Citations de Sandrine Beau (228)
Que feriez -vous si un de vos amis devait quitter le pays à cause de sa couleur de peau ? Que diriez-vous si vos parents choisissaient eux-mêmes les copains avec qui vous pouvez parler ? Que penseriez-vous si une discipline radicale était instaurée à l'école ? C'est de ça que parle 'On n'a rien vu venir', de ce qui peut arriver si l'on n'y prend garde. (p.5-préface)
Un fardeau, encore ce mot terrible. On ne vit pas toutes ces années pour devenir un fardeau.
Il avait joué au héros, mais maintenant, il haletait de peur. Il faut dire que l'étrangleur avait un regard à vous glacer le sang. Et si Thomas l'avait vu, lui aussi avait dû voir Thomas.
Ouvre grand tes cages à miel, parce que je le répèterai pas deux fois. Premièrement tu m'appelles plus mémé. Deuxièmement t'as bien pigé, tu fais un geste et j'te saucetomate le genou droit.
Et puis un jour, les trois petits pois sont devenus un peu plus que trois petits pois. « Mais c’est qu’elle devient une vraie jeune fille avec ses p’tits oeufs au plat! » De quoi je me mêle ? Non mais c’est vrai, est-ce que moi je me permets des réflexions ? « Mais c’est qu’elle devient une vraie sorcière, avec son poil au menton! » « Mais c’est qu’il devient un vrai tonneau, avec son bidon! » Y’a un moment, je ne sais pas à quoi c’est dû, mais les adultes se croient autorisés à parler de votre corps, comme si vous étiez absent. Ou pire, comme si vous étiez une voiture qu’on observe, qu’on détaille et qu’on jauge. Sauf que je ne suis pas une voiture ! Et que j’ai horreur de ça ! Mes seins ça ne regarde que moi. Est-ce que je m’occupe de leurs fesses, moi
On n'a même pas transgressé une loi. On s'est juste amusés à retourner les nuanciers. Maintenant, au dessus de la limite à ne pas dépasser, il y a le beige, le blanc cassé et le blanc. Sont désormais autorisés, le caramel, le marron clair, le marron foncé, le brun et, top du top, le noir !
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Et ça, c'est le début de la Liberté !
P.84.
"Il m'a regardé avec ses yeux pleins de larmes "Tototte...Tototte..." Je ne peux pas résister aux larmes de mon petit frère. J'ai extrait la tétine aussi vite que j'ai pu du bazar de mon sac et je lui ai fait un gros bisou. Ca va aller mon doudou ! il a commencé à téter frénétiquement et on s'est remis en route."
(Citation choisie par Sangoku)
Safiya :
L'histoire que je vais vous raconter commence en 1895. Cette année-là, moi, Mademoiselle Alice (comme tout le monde m'appelle), j'ai 22 ans et absolument besoin de gagner ma vie.
J'ai passé une enfance merveilleuse entre le Chili, la France et la Suisse. Mais quand notre famille de libraires s'est ruinée, nous avons dû rentrer à Paris. Quelques mois après, mon père est mort. Depuis, je vis seule avec ma mère, totalement incapable de faire face à sa nouvelle situation de veuve.
Je recopie un extrait qui me plaît :
« Depuis ce premier jour de tournage rien n'a changé : dans le premier studio de Belleville, c'est toujours l' effervescence ! »
Le mot qui résume le livre est « cinéma ».
Et puis un jour, les deux petits pois sont devenus un peu plus que deux petits pois.
«Mais c'est qu'elle devient une vrai petite jeune fille, avec ses petits œufs au plat!»
De quoi je me mêle ? Non mais c'est vrai, ça, est-ce que moi je me permets des réflexions ?
«Mais c'est qu'elle devient une vrai sorcière, avec son poil au menton!»
«Mais c'est qu'il devient un vrai tonneau avec son bidon!»
Tout à fait charmant, dépaysant, et enfin du bleu...
Au printemps, je serai redresseur de coccinelles sur le dos.
A l'automne, je me transformera en recolleur de feuilles
« C’est sans doute ça qui nous sauvera : le petit courage de chacun"
Donc si on l’écoute, ceux qui sont gros le veulent bien, en fait!
C’est un peu ça. L’alcool et la cigarette, c’est festif. Les kilos, c’est honteux et synonyme de faiblesse.
Mamilia n'a jamais été mariée - "pour quoi faire? devenir la bonniche d'un gus et me farcir ses calbutes à laver? merci bien, mais c'est pas pour mézigue, ça!
Ça n'arrive pas aux garçons ce genre de choses.
Et ça m'est arrivé.
Évidemment, après l’événement dans la voiture, j’ai surveillé mon absence de poitrine à la loupe. J’étais tellement contente que ça commence enfin !
Quand papa fait un gâteau, mettre un tablier comme lui, mais un petit. Verser la farine et le sucre dans le saladier. Puis casser les œufs, toute seule comme une grande. Pendant que le gâteau cuit dans le four, se bagarrer pour lécher le saladier et lui laisser seulement la grande cuillère. Rire quand papa dit : « C’est pas juste ! »
Le matin, être réveillé par les bisous de maman dans mon cou et les mots doux qu’elle glisse
à mon oreille : « Mon petit poussin »,
« Mon chaton joli », « Mon scarabée doré ».
Faire semblant de dormir, pour que ça dure encore un peu.