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4.13/5 (sur 8 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : South Berwick , 1849
Mort(e) à : South Berwick , 1909
Biographie :

Sarah Orne Jewett est une romancière et nouvelliste américaine.
Elle est surtout connue pour la couleur locale de ses descriptions, situées au sud de la côte du Maine.
Son père était médecin. Elle l'a, souvent accompagné dans ses tournées, se familiarisant ainsi avec les images et les sons de sa terre natale et de ses habitants.
Elle a publié son premier récit important à l'âge de 19 ans, et sa réputation a grandi tout au long des années 1870 et 1880. Elle s'est confirmée avec les romans "Un médecin de campagne" (1884), et "Le héron blanc" (1886).
Cependant, le point culminant de la carrière de Jewett fut "Le pays des sapins pointus" (1896), un récit extrêmement délicat .
Sarah Orne Jewett ne s'est jamais mariée, mais a lié une étroite amitié avec l'écrivain Annie Fields (1834-1915) et son mari, l'éditeur James Fields Thomas. Après la mort soudaine de celui-ci, en 1881, Jewett et Annie Fields ont vécu ensemble le reste de leur vie et voyagé en Europe.
Le 3 Septembre 1902, Jewett a été blessée dans un accident de voiture qui a mis fin sa carrière d'écrivain. Elle est morte après avoir été paralysée par un accident vasculaire cérébral en 1909.
La maison géorgienne de la famille Jewett, construite en 1774 , est maintenant un monument historique national et un musée historique de la Nouvelle Angleterre appelé Sarah Orne Jewett House.






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Source : Wikipedia
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Sarah Orne Jewett's biography.


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
S'il est une façon privilégiée de s'approcher de la nature au point de n'en être plus qu'un fragment, c'est bien de suivre le cours d'un petit ruisseau ombragé où l'on pêche la truite, obéissant dans un parfait oubli de soi à quelque instinct primitif et oubliant toute chose sinon la conscience rêveuse du plaisir qu'offre la liberté. La noirceur des plans d'eau, le soleil sur les hauts-fonds sont autant d'exhortations à venir les rejoindre ; il y a dans le petit coin de ciel entre les arbres, de part et d'autre du ruisseau, dans le bruit de l'eau qui vous parle et qui vous tient compagnie, dans l'extraordinaire importance de ce qu'on est en train de faire et dans le sentiment, constant, de la beauté et de la vie, quelque chose de mystérieux qui vient transfigurer la course des heures. Je me rappelai soudain tout cela et d'autres choses encore et encore. Je ne pouvais me libérer de cette rêverie de pêche et du désir. (pages 181-182)
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J'allais en France pour tout l'été, cette année-là, et plus je songeais à cette longue absence, loin de la simplicité de ces lieux, plus ils m'étaient doux et chers. Pour sainte Thérèse, la véritable compétence de l'âme n'est pas tant de beaucoup penser que d'aimer beaucoup, et j'avais parfois l'impression de n'avoir jamais rencontré l'amour vrai, dans toute sa simplicité, ailleurs qu'à Dunnet Landing, dans les coeurs, si différents fussent-ils de Mrs Blackett, de Mrs Todd et de William. Peut-être n'était-ce que parce que j'avais appris à les connaître - sages, vrais et aimants tous les trois - dans l'environnement qui était le leur, mais on trouve leurs pareils dans tous les villages de la terre, Dieu merci, et le don qu'ils font à votre vie n'est autre que la conscience de ce don. J'avais assez vécu à Dunnet Landing pour que es distractions et les artifices habituels de ce monde eussent perdu leur emprise et j'avais percé ces êtres à jour dans leur simplicité. (page 290)
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La brise du matin soufflait encore et il y avait dans l'air doux et ensoleillé quelque chose d'éthéré, de septentrional, une pureté, une fraîcheur, qui évoquait la neige tout juste tombée. Le monde entier avait le parfum des sapins et la saveur, à peine perceptible, de ces algues accrochées aux récifs que la marée basse dévoile, bruns et nus, dans le petit port. Il était si tôt, tout était si tranquille que le village ne semblait pas tout à fait réveillé. Je n'entendais de voix que celle des oiseaux, du plus petit au plus gros : le pépiement ininterrompu des mouchets chanteurs, le tintement d'un pic jaune au fond des bois, dans le lointain, la conversation de quelques corneilles décidées. Je distinguai, s'échappant à l'horizon, déjà loin du rivage, la voile de William Blackett ; et comme je passais devant chez lui, j'aperçus le capitaine Littlepage, assis derrière ses fenêtres, qui cherchait du regard quelqu'un qui ne venait jamais. J'essayai de lui dire un mot, mais il ne me vit pas. Sur son visage de vieillard se lisait la patience de ceux qui croient que le monde est une immense erreur ; c'était comme s'il n'y avait plus personne avec qui parler sa langue ou auprès de qui trouver un peu de compagnie. (pages 120-121)
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Il y avait un je-ne-sais-quoi, dans la petite ville côtière de Dunnet, qui la rendait plus attirante que d'autres villages de la côté est du Maine. Peut-être était-ce le simple fait de l'avoir déjà fréquenté et connu qui rendait ce coin si attachant, qui suscitait un tel intérêt pour ces bois sombres et ce rivage rocheux, pour les quelques maisons qui entouraient le débarcadère et semblaient solidement arrimées, voire chevillées aux récifs. Ces maisons tiraient le meilleur parti possible de la vue qu'elles avaient sur la mer et il y avait dans leurs petits bouts de jardin quelque chose de joyeux et de résolument fleuri; leurs fenêtres à petits carreaux, perchées au sommet de pignons aigus, ressemblaient à des yeux avertis qui scrutaient le port, puis, au loin, la ligne d'horizon, à moins que, tournés vers le nord, ils ne contemplent le rivage qui serpentait sur fond d'épicés et de sapins baumiers. Entrer dans l'intimité d'un village comme celui-ci et de ses alentours, c'est comme faire la connaissance d'une seule et même personne. Le coup de foudre, dans ce cas, est aussi irrévocable qu'il est soudain ; mais pour que puisse s'épanouir une amitié véritable, il faut parfois tout une vie. (page 15)
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De l'endroit où nous nous tenions, nous avions une belle vue sur le port et ses kilomètres de rivage que recouvrait la grande armée de sapins pointus, tout en capuchonnés de sombre et comme prêts à embarquer. Quand nous laissions courir nos yeux sur la mer jusqu'aux dernières îles en vue, nous avions l'impression que les arbres marchaient encore en direction du large et d'un pas décidé franchissaient collines et vallées pour enfin toucher au rivage.
Le temps s'était couvert ; il faisait gris et nuageux, comme un premier soir d'automne et sur le rivage qui peu à peu s'assombrissait, une ombre venait de se poser. Nous étions là, toutes les deux, à regarder, quand soudain le soleil vint tarder un rayon de lumière dorée en plein sur les îles lointaines et l'une d'elles se mit à briller dans la lumière, révélant à nos yeux sa présence éclatante, incontournable. Mrs. Todd avait les yeux tournés vers la baie, et, sur son visage pouvaient se lire toute l'affection et l'intérêt qu'elle y portait. A voir cette soudaine percée du soleil, dont l'île la plus lointaine était toute nimbée, on eût dit une révélation impromptue de l'au-delà, de ce monde lointain que certains croient si proche. (page 48)
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La maison était bien tenue, elle était plus large que haute et son toit semblait peser sur ses murs bas. C'était une de ces bâtisses qui semblaient enracinées profond dans le sol et qu'on eût dit aux deux tiers enfouie sous la surface, tel un iceberg. La porte d'entrée, en signe d'hospitalité, restait ouverte dans l'espoir de quelque visite et une vigne bien sage poussait de chaque côté. Mais le sentier que nous suivions conduisait en fait à la porte de la cuisine, au bout de la maison, où s'épanouissait un enchevêtrement de verdure et de fleurs, comme amoncelées là par quelque coup de balai diligent : la première marche était toute entière bordée de fleurs de pourpier qui semblaient sortir de dessous la pierre avant d'aller s'égailler un peu plus loin dans l'herbe ; il y avait aussi de petits bouquets de mauves qui rampaient tout autour du seuil, s'approchant aussi près que possible, comme l'eussent fait des parents pauvres. Je distinguai parmi les mauves les yeux brillants et la petite tête sans cervelle de deux poulets à peine sortis du nid qui se blottissaient à ras de terre comme si ce n'était pas la première fois - ni d'ailleurs la dernière - qu'ils se faisaient chasser de devant la porte. (pages 58-59)
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Je jetai un regard au visage confiant et déterminé de ma compagne de route. La vie avait en elle une force toute particulière, comme si quelque puissance naturelle était personnifiée dans ce coeur simple et lui conférait certaine parenté avec les divinités des temps anciens. Elle aurait très bien pu arpenter les champs de l'antique Sicile et ses solides jupes de guigna auraient pu faire courber la tête à de frêles asphodèles ou sentir bon le thym à peine foulé, plutôt que d'écraser les verges d'or et les herbes brunes battues par les vents et brûlées par la gelée, qui sont l'apanage de la Nouvelle-Angleterre. C'était une âme forte, Mrs Todd, et j'étais, moi, son humble disciple, tandis que nous cheminions toutes deux pour rendre visite à la soeur jumelle de la reine, laissant derrière nous l'éclatant panorama sur la mer, pour rejoindre, à travers les pâturages et les champs desséchés des basses terres, un tout autre paysage. (pages 264-265)
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C'était un petit bout de femme, tout aussi délicieuse que pouvait l'être sa fille ; elle avait les yeux pétillants, pleins de tendresse et de rêves, d'une enfant un jour de vacances, et vous n'aviez pas encore fini de lui serrer la main et de répondre à ses cordiales salutations que vous aviez déjà l'impression qu'elle était de ces amies de longue date auxquelles on tient. (page 56)
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When I went in again the little house had suddenly grown lonely, and my room looked empty as it had the day I came. I and all my belongings had died out of it, and I knew how it would seem when Mrs. Todd came back and found her lodger gone. So we die before our own eyes; so we see some chapters of our lives come to their natural end.
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“I was married in this room,” said Mrs. Todd unexpectedly; and I heard her give a sigh after she had spoken, as if she could not help the touch of regret that would forever come with all her thoughts of happiness.
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