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Citations de Sandrine Destombes (198)


- Si je comprends bien, mon Père, vous ne connaissez pas Christian Mallard.
- Je n'ai pas eu cette chance, en effet. Mais son don me laisse à penser que c'était un bon chrétien.
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Chloé avait hérité du dossier de la Moselle et de ses touristes allemands, mené par le juge Vendôme quinze ans plus tôt. Elle avait aussitôt demandé au magistrat de s’entretenir avec lui et, malgré un agenda surchargé, l’homme avait su lui trouver un créneau en début d’après-midi. Tout le monde avait pu constater que le juge se déplaçait nettement plus souvent dans les bureaux de la PJ depuis que Chloé avait intégré l’équipe. Elle-même n’était pas dupe de la situation et elle avait accepté sa mission en haussant deux fois les sourcils. Chloé se savait jolie et, sans en abuser, elle n’hésitait pas à en tirer profit, non sans malice.
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Une heure plus tard, Martin briefait son équipe face à un tableau déjà bien rempli. Avec l’appui du juge Vendôme, il avait obtenu l’autorisation de son supérieur de mobiliser tous les membres de son unité. En l’espace d’une matinée, l’affaire de la Seine était devenue prioritaire.
Comme le lui avait suggéré Lazlo, Martin avait divisé le panneau blanc en quatre colonnes. Chacune avait pour titre un cours d’eau. Pour que son équipe puisse se repérer, il avait punaisé au mur une carte de la France et entouré les régions concernées au marqueur noir.
Juste en dessous de ce qui serait désormais le nom de chaque affaire, Martin avait inscrit le nombre de victimes et l’année de leur mort.
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Le commissaire divisionnaire Lazlo avait suivi Martin jusqu’aux bureaux de la PJ d’un pas lourd. Martin pouvait observer leur reflet dans les vitres du Bastion. Un duo qui devait en faire sourire plus d’un sur son passage. Martin était plutôt svelte même s’il ne dépassait pas le mètre soixante-quinze. Lazlo était son opposé. Facilement quinze centimètres de plus et une masse corporelle qui frôlait certainement le quintal. Il se dégageait de lui une force magnétique qui avait dû intimider plus d’un suspect au cours de sa carrière. Martin connaissait son nom de réputation. Il n’avait jamais collaboré avec lui, pourtant l’impression de l’avoir déjà croisé ne le quittait pas. Il attendit d’être installé à ses côtés dans une salle de réunion pour en avoir le cœur net.
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Martin se mit à arpenter la salle de long en large sous l’œil intrigué de Lucas.
- Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as la bougeotte ?
- Je réfléchis.
- Et tu as besoin de faire les cent pas pour ça ?
- Tu as bien vu comment étaient attachées les autres baskets entre elles, commença Martin en arrêtant net sa déambulation.
- Avec des doubles nœuds.
- Un truc plutôt solide, quoi !
- C’est clair. Je plains celui qui devra les défaire.
- Et nous, depuis le début, on se dit que la huitième chaussure a dû finir au fond de la Seine.
- Ce serait logique, d’autant qu’elle ne devait pas avoir de semelle en liège.
- Sauf que ça n’a pas de sens.
- Ah…
- On a trois paires reliées avec méthode, des semelles en liège pour d’assurer que les pieds restent à flot, mais la paire qui est censée retenir notre attention avec cette inscription aurait été mal attachée ? J’ai du mal à y croire.
- C’était intentionnel, tu veux dire ?
- C’est la seule explication plausible ! Il n’y a jamais eu de huitième pied, Lucas.
- OK, et donc ?
Martin grimaça. Il n’avait aucune réponse sensée à formuler.
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Les plus belles histoires d'amour inspirent les plus belles pièces dramatiques.
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Blanche n'avait pas souhaité s'attarder davantage devant la tombe du père d'Anaïs. Contrairement à ce qu'elle avait cru, un message codé leur avait bien été délivré et elle l'avait reçu en plein coeur.
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Max prit l’enveloppe et attendit qu’Agathe soit ressortie pour l’ouvrir. Elle contenait une feuille pliée en deux, écrite en lettre d’imprimerie :
Arrête de me chercher
Ça ne la ramènera pas
Tout est de sa faute
C’est d’une main tremblante qu’elle laissa tomber la feuille pour composer le numéro d’Enzo.
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- Qui vous parle d’abandonner, Max. Votre messager anonyme nous impose son rythme. Il n’est visiblement pas prêt à tout vous délivrer.
- Qu’est-ce que vous en savez ?
- Rien. Et j’imagine que c’est parce que je n’ai aucune expérience dans ce domaine que vous m’avez appelé.
Peu de personnes étaient en mesure de moucher Max aussi facilement et elle redescendit aussi vite d’un cran.
- Désolée, je n’ai jamais été très patiente !
Brémont émit un rire sec et franc auquel elle n’était pas préparée.
- Maxime Tellier ne serait pas très patiente, dit-il toujours amusé. Je crois bien que je tiens le scoop de l’année.
- Oui, bon. On peut peut-être passer à autre chose ?
Sa prière fut exaucée par le téléphone de Brémont qui se mit à vibrer sur la table.
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Qui vous parle de faute? Certainement pas moi! Et personne ne le fera dans cette salle. La faute n'incombe qu'à un seul homme. Notre tueur. Un psychopathe qui tue pour ressentir un simple frisson. Un frisson que vous pourriez avoir en regardant un film d'horreur. C'est lui le responsable, Max, et personne d'autre. Mettez-vous bien ça dans la crâne sinon vous risquez de vous perdre en chemin. Croyez-moi!
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Elle essaya de jauger sa sincérité. Cet homme la déstabilisait. Max se vantait d'être en mesure de déceler au premier rendez-vous ce qui mettrait un point final à une éventuelle relation. Un sixième sens qui la mettait instinctivement en alerte et qu'elle vivait comme une malédiction. Ce pouvait être un comportement trop suffisant, ou à l'inverse trop mièvre. Un passé trop chargé, une attitude arrogante...Il y avait toujours un détail qui l'empêchait de s'emballer. Enzo disait que c'était une manière puérile de se protéger.
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— Si je suivais votre raisonnement, toutes les religions seraient considérées comme des psychoses collectives.
— Et ?
— Et on parle ici de troubles réels, Max. Les sœurs Papin sont souvent citées en exemple pour appuyer ce principe.
Max grimaça pour indiquer son ignorance.
— Deux sœurs considérées comme des domestiques modèles ont décidé un beau jour de tuer leurs deux patronnes. Au moment du procès, les experts ont insisté
sur l’effet d’entraînement du crime à deux pour soulever la thèse d’anomalie mentale. Cela étant, une des deux sœurs a été considérée plus folle que l’autre, si on peut parler ainsi.
L’autre a été jugée comme responsable de ses actes malgré l’emprise de la première. Le procès avait fait grand bruit à l’époque.
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L'année dernière, quarante enfants se sont suicidés en France. Le plus jeune avait cinq ans.
Mais dans quel monde vit-on, Jean ?
Dans un monde où on cherche à les faire grandir trop vite.
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À force de fréquenter le prieuré, vous avez dû comprendre que les hommes ne peuvent pas s𠆞mpêcher de pourrir tout ce qu’ils touchent! Ils sont une gangrène pour la société. La beauté les attire mais ils ne peuvent pas s𠆞mpêcher de la détruire.
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- Il y a une grande différence entre la loi et la justice, vous savez!
- Je le sais! L’une a été codifiée par des esprits apaisés, l𠆚utre mène à la vengeance si elle n𠆞st pas justement cadrée par des gens comme vous et moi.
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Enquêter sur un délit de fuite était une chose. Repêcher le cadavre d’un homme aux yeux énucléés et au front tailladé en était une autre.
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La tête basse et les mains nouées, mademoiselle Gauthier se tenait sur le pas de la porte. Fabregas comprit aussitôt qu’il y avait un problème. Il se dirigea vers elle d’un pas rapide et l’encouragea à parler.
– Ce n’est peut-être rien, commença l’institutrice à voix basse, mais une autre de mes élèves ne s’est pas présentée à la cantine.
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Le gendarme n’aimait pas ce qu’il venait d’entendre. Sans en comprendre le sens, il savait que cette phrase était annonciatrice de mauvaises nouvelles. Il n’eut d’ailleurs pas le temps d’approfondir le sujet que ses doutes furent confirmés.
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Blanche comprit au ton de son beau-père que la situation était sérieuse.
- Et elle disait quoi cette carte ?
- Rien, justement. Il n’y avait rien d’écrit. Juste une mèche de cheveux collée dessus.
- Fais voir !
Adrian se leva et Blanche eut l’impression qu’il avait vieilli de dix ans. Le dos voûté, il se déplaça péniblement jusque dans l’entrée. Elle nota qu’il l’avait déjà rangée dans un tiroir. Avait-il prévu de ne pas lui en parler pour finalement changer d’avis ? Blanche chassa cette pensée. Elle aurait été mal placée pour lui en faire le reproche.
- Tu crois que c’est un autre message du Limier ? demanda-t-elle dès qu’il fut de retour.
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Une fois assise à son bureau, Max tenta de se calmer mais elle n'arrivait pas à décolérer. Elle avait toujours su que le côté joli coeur de Thomas finirait par leur jouer des tours. Si Laetitia Monteau avait été un laideron, rien de tout cela ne serait arrivé. Max avait parfois l'impression de gérer une bande d'ados. Elle détestait cette partie du boulot. Entre les guéguerres internes, les enfantillages de certains et les humeurs des autres, elle avait souvent la sensation d'être prise pour un arbitre ou une maîtresse d'école, et non pour le commissaire de brigade criminelle qu'elle était.
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