Citations de Roselyne Bertin (25)
Parfois, il vaut mieux ne pas mélanger les amis que l'on a. On aime les uns et les autres mais eux, ils ne sont pas forcés de s'aimer.
Les profs ne sont que de passage, ils se prêtent à nous pour une heure ou deux et nous faisons de même. Ce n'est pas cela qui donne chaud au coeur...
Cécile, comment fais-tu pour ne pas hurler, tempêter, trépigner ? Comment fais-tu pour attendre avec autant de sérénité ? Oui, sérénité, c'est exactement le mot qui convient. Quand je te regarde, sérieuse mais souriante, malicieuse souvent, je me dis : Cécile est sereine. Ce en quoi je me trompe peut-être car j'ignore, après tout, les eaux profondes dans lesquelles dérivent tes pensées.
Elise s'éloigna prudemment. Son coeur battait fort dans sa poitrine, comme si elle avait échappé à un danger. Le concierge avait ouvert les portes, elle s'engouffra dans le couloir. Les phrases entendues tournaient dans sa tête. "Elle est maigre et moche, on lui voit les os...Maigre comme un clou... Elle a coupé ses cheveux et elle est triste... Moi je l'aimais mieux avant...Moi aussi..."
Elle se rendit au deuxième étage. Elle est maigre et moche, martelaient ses pieds dans les escaliers, maigre et moche, moi je l'aimais mieux avant...
Avec lui, elle apprenait à avancer prudemment sur le chemin de la guérison
Dans l'ombre qui vient, fraîche et violette, nous restons silencieux, immobiles, le coeur battant jusqu'au bout de nos doigts qui se parlent, entrecroisés les uns aux autres. (...)
Elle aussi tourne la tête et me regarde.
Longtemps, jusqu'à la nuit venue.
Jusqu'à ce baiser que je lui donne, qu'elle me prend, que je lui vole, qu'elle m'offre, je ne sais plus...
Elle a quand même drôlement de la ressource, ma mère, et elle ne se lasse pas marcher sur les pieds. Avec ou sans ampoules...
- Fichu temps ! maugréa Jernat. Et fichue mer ! Et fichu métier ! Et fichu rafiot !
- Arrête de râler. D’accord, la tempête, ce n’est pas rôle, mais le bateau n’y est pour rien, il fait ce qu’il peut ! Tu entends comme il souffre… Pauvre Erika…
L'église de Lascabanes, où je trouve un beau texte sur la marche que je recopie.
Marcher...
Prendre du temps ou n'avoir d'autre occupation que marcher,
Eprouver la fatigue du corps, quitter le monde habituel du confort si mou,
Emporter juste ce qu'il faut, se délester de l'inutile et s'en aller, un pas devant l'autre...
Elle m'entraîne et je la suis. Je nage avec elle, je plonge à sa suite, je la poursuis, la rattrape, l'entraîne au fond par jeu, la perds entre deux eaux. Je suis orphelin d'elle. Non, là-bas, c'est bien son maillot, ses jambes bronzées battent l'eau. C'est une sirène qui fuit.
C'est délicieux et nous dévorons. Plus personne ne parle, il y a des cris d'oiseaux dans les arbres et des lanternes suspendues au-dessus de la table. La vie est belle bien qu'on se soit perdus, qu'on ait crevé de soif et que Caro traîne la patte. Demain, si l'on en croit Sylvie, elle sera réparée et nous irons à Conques.
Une envie me prend, brutale, de me dresser de toute ma petite taille, de sauter sur le siège et de crier : "Nenni, nabots, nain point ne suis !" La belle phrase que je me suis fabriquée et qui est ma devise. (p.39)
N'entends-tu pas comme je suis malheureux de toujours t'attendre ? Tu entends forcément ton frère Paul qui te dit qu'il t'aime.
Tu vois, ce n'est pas marrant d'être une bonne élève : personne ne s'inquiète jamais pour vous et, quand vous réussissez, c est tout à fait normal aux yeux de tout le monde.
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C'est maintenant que c'est dur, parce que je suis parti et revenu. Il me semble... il me semble que j'aimerais mieux ne pas retourner chez moi, pour ne pas avoir mal après.(p.171-172)
Je ne veux pas dire qu’ils ont envie de le tuer, mais ils essaient quand même de l’empêcher de vivre. De vivre normalement quoi ! (p.97)
Un mot, c’est fou comme il peut changer de sens, suivant qui le dit et comment il le dit. (p.90)
Les épaules se touchent et ça fait chaud au coeur, c'est plein d'amitié qui circule. (p.42)
-Leo a sûrement fugué. Depuis le temps qu'il répète que le jour où il en aura archi marre des interros il se tirera !
''-Elle est maigre et moche on lui voit les os...Maigre comme un clou'' page 120 lignes 7 à 9
La première citation est burlesque.
''-Avec lui, elle apprenait à avancer prudemment sur le chemin de la guérison.'' page 124 lignes 11 à 12
La deuxième citation est émouvante.