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La littérature afghane
Liste créée par palamede le 23/10/2014
12 livres.

La littérature moderne de l’Afghanistan est une littérature de l’exil, certains écrivains afghans étant réfugiés en Occident, mais aussi en Iran ou au Pakistan. Cette nouvelle génération d’écrivains s’est fait connaître en publiant des récits de guerre, car trente ans de conflit cataclysmique et d’atrocités continuent de peser sur leur imaginaire.



1. Terre et cendres
Atiq Rahimi
4.02★ (639)

Un pont, une rivière asséchée dans un paysage désolé, la guérite d'un gardien mal luné, une route qui se perd à l'horizon, un marchand qui pense le monde, un vieillard, un petit enfant, et puis l'attente. Rien ne bouge ou presque. Nous sommes en Afghanistan, pendant la guerre contre l'Union soviétique. Le vieil homme va annoncer à son fils qui travaille à la mine, le père du petit, qu'au village tous sont morts sous un bombardement. Il parle, il pense : enfer des souvenirs, des attentes, des remords, des conjectures, des soupçons... C'est une parole nue qui dit la souffrance, la solitude, la peur de n'être pas entendu.
2. Ainsi résonne l'écho infini des montagnes
Khaled Hosseini
4.10★ (3256)

En Afghanistan, des années 1950 à nos jours, mais aussi à Paris dans les années 1970, en Californie dans les années 2000 et sur une île grecque aujourd’hui. A Shadbagh, un minuscule village agricole, Abdullah, 10 ans, s’occupe de sa petite sœur Pari. Entre les deux enfants, le lien est indéfectible, ce qui leur permet d’oublier la mort de leur mère, les absences de leur père qui cherche désespérément du travail et ces jours où la faim les tenaille encore plus qu’à l’habitude. Un jour, leur père décide de partir pour Kaboul où l’oncle Nabi lui aurait trouvé un emploi et d’emmener Pari avec lui. Abdullah sent qu’il se trame quelque chose. Et de fait, leur père, préférant « couper un doigt pour sauver la main », vend Pari à la riche famille pour laquelle travaille Nabi. Une séparation déchirante qui pèsera sur toute la vie d’Abdullah, même après son exil aux Etats-Unis. La petite Pari oublie et grandit à Paris où sa mère, Nila, trop libre pour la société afghane, s’est enfuie au milieu des années 50. Nabi est resté auprès de Suleiman, le mari de Nila, devenu handicapé suite à un AVC. Des années plus tard, bien après la chute des Talibans, Abdullah n’a pas oublié Pari qui, elle, n’a jamais pu combler une sensation de vide, comme s’il lui manquait quelque chose d’indispensable, dont elle ignorait tout…
3. Massoud au coeur
Mehrabodin Masstan
4.00★ (9)

Le 9 septembre 2001, deux jours avant la chute du World Trade Center, le commandant Massoud était victime d'un attentat d'Al-Qaïda, en Afghanistan. Avec lui disparaissait la figure mythique de la résistance afghane, le Lion du Panjshir, qui incarna durant vingt ans la lutte contre les Soviétiques (1979-1989) puis les talibans (1996-2001). Qui était réellement le commandant Massoud ? C'est pour nous faire découvrir l'homme derrière le mythe que Mehrabodin Masstan et Pilar Hélène Surgers, témoins privilégiés en tant que porte-parole et initiateurs de son voyage en France et en Europe (en avril 2001), ont décidé d'écrire. Dans ce livre en forme d'hommage, ils nous entraînent sur les traces de ce singulier guerrier de la paix. A travers les témoignages inédits de ses proches et des acteurs majeurs de la tragédie afghane - éclairée ici -, les souvenirs personnels des auteurs ainsi que de nombreuses anecdotes et révélations, se dessine le portrait intime du vrai Massoud. Un homme à la fois enraciné dans sa vallée du Panjshir mais cultivé, curieux de tout et de tous, musulman fervent mais modéré et tolérant envers les femmes, stratège de génie mais poète et pacifiste dans l'âme... Autant de paradoxes qui révèlent la richesse d'un être d'exception, admiré et respecté de tous. Mais Ahmad Shah Massoud nourrissait aussi une admiration particulière pour la France et le général De Gaulle. La France dont on découvre pourtant, en contrepoint, la partition secrète, sans éclat. Pourquoi n'a-t-elle pas su, en dépit de l'engagement exemplaire d'hommes et de femmes de bonne volonté (associatifs, journalistes, politiques...), l'accueillir et l'aider comme il se devait.
4. Ego monstre, tome 1 : Le voyageur de minuit
Sayd Bahodine Majrouh
4.62★ (38)

"Douze ans après son assassinat, au soir du 11 février 1988 à Peshawar, au Pakistan, le poète afghan Syd Bahodine Majrouh n'est nullement entré dans l'oubli. Insensiblement, le cercle de ses premiers lecteurs s'est élargi. Son oeuvre a éveillé de nouvelles résonnances et la reconnaissance de sa prophétique singularité. Aujourd'hui, l'édition en format de poche de son texte inaugural, "Le voyageur de minuit", vient comme le signe supplémentaire de cette force vive, à la fois tonique et lumineuse, mais qui se double aussi d'une fonction d'alerte. les forces de bêtise et de haine qui ont tué Majrouh n'ont cessé depuis de prospérer en Afghanistan et ailleurs. Ces forces dont il avait, revendiquant d'emblée le rôle désespéré de l'éveilleur qui chemine au plus noir de la nuit, annoncé la venue puis l'essor. Dans Le voyageur de minuit, qui, ne l'oublions pas, fut composé avant l'invasion de son pays, c'est Majrouh le guetteur, Majrouh le messager, que nous entendons. (...) Sans renier de ses héritages d'Orient et d'Occident où se retrouvent, entre autres, Khayyam, Rumî, Montaigne et Diderot, Majrouh a inventé un genre qui lui appartient en propre : la fable épique."
5. Les figues rouges de Mazar
Mohammad Hossein Mohammadi
3.61★ (40)

Des épouses dévouées qui vendent leur corps aux soldats privés de femmes pour nourrir leur famille ; des enfants terrés clans une cave pendant qu'on assassine leur grand-père sous leurs yeux ; un vieillard qui attend le retour de son fils ; des orphelins mutilés mendiant dans la rue ; un combattant parqué avec de nombreux autres dans un conteneur roulant sous le soleil une jeune fille qui a peur de son frère. Les personnages de ce recueil de nouvelles ne vivent plus, ils survivent - ou sont déjà morts. comme cet enfant accompagné de son père et de son oncle qui revient sur les lieux où tous trois ont été tués et jetés au fond d'un puits. Dans ce recueil de nouvelles composé comme la chronique d'un conflit sans fin, c'est avec une simplicité terrible, écrasante, d'une déchirante lucidité, que Mohammad Hossein Mohammadi évoque les limites de l'horreur atteintes, et dépassées, quand la violence de la guerre régit le monde, s'immisçant jusque dans l'intimité des relations humaines.
6. Kaboul était un vaste jardin
Omar Qais Akbar
4.38★ (240)

Afghanistan, début des années 1990. Le jeune Qais Akbar Omar, neuf ans, vit avec sa nombreuse famille, frère, soeurs, grand-père, oncles, tantes, cousins, cousines, dans une immense demeure de Kaboul. L'arrivée des moudjahidine qui mettent la capitale à feu et à sang brise l'équilibre et le bonheur familial et oblige Qais et les siens à fuir. Ils trouvent d'abord refuge dans un ancien fort aux environs de Kaboul puis décident d'émigrer quand la violence devient encore plus meurtrière. Ils entament alors un long périple à travers tout l'Afghanistan, jusque dans les cavernes creusées à l'arrière des grands bouddhas de Bamiyan - où la famille vit quelque temps une existence troglodyte -, puis sous la tente de nomades qu'ils accompagnent dans leur transhumance. Mais quitter le pays devient impossible et Qais va devoir grandir dans le monde absurde et dangereux que régentent les talibans...
7. Mille soleils splendides
Khaled Hosseini
4.48★ (8715)

Afghanistan, de 1959 à 2003, à travers cinquante ans d'une histoire dramatique, agitée par le conflit contre les Russes, les guerres civiles incessantes, et pour finir le régime taliban, qui a fait de ce pays ce qu'il est aujourd'hui.Forcée d'épouser un homme de trente ans son aîné, Mariam subit la colère de son mari devant son incapacité à lui donner un fils. Après dix-huit ans de soumission à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve : l'arrivée sous son propre toit de Laila, une petite voisine de quatorze ans, rivale dont la vue seule rappelle à Mariam l'indifférence mortifiante de Rasheed. Laila, enceinte, met au monde une petite fille, Aziza. D'abord rongée de jalousie, Mariam va finir par trouver une alliée en Laila. Toutes deux victimes de la violence et de la misogynie de leur mari, elles unissent leur courage pour tenter de fuir l'Afghanistan et sa folie meurtrière, et de partir au Pakistan.Mais parviendront-elles jamais à s'arracher au joug d'une société despotique, à cette terre afghane sacrifiée, et à leur ville, Kaboul, celle qui dissimulait autrefois derrière ses murs " mille soleils splendides " ?
8. Les demeures sans nom et autres nouvelles
Spôjmaï Zariâb
3.25★ (12)

Pour comprendre la tragédie humaine sur la terre afghane, il faut lire Spôjmaï Zariâb. De sa plume magnétique, elle fait résonner les mythes dans l'Histoire de sa terre natale, l'Histoire dans la vie de son peuple, et la vie dans le coeur de la tragédie. Elle est l'astre de l'écriture du désastre."
9. Les cerfs-volants de Kaboul
Khaled Hosseini
4.44★ (12088)

Kaboul, dans les années 70. Bien que frères de lait et élevés au sein de la même propriété, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d’un riche commerçant, membre de l’élite pachtoune du pays, le second est fils de leur serviteur, issu de la minorité ethnique des Hazaras, méprisée de tous. Inséparables, liés par une même passion pour les cerfs-volants, les deux enfants se vouent une amitié indéfectible. Mais l’été de ses treize ans, alors qu’il désespère de gagner l’affection d’un père qu’il vénère et redoute à la fois, Amir commet la pire des trahisons : lors du combat de cerfs-volants organisé comme chaque hiver dans leur quartier, Amir abandonne Hassan à un sort tragique. Lorsque les Soviétiques envahissent le pays et qu’il fuit en Californie avec son père, Amir pense qu’une nouvelle vie s’ouvre à lui. Mais le souvenir d’Hassan le poursuit partout. Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l’Afghanistan des talibans… et de son propre passé.
10. Perdus dans la fuite
Assef Soltanzadeh
4.33★ (23)

Un homme voit sa vie suspendue à l'issue d'une partie de cartes où le deux de trèfle doit s'avérer gagnant... Un autre, ne trouvant pas preneur pour son plus précieux bien, ses enfants, décide de leur offrir un dernier repas, un festin royal... Un futur marié est obligé d'aller chercher son oncle dans un quartier de Kaboul interdit à son ethnie... Une femme décide de se prostituer pour sauver son époux... Un magicien fait disparaître, dans un ultime défi, un tank russe... Les nouvelles d'Assef Soltanzadeh sont toutes des plongées dans l'indicible, l'inimaginable, où des personnages tentent de fuir leur destin sans jamais pouvoir lui échapper avec, en toile de fond, la guerre omniprésente. Par tradition et parce que le roman est une idée neuve dans la littérature afghane, Assef Soltanzadeh a choisi cette "petite forme", celle des récits, des contes, des nouvelles, pour mieux rendre compte d'un univers fragmenté et chaotique.
11. Syngué Sabour : Pierre de patience
Atiq Rahimi
3.88★ (3438)

Une idée de bina. " Cette pierre que tu poses devant toi... devant laquelle tu te lamentes sur tous tes malheurs, toutes tes misères... à qui tu confies tout ce que tu as sur le coeur et que tu n'oses pas révéler aux autres... Tu lui parles, tu lui parles. Et la pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Elle tombe en miettes. Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines... Comment appelle-t-on cette pierre ? " En Afghanistan peut-être ou ailleurs, une femme veille son mari blessé. Au fond, ils ne se connaissent pas. Les heures et les jours passent tandis que la guerre approche. Et la langue de la femme se délie, tisse le récit d'une vie d'humiliations, dans l'espoir d'une possible rédemption.
12. Lettres à mes filles
Fawzia Koofi
4.28★ (73)

Une idée de litolff. Chez nous, les filles ne sont pas les bienvenues. A ma naissance, ma mère n'en voulait plus. Elle m'a abandonnée sous un soleil cuisant. Malgré de nombreuses brûlures, j'ai survécu et suis devenue à cet instant son enfant préféré. Ce fut ma première victoire. Membre du Parlement pendant vingt-cinq ans, mon père était un homme incorruptible attaché aux traditions du pays. Après son assassinat par des moudjahidin, nia mère analphabète m'a envoyée à l'école : une première dans la famille. Tandis que la guerre civile faisait rage, je suis devenue professeur d'anglais, puis j'ai étudié la médecine. j'ai épousé l'homme que j'aimais et lui ai donné deux merveilleuses petites filles. Mais l'arrivée des talibans sonna le glas de toutes les libertés et mon tendre époux, à la suite de longs séjours de torture en prison, est mort de la tuberculose. Recluse sous ma burqa, j'ai senti la colère gronder en moi et ma voix s'est élevée pour défendre ceux qui souffrent. Aujourd'hui, je suis menacée en tant que femme politique par ceux qui voudraient me faire taire. Chaque semaine, j'écris une lettre à mes filles au cas où le pire arriverait. Toute injustice que je peux corriger compense un peu ce que je n'ai pas pu faire naguère. Sauver la vie des plus démunis. "
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