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Citations de Sabina Berman (16)


Je n’avais que 4 visages. Qui exprimaient panique, joie, neutralité et absence de Moi. Si je devais entrer en relation avec d’autres personnes à l’université, je devais diversifier mes visages.
Regarde bien l’ordinateur, a dit ma tante. Tu le branches et on entend une musique, comme s’il disait je suis là, je suis prêt. Tu ouvres un dossier et on entend piiiin. S’il traîne un peu quand tu lui demandes quelque chose, on voit apparaître un sablier qui te dit : Un moment, je réfléchis. A vrai dire, l’ordinateur n’a besoin de faire ni bruit ni signes, mais personne n’utiliserait un ordinateur si celui-ci ne montrait pas qu’il est en communication avec l’usager. Ce que je veux dire, c’est que tu dois donner plus de signes aux autres, Karen, plus de visages.
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Ce sont les gens dotés de capacités différentes qui apportent des choses différentes à l'humanité.
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J’aime beaucoup ce terme : Okey. Il vient de la guerre civile américaine, au 19e siècle. Des généraux en opération.
Zero Killed = O Killed = OK = Okey.
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En bref, je sais que je suis une retardée mentale, du moins comparée aux humains standard. Je sais qu’aux tests standard de QI je suis classée entre les idiots et les imbéciles, mais j’ai de grandes qualités et elles sont au nombre de 3 :
1. Je ne sais pas mentir
2. Je n’ai pas d’imagination. C'est-à-dire que les choses qui n’existent pas ne m’inquiètent pas et ne me font pas mal.
3. Enfin, je sais que je sais uniquement ce que je sais, et il y a encore plus de choses que je ne sais pas, et que je suis sûre de ne pas savoir.
Comme je viens de le dire, à la longue cela m’a donné un gros avantage sur les humains standard.
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Quand ma tante s’est-elle faite à l’idée que la chose était sa nièce ? Je ne sais pas. Mais elle s’est faite à l’idée, et elle s’est donné pour mission de la transformer en être humain.
Pour commencer, elle s’est donné du mal pour qu’elle dise un premier mot :
Moi.
Moi.
Moi.
Elle la prenait par la main et l’emmenait à la plage, elle étalait un tissu rouge sur le sable brûlant et l’asseyait là, les genoux contre la poitrine, et la chose devait dire Moi, Moi, face au vent et à la mer.
Voilà comment je suis née. Moi, un 21 août 1978, face à la mer, en criant Moi à plein poumons, complètement formée et tondue, tout à sa place, y compris les socquettes et les sandales.
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"Pendant ces journées, les plus longues de ma vie, les plus paisibles, nous nous appliquons, elle et Moi, à exister.
A exister, ce qui revient pour Moi à désapprendre la hâte. A relâcher les muscles du cœur et le laisser battre à son rythme. Etre de nouveau dans la chaleur du soleil sans penser à la chaleur. Manger quand la faim a faim, obéir au sommeil qui arrive quand la nuit arrive et quand l'obscurité recouvre toute chose, et quand les choses dans l'obscurité peuvent se reposer.
Etre de nouveau. Etre et voir. Et tout voir tel que c'est, uniquement tel que c'est aujourd'hui, car nous ne savons pas s'il en sera toujours ainsi".
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Avant de partir aux cours, je collais sur ma poitrine une étiquette jaune avec ces 2 mots :
Capacités différentes.
C’était une de mes tactiques de survie.
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Ça me fait rire d’écrire sur les méduses, il y a plus d’encre noire dans le mot méduse que de couleur dans toute une méduse. Elles ne sont que de l’eau. De l’eau transparente, très lumineuse dans le bleu marine de l’eau. Sans cœur ni squelette ni cervelle ni yeux, elles descendent par groupes de 10 ou 12, on dirait des parachutes complètement liquides, quelques lambeaux de mer suspendus à une grosse caboche.
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Voilà comment je suis née, Moi, un 21 août 1978, face à la mer, en criant Moi à pleins poumons, complètement formée et tondue, tout à sa place, y compris les socquettes et les sandales.
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Pour Moi, en revanche , et je crois l’avoir déjà écrit, les Japonais sont les humains les plus sympathiques de la planète, pour les raisons exposées plus haut, et pour quelques autres, que j’ai découvertes pendant l’année que nous avons passée à Tokyo.
Ils ne serrent pas la main. Ne s’approchent pas à moins de 50 centimètres l’un de l’autre. Ne regardent pas dans les yeux. Ne vous invitent jamais à dîner chez eux et ne posent jamais de questions sur votre vie personnelle. 99% d’entre eux sont plus petits que Moi. D’accord, ils parlent beaucoup, comme tous les humains, et sur un ton aigu parfois très désagréable à l’oreille, si on écoute avec attention, mais heureusement ils parlent en japonais, et Moi, je ne comprends pas le Japonais, j’étais donc au milieu d’eux, dans les rues, dans les boutiques et dans le métro, comme si je me promenais dans une forêt de petits arbustes ambulants peuplés d’oiseaux gazouillants.
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Ce sont les gens dotés de capacités différentes qui apportent des choses différentes à l'humanité.
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J’ai quelque chose à dire sur les japonais. C’est une race qui a un certain degré d’autisme. Ils ne se serrent pas la main. Ils se saluent à distance en hochant la tête face à face. Soit ils sont amicaux et doux comme des canetons sortant de l’œuf, soit ils sont féroces comme des requins. Et dans la vie ils sont plus attentifs aux choses qu’aux gens.
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Je crois qu’on nous mettait à l’école uniquement pour avoir la paix à la maison.
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Darwin annule Descartes complètement.

Moi, je n'ai jamais oublié que j'ai existé avant d'apprendre, très péniblement, à penser.
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Avec votre permission, je vais aller prendre un verre d'eau.
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Je pense, donc j'existe.

Cette phrase m'a laissée bouche bée, car elle est, évidemment, incroyable. Il suffit d'avoir 2 yeux au milieu de la figure pour voir que tout ce qui existe commence d'abord par exister, avant toute autre chose.
(...)
Et voici le pire : comme les humains vivent ainsi, croyant que d'abord ils pensent et qu'ensuite ils existent, ils pensent alors que tout ce qu'ils ne pensent pas n'existe pas.
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