Citations de Scott Peck (139)
Cette politique de l'autruche, c'est aussi le refus de retarder la satisfaction. Je l'ai dit, faire face aux problèmes est un processus douloureux. Les affronter dès leurs premières manifestations, volontairement plutôt que poussé par les circonstances, cela veut dire abandonner une situation relativement confortable pour une autre, beaucoup plus douloureuse. C'est choisir de souffrir maintenant en espérant que la satisfaction viendra plus tard.
A travers les âges les mystiques nous ont parlé en termes de paradoxe. Est-il possible que nous commencions à envisager un terrain d'entente entre la science et la religion? Si nous sommes capables de dire qu'"un humain est en même temps mortel et éternel" et que "la lumière est la fois une onde et une particule" nous commençons à parler le même langage. [...] Cette possibilité d'envisager le rapprochement de la religion et de la science est l'événement le plus significatif et le plus intéressant de la vie intellectuelle de notre époque.
Nous évitons la vérité et la réalité quand elles sont trop douloureuses. Nous ne pouvons corriger nos cartes que lorsque nous avons la volonté de surmonter cette douleur. Pour ce faire nous devons nous consacrer à la recherche de la vérité; car elle doit être, à nos yeux, plus importante plus vitale que notre confort.
L'enjeu majeur de la vieillesse consiste précisément à accepter de se limiter de plus en plus. Résignation à l'inexorable ? Certes, mais aussi démarche volontaire, active.
Le salut de la planète se trouve dans la communauté et passe par elle. Il faut tenter la chose parce que l’espèce humaine est aujourd’hui sur le point de s'autodétruire. Nous avons besoin des uns des autres. Si l'humanité veut survivre, changer les règles du jeu s'impose
Si vous voulez savoir où trouver la grâce, c'est à l'intérieur de vous-même.
Une preuve de maturité chez les scientifiques est leur conscience que la science peut être aussi sujette au dogmatisme que toute autre religion.
L'acquisition de nouvelles connaissances implique un renoncement au vieux moi, et la mort d'un savoir périmé. Pour acquérir une vision plus large, il faut que nous soyons prêts à abandonner, à tuer, notre vision plus limitée. A court terme, c'est plus confortable de ne pas le faire, d'éviter la souffrance que cause la mort de vieilles idées si chères. Mais la route de l'évolution spirituelle part dans la direction opposée.
La plupart d'entre nous opèrent dans un cadre beaucoup plus limité que nos capacités ne nous le permettent, et nous ne réussissons pas à transcender l'influence de notre culture propre, de nos parents, de nos expériences de l'enfance, pour appréhender le monde de manière plus vaste. Il n'est donc pas étonnant que l'humanité soit une montagne de conflits.
Les parents sont des figures divines pour nos yeux d'enfant (...) Leur façon d'agir nous apparaît comme celle de l'univers. Notre première (et malheureusement souvent seule) notion de la nature divine est une simple extrapolation de la nature de nos parents, un simple amalgame des personnalités de notre père et de notre mère, ou de ceux qui les remplacent. Si nos parents sont affectueux et cléments, nous pourrons croire en un Dieu d'amour, et le monde sera généreux, comme le fut celui de notre enfance.
L'absence d'amour est l'une des causes principales des maladies mentales (...) Par conséquent, l'amour est l'élément de base d'une guérison en psychothérapie.
Nous avons tendance à tenir pour vrai ce que les gens qui nous entourent nous disent de la nature du monde pendant nos années de formation.
Aucun mariage ne peut être considéré comme réussi si le mari et la femme ne sont pas l'un pour l'autre le meilleur critique.
La plupart des gens qui vont voir un psychiatre souffrent soit de névrose, soit de troubles du caractère, deux manières opposées d'aborder le monde et ses problèmes. Les uns assument trop de responsabilités ; les autres pas assez.
avant d'aborder la question du mal je voudrais insister sur le fait que nous ne sommes pas ici simplement pour vivre une vie indolore confortable heureuse et sans soucis. la réalité est que les émotions douloureuses accompagnent la résolution des problèmes ....
Tout le monde souhaite être aimé. Mais nous devons d'abord nous rendre aimables. Nous devons nous préparer à être aimés, en aimant les autres et en nous disciplinant. Si nous cherchons à être aimés – comme nous nous y attendons -, nos efforts demeureront vains. Nous serons dépendants et avides, et nous n'aimerons pas véritablement. Mais si nous nous montrons généreux avec nous-mêmes et avec les autres, sans rien attendre en retour, alors nous serons dignes d'amour et récompensés, sans l'avoir cherché. Tel est l'amour des hommes, tel est l'amour de Dieu.
C'est souvent lorsque nous sommes sûrs de nous que nous sommes aveugles et inversement, lorsque nous pensons être perdus que nous sommes clairvoyants.
Que pouvons-nous faire lorsque nous voguons à la dérive sur une mer d'ignorance ? Certains, défaitistes, diront : « Rien ». Ils proposent simplement de continuer à dériver, comme s'il n'était pas possible de trouver, dans une mer si vaste, un courant qui puisse mener à la clarté ou à une destination intéressante. Mais les autres, suffisamment conscients qu'ils sont perdus, osent penser qu'ils peuvent trouver un chemin pour sortir de cette ignorance, en développant plus encore leur conscience. Ils ont raison. Le surplus de conscience ne vient pas en un éclair, mais lentement, pièce par pièce, et chaque élément ne peut être obtenu que par un travail et un patient effort d'observation et d'étude de tout, y compris de soi-même. Le chemin de l'évolution spirituelle est un long apprentissage.