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Critiques de Sara Del Giudice (65)
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Derrière le rideau

Grâce aux éditions Dargaud, via net galley, j'ai eu la chance de lire en avant première la bande dessinée : Derrière le rideau de Sara de Giudice.

À la fin des années 1930, dans un village provençal, Yaël et sa petite sœur Émilie, croquent la vie à pleines dents.

Malheureusement, leur vie va basculer lorsque leur mère meurt et que leur père se remarie quelques mois plus tard avec Ophélie.

Pour les deux petites filles, jamais cette bêtasse ne pourrait remplacer leur maman adorée !

Pourtant, à mesure que Yaël grandit, la dure réalité de la guerre et des lois raciales antisémites vont la rattraper.

La jeune fille prend douloureusement conscience de son identité et de sa religion.

Derrière le rideau est une bande dessinée se déroulant avant et pendant la seconde guerre mondiale.

Yaël et Emilie sont deux petites filles qui vivent de façon plutôt agréable avec une maman juive et un papa qui ne l'est pas. Nous sommes en 1937, Yaël surprend un drôle de mouvement derrière le lourd rideau, lors d'une réception. Peu après sa maman, qui toussait beaucoup, meurt. En 1938, le papa des fillettes se remarie mais il n'est pas question d'appeler la nouvelle venue Maman.

Les mois filent doucement.

Yaël, la plus âgée des deux, écoute et se rend compte que tout se modifie autour d'eux. L'ambiance est différente, le mot juif souvent présent sur les lèvres des uns et des autres, pas toujours dit de façon sympathique.

Les parents de leur papa les ignorent, apparemment ils ont de drôles d'idées. Tout ça semble un peu compliqué pour Yaël qui observe donc.

Il est intéressant de voir cette période de ses yeux.

L'adulte que je suis a compris rapidement certaines choses, que l'enfant découvre peu à peu.

Enfant qui n'en ai plus tout à fait une au fur et à mesure que les pages se tournent.

Avec Derrière le rideau, l'autrice questionne sur la difficulté de conserver sa part d’enfance face aux discriminations constantes envers les juifs et également face aux atrocités de la guerre.

Nous avons là un très bon album. Le ton est juste, l'autrice n'en fait pas trop.

J'ai tout de suite aimé les illustrations, que je trouve très réussies avec une colorisation qui colle parfaitement avec l'époque.

Derrière le rideau est une excellente bande dessinée, un vrai coup de cœur qui mérite cinq étoiles :)



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Derrière le rideau

Se cacher derrière le rideau pour ne pas être vu, c’est un peu faire la politique de l’autruche. Même si le rideau est vert foncé et épais, il est loin d’être infranchissable. Le rideau peut toujours s’ouvrir pour laisser apparaître une autre réalité.



L’histoire de Yaël et de sa famille se situe dans le sud de la France de 1937 à 1942. Yaël a une mère juive mais son père est un « goy ». Cette petite fille fête ses huit ans en début d’album dans la joie d’être entourée par sa famille et leurs amis dans une maison bourgeoise. Quand sa mère décède par la suite d’un cancer, elle est élevée par son père, la gouvernante et la nouvelle épouse du père, tous non juifs.



L’histoire de Yaël est celle de tous ceux qui n’ont pas imaginé, n’ont pas pensé que l’impensable pouvait arriver. La spécificité est de le raconter à travers des yeux d’enfant. La spécificité est de montrer que la vie semblait encore assez normale, notamment pour les non-juifs, même juste avant les rafles les plus mémorables. La spécificité, c’est d’utiliser les ellipses pour donner encore plus de poids au récit. La spécificité, c’est de revisiter Le journal d’Anne Franck différemment.



J’ai aimé les dessins avec la douceur des visages, les couleurs jamais dans l’agressivité, les enfants toujours un peu espiègles. Cette bande dessinée, parue le 8 avril 2022, est la première de Sara Del Giudice. Elle est née d’un projet de fin d’étude à l’Institut européen de design de Milan. Une autrice à suivre !

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Derrière le rideau

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman graphique qui nous raconte la vie de Yaël et de sa famille à l'aube de la 2de guerre mondiale.

Le cadre familial de Yaël est introduit avec intelligence et annonce une subtilité non négligeable avec les histoires sur le même thème : seule la famille de la maman de Yaël est juive et non celle du papa.

Outre le questionnement de l'identification 'civile' par les nazis de cette enfant et de sa soeur comme étant, ou non, juif, se développe également une réflexion enfantine sur le sentiment d'appartenance à cette religion.

J'ai trouvé ça intéressant et très bien amené, tant pour le public jeunesse cible que pour un lectorat plus mur.

Les rapports humains sont également exposés avec beaucoup de finesse et même des choses très dures sont exposées avec beaucoup de délicatesse et même une très touchante naïveté.

Le dessin est très beau, enfantin et délicat qui, tout en servant admirablement le récit, permet de rappeler sans cesse l'âge de la narratrice.

Une très belle BD.
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Derrière le rideau

Une BD qui évoque à hauteur d'enfant la seconde guerre mondiale. Yaël et sa petite sœur Emilie perde leur maman de confession juive dans leur enfance. Le père se remarie et la vie de famille reprend malgré le deuil.

Arrive la seconde Guerre mondiale et les filles vont vite être en danger entre le père appelé dans l'armée, les bombardements et les lois anti-juives.

Tout est sobre, le texte et les dessins font très bien comprendre les situations que les filles rencontrent.

La fin est marquante.

Cette BD est à destination d'enfants et d'adulte. J'ai aimé le graphisme et la construction en crescendo de l'histoire.

#Derrièrelerideau #NetGalleyFrance !
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Derrière le rideau

L'histoire commence en 1937. Yaël et Emilie sont sœurs, elles vivent des jours paisibles en famille mais l'insouciance de l'enfance va vite disparaitre à la mort de leur mère et au regard des évènements qui se profilent, à plus forte raison quand on sait que la famille maternelle des 2 jeunes filles est de confession juive...



C'est une histoire que j'ai trouvée très touchante et qui m'a rappelé "Le journal d'Anne Frank" dans l'approche qu'en fait l'auteure (nous présenter les évènements à travers le quotidien d'une enfant).

Les dessins assez naïfs et les couleurs douces offrent une certaine sobriété à l'ensemble qui, à mon sens, sert l'histoire, d'autant plus que celle-ci nous est livrée à travers le regard de Yaël qui n'est qu'une enfant de huit ans quand tout commence. On pourra donc observer son évolution et sa compréhension des évènements qui secouent le monde.

J'ai été très surprise de lire que c'était la 1ère BD de Sara Del Guidice et qu'elle l'avait réalisée dans le cadre de son projet de fin d'étude car j'ai trouvé celle-ci très aboutie tant par le scenario que par les graphismes : j'étais persuadée que c'était l'œuvre de quelqu'un de très expérimenté.



Un très beau roman graphique à découvrir en famille et une auteure à suivre!
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Derrière le rideau

Yaël et sa petite sœur Émilie vivent une enfance heureuse en Provence. Quand leur mère meurt, leur père se remarie avec Ophélie, une jeune femme qu'elles estiment un peu idiote. Mais la guerre va petit à petit s'infiltrer dans leur vie.

Je commence par parler des dessins, dont le trait rond et naïf et les couleurs douces tranchent avec les contexte de l'histoire qu'on nous raconte. Ce style colle pourtant parfaitement en se plaçant du point de vue un peu naïf de la jeune Yaël qui regarde le monde avec ses yeux d'enfant.

L'histoire en elle-même décrit le quotidien des deux fillettes et dessine en filigrane un monde qui change avec la montée du nazisme en Allemagne puis la guerre. Les fillettes comme leur famille ne se rendent pas vraiment compte de ce qui va se passer et la fin donne tout son sens au livre.

La BD se termine par un cahier explicatif tant sur les personnalités de l'époque que sur les traditions juives qui ponctuent le récit.

Cet album est une vraie réussite en offrant une histoire simple avec des personnages pris dans les tumultes de l'Histoire.
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Derrière le rideau

Sara Del Giudice nous raconte l'histoire de Yaël et de sa petite soeur Émilie, enfants choyées qui, progressivement, prennent conscience de leur judaïté à travers les comportements des adultes des années 1930 au début des années 1940.



C'est un roman graphique jeunesse d'une grande finesse. La perte de l'innocence, la découverte du monde des adultes, les choses qui ne sont pas dites aux enfants malgré leurs questions, leur capacité à comprendre sans que rien ne leur soit dit, l'inquiétude montante : toutes ses notions sont amenées avec brio. La fin est bouleversante. Elle m'a scotchée d'émotions.



C'est un beau travail historique. A lire à partir de 9 ans.
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Derrière le rideau

Coup de coeur !

La couverture donne le ton : le graphisme joue sur les textures, les tissus sont mis en avant, le dessin est simple, la colorisation est délicate, sensible, tactile, les couleurs sont volontairement ternes, les teins blafards, l'ambiance est funèbre… et l'enfance est insouciante. L'histoire se déroule entre 1937 et 1942. C'est l'histoire de deux petites filles, juives par leur mère, qui vont vivre cette période trouble de l'Histoire, racontée avec l'innocence de leur âge, et la naïveté, pas seulement celle des enfants, l'ignorance de l'horreur, pourtant bien visible, à l'image des chanson de Ray Ventura et ses collégiens “Nous irons pendre notre linge sur la ligne Siegfried”, oui, le linge est beau, il est propre, il flotte dans le vent qui pourtant apporte les pires horreurs, “Tout va très bien madame la marquise”, non, pas si bien que ça… Les chansons sont comme un clin d’œil, un leitmotiv de l'aveuglement. L'innocence est belle, mais elle ne sauvera personne, c'est juste une façon moins violente d'attendre l'inéluctable. Ce récit est bouleversant, tout en finesse, un lent crescendo, une poésie de la violence rendant la monstruosité de la haine encore plus abjecte. Une lecture choc.

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Derrière le rideau

Sous ses airs enfantins, cette BD traite d'une période difficile de l'Histoire : la 2nde guerre mondiale à travers le regards des enfants. Elle le fait avec brio car l'ambiance pesante et l'environnement sombre se font ressentir petit à petit pour ne pas s'arrêter de croitre jusqu'à l'image finale. Un crescendo d'effroi, d'horreur et de malheur. Le final est un vrai coup de poing.
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Derrière le rideau

« Derrière le rideau », de Sara Del Giudice, est une bande dessinée très poignante qui m’a beaucoup marquée : on y découvre l’histoire de Yaël et de sa petite sœur, qui vivent en Provence avec leurs parents, à cette période bien particulière de l’avant guerre. Leur enfance est gaie et délurée, marquée par divers événements qui paraissent à leurs yeux anodins : leurs grands-parents paternels qu’ils n’ont jamais vu, leur mère qui s’affaiblit, leur père qui se cache derrière un rideau…

C’est là toute la puissance de cet album : les petites anecdotes sans importance vues par ces filles sont en fait autant d’indices pour nous, adultes du XXIème siècle, qui connaissons la triste histoire de la guerre et les faiblesses de l’Homme. Cela donne à cette BD différents degrés de lecture, mais surtout une tension qui ne fait que grandir, pour arriver à son summum à la dernière page (poignante). Même si je ne suis pas top fan du graphisme (nez triangle ?), je recommande chaudement.
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Derrière le rideau

1937, Un été dans le Sud de la France. La nature est gorgée de soleil. Yaël est ravie : on fête ses huit ans, elle joue à cache-cache avec ses cousins. Innocente et insouciante, elle ne saisit pas parfaitement ce que son père fait, caché lui aussi, avec une jeune femme derrière un rideau.



1939, Yaël a dix ans. Sa maman décède d’un cancer ; fin de l’insouciance. La fillette ne comprend pas le refus de ses grands-parents paternels de les rencontrer pour une histoire de religion et commence à s’interroger sur sa judéité.



1940, Yaël a onze ans, son père est parti au front. Le monde autour d’elle devient (vert de) gris et oppressant.



1941, Yaël a douze ans. Elle grandit. Elle éprouve les bouleversements de l’adolescence mais surtout du monde qui l’entoure : les lois sur les statuts des juifs sont promulguées. Ses questionnements se multiplient…



La jeune autrice Sara del Guidice, si elle s’inspire d’anecdotes qui lui ont été racontées par ses grands-parents, choisit de le faire à hauteur d’enfant en prenant comme narratrice un personnage fictif crée pour l’occasion : la petite Yaël. Son récit est finement construit car elle nous relate à la fois les bouleversements ordinaires dans la vie d’un enfant durant ces années charnières que sont le passage de l’enfance à l’adolescence mais également son regard de plus en plus aiguisé sur le monde qui l’entoure. Sa candeur initiale quand elle découvre son père en charmante compagnie peut prêter à sourire mais son regard innocent sur les événements dramatiques des années 1940 confère à ceux -ci une portée encore plus grande et une dimension tragique. Yaël est « derrière le rideau », c’est-à-dire un peu cachée et avec un angle de vue qui n’est pas tout à fait le même que celui des autres spectateurs. L’on peut comprendre cela comme une métaphore de la démarche de l’autrice. Les bandes dessinées sur la Seconde Guerre Mondiale abondent, c’est presque un genre à part entière, et il faut désormais trouver un nouvel angle pour aborder ces épisodes dont l’aspect terrible est quelque peu émoussé par les clichés. Sara Del Giudice ne fait pas de grands effets de manche et ne se complaît pas dans le pathos. Au contraire. Elle adopte parfois une écriture blanche et sait aussi très bien mettre à profit l’ellipse si emblématique dans le 9 e art dans une fin qui devrait vous marquer longtemps.



Son dessin est tout aussi pudique que son écriture. La douceur et la rondeur des traits contrastent d’autant plus avec la menace qui se précise. Elle joue avec virtuosité des couleurs, des ombres, des lumières et même des textures (intégrées par Photoshop sur une base au crayon) pour suggérer un intérieur chaleureux ou au contraire le dénuement qui s’installe. Grâce à la lisibilité du trait, à la sobriété des dialogues et surtout au glossaire final (initialement envisagé pour la version italienne de l’album et donc à destination d’un public qui ne connaissait pas forcément l’histoire de France), cette œuvre participe pleinement au devoir de mémoire. Elle pourra sans nul doute être très utile en cette période du triste anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv pour faire découvrir à tous, enfants et adultes, des épisodes de notre histoire qu’il ne faut pas oublier.



Merci à Dargaud et à Netgalley France pour m’avoir fait découvrir cette première œuvre très prometteuse.

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Derrière le rideau

Dans le sud de la France, Yaël 8 ans et sa petite sœur Emilie mènent une enfance heureuse à la fin des années 1930.



La vie de ces deux fillettes, juives par leur mère, bascule quand cette dernière décède et que leur père se remarie. Yaël doit dorénavant apprendre à cohabiter avec sa belle-mère alors que la France entre en guerre et que le nazisme commence à faire des ravages.



Première BD de Sara del Giudice, l'autrice nous propose un roman graphique de qualité qui marque la fin de l'insouciance pour notre jeune héroïne.



Au fil des années, Yaël prend peu à peu conscience du monde qui l'entoure. Elle découvre la montée de l'antisémitisme et la guerre qui chamboule tout.



Racontés à hauteur d'yeux d'enfant, les souvenirs d'enfance heureux s'entremêlent aux heures sombres de la guerre jusqu'au dénouement abrupt, où l'on peut tout imaginer.



Malgré la dureté du sujet abordé, le ton reste léger. Des pages empreintes de la naïveté de la fillette que l'on retrouve également dans le coup de crayon de l'autrice et dans les couleurs douces des illustrations.



Un très bel album et une lecture touchante.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Derrière le rideau

Août 1942, Yaël est cachée derrière le rideau avec sa sœur Emilie. C’est ici que tout commence et tout se termine. Yaël va tout nous raconter.



Depuis 1937, elle voit le monde changer autour d’elle. Son monde d’abord… la mort de sa maman va bouleverser son quotidien, puis le monde des adultes aussi, la guerre approche, la chasse aux juifs aussi. Juif ? Yaël est-elle juive ? Elle prend conscience de ce qu’elle est, du regard des autres, à l’école, dans la rue… Le danger approche, son père doit partir à la guerre.



Quelle surprise que ce premier album de Sara Del Giudice ! Un récit bouleversant tout en subtilité et délicatesse, un travail graphique magnifique, très « jeunesse », qui permet d’aborder ce récit poignant avec distance et finesse.



Un album brillant qui s’accompagne de pages éclairantes sur les personnages politiques et sur les évènements croisés dans les pages, une idée intelligente qui apporte pédagogie à cette histoire qui prend aux tripes.



Au final, je déclenche l’alerte pépite avec ce « Derrière le rideau » qui m’a emballé, retourné, impressionné…. Tu as compris qu’il te le fallait absolument ?!



Après ma lecture, je n’ai eu qu’une envie, découvrir son autrice, elle a accepté de répondre à mes questions : interview à suivre sur ma page insta !

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Derrière le rideau

C’est la fin des années 1930.

Yaël et sa sœur cadette Emilie vivent une enfance joyeuse, dans le sud de la France, avec un papa Français et une maman Juive.

La maman des gamines est malade et décède assez rapidement, le père se remarie tout aussi vite, avec Ophélie, une blonde « aux yeux toujours rieurs » qu’elle trouveront tout d’abord un peu « bécasse »…

"Émilie et moi en avions conclu qu’elle ne devait pas briller par son intelligence !"

Impossible de remplacer une maman… !

Puis la seconde Guerre Mondiale arrive et avec elle, la traque aux juifs… L’ambiance s’assombrie et la peur s’installe.

D’autant plus que leur père doit partir à la guerre…



Une belle bd qui reflète bien les heures sombres et angoissantes que la France a connue à travers les yeux de deux petites filles juives que nous allons voir murir très (trop) vite, au fil du récit. Evidemment, l’histoire est touchante, surtout quand ce sont des enfants qui campent le 1er rôle.

Deuil, religion, conflits familiaux, politique, économie… sont autant de sujets traités par l’auteure.



J’ai aimé les illustrations, et la colorisation des planches ; sobres mais douces, un peu vintages même, très bien adaptées au récit.



C’est un très bon album que je vais faire lire à mes deux fils de 14 et 8 ans, car je pense qu’il est tout à fait adapté aux plus jeunes, il est pédagogique.



La fin de ce roman graphique est ouverte… à nous d’imaginer la suite ! Ou peut être qu’il y en aura une ?! J’aimerai beaucoup.



Merci à Netgalley de m’avoir permis de découvrir la toute première bd de Sara del Giudice, publiée aux éditions Dargaud début avril.
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Derrière le rideau

Nous sommes dans la seconde moitié des années 1930, dans un village du sud-est de la France.

Yaël et Émilie, deux jeunes sœurs nées d’un père français et d’une mère juive française, voient leur vie basculer lorsque leur maman décède d’une maladie. Leur papa se remarie quelques mois après une femme qui ne pourra jamais remplacer leur mère adorée.

En parallèle, des dangers menacent : le nazisme et ses lois antisémites mises en place. Yaël grandit et mûrit. Cette guerre lui fait prendre conscience de sa religion et du même coup de son identité.



Une bande dessinée remarquable qui nous trace la vie de 2 petites filles à qui tout devrait sourire mais qui doivent affronter des événements douloureux dès leur plus jeune âge.

Cette histoire racontée à travers les yeux d’une enfant est magnifiquement bien écrite et illustrée. Les dessins sont sobres, tout à fait de circonstance avec l’ambiance voulue. Le texte est à la portée de tout public.

La fin est marquante.

Derrière le rideau est une bande dessinée touchante, à mettre entre toutes les mains.



Merci aux éditions Dargaud et à #netgalleyfrance pour la découverte de cette lecture.

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Derrière le rideau

Je remercie Netgalley et Dargaud pour la découverte de cette bande dessinée.

J'ai aimé cette lecture, même si je n'ai pas particulièrement apprécié les illustrations.



"Derrière le rideau" raconte la vie d'une petite fille ordinaire avant la seconde guerre mondiale. Yaël a une petite soeur, Emilie. Elle vit avec ses parents et sa gouvernante dans un appartement d'une ville française qui n'est pas mentionnée.

Le début du récit nous présente la famille de Yaël. Sa mère est juive alors que son père ne l'est pas. Ce mariage mixte a causé des tensions au sein de la famille de son père, mais du côté de sa mère la situation semble acceptée. Yaël découvre tout de même qu'il y a une différence entre ses parents quand un jour elle entend ses grands-parents maternels appeler son père "le goy".

Ce passage de la bd illustre les aprioris et préjugés qui peuvent exister au sein de familles mixtes de culture ou de religion. Il n'y a pas véritablement de haine mais une volonté de dire que l'autre n'est pas comme nous.

Au fil que la bd se poursuit, les années avancent également et avec elles l'approche du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale. Insouciance de l'enfance est habilement montrée alors que les adultes commencent à se montrer inquiets.



De nombreux sujets qui concernent l'enfance et l'adolescence sont abordés dans ce livre. Il n'est pas uniquement question de la guerre et du traitement réservés aux juifs, mais il y est aussi question du deuil, de la différence, des premières règles et des questions plus philosophiques que peuvent se poser des jeunes filles à cet âge là.



L'autrice a volontairement choisi de créer une histoire inventée à l'aide d'éléments réels. Yaël n'existe pas, et pourtant elle a sans doute existé. Elle est toutes les adolescentes d'hier et aujourd'hui, mais aussi une petite fille juive réelle et imaginaire à la fois. Ce parti pris de l'autrice permet au plus grand nombre de s'identifier aux personnages de cette bd.



Pour conclure, il s'agit d'une bd sur l'enfance et l'adolescence à l'aube de la seconde guerre mondiale. C'est une histoire sur la tolérance, mais aussi la bêtise des adultes qui n'ont pas hésité à s'en prendre à des enfants dont le seul crime était de naître juifs.

Je regrette simplement que l'autrice nous laisse imaginer la fin de cette bd.
Lien : https://www.caroligraphie.co..
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Derrière le rideau

Ce sont les illustrations expressives et fines, aux tons majoritairement ocres et gris-verts, empreints d'une lumière douce qui m'ont attirées vers cette bande dessinée qui s'ouvre et se ferme sur une cachette derrière un rideau, et qui se déroule entre 1937 et 1942 en Provence.

Racontée du point de vue d'une fille espiègle et un peu rebelle, il s'agit de son histoire et de celle de sa soeur enfants d'une mère juive et d'un père non-juif, qui d'une vie insouciante et heureuse, doivent d'abord faire face à la mort prématurée de leur mère et au remariage de leur père, puis prennent conscience de leur identité juive dans une France occupée et gouvernée par Pétain. La BD est complétée par une note et un glossaire qui explicitent le contexte historique. Une lecture à conseiller dès la préadolescence.
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Derrière le rideau

Début des années 30, Yaël est une petite fille et passe son temps à jouer innocemment avec sa sœur Emilie. Mais l'innocence va vite disparaitre car sa maman est en mauvaise santé et les quitte soudainement...Yaël et sa soeur doivent vivre avec ce chagrin, mais aussi avec Ophélie, la nouvelle femme de leur père. Puis arrive la guerre, leur père est appelé, les bombes tombent, les Allemands raflent les juifs.



C'est une lecture très touchante, une histoire racontée par une petite fille naïve qui voit bien que les choses changent autour d'elle. On est témoins de l'évolution de la situation, on écoute ses interrogations, on vit ses peurs et ses angoisses.



Les graphismes sont doux, ronds et enfantins, d'une nuance de vert très sombre, à l'image de ce rideau qui ouvre et clôt l'ouvrage et cache bien des secrets.



Je vous conseille vivement cette lecture, belle et sensible, qui décrit l'indicible sans réellement en prononcer les mots, qui raconte tout en pudeur l'histoire d'une petite fille juive. Un très bel ouvrage!


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Derrière le rideau

Grâce à Babelio j'ai pu découvrir cet album, le tout premier de cette jeune auteure, Sara Del Giudice. Son grand format, le papier glacé ainsi que l'illustration, en font un bel et élégant album à tenir en main.



Nous suivons l'histoire de Yaël, 8 ans et de sa petite soeur Emilie, à la fin des années 1930 dans un village provençal. Le flou concernant les lieux est volontaire de la part de l'auteure et ce afin de donner un caractère universel à son histoire. Insouciantes, prenant part aux jeux de leur âge, elles sont loin de se douter que leur paisible existence va bientôt basculer. En effet, leur mère qui était souffrante depuis quelque temps décède, les laissant désemparées et privées de repère. Leur mal-être s'accroit encore un peu plus lorsque leur père leur annonce un peu plus tard qu'il va se remarier avec une jeune femme, Ophélie. Alors que Yaël et Emilie ne peuvent concevoir leur vie avec cette belle-mère qu'elles se jurent de ne jamais appeler maman, elles tentent tant bien que mal de s'adapter à leur nouvelle vie. Surgit alors la dure réalité de la guerre qui va les faire grandir plus rapidement que la normale.



Leur père va être mobilisé comme la majorité des hommes de son âge à ce moment là. Les petites filles sentent que l'atmosphère autour d'elle change, que ce soit à la maison avec l'absence laissée par leur père mais également dans la rue, chez les commerçants. Elles entendent de plus en plus le mot "juif" prononcé autour d'elles sans bien comprendre les regards en coin, les suspicions, et chez d'autres personnes qu'elles rencontrent, la peur, insidieuse qui s'immisce partout. Ces deux petites filles sont heureusement préservées par Madame Petit qui prend soin d'elles. Yaël développe son sens critique en posant une multitude de question à Madame Petit mais également en observant autour d'elle. Les transformations qui s'opèrent dans son univers vont la façonner, l'aider à s'affirmer et à avancer dans sa quête identitaire.



Je ne veux surtout pas trop en dire pour vous laisser pleinement profiter de votre lecture. Vous pourrez ainsi découvrir les belles illustrations, aux couleurs pastels, qui selon moi collent parfaitement à l'époque mais également au contexte et à l'enchaînement des événements de l'époque. Vous verrez également qu'il est très intéressant de percevoir ce pan de l'Histoire, bouleversant pour toute une population, au travers des yeux d'une enfant.

C'est un album très prometteur et j'espère vraiment que Sara Del Giudice a plein d'idées et de projets qui se concrétiseront bientôt, pour notre plus grand plaisir.



Le + de l'album est d'avoir inséré, à la fin, un glossaire ainsi qu'un rappel des faits historiques marquants de cette époque (de 1930 à 1942 environ) qui ont été évoqués au cours du récit.
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Derrière le rideau

Nous voilà plongé dans une bien triste période. Yaël, une fille d'origine juive va apprendre que l'Homme peut être d'une terrible cruauté.

Le scénario m'a profondément émue. Comment ne pas être touché par cette famille qui va devoir se confronter au pire. L'histoire commence de façon terrible avec le décès de la mère de famille qui était juive. Leur père quant à lui ne l'est pas. Et pendant un certain temps, ce détail va nous paraître une voie de sortie mais il n'en sera rien...

Yaël raconte son histoire de façon simple, avec ses mots et avec son regard. Et cette fin...cette ultime page qui résonne comme un silence assourdissant et qui laisse planer l'indicible.

Esthétiquement, les traits sont très fins. Nous sommes dans des nuances de verts qui confèrent à l'ensemble une atmosphère un peu vintage.Les personnages sont plutôt sobres et contrastes avec des tissus très détaillés. Je me suis laissée séduire par cet univers esthétique.

Derrière le rideau est donc un récit poignant.
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