Citations de Scott Peck (139)
Le chemin de la sainteté passe par l'âge adulte. Il n'y a pas de raccourcis faciles et rapides. Les frontières du moi doivent être durcies avant d'être transcendée. On doit se trouver soi-même avant de pouvoir se perdre. La fuite temporaire hors des frontières du moi; associée à la passion, aux rapports sexuels ou à l'absorption de certaines drogues, peut nous donner un aperçu du nirvãna, mais pas le nirvãna lui-même. L'un des thèmes importants de ce livre est que le nirvãna ou la véritable évolution spirituelle ne peuvent être atteints que par la pratique continuelle de l'amour véritable.
... pour être plus prosaïque : tomber amoureux, c'est un tour que jouent nos gènes à notre esprit (d'habitude plus perspicace) afin de nous piéger dans le mariage.
Le sentiment d'avoir de la valeur est absolument essentiel pour la santé mentale et c'est le fondement de l'autodiscipline. C'est un produit direct de l'amour parental. Cette certitude doit être acquise pendant l'enfance ; elle est très difficile à acquérir à l'âge adulte. En revanche, lorsque les enfants ont appris, à travers l'amour de leurs parents, qu'ils ont de la valeur, il est pratiquement impossible que les vicissitudes de l'âge adulte détruisent leur force morale.
Ce que nous ne savons pas, [...], c'est pourquoi la névrose n'est pas plus aiguë - pourquoi un patient qui souffre d'une légère névrose n'est pas plus fortement atteint, pourquoi un patient sévèrement névrosé n'est pas complètement psychotique. Nous découvrons inévitablement qu'un patient a subi un ou plusieurs traumatismes causant un type de névrose particulier, mais les traumatismes sont parfois d'une intensité qui, normalement,aurait dû produire une névrose beaucoup plus grave encore.
Je ne connais pas de profession plus exaltante et plus privilégiée que la pratique de la psychothérapie, mais, parfois, cela peut devenir fastidieux de remettre en question,méthodiquement, une à une, chacune des attitudes bien ancrées dans la vie des patients.
Il n'existe pas de bonne religion héréditaire. Pour vivre pleinement, pour être le meilleur de nous-même, il est indispensable que notre religion soit complètement personnelle, entièrement forgée par nos doutes et la remise en question de notre propre expérience de la réalité.
... je dis à ceux que je supervise : "Trouvez toujours la religion de vos patients, même s'ils vous disent qu'ils n'en ont pas."
Pourquoi en présence de la beauté ou de la joie avons-nous si souvent cette étrange et paradoxale réaction de tristesse et de larmes ?
Pratiquer la psychothérapie à la maison ou avec des amis demande la même intensité d'effort et d'autodiscipline qu'avec des patients dans un cabinet mais dans de bien moins bonnes conditions ; ce qui veut dire qu'à la maison cela demande encore plus d'effort et d'amour.
[...]
Pratiquer la psychothérapie en famille ou avec des amis, aimer à plein-temps, est un idéal, un but à rechercher qui ne peut être atteint du jour au lendemain.
... si je me trouvais en face d'une patiente pour laquelle, après réflexion approfondie, je pensais que des rapports sexuels entre nous aideraient considérablement à son évolution spirituelle, je le ferais. Je n'ai toutefois pas, en quinze années d'exercice, rencontré un tel cas, et j'ai du mal à imaginer qu'il puisse en exister un.
L'amour et son contraire, comme le bien et le mal, ne sont pas des phénomènes purement subjectifs, mais objectifs.
... la discipline et la volonté contrôlent l'expérience : elles ne la créent pas. On peut choisir la façon de réagir par rapport au fait de tomber amoureux, mais pas l'expérience elle-même.
La nature mystérieuse de l'amour provient du fait que personne n'est jamais parvenu, à ma connaissance, à le définir de façon vraiment satisfaisante. [...] J'ai toutefois l'audace de donner une seule définition, tout en sachant par ailleurs qu'elle peut être inadéquate : l'amour, c'est "la volonté de se dépasser dans le but de nourrir sa propre évolution spirituelle ou celle de quelqu'un d'autre".
La véritable psychothérapie est un raccourci légitime et souvent négligé vers l'évolution spirituelle.
... il nous faut toujours chercher à détenir la vérité, à nous en approcher le plus possible, et à faire en sorte qu'elle soit plus importante, plus vitale que notre confort. Inversement, nous devons toujours considérer que notre inconfort personnel est relativement peu important, et même aller jusqu'à l'accueillir comme un bienfait utile à notre recherche de la vérité. La santé mentale est un dévouement à la réalité, quoi qu'il en coûte.
J'espère qu'un jour il cessera d'en vouloir à la vie simplement parce que les choix sont douloureux.
Lorsque nous évitons de prendre nos responsabilités, nous les transmettons à d'autres. Mais, ce faisant, nous confions notre pouvoir à ces "autres", que ce soit le destin, la société, le gouvernement ou notre patron.
En fait, je suis loin d'avoir les connaissances - ou le temps pour les acquérir - pour pouvoir réparer la plupart des pannes mécaniques, puisque j'ai choisi de concentrer mon temps sur des sujets non mécanique. Donc, en général, je me précipite chez le garagiste le plus proche. Mais je sais que - comme tous ceux qui n'ont pas de déficience mentale majeure - je peux résoudre n'importe quel problème, si je suis prêt à prendre le temps.
Choisir de souffrir maintenant en espérant que la satisfaction viendra plus tard, plutôt que de continuer à profiter de la satisfaction présente en espérant que la souffrance future ne sera pas nécessaire.
Si nous avons des difficultés à assumer la responsabilité de notre comportement, c'est parce que nous ne voulons pas en supporter les conséquences.