AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Roy Braverman (231)


… vous n’êtes pas vraiment en position de faire le maroilles.
- Le mariole, corrige Kara, l’expression c’est faire le mariole, pas le maroilles. Le maroilles c’est un fromage qui sent le cul de la vache commandé par l’évêque de Cambrai en 960 et qui …
- Et « ferme ta gueule », je crois que c’est français aussi, non ?
Commenter  J’apprécie          40
Il se vexe. Il s'habille maintenant. Noaillac n'est plus ni une amante ni une maîtresse. Pas même un coup d'un soir. Elle est redevenue la chieuse neurasthénique capable de foutre le bourdon à une fanfare de la fête des Basques.
Commenter  J’apprécie          40
C'est ce moment de silence que choisit la Big Mama de Big Mama's Wreck Yard pour surgir de la nuit en vituperant. Une lourde et forte femme noire aux yeux fous de colère, aussi large que haute, costaude comme un mécano dans une salopette maculée de cambouis. Elle est armée d'un démonte-pneu et d'un strabisme divergent à donner le mal de mer à un sauveteur marin.
Commenter  J’apprécie          40
_ Entrez, dit Brenda par-dessus l'épaule de l'Arménien qui s'amuse de la surprise de Dempsey. Je l'ai récupéré il y a une heure à nager au beau milieu des eaux glacées du Pasakukoo.
_ Seigneur Dieu, Mardiros, j'ai eu si peur en voyant vos vêtements sur le ponton !
_ L'Arménien est difficilement submersible. Dempsey, il ne fallait pas vous en faire.
Commenter  J’apprécie          40
La vie fait de nous les acteurs masqués de tragédies grecques. L’important n’est pas le rôle, mais le masque et ce qu’il cache.
Commenter  J’apprécie          40
Je ne sais pas de quoi tu as peur, Matthew, mais la peur est le chemin vers le côté obscur, la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance, comme dit Joda.
Commenter  J’apprécie          40
Barre-toi!
J’ai plus la force. Je laisse tomber mon menton sur le sol. Mes avenirs sont morts. Mes rêves avec eux. Et moi aussi, je vais mourir.
Commenter  J’apprécie          40
De loin Freeman se dit qu’être flic, ça s’apprend autrement qu’en regardant Esprit Criminel à la télé

Page 204 sur 395
Commenter  J’apprécie          40
Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation.
Commenter  J’apprécie          40
Il hait la neige. Lui, c’est un vrai gars de Géorgie. Même s’il a fait moins vingt-sept une fois par là-bas, la neige et le froid chez lui c’est aussi rare que l’honnêteté chez un sénateur. Et quand par hasard il neige en Géorgie, on sort faire de la luge, pas le ménage de cadavres.
Commenter  J’apprécie          40
On sort toujours d’un cauchemar. C’est même comme ça qu’ on comprend que c’en était un. Si on n’en sort pas, c’est que ce n’était pas un mauvais rêve mais bel et bien la vraie vie.
Commenter  J’apprécie          40
Elle se retourne. Au bout du couloir éteint, une fenêtre donne au-dessus de l'appentis, dans la direction de Medlock Pass. AU reflet de la chambre dans la vitre, Denise devine qu'elle est bien fermée, mais elle remarque le voile léger du rideau qui flotte imperceptiblement. Puis ses yeux s'habituent à la pénombre et elle aperçoit la feuille de papier qui tremble sur le tapis du corridor. Freeman voit sont front se plisser et son regard qui s'étonne, puis s'inquiète. Elle pose un doigt sur ses lèvres pour lui signifier de garder le silence et se lève sans bruit.
Commenter  J’apprécie          40
Aujourd’hui encore, ceux qui parlent à leur place affirment haut et fort que la cause justifie la mort d’êtres innocents. Kara n’a jamais accepté le sens de cette phrase. Qu’est-ce qui pourrait justifier la mort d’un innocent, sinon la folie de son assassin ? La mort d’un enfant est un crime, quelle que soit la balle qui le tue. Sa mort comme celle des autres civils. Il repense à ce conte arménien :
Sous un soleil de plomb, un homme en sueur, assoiffé, gravit la colline, suivi de son chien. À mi-chemin, il demande une gorgée d’eau à un berger qui lui refuse sa gourde, et lui désigne d’un signe une cabane au sommet. L’homme y grimpe et lit sur une ardoise qu’on y vend de la limonade. Il entre et s’approche du comptoir. Le boutiquier le regarde venir, une main sur son chat qui ronronne sur le comptoir, un œil sur le chien de l’étranger qui s’approche. L’homme ruisselle de sueur et un essaim de mouches vrombissent autour de lui. Le chat, comme tout bon chat qui se respecte, voit vibrionner les mouches et leur bondit dessus pour jouer. Croyant à une attaque contre son bon maître, le chien fidèle saute à son tour et broie le chat d’un claquement de ses crocs. Aussitôt le boutiquier brandit un bâton et fracasse le crâne de ce maudit chien qui vient de tuer son chat. Hurlant de fureur, le voyageur, voyant son chien mort, arme son fusil et tire sur le boutiquier qui s’enfuit pour revenir avec ceux de sa famille qui coursent le voyageur et le lapident à mort. De loin, l’enfant qui guettait le retour de son père court avertir sa famille qu’il a vu les autres le tuer. La famille déboule et décime l’autre famille sauf une femme qui a le temps de courir rameuter son village. Les villageois accourent, hommes, femmes et enfants, et massacrent la famille du boutiquier dont le village, alerté à son tour, envoie des renforts. Et de chaque côté le village en appelle à la ville voisine, qui en appelle à son canton, qui en appelle à son district, qui en appelle à sa région, qui en appelle à sa province, et les deux dirigeants, qu’ils soient présidents élus, rois par la grâce de Dieu, dictateurs ou autocrates, en appellent à leur peuple pour se déclarer la guerre… Pour une gorgée d’eau et un chat qui joue avec les mouches. Et cette vengeance. Cette terrible vengeance comme socle de toutes nos perversions pour trouver toutes les raisons de ne pas briser l’engrenage. Les pires raisons.
Commenter  J’apprécie          30
Paris est ce que les politiques ont fait d’elle. Une capitale tremplin pour de mégalomaniaques ambitions et dont on néglige la gestion. Une ville sale qu’on enlaidit de travaux incohérents et un plan de circulation irrationnel et chaotique
Commenter  J’apprécie          30
La douleur est dans l'âme de chacun, à la mesure de sa propre incandescence. Le feu que les athlètes se transmettent le long de la course olympique est issu de la même flamme. Il a la même force. Le même sens. Il illumine le même serment. La flamme qui arrive à Athènes n'est pas celle partie de Marathon, mais le feu est le même.
Commenter  J’apprécie          30
Cette maison de leur enfance est toujours aussi belle sous le ciel d'été. Ils en ont fait, des bêtises, dans les bois et la garrigue tout autour. Ils chassaient les vipères pour faire peur aux filles. Plus tard, ils les embrassaient. Les filles, pas les vipères. Même si aujourd'hui Dany pense que c'est un peu la même chose.
Commenter  J’apprécie          30
C’est curieux que nous appelions les éléments de preuve des évidences. Une évidence, c’est ce qui s’impose à l’esprit avec une telle force qu’on ressent le besoin de ne rechercher aucune autre preuve pour la confirmer.
Commenter  J’apprécie          30
Tout fraichit. Au loin, entre les arbres, le lac se ride d'une risée de frissons.
Commenter  J’apprécie          30
Est-il encore raisonnable d'espérer un monde courtois ?
Commenter  J’apprécie          30
– Décidément, tu es resté le même petit con prétentieux que tu as toujours été, Ben. Voilà maintenant que tu veux m’apprendre mon métier.

– J’ai écrit deux polars, shérif, il faut bien que ça me serve à quelque chose, non ? plaisante Dempsey.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Roy Braverman (1001)Voir plus


{* *}