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Critiques de Saïdeh Pakravan (95)
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Azadi

Une histoire qui nous apprend à repenser nos rapports aux autres.
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Azadi

roman choral exceptionnel ! Beaucoup de force et d'élégance dans le style utilisé pour raconter la vie de ces personnages dans la pure veine des livres romanesques
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Azadi

Azadi est un beau livre, porteur d'espoir. L'histoire se déroule en Iran au moment des élections de 2009 et des mouvements populaires qui ont suivi. Le roman est particulièrement intéressant en ce qu'il donne la parole à plusieurs narrateurs d'âges et de convictions différentes. Il instaure ainsi différents points de vue et la possibilité d'un dialogue, au moins au sein de l'espace littéraire qu'il représente. C'est un récit très positif, qui, sans occulter les horreurs commises par goût du pouvoir et sous prétexte d'ordre et/ou de religion, admet la possibilité de la rémission, de la rédemption et de la réconciliation. Un tout petit bémol pour moi sur la forme. Plusieurs narrateurs se voient offrir la parole dans ce texte, mais le discours, non quant au fond mais quant à la forme, est identique. J'aurais souhaité voir émerger des idiolectes différents chez des personnages d'âges, d'extractions sociales et d'opinions variées, or il n'en est rien, de sorte que l'on peut parfois, dans de longs chapitres, oublier qui parle, et c'est dommage. J'ai également trouvé certaines phrases un peu lourdes car longues (4, 5 lignes, parfois plus). Malgré cela, je recommande la lecture de ce roman, car le contenu en vaut la peine: outre le fait qu'il permet au lecteur de se familiariser avec l'histoire récente, mal connue, de l'Iran, il véhicule un message qui repose sur une véritable velléité d'humanité, dont nous avons besoin ces temps-ci.

A ceux qui sont intéressés par le thème, je recommande aussi de se pencher sur Persépolis, de Marjane Satrapi.
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Azadi

Probablement le plus proche que je n’irai jamais de Téhéran ! Un roman qui nous amène au cœur d’un pays qui semble écartelé entre le moyen-âge et le 21e siècle, entre la police de la moralité et le téléphone cellulaire, entre le fanatisme religieux et l’athéisme indifférent.



Suite à des élections aux résultats douteux, des protestations populaires, des manifestations étudiantes, puis la répression et les arrestations. On y assiste à travers les yeux de Raha, étudiante en architecture à l’université, à travers les yeux de son fiancé, de sa mère et même d’un jeune policier. Les discussions avec le père, le vieil oncle ou la cousine ajoutent des opinions, des analyses de la situation du pays, de son histoire et de son avenir.



Mais Raha est aussi une jolie jeune femme et son séjour en prison lui réserve donc des tortures particulières. Et lorsqu’on réussit à la libérer, même la guérison est pénible. Il n’est pas facile de survivre et de lutter pour la justice… C’est triste, c’est touchant et parfois révoltant. Au-delà des croyances religieuses, j’ai du mal à comprendre pourquoi toute cette violence envers les femmes...



Grâce à ce texte, j’ai l’impression d’avoir fait une visite éclair en Iran. J’y ai vu du pire et du meilleur, de l’amour et de la haine, de l’hypocrisie dans la vie quotidienne et de la corruption dans le système politique, de la résignation, mais aussi beaucoup d’espoir pour un avenir meilleur.



Peut-être pourrons-nous un jour retourner dans un Iran réconcilié…

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Azadi

Une écriture à la fois simple et poétique.


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Azadi

En fin de lecture je reviens à la première page et relie l'avertissement. Il est difficile de penser qu'il s'agit d'une fiction tant est la puissance du témoignage et la réalité de la vie dans cet Iran d'Ahmadinejad. Très intéressant aussi le fait de lire ce roman après celui de Parisa Reza, les jardins de consolation, qui traite de la période précédente de 1920 à 1953.

L'auteur dans un style très agréable arrive parfaitement à nous transmettre cette ambiance de vie déshumanisée par tous ces interdits, ce manque de liberté qui influence même la pensée mais qui à force d'être contenue s'exprime en révolte, en colère ou en désespoir, en reniement et même en acceptation servile. Un vrai bon roman.
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Azadi

Nous sommes en juin 2009, les élections ont été truquées pour que Mahmoud Ahmadinejad reste à la tête du pays. La jeunesse aisée s’empare de la rue et manifeste son mécontentement, avec allégresse, sur la place Azadi. Chaque jour, Raha, étudiante en architecture, et ses amis rejoignent les manifestants. Un vent de liberté semble souffler. Oui, mais voilà…



Raha violée, torturée en prison voit son monde s’écrouler et essaie de se reconstruire avec, entre autre, le procès contre ses bourreaux. Mais au fait, porter plainte pour viol en Iran, est-ce possible ? J’ai cherché et trouvé une vidéo où Saïdeh Pakravan répond sûrement impossible, ce dont je me doutais.

La force du livre de Saïdeh Pakravan est de nous montrer, à travers les conversations des protagonistes de ce roman plusieurs faces de l’Iran. J’y ai trouvé de grandes différences entre les ruraux et les citadins, la classe aisée et la classe ouvrière, les religieux et les laïcs (mais emploie-t-on ce mot ?). Le régime iranien est passé maître es-rouerie et les iraniens dans le jeu du chat et de la souris. Gare s’ils se font prendre !!



Quelques bémols dans ce livre trop manichéen. La jeunesse dorée représente la liberté. Hossein, Le gardien de la révolution qui sauvera 2 fois Raha, d’origine paysanne très modeste se situe du côté du pouvoir en place. Comme l’impression que les dés sont pipés dès le départ. Beaucoup de bavardages, de pages inutiles alourdissent le livre. Je crois que j’aurais aimé un livre plus resserré.

Une lecture mitigée. J’ai versé des larmes (je n’ai pas un cœur de pierre, que diantre) à la lecture du viol et de la destruction de Raha. J’ai goûté ces différents points de vue, mais…



Je remercie Babelio qui, par son opération Masse Critique ainsi que les Editions Belfond m’a permis cette incursion en Iran.


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Azadi

Raha a 22 ans. Elle est étudiante en architecture à l'université de Téhéran. Elle est fiancée à Kian. Fille unique d'une famille aisée vivant dans les quartiers huppés du nord de la capitale iranienne, elle est élevée sans éducation religieuse et dans le regret de la société iranienne d'avant la république islamique. En juin 2009, Raha, Kian et beaucoup de leurs camarades étudiants sont dans la rue avec la population qui s'insurge contre les élections frauduleuses qui ont permis à Ahmadinejad de rester au pouvoir. A la suite d’une intervention de la police lors d’une de ces manifestations, Raha est discrètement amenée en lieu sûr par Hossein, un jeune policier d’origine modeste et campagnarde. Une relation se noue entre les deux jeunes gens que tout oppose pourtant. Malgré le danger et les avertissements de leurs parents, les jeunes étudiants continuent à se rassembler régulièrement grâce à Internet pour aller manifester dans les rues de Téhéran. Mais la vie de Raha bascule le jour où lors d’une nouvelle attaque policière elle est arrêtée et emprisonnée pendant plusieurs semaines. Durant son séjour en prison elle est violée par trois gardiens. Grâce à ses relations, Hossein parvient à la faire libérer. Commence alors pour la jeune femme une lente reconstruction physique et morale. Sur les conseils du psychiatre qui la suit, elle décide de porter plainte contre ses violeurs. L’affaire est très médiatisée. Raha choisira finalement de s’exiler aux Etats-Unis comme l’ont fait de nombreux iraniens fuyant un régime qu’ils considèrent comme une dictature islamique.

Ce magnifique roman aux allures de docu-fiction nous plonge dans l’Iran moderne brossant une société partagée entre une élite intellectuelle, fortunée et athée et une grande partie de la population soumise aux diktats d’un régime totalitaire. Ce récit à plusieurs voix est un vibrant réquisitoire contre le totalitarisme qui en privant les individus de leurs libertés annihile en même temps leurs personnalités. Les réflexions, les analyses très lucides, sans manichéisme et sans angélisme contre l'obscurantisme du régime iranien auxquelles se livrent les différents personnages sont comme des échos aux événements contemporains tels que les attentats récents perpétrés à Paris contre des dessinateurs.

Un grand merci à Masse critique de m'avoir permis de découvrir cette pépite sur l'Iran

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Azadi

Azadi est un roman choral qui dresse, à travers le regard des proches de Raha, un tableau de la société iranienne en 2009.



2009. Des élections truquées portent Ahmadinéjad au pourvoir. A travers des personnages fictifs narrateurs de ce qu’ils vivent au quotidien dans les jours et les semaines qui suivent ces élections, l’auteur dresse un certain portrait de l’Iran, mentionnant des personnages politiques réels qui participent à l’histoire (la petite et la grande) du pays.

Nous naviguons entre tradition, conservatisme et modernité dans cet Iran contemporain.

Modernité, puisque nous suivons le point de vue d’une famille ouverte, pas ou peu pratiquante, Raha s’habille à l’occidentale, avec un voile léger couvrant à peine ses cheveux, et elle est étudiante. Si elle se couvre la tête et les bras, c’est pour ne pas être arrêtée par les gardiens de la révolution.

Tradition et conservatisme, à travers ces gardiens de la révolution, au service de la République islamique ces hommes en noirs qui chargent les manifestants, les matraquent, envoient les gaz lacrymogènes, arrêtent et torturent. Dans ce contexte tendu, les manifestations d’opposition au régime sont nombreuses dans les jours qui suivent les élections. Le peuple, les jeunes descendent spontanément et massivement dans la rue, place de la liberté (Azidi). Pleins d’espoir, ils pensent que la pression populaire va suffire à faire plier le régime. Mais ils doivent faire attention, sous peine d’arrestation.



C’est ce qui finit par arriver pour Raha.

‘’Tu vas être exécutée dans une heure, il me dit. Tu ne vas pas mourir vierge, ou tu irais au paradis. Les putes n’ont aucune place au paradis ! » Humiliation, violence, torture.

Mais au lieu de l’abattre, ce qu’elle a subit va faire d’elle une militante, bien qu’elle rejette le mot. Toujours soutenu par sa famille, elle s’élève contre les institutions, contre le gouvernement, et porte plainte pour l’exemple contre les hommes qui l’ont violée, subissant pour cela publiquement le regard de tous.

Parviendra-t-elle à trouver sa place et un avenir dans l’Iran d’aujourd’hui ?



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Azadi

Ce roman nous emporte dans les turbulences de la politique iranienne à la découverte de l'histoire contemporaine et la vie de la classe moyenne iranienne, lors des mouvements étudiants en 2009.



Saïdeh Pakravan prend le parti du détail pour raconter l’urgence du soulèvement populaire, l’horreur de la répression, la torture, le viol… les amours contrariées, les indécents banquets de personnes futiles ignorant ce qu'il se passe à deux pas de leur porte .



Et l'on voit que quelque soit ses difficultés, sa nationalité, son pays et sa vie, chaque jeune adulte, étudiant ou non, aspire aux mêmes idées dont en priorité la Liberté et l'Amour. "L'essentiel est invisible pour les yeux "comme le disait si bien Saint Exupéry.



Le style est sobre, la construction à plusieurs voix renforce l'effet dramatique ainsi au fil des pages, les entraves imposées par le régime étouffent et le chemin de la liberté se dessine hors frontières...

Un magnifique roman à lire sans faute !



Merci à Babelio et à l'éditeur pour cette lecture.

Avec toutes mes excuses pour cette critique tardive car je l'avais écrite juste en fin de lecture sans voir qu'elle ne s'était pas enregistrée.
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Azadi

En 2009, à Téhéran sur la place Azadi (liberté en persan), des jeunes gens manifestent pour protester contre les élections truquées. C'est cet événement réel qui sert de prétexte à l'auteur pour dresser un portrait contrasté de l'Iran contemporain et de ses habitants. Pour nous occidentaux, l'Iran est fait de rêve et de cauchemar, la Perse des Mille et Une Nuits versus la République islamique entre modernité et obscurantisme religieux. C'est exactement ce qui apparaît à la lecture de ce récit.

Raha, jeune étudiante en architecture est arrêtée et violée en prison. A sa sortie, elle décide de porter plainte (en Iran, en tant que femme violée et contre la police) ! L'auteur brosse une galerie de portraits représentatifs de l'humain et de la société iranienne contemporaine. Raha, jeune bourgeoise cultivée, si forte et si fragile saura-t-elle surmonter son traumatisme, se reconstruire, faire face aux réactions contrastées et excessives qu'elle suscite, rester en Iran ? Elle rencontre des soutiens inattendus et c'est là qu'est la force de ce roman, dans ses personnages non manichéens. Kian, son fiancé dont on découvre la vraie nature n'en sera pas (au désespoir de sa propre mère qui soutient celle qui aurait pu être sa belle-fille). En revanche quels personnages admirables en la personne de Mina, gardienne de prison dont le témoignage sera capital et Hossein, membre des gardiens de la Révolution et pourtant humain et généreux qui l'aide sans rien attendre en retour. Tous deux sont issus de milieux pauvres, pieux, a priori plus fermés, bien différents de celui de Raha et ne la comprennent pas toujours, c'est pourquoi leur relation humainement riche ne passe nécessairement pas par la parole.

Une multiplicité de personnages et de points de vue accompagne le récit de ces événements. Un pays contrasté, complexe, aux paysages sublimes, au passé glorieux, des habitants nostalgiques de cette Histoire riche. Les thèmes de la reconstruction, de l'impossible pardon, du long cheminement vers la démocratie sont également traités. Le roman aurait toutefois gagné à être plus resserré notamment dans sa première partie trop longue à mon goût.
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Azadi

Magnifique roman à 4 voix, profond et intelligent. L'iran, une jeunesse qui tente de se révolter,un viol, un procès...

La condition de la femme dans un monde d'homme. D'un réalisme et d'une dureté à ne pas lire si vous êtes sensible. Magnifique texte, puissant. Je vous le recommande.
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Azadi

Le roman débute après les élections truquées de 2009 qui rendent vainqueur Mahmoud Ahmadinejad, il est donc pour la deuxième fois à la tête du pays, la République islamique d’Iran. La jeunesse de Téhéran se révolte « où sont nos votes ? », des manifestations éclatent dans toute la ville et la répression des Brigades de la révolution est terrible.



C’est dans ce contexte que l’on suit Raha et sa famille, son fiancé Kian et sa mère, et un Sepahi (garde de la révolution) Hossein, ainsi eu d’autres personnages gravitant autour d’eux.



Chaque chapitre constitue une voix, une voix pour le changement et la révolte, pour l’injustice et l’incompréhension. Les manifestations dérapent, des étudiants sont arrêtés, frappés ; et malgré les mises en garde des parents, Raha et ses amis se rendent à chaque manifestation, chaque fois ils rentrent sains et saufs.



Raha cette étudiante brillante et pleine de vie sera pourtant « sauvée » une première fois par un garde révolutionnaire la mettant en lieu sûr chez une dame prévenante, mais quelques jours plus tard elle n’échappera pas à l’arrestation.

Incarcérée avec d’autres femmes, elle subira la plus horrible des violences et changera sa vie.





A travers deux personnages centraux l’auteur nous présente la société iranienne, la répression d’un régime qui devient de plus en plus islamiste, où les femmes n’ont guère d’importance, où les mœurs se durcissent, mais où la jeunesse crie son envie de liberté ; et juste pour cette raison ce roman est magnifique.



Raha va donner l’exemple de cette volonté d’être libre et de crier son injustice, elle va se battre pour trainer ses bourreaux devant la justice, ce ne sera pas chose facile dans cette société patriarcale.



Hossein, ce garde révolutionnaire est tiraillé entre son éducation, son rang et cet amour effacé qu’il éprouve pour Raha. Tout les sépare c’est l’épreuve qui réunira ces deux êtres.





Magnifiquement écrit et décrit. J’ai beaucoup aimé ce roman, l’auteur y aborde tous les aspects de ce pays, ce qu’il donne de bon comme de mauvais, ses contradictions, la vie d’avant la révolution et explique ce qui pousse ce pays vers le bas et fait résonner la voix d’une jeunesse pleine d’espoir malgré la souffrance et les interdits.
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Azadi

Je remercie tout d'abord les éditions Belfond et l'opération Masse Critique de Babelio de m'avoir fait découvrir cet ouvrage.

Ce livre nous fait découvrir l'histoire de Raha, jeune fille issue d'une famille aisée de Téhéran, qui prend part au côté de ses amis étudiants aux manifestations qui suivent la réélection frauduleuse d'Ahmadinejad à la tête du République Islamique d'Iran en 2009.

Sans divulguer quoique ce soit, ce serait trop dommage, il va arriver beaucoup de choses à Raha lors de ces manifestations, et notamment (je peux le dire c'est un des premiers chapitres) la rencontre avec Hossein, jeune gardien de la Révolution.

Dans ce roman choral, on découvre donc avec Raha, Hossein et les autres, l'Iran sous un jour nouveau pour ma part. J'avais lu et adoré "Lire Lolita à Téhéran" qui se passe bien avant "Azadi", et qui couvre notamment la prise de pouvoir des Islamistes.

Avec "Azadi" j'ai découvert la façon dont vivent aujourd'hui les Iraniens.

J'ai trouvé l'écriture de l'auteure peu fluide et je n'ai pas beaucoup aimé le rythme. L'écriture m'a en fait beaucoup gênée. Je n'étais pas portée par l'écriture comme c'est très souvent le cas.

Malgré tout, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. J'avais du mal à me défaire de cette histoire terrible et j'ai finalement lu très rapidement ce livre car je voulais en connaître la fin. C'est finalement la façon dont est construit le livre, qui a contre-carré le style de l'auteure.

En conclusion, je suis ravie de cette belle lecture.

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Azadi

En refermant ce livre, je me rends compte que je viens de lire une histoire que vivent encore aujourd’hui des milliers d’Iraniens. Azadi c’est l’histoire de toute une population, mais surtout de la classe moyenne et intellectuelle en Iran.





Le président Ahmadinejad est réélu, la population se sent bafouée et des manifestations s’organisent. Les étudiants sont en premières lignes, ils critiquent le régime en place et la république islamiste. Privés de beaucoup de droits, ils veulent faire savoir au monde entier que le résultat des élections est probablement truqué.



L’état tente d’étouffer la colère qui gronde en faisant des milliers de prisonniers. Parmi eux, Raha, étudiante architecte, qui n’a rien d’une agitatrice. Instruite, elle est bien sûr outrée de devoir suivre des règles qu’elle juge trop strictes, mais elle sait qu’elle n’a pas d’autres choix que de s’y plier si elle veut vivre. Au cours d’une rafle, Raha sera capturée puis emprisonnée. Lors de sa captivité, elle sera torturée et violée par trois gardiens de prison. Libérée grâce aux contacts haut placés d’un ami, elle va réclamer justice en entamant une procédure judiciaire contre les gardiens, un fait rare en Iran ou tout homme peut violer une femme à condition qu’il ait prononcé une formule de mariage provisoire.



"Azadi" c’est tout d’abord 160 pages qui nous apprennent énormément sur la vie en Iran, sur le comportement des habitants, leurs devoirs, le peu de droits qui leurs est accordé et surtout sur la condition de la femme iranienne et toutes les attaques qu’elles subissent au quotidien.



S’en suivent 300 pages sur l’incarcération et la bataille que va mener Raha pour pouvoir vivre libre à nouveau car n’oublions pas qu’en Iran, une jeune fille qui couche hors mariage peut être soumise aux pires sévices.



Un roman très bien détaillé sur la justice iranienne et son système judiciaire mélange d’état et de religion. Une histoire poignante, certainement due au fait que le comportement et la façon de penser de l’héroïne ressemblent tellement à celui d’une jeune occidentale si ce n’est qu’elle est très « humble » (entendez par là, voilée et habillée de façon à ne pas attirer les regards masculins). Une histoire où l’on se rend compte que dans certains pays, le meilleur est passé et certainement pas à venir.



A conseiller car en plus de l'histoire admirablement écrite, ce roman est "intellectuellement bénéfique" et ça, parfois, ça fait du bien.


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Azadi

Cet ouvrage nous raconte quelques mois de la vie de trois jeunes iraniens nés sous le régime de la République Islamique :

Raha, étudiante en architecture, vit dans un quartier favorisé de Téhéran avec ses parents, sa grand-mère et son oncle, ancien professeur d'une université américaine,

Kian, son fiancé, de parents divorcés, sa mère Homa est chirurgienne,

Hossein, d'origine paysanne. Grâce à un oncle il exerce un emploi chez les Gardiens de la Révolution.



L'histoire se situe en 2009 après la réélection contestée de Ahmadinejad. La réélection donne lieu à des manifestations pacifiques, réprimées avec violence. Raha participe à ce mouvement avec Kian. Ils rêvent de liberté. Au cours d'une manifestation, légèrement blessée Raha est sauvée par Hossein .Au cours d'une autre manifestation elle est arrêtée et conduite dans une prison qui se situe dans les sous-sol du ministère de l'intérieur. Après y avoir subi des violences inouïes elle sera libérée, grâce une nouvelle fois à l'intervention d'Hussein.Malgré sa rupture avec Kian - jeune homme peu courageux - et très entourée par sa famille elle réussira à retrouver un sens à la vie.



J'ai aimé l’histoire de cette jeune iranienne et apprécié de découvrir une vie quotidienne et privée qui ne ressemble pas tout à fait à l'image que nous renvoie habituellement les informations sur l'Iran. L'image que nous en avons est celle d'un régime théocratique dans lequel la pratique de la religion islamique est obligatoire.Or, Raha est issue une famille aisée - on ne connaît pas l'activité de son père - et plutôt athée. Elle n'a reçu aucune éducation religieuse et n'a pratiquement jamais mis les pieds dans une mosquée. L'alcool n'est pas un tabou, il est présent dans les soirées d'adultes comme dans celles des jeunes et le soir son père boit un whisky, son oncle de la vodka. Il doit donc exister des établissements plus ou moins clandestins pour leur permettre de se ravitailler ? L'essentiel est de ne pas être surpris par les gardiens de la révolution.

L'auteure nous fait comprendre que si une certaine liberté existe dans le cercle privé la vie quotidienne à l'extérieur est très surveillée et réglementée particulièrement pour les femmes : tenue vestimentaire, comportement en compagnie d'un homme...

La vie du jeune Hossein est bien différente de celle de Raha. D'origine modeste et très religieux il respecte les règles de l'Islam et ne remet pas en question le gouvernement de la République Islamique. Il est l'un des personnages intéressants de ce roman dans lequel il apparaît surtout comme beaucoup plus honnête et sympathique que Kian.
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Azadi

Perplexe et déroutée par ce portrait de femme, cette Antigone nouvelle, dixit la 4ème de couverture, évoluant lors des manifestations de 2009, au sein d'un peuple souvent décrit comme impoli et adepte de la manipulation: manipulant et manipulé. Je souhaitais lire ce livre pour mieux connaitre cette période. Ce livre s'est avéré bavard (les deux personnages d'exilés commentent et critiquent largement, bien plus qu'ils n'agissent, la scène du restaurant est assez emblématique), émaillé de mots en persan (pourquoi mettre centre culturel en persan? pourquoi ce concours linguistique?). Le personnage d'Hossein, personnage non aisé, extrêmement religieux, sans trop d'éducation (et surtout pauvre!) est l'équivalent d'une bonne fée, réglant tous les problèmes avec une facilité et une célérité déconcertante, totalement et chastement ébloui par Raha, cette jeune fille, belle, riche, cultivée, athée et totalement inculte de religion. Là où c'est déroutant, c'est le parti pris par l'auteur, son azadi, de faire preuve de fiction dans les moyens de cette Antigone. Il est impossible de faire un procès dans ce cadre là. L'auteur l'a indiqué en interview et c'est son bonheur de pouvoir en faire une fiction. Et c'est cela que je trouve déroutant. Pourquoi à la fois, vouloir s'inscrire dans un cadre quasi-documentaire, usage pléthorique du persan, conversation soporifique de l'oncle sur la situation de l'Iran, vision de l'Iran par l'oeil de Gita, l'exilée américaine de retour au bercail et inventer cette partie, quand même essentielle, sur la compréhension que peut espérer le lecteur de cette période? Je me sens un peu manipulée...
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Azadi

«  L'Histoire est notre assurance sur l'avenir ». Ce n'est pas rien une telle phrase. Elle est aussi grande que la portée immense du mot Azadi, « Liberté », en langue perse. Parce que l'Histoire est toujours la projection de l'avenir. Ce n'est pas la lecture du passé qui doit mener un peuple, c'est la potentialité de l'avenir que recèle son Histoire qui doit l'éclairer. Le présent ne peut se contenter du passé pour s'acter, pour se justifier. Le présent est un futur antérieur, aucun passé ne peut se simplifier.

La magnificence du roman de Saïdeh Pakravan c'est sa fraternité. Cela paraissait improbable, irréalisable et pourtant par ce roman Saïdeh Pakravan nous l'a confié. Nous avons beaucoup d'ignorance, beaucoup de peur, beaucoup d'incompréhension, et beaucoup, beaucoup d'images. Nous avons des dates, des noms, des noms qui effacent les visages. Des noms de pays. Qui nous font oublier que les mots frontières, régions, drapeaux appartiennent bien plus aux pouvoirs qu'aux peuples. Des noms qui effacent les courbes des montagnes, la poésie du désert, le lourd parfum des sèves, le chant des hommes et le regard des femmes. Des noms devenus terrifiants parce que sous le poids écrasant de toutes les dictatures, beaucoup trop de mots rendent leur âme. Et cela de chaque côté des murs.

Ce roman nous fait entendre plusieurs voix. Voix multiples. Jeunes, belles, anciennes, douces, révoltantes, troublantes, sages, rassurantes, aimantes. Des voix, celles des hommes.

En réécoutant le poème de Saïdeh Pakravan « Tu diras bonjour » (https://www.youtube.com/watch?v=XGENXx-FIOM&feature=share) , je me dis qu'avec ce roman l'auteure adresse un bonjour amoureux à l'ensemble de notre terre d'humains.

L'histoire est terrible, les faits insupportables, les conséquences épouvantables. Mais le possible appartient toujours à l'humain. On peut tenter d'effacer sa mémoire, vouloir inventer son histoire, on ne peut pas détruire sa capacité de résilience.

Azadi, est un magnifique roman qui dépasse le fait géographique et historique.

Si prétexte à guerroyer se voudrait vérité révélée, la matière de l'humain, elle ne pourra jamais perdre sa raison de toujours espérer.

« Opération Babelio Masse critique, janvier 2015 »

Astrid Shriqui Garain

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Azadi

L’Iran est un pays qui me fascine et me laisse perplexe à la fois. Il me fascine principalement pour la richesse et la grandeur de son Histoire et pour d’autres raisons liées à cet attrait que je ressens pour les cultures moyen-orientales. Et il me laisse perplexe, enfin plutôt me laissait perplexe, quant à sa situation politique et sociale actuelle. Jusqu’à maintenant, j’avais l’impression d’entendre deux sons de cloche diamétralement opposés. L’un surtout véhiculé par la littérature me laissait entendre que le régime politique iranien était une effroyable théocratie réglementant de façon draconienne la vie quotidienne des iraniens, un régime oppressif et répressif digne des plus célèbres romans dystopiques. L’autre, à travers des documentaires et émissions de voyage comme le célèbre « J’irai dormir chez vous », me renvoyait une image plus adoucie d’un peuple iranien finalement assez libre et dont le souci primordial était, comme tout le monde sur cette Terre, de subvenir à ses besoins élémentaires : se loger, se nourrir, fonder une famille etc… Je ne sais pas pourquoi je voulais absolument que quelqu’un me dise quelle conception était la bonne sans me rendre compte que j’avais eu là les deux versants d’une vision trop manichéenne de la question. Rien n’est tout blanc ou tout noir. Et l’Iran n’échappe pas à la règle. C’est en lisant le roman de Saïdeh Pakravan que j’ai enfin pris conscience de ce fait et que j’ai réalisé que cette ambiguïté que je ressentais était en fait tout à fait normale car voulue par le système iranien au point que les iraniens eux-mêmes vivent dans un flou perpétuel quant aux limites de leurs libertés et à ce qu’ils ont le droit de faire ou non.

Raha est une jeune étudiante issue des quartiers huppés de Téhéran. Comme une grande partie de la jeunesse iranienne, elle n’a connu son pays que sous le régime islamique là où les personnes plus âgées gardent un souvenir nostalgique des années passées sous le régime du shah. Lorsque les élections de 2009 se profilent avec l’espoir naissant que les choses changeront, l’attente est grande et beaucoup souhaitent la fin du « règne » d’Ahmadinejad. Mais lorsque les résultats sont annoncés, c’est la stupeur puis la colère. Les jeunes de Téhéran ne comptent pas en rester là, persuadés que les élections ont été truquées, ils descendent dans la rue et se retrouvent tous sur la place de la tour Azadi ( « Liberté ») afin de manifester leur révolte. Mais les forces de police interviennent et la répression commence. Après avoir été blessée une première fois, Raha persiste dans son engagement mais finit par se faire arrêter. En prison, le cauchemar commence. Libérée grâce à un contact dans la police, elle rentre chez elle brisée et meurtrie. Mais Raha est une jeune femme à la personnalité forte et, pour se reconstruire, décide de traîner ses bourreaux en justice. L’Etat iranien acceptera-t-il de reconnaître les sévices auxquels il soumet ses prisonniers ?

La grande force de ce roman de Saïdeh Pakravan est que, bien qu’elle ait choisi une jeune femme pour personnage central, elle donne la parole à de nombreux personnages annexes apportant ainsi une multiplicité de points de vue, de mentalités, de conceptions, de sensibilités. On n’a donc pas seulement une vision de l’Iran mais plusieurs, parfois contraires, d’autres plus nuancées et c’est ce qui m’a aidée à avoir une image plus claire de ce pays et de ce qu’en pensent ses habitants.

Raha est emblématique de la jeunesse iranienne mais surtout celle issue de milieux favorisés, fortement influencée par le monde extérieur et principalement par les pays occidentaux. Cette jeunesse rêve à un Iran s’inspirant des principes de liberté sur lesquels se fonde l’Occident, aspire à un Iran « civilisé » libéré de l’emprise religieuse qu’il connaît depuis la Révolution. C’est une jeunesse très soucieuse et honteuse de l’image négative renvoyée par l’Iran au monde.

Autour de Raha gravitent d’autres personnages dont son oncle et son amie émigrée aux Etats-Unis et en visite au pays qui, eux, par leur objectivité et leur connaissance du monde apportent un regard plus nuancé, tantôt nostalgique de ce que fut l’Iran sous le Shah et très critique envers le peuple iranien, tantôt fasciné et envoûté par ce pays aux multiples facettes au sein duquel gronde une force et une énergie positives qui ne demandent qu’à émerger.

Et il y a aussi Hossein issu de la province à Téhéran pour travailler au sein des forces de police. Il a la charge de son frère, handicapé après avoir participé à la guerre Iran-Irak et qui s’est réfugié dans une pratique rigoureuse et stricte de la religion. Hossein fait partie de cette catégorie d’iraniens pas forcément favorables au régime mais plutôt manipulés par ce dernier, convaincus que les occidentaux complotent au quotidien pour abattre l’Iran. Pourtant Hossein est loin d’être un fanatique obscurantiste, c’est un garçon lucide et profondément humain qui ne cherche que le bien pour son pays et les siens.

Grâce à ces voix multiples que fait alterner Saïdeh Pakravan, j’ai pu appréhender toute l’ambiguïté et la perversité du système iranien, un système qui veut régenter la vie du peuple mais de façon très sournoise. Ainsi il laisse un semblant de liberté aux iraniens, ils peuvent faire ce qu’ils veulent mais gare à eux s’ils se font prendre. Parfois, ils sont arrêtés pour avoir enfreint des lois dont ils ignoraient complètement l’existence. Toutefois, quand un projet de loi est éventé et que cette loi est complètement farfelue, le peuple parvient à faire pression. J’ai en tête cet exemple lorsque Ahmadinejad a voulu légiférer sur l’utilisation des trottoirs, un côté aurait été réservé aux hommes, celui d’en face aux femmes. Face à la levée de boucliers, il a dû abandonner cette idée. Mais ce qui fait que ce régime perdure malgré les contestations, c’est qu’il est parvenu à diviser le peuple. Les manifestations de 2009 n’ont par exemple concerné que Téhéran et n’ont pas été suivies en Province. La peur des répressions a aussi convaincu certains de rester chez eux. Combien de fois la famille de Raha a-t-elle tenté de la dissuader de se rendre aux manifestations ?

Azadi est donc le récit du combat d’un peuple mais aussi celui d’une femme décidée à faire valoir ses droits, à faire condamner les sous-fifres de ce système oppressif et par là-même à affronter la douleur, la médiatisation, les jugements, les amis qui lui tournent le dos, les menaces, les insultes, le harcèlement, les questions odieuses des juges. A cette occasion on a encore l’illustration de cette division au sein du peuple entre ceux qui soutiennent Raha et la perçoivent comme une héroïne qui ose défier l’Etat et ceux pour qui elle est une ennemie de l’intérieur travaillant au fameux complot américano-sioniste.

Pourtant ce roman me laisse quelques interrogations. La première concerne la nature des populations ayant participé aux manifestations. L’auteur prend le soin au détour d’une phrase de nous préciser que ce mouvement de contestation touchait toutes les catégories sociales et n’était pas seulement le fait des plus favorisés. Pourtant lorsqu’elle évoque les participants, ce sont toujours des étudiants issus des classes privilégiées, des enseignants, des médecins etc… D’ailleurs, Saïdeh Pakravan n’a-t-elle pas choisi ses personnages contestataires au sein même de ces milieux aisés ? N’a-t-elle pas choisi un jeune homme d’origine très modeste pour incarner le représentant du système ? J’aurais aimé avoir aussi le point de vue d’un de ces habitants des quartiers sud ( pauvres) de Téhéran souvent qualifiés de « racailles » et savoir ce qu’il en est réellement. Y a-t-il vraiment une division nette entre milieux modestes partisans du régime d’un côté et riches occidentalisés de l’autre ? Pourtant les cadres du régime proviennent de ces mêmes classes riches usant de leur position pour se sortir d’affaire et transgresser allègrement ces lois qu’ils sont censés faire appliquer.

Autre point sur lequel je voulais revenir, celui de la religion. Bien entendu c’est la religion qui réglemente la vie quotidienne des iraniens. Saïdeh Pakravan nous donne à de nombreuses reprises des exemples de cette domination sur une population vivant sous l’ombre perpétuelle des Gardiens de la Révolution islamique. Tantôt en uniforme, tantôt en civil, ils rappellent à l’ordre tout manquement aux « bonnes mœurs » : comportement, tenue vestimentaire etc… Mais la question religieuse est encore une fois l’occasion de voir à quel point le peuple iranien ne manque pas de ressources. Saïdeh Pakravan évoque dans son roman la fête de l’eyd que j’avais d’abord confondue avec l’Aïd-el-Kebir. Et j’ai été surprise d’apprendre que cette fête est d’origine païenne et que l’ayatollah Khomeini avait en son temps tenté de l’interdire mais la farouche opposition du peuple l’a contraint à renoncer. Cette fête traditionnelle a encore cours de nos jours et est restée très populaire. Concernant la foi, là encore la diversité règne au sein du peuple iranien. Raha est le parfait exemple de la jeune femme athée et Saïdeh Pakravan montre bien que nombreux sont ceux à faire semblant d’avoir une pratique religieuse rigoureuse.

Magnifique panorama de la situation politico-sociale de l’Iran d’aujourd’hui, Azadi est un roman qui permet de mieux comprendre ce pays tant décrié et dresse à travers la figure d’une femme forte destinée à éveiller et maintenir l’espoir dans le cœur d’un peuple le portrait d’un pays très complexe. Un très grand roman que je conseille fortement !



"C'est ça l'Iran, dit Djamchid. Un tissu de contradictions."



Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond.


Lien : http://cherrylivres.blogspot..
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Azadi

En recevant ce livre, j'ai tout de suite été sous le charme de sa première de couverture sobre et belle.

Sur cette couverture, la représentation d'un monument l'Azadi qui se trouve au centre de Téhéran. Azadi signifie Liberté en persan.

Ce livre raconte à plusieurs voix, la révolte de la population après les élections truquées de juin 2009. Et surtout, ce livre raconte Raha, jeune étudiante en architecture qui participe avec beaucoup d'espoir et une certaine insouciance à toutes les manifestations organisées, en compagnie de ses amis et son fiancé Kian.

Lors de la première grande manifestation sur la place Azadi, quand tout le monde était dans la rue, Raha évanouie est secourue par Hossein gardien de la révolution. Hossein qui éprouve des sentiments pour la jeune femme, ne le dira jamais, mais l'aidera toujours. Surtout après l'arrestation de Raha quand tout bascule dans sa vie, qu'elle est accusée de comploter contre la république islamique , d'obéir aux ordres de maîtres occidentaux et que le pire arrive.

Dès que j'ai ouvert ce livre vivant, plaisant avec beaucoup de dialogues, parsemé de mots persans comme une musique tout au long des pages, je n'ai pas pu le lâcher.

Une belle écriture délicate , pour dire tous les espoirs des iraniens et aussi leur courage pour que l'Iran change et qu'ils obtiennent ces "droits qui sont la norme dans les pays civilisés".

Je remercie Babélio et les éditions Belfond pour ce livre et le petit mot qui l'accompagnait, merci Saïdeh Pakravan de m'avoir fait découvrir ce pays dont on ne parle pas en général de cette manière. J'espère que ce livre obtiendra le prix Marie Claire du roman féminin 2015 , pour moi c'est un coup de coeur.
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