auteure Rose-Claire Labalestra offrira sa propre version de la fin heureuse sur ce conte traditionnel du Sud du Piémont.
Très chouette.
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" Ici, tu peux cueillir les fleurs, mais n'ouvre jamais la barrière, lui répétait Bon Pá.
Dans les grands bois, il y a le loup...".
Cela commencera comme " Pierre et Loup", mais à ne pas s'y tromper, nous serons bien sur une version du Chaperon rouge.
La robe rouge de Tit' Fiyèt ( Petite fillette, dans une langue créole) nous le confirmera quand viendra le moment de désobéir pour aller cueillir des fleurs là où il ne faut pas.
Tit' Fiyèt n'aura pas de capuche mais un bandeau fleuri à la place pour couvrir sa tête Afro.
Ces contes de prudence sont intéressants en cela, les enfants auront toujours une bonne raison à désobéir ( cueillir des fleurs pour en faire cadeaux ) mais même si ils ne voient pas le danger, ils devront apprendre à faire confiance ( sur quelque chose qu'ils ne préfèreraient pas rencontrer ).
Le loup nous fera rire, debout et nous recommandant de faire silence tandis qu'il arrivera à pas de loup.
Dans une tradition du conte tout en rythme et musicalité, avec des ritournelles du crû,
le loup et la fillette vont instaurer un 1,2,3 soleil informel vers la maison, l'un et l'autre jouant à un jeu de dupe, le loup qui aura avancé plus près à son insu l'accusera d'avoir changé de place, la fillette chantonnant tout en rajoutant quelques petits pas lui mentira pour ne pas finir croqué.
Une version "1,2,3 soleil avec le loup en chantant" qui rappellera aussi l'irrésistible "Petit-Lapin malin" de Ruth Manning-Sanders et Nadine Rouvière chez Bayard Jeunesse.
Pas de mamie à croquer cette fois, mais une bonne frousse tout de même.
Le graphisme mêlant figures dessinées et empreintes est agréable.
Les jeunes lecteurs pourront vérifier là aussi que le conte tradutionnel voyage bel et bien.
Nous recommanderons dans ce même registre des contes illustres revus en créole « Bonnets rouges et bonnets blancs » de Praline Gay-Para et Rémi Saillard (Didier Jeunesse) .
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Quel doux album.
Je m'attendais cependant à quelque chose de plus poétique, métaphorique.
Les dessins sont colorés et immersifs. L'histoire quant à elle est simple, peut être un peu trop.
Mon fils de 2 ans et demi, lui, a adoré. Il me l'a fait relire plusieurs fois d'affilé. Et c'est bien ça le principal : toucher son cœur et son âme d'enfant. Et pour ça, c'est un très bel album.
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Les parents d’Esie sont handicapés mentaux. A dix ans, Esie les aime… mais entre la méchanceté des uns et le regard des autres, malgré la gentillesse de certains voisins, Esie n’en peut plus.
Un petit roman sur une situation bien particulière du handicap, vu par les yeux d’un enfant, qui se lit d’une traite. Cette lecture m’a laissé un brin mitigée, car malgré les difficultés on a l’impression que tout va bien… mais bon ça reste une histoire pour jeune lecteur alors pourquoi pas ?
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Les parents d’Elizabeth sont handicapés mentaux et cela n'est pas toujours facile à assumé pour la fillette de 11 ans.
Les interventions des éducateurs sont très justement relatés dans cette histoire.
lu en 2016.
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Tout d’abord, je remercie les éditions Oui.dire et Babelio de m’avoir adressé ce joli livre dans le cadre de l’opération Masse Critique.
L’histoire et les illustrations colorées sont simples et claires. Elles parlent de courage et de non violence.
Je complèterai ma critique avec les réactions des enfants de maternelle lorsque j’en ferai la lecture.
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Avec ses parents français, Varouni a trouvé un nouvel équilibre, un nouveau bonheur, loin de sa Thaïlande natale. Mais quand Madame Zao, "la Chinoise", fait son apparition dans le quartier, Varouni ressent le besoin aussi étrange qu'impérieux de lui parler. Après cette rencontre, la vie de la fillette ne sera plus la même : la porte des souvenirs s'est entrouverte et la vie familiale devra peu à peu intégrer cet autre versant de la vie de Varouni.
Un joli roman sur le thème de l'adoption, de la rencontre, des racines et des modes de communication qui se passent fort bien de mots.
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