AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.53/5 (sur 36 notes)

Nationalité : Afghanistan
Né(e) : 1928
Mort(e) à : Peshawar (Pakistan) , le 11 février 1988
Biographie :

Sayd Bahodine Majrouh, considéré comme le plus grand poète afghan a fait des études de philosophie à Montpellier. Ancien doyen de la Faculté de Kaboul, Sayd Bahodine Majrouh était un conteur inspiré, l’une des voix les plus rebelles d’Afghanistan. Il était un soufi d’islam. Il est l’auteur, entre autres, d’une immense épopée intitulée
"Ego-Monstre", chant épique, conte poétique décliné en mille paraboles.Il s'était réfugié au Pakistan après l'invasion soviétique. Il a été assassiné à Peshawar le 11 fevrier 1988, par les talibans (les mêmes qui ont assassiné Massoud ! ), à la veille de son soixantième anniversaire.


Source : http://nasrudin.blog.lemonde.fr
Ajouter des informations
Bibliographie de Sayd Bahodine Majrouh   (9)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Mon cœur m'a dit: " Je n'y suis pour rien,
Ce sont les yeux qui regardant m'ont rendu amoureux."
Commenter  J’apprécie          160
Je me suis faite belle dans mes habits usés,
Comme un jardin fleuri dans un village en ruine.
Commenter  J’apprécie          160
Le Voyageur de Minuit aimait à se retirer, à s'isoler, se taisant des jours entiers.
Il se laissait captiver des heures durant par la grâce d'un feuillage. Il goûtait sa danse dans les bras de la brise. Il ne se lassait pas du chant des oiseaux.
Il était fou, évidemment.
Certains pensèrent à l'enfermer.
D'autres s'y opposèrent. Il était fou, pour sûr, mais nullement dangereux ni susceptible de faire du tort à quiconque. Il divertissait les enfants et les simples. Et puis, il contait bien, le Madjnoûn : ses histoires, ses délires de fou déclenchaient l'hilarité.
Seuls les enfants étaient attentifs au fil secret de ses récits.
Seuls, ils écoutaient avec l'âme.
Seuls ils trouvaient un sens où les autres riaient.
Commenter  J’apprécie          110
L'Ordre bouleversa tout.
On apprit à connaître une activité d'un type nouveau, qui fut nommé travail. Jusqu'alors, on engageait une action par désir ; on la poursuivait par agrément ; on la menait à son terme pour le plaisir. On savourait la joie comme le repos, l'ouvrage exaltant comme l'oeuvre accomplie. Le travail, en revanche, s'avéra d'emblée marqué du sceau de l'effort, du pénible, du rebutant ; entamé dans le non-consentement, il se déployait en souffrance et s'achevait par dégoût. Ainsi s'érigea le joug. Ainsi, la geôle dont l'humanité domestique n'a jamais su se libérer.
Sous la férule du Chef Illimité, il fallût bâtir murailles et hautes tours, creuser fossés, faire forteresse de la Cité, édifier en son sein un aberrant palais de marbre.
... Les enfants ne jouaient plus. Ils n'avaient plus permission de rire. Ils ne furent plus voyants. Ni les amants ne se promenaient entre bois et jardins. Il était à toute occasion interdit de... Interdit de s'amuser, de plaisanter, de sourire, de s'embrasser dans les bosquets. Interdit, tout ce qui déplaisait au Grand Conquérant. Et ce qui déplaisait par-dessus tout au Guerrier Invincible, au Conquérant du Monde, au Chef illimité, c'étaient les rires et les jeux, les cris joyeux et libre des enfants, les chants des oiseaux, les baisers des amants.
Commenter  J’apprécie          90
En lieu et place de ses vestiges se dressait une ville dont la renommée avait conquis le monde. On s'y rendait en traversant l'immensité des prairies les plus vastes, des forêts les plus denses, des monts et des vallées brassant leurs fleurs sauvages, leurs lacs et leurs rivières aux ondes transparentes, leurs torrents fracassants descendus des hauteurs où rêve la neige bleue.
Chevaux en liberté par les herbes et le vent, cerfs, chevreuils, biches, troupeaux de grâce dans l'éclat des graminées, animaux sans frayeur qui venaient jusqu'au bord de la ville jouer avec les enfants et manger dans leurs mains : voilà ce que trouvait le voyageur, avec les trilles des oiseaux sous l'ombre des jardins.
En ce temps-là, on n'inventait pas la cage.
En ce temps-là la ville était sans porte.
En ce temps-là, on ne dressait pas muraille, on ne creusait nul fossé.
La ville était un parc ; la ville était fleurs, bosquets, maisons sobres, discrètes, agréables à l'oeil, reposantes à vivre.
Commenter  J’apprécie          90
Aussi nourrit-elle [la femme pashtoune] son image de ce qui ne peut lui être interdit : la nature qui l'entoure. Elle est simple et sans complexité, comme le dessin des plaines nues. Elle est pure, limpide, et impétueuse, comme les torrents des vallées rocheuses. Elle est belle, imposante, et dure, comme la montagne aux reflets bleus de l'Hindoukouch.
Commenter  J’apprécie          100
Viens et sois une fleur sur ma poitrine
Pour que je puisse chaque matin te rafraîchir
d'un éclat de rire.
Commenter  J’apprécie          110
Sur la terre natale, les gouttes du sang des martyrs
Sont les tulipes rouges du printemps de la liberté.
Commenter  J’apprécie          110
Que faire ? Je suis le Voyageur de Minuit. J'ai longtemps déserté les distances et les hommes. J'ai parcouru le monde habité, les pays dévastés, le silence, la solitude. Comment me faire entendre d'eux depuis ces latitudes ? Et dire à leur Cité la menace implicite ?
Commenter  J’apprécie          70
Celui qui pousse les hommes à aimer la mort ne saurait prendre goût aux nourritures terrestres, aux fruits de la beauté vive. Celui qui invite à l'écoute outre-tombe, lui-même jamais n'ouvrira son coeur à la force qui danse, à la joie qui jaillit, à l'amour qui s'élève en chant.
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Sayd Bahodine Majrouh (67)Voir plus

Quiz Voir plus

Scarlett et Novak

Qu'est-ce qu'est Scarlett ?

un téléphone
un brightphone
un biphone
un sonephone

10 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : Scarlett et Novak de Alain DamasioCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}