Citations de Roy Braverman (231)
Quand il passe, tous se taisent et le suivent des yeux. Personne ne se moque de lui, mais leur silence est une haine. Sa seule présence, une offense.
Taylor a plus appris son métier dans les series télés que dans la vraie vie. Il aurait dû mieux le former à plus de subtilité.
- Madame Warwick, je veux voir vos bijoux et votre lingerie.
- J’ai peur que rien ne vous aille, ça ne sera pas assez vulgaire pour vous.
- Madame Warwick, je veux voir vos bijoux et votre lingerie.
- J’ai peur que rien ne vous aille, ça ne sera pas assez vulgaire pour vous.
Vous ne savez rien faire d’autre que de vous venger. Votre système est plus violent que les criminels qu’il enferme. Vous concentrez sur ceux que vous condamnez toutes vos haines instinctives, toutes vos craintes irrationnelles, parce que vous avez peur de voir en eux le reflet de vos vengeances. Pour justifier votre système, vous vous arrangez pour que ceux que vous enfermez finissent par ressembler à l’image que vous vous en faites. Alors, ils deviennent à vos yeux des enragés qui ne méritent rien d’autre que des cages à chiens. Des enclos où la loi, au nom de laquelle vous les avez condamnés, ne s’applique pas.
Prenez garde à la vengeance d’un homme danois, disent les Danois. D’un autre côté, ils disent aussi que le pardon est la plus grande des vengeances, et même qu’il ne faut pas se venger soi-même, mais laisser la vengeance à Dieu. Finalement les Danois disent n’importe quoi ! (p. 231)
Je l’ai peut-être moins vécu que Dempsey, mais très certainement autant que d’autres : nos vies dépendent souvent d’événements oubliés auxquels nous n’avons pas accordé l’importance qu’ils méritaient. Et qu’ils prennent d’eux-mêmes par la suite, sans que nous ne puissions plus rien y changer. La vie peut vite basculer dans une sorte de gestion de crise paniquée d’un passé qui ressurgit. C’est peut-être là que mon amoralité m’a donné un avantage sur Dempsey. Parce que la honte et le scandale n’existent, eux aussi, que par l’importance qu’on leur accorde.
- Je n'ai pas de type d'homme, Monsieur. J'aime, et je ne cherche pas vraiment à savoir ni pourquoi, ni comment. ça me tombe dessus comme ça, sans prévenir.
- Mais je ne vous suis pas tombé dessus au moins, n'est-ce pas Matthew ?
- Non, Monsieur, rassurez-vous. De vous, je n'aime que votre écriture.
-C'est ce que j'aurais aimé entendre de toutes les femmes que j'ai cru aimer, soupire Dempsey.
Pas invité. Un peu trop vieux pour les fêtes d’Akerman. Un peu trop mélancolique aussi, je suppose. Et beaucoup trop sobre, sans aucun doute.
J’essaye d’entrevoir l’utilité de ce lien entre la mort et la nudité que l’auteur cherche à m’imposer. L’une et l’autre nous attirent, bien entendu, par voyeurisme, sur les bas-côtés des départementales ou par les fenêtres sur cour. Et en même temps elles nous mettent mal à l’aise, surtout les nôtres. Le pire pour moi est de m’imaginer nu et mort sur une table à la morgue. Même si c’est idiot, puisque cela n’arrivera jamais de mon vivant, et que mort, cela me sera par définition indiffèrent. Nous nous pourrissons souvent la vie avec d’improbables humiliations.
Ce type, on devrait l’appeler Dark Vador, parce qu’il pourrait dire à la moitié de ce pays « je suis ton père ! »
En bas, c'est l'appétit de la ville, en haut ce sont ses rêves, mais pour donelli, comprendre cette ville, c'est la regarder du dix-septième étage.
- Comment fait-on pour dire adieu à quelqu'un qu'on ne reconnaît pas ? murmura Donnelli.
- On regarde mieux.
Partout des maisons n’importe où, n’importe comment, aux cours sans barrière encombrées de tout et de rien. De vieilles bagnoles. De vieilles baignoires. De vieux pneus. De vieilles en maillots de basket la clope au bec. Ou de vieux petits noirs, secs, tordus et légers comme des bois flottés, en chemise rose ou jaune à manches longues et pantalons larges à bretelles. Un chapeau sur la tête.
Freeman a les chakras en papier tue-mouche . Les emmerdes s’y engluent.Et si les mouches finissent toujours par en mourir , ses emmerdes , elles , s’y collent à vie .
Comment ne pas désespérer de ce putain de pays ! 4 500 Américains morts en Irak en quinze ans de guerre, et plus du double abattus chaque année sur le territoire américain. Et au milieu de toute cette merde, cette fille qui apprend aux gamins à faire des beignets pour qu’ils ne pensent pas à s’amuser avec des armes de mort.
Dans ce pays arrogant et belliqueux envers tous ceux qui ne lui ressemblent pas. Il se souvient avoir lu quelque part que depuis sa création, en 1776, ce pays a été en guerre 222 ans sur 239. Sans compter la guerre sociale intérieure qui dure depuis toujours. Howard est bien placé pour le savoir.
Plus de 10 000 morts par arme à feu chaque année. Presque 14 000 en 2015 s’il se souvient bien. Plus 25 000 suicides.
Comment ne pas désespérer de ce putain de pays ! 4 500 Américains morts en Irak en quinze ans de guerre, et plus du double abattus chaque année sur le territoire américain. Et au milieu de toute cette merde, cette fille qui apprend aux gamins à faire des beignets pour qu’ils ne pensent pas à s’amuser avec des armes de mort. Putain, quelles chances ont-ils de survivre à ce monde, elle et ses gosses ? Et Tyler, son frangin, son petit frère, le garçon qui riait à ses ricochets sur les bords du fleuve, de quel côté avait-il basculé ? Côté gang de petits cons assassins sans foi ni loi, ou côté victime abandonnée dans la boue, comme ce pauvre Nestor ?
L’homme est un professionnel. Il ne se la joue pas Bruce Willis, genre: viens, je t’attends cool au volant de ma caisse
Chapitre 4 - Page 25
- Au département on appelait ça la charge de l’éléphant : oreilles au vent et trompe en l’air
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C’est pas Brokeback Mountain tous les jours dans le Montana, vous savez. Ici les jardins secrets sont beaucoup plus rares que les connards.