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Citations de Sébastien Rutés (109)


Comme tous ceux qui se vautrent dans l'ordure, Paul-Jean Lafarge avait l'obsession de l'hygiène.
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" J'ai pensé que vous réveiller dans une bibliothèque atténuerait un peu le choc, dit-il en entrant.
- Trop aimable ! Et ce choc-là ? répliquai-je en désignant ma bosse à la tête.
- Franchement, vous espériez quoi en vous débattant ? Vous avez lu trop de polars.
- C'était un réflexe de survie.
- Les réflexes de survie, beaucoup en sont morts."
(page 135)
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C'est la règle numéro un : ne pas s'en prendre aux Humains. La cohabitation dépend trop de leur bon vouloir. Les animaux ont payé pour le savoir. Quelques oiseaux fiévreux dans un jardin public ? Ils les empoisonnent tous. Un ou deux Chiens enragés ? Des races entières sont interdites. Qu'y faire ? C'est pareil hors de Paris. Pour quelques Bœufs malades, des troupeaux complets sont abattus. Ils punissent sans discrimination, se vengent plutôt qu'ils solutionnent.
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Rue Caumartin, dans la vitrine d'une autre librairie, on exposait La bête humaine à côté d'un portrait d'Hitler.
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… Vieux n’est plus tout jeune, la cinquantaine, peut-être plus, un âge où on ne devrait pas conduire un semi-remorque, encore moins pendant douze heures d’affilée, encore moins avec un chargement-là, à la réflexion personne ne devrait conduire un semi-remorque douze heures d’affilée, à n’importe quel âge,…
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Au crépuscule, il fait frais sous les collines. La colère du soleil s’apaise. Le genou qui écrasait la gorge du monde se soulève, on peut respirer. Depuis combien de temps n’ont-ils pas vu d’eau courante ?
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C'est la punition des hommes sincères que de mourir dans l'incompréhension. Le châtiment des hypocrites, c'est de faire carrière en politique.
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…, les cerveaux font ça ; le pire arrive mais nos cerveaux cherchent le positif ; c’est l’évolution, Vieux l’a entendu à la radio, d’autres espèces ont des crocs ou des ailes, l’homme a l’espoir, c’est comme ça qu’on survit depuis le temps des cavernes,..
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S'il est vrai qu'une bibliothèque révèle l'identité de son possesseur, celle-ci brouillait les pistes. C'était une bibliothèque qui ne passait pas aux aveux.
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Fiction Murders était le roman de Charles S. Salem que nous étions en train de traduire pour la Série Noire. En français, Duhamel avait décidé de l'intituler J'en parlerai à mon cheval, allez savoir pourquoi.
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(…) les larmes lui montent aux yeux à lui aussi, non seulement parce qu’il leur a fait du mal par amour, mais aussi parce qu’il vient de réaliser qu’il a eu dans sa vie des gens qu’il a aimés suffisamment pour leur faire du mal (…)
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(Conversation entre un boucher et un traducteur de romans policiers pour la Série Noire):
"Tout de même, monsieur Centon, vous ne trouvez pas bizarre que ces gens parlent comme nous,"
Il prononçait Sainton, comme du saindoux.
"Quels gens?
- Les personnages de vos romans.
- Je n'en ai écrit qu'un.
- Ceux que vous traduisez.
- Ils parlent comme nous?
- J'en ai connu des Amerloques pendant la guerre. Ils ne jactaient pas du tout comme ça!
- Ils parlaient comment?
- Trois mots de français à peine. Et la prononciation, je vous dis pas!"
Dans l'arrière boutique où elle embossait les saucisses, sa femme était intervenue:
"Ils parlaient aussi beaucoup avec les mains; si vous voyez ce que je veux dire....
-Si je veux entendre causer faubourg, pas besoin de lâcher cent cinquante balles pour un bouquin: je sors sur le trottoir. Imaginez un peu l'inverse, qu'on se mette à l'anglais, nous autres?"
(...)
" Vous ne pouvez pas vous débrouiller pour qu'ils aient un air un peu plus américain, vos Américains?
- Je suis obligé de traduire. C'est soit en anglais, soit en français...
- Une fois, à la Libération, j'ai cuisiné un bourguignon avec du corned-beef. C'était pas bon, mais c'était ni américain, ni français: c'était entre les deux. Vous ne pourriez pas mitonner quelque chose entre les deux?
- C'est difficile, vous savez, la langue est en perpétuelle évolution.
- Comme le prix de la viande. Et ça n'arrête pas de baisser.
- D'un point de vue linguistique, une traduction est déjà obsolète à sa publication.
- Moi, si je vendais de la viande périmée..."
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De rares fantômes sur le bas-côté les ont regardés passer sans les voir, prisonniers de leur préhistoire, spectres poudreux des ères minérales. Des âmes en peine sur la rive d’un fleuve asséché. Quelques migrants perdus dans leur rêve de frontière. Des ânes émaciés au regard plus humain que la misère. Personne pour s’étonner du sang sur la carrosserie. Personne pour s’en émouvoir. Qui s’émeut encore sous ce soleil ?
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- Ma femme a préparé à manger.
Gros traduit : j’en ai pour longtemps. On ne dit pas les choses comme ça dans ce pays. On a peur de fâcher. On cherche toujours une façon positive d’annoncer les mauvaises nouvelles. Question de survie. Encore…
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… le Commandant se mettra en colère pour la forme, pour montrer qu’il a du pouvoir, parce qu’on s’imagine que la colère est une marque de pouvoir dans ce pays, le pouvoir implique le droit de se mettre en colère contre les autres, de les insulter, de les humilier, c’est même la justification du pouvoir, crier en toute impunité sa colère contre le monde, faire payer aux autres ce que le monde nous inflige, à quoi bon le pouvoir sinon ?...
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…, ils ont trop peur, ils vivent un sac en plastique sur la tête, debout sur le rebord d’un baril d’acide, une corde au cou, on est tout seuls au milieu d’un monde qui veut notre peau, et après un soupir, il ajoute : après tout, c’est peut-être ça qu’on appelle la vie…
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… je tiens à ma peau, parce que j’en ai qu’une et que je suis pas persuadé que ce sera mieux de l’autre côté, ni même que ce sera pas pire, j’en sais rien, si ça se trouve il n’y a pas d’autre côté, j’aurai l’air con une fois que j’y serai passé,..
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… il a l’impression que la présence de l’archéologue les rend meilleurs, il se sent digne d’intérêt malgré tout, pas trop mort, il dit : c’est rassurant…
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…, les chansons à la con le disent, pourtant, je t’aimerai par-delà la mort, Gros se dit toujours : contente-toi déjà d’aimer avant, d’aimer pour de bon, pauvre con !
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… il faut pas faire aux autres ce que tu veux pas qu’on te fasse, mais Gros a compris en grandissant que c’est pas que ça marche dans ce pays, il faut être aveugle pour y croire, pas quand tant de gens veulent te faire la peau et que la seule façon de les en empêcher c’est de leur faire la peau avant,…
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