Citations de Serge Lehman (188)
Ses yeux verts,légèrement bridés,suivaient la houle que le vent imprimait aux hautes herbes.Sa bouche étroite,entrouverte,laissait filer de fines bouffées de buée blanche.En la voyant ainsi,debout sur le ciel qui se barrait de nuages,je ressentis avec une intensité presque douloureuse le passage du temps. Lylia ne serait plus jamais ce qu'elle était à cette seconde.Sa peau aurait une autre nuance,in autre grain,ses lèvres se plisseraient en une moue différente,son cou et ses épaules dessineraient d'autres courbes. Regarde bien l'oeuvre que son corps trace dans l'espace,Dekk. Il y en aura d'autres - demain,dans une heure,une minute,même.Mais celle-ci,tu ne la reverras pas.Personne ne la reverra.
Hoolàà !! Du calme ! T’es déjà mort, Franck, tu sortiras pas d’ici, c’est plié ! Mais tu peux encore t’éviter une longue nuit d’horreur en répondant à nos questions.
Il n’y a plus de flics ici. Juste des agents de sécurité en uniforme.
Et pourtant… Il va bien falloir lui dire.
C’est quoi ce bordel avec les grenouilles ?
Quand on revoit les mêmes gens plusieurs fois par jour, même si on les ignore, on s'aperçoit que les murs d'une métropole gardent les gens à l'étroit.
- Rappelle-toi, Gabriel : si l'homme est un automate, il est aussi une œuvre d'art. Ne laisse personne calomnier l'homme.
- Je m'en souviendrai.
Humbaba ? C'est un démon de l'épopée de Gilgamesh, un classique de l'assyriologie. Il avait reçu du dieu Enlil, la charge de protéger la forêt de cèdres sacrée, qu'on appelait le Trône d'Irnini. Pour devenir roi et accéder à l'immortalité, Gilgamesh décidé de l'affronter.
Le soir tombait quand le stratogyre atteignit le détroit. À l'ouest, le légendaire rocher dressait sa silhouette atlante. "Ô mont calpé, dit le ministre d'une voix atone. Antique colonne d'Hercule ou Djebel Tarik. Combien de naufrages as-tu bercés depuis le commencement des mondes, ô Gibraltar…"
Hem… Oui… Je voulais t’expliquer… Tu sais… Quand tu m’entends parler tout seul… En fait… Je ne suis pas seul…
Il n’y a pas de projet, pauvre idiote !! Ça n’arrivera jamais ! Vous savez où on est, ici ? Au cœur de la troisième réserve d’eau douce mondiale ! De quoi se créer un empire pour le siècle à venir. Mais vous, bande de débiles, tout ce qui vous intéresse, c’est de transformer cette ville en une espèce de… de…
Stan, tu rappelles à ton domestique sa position dans l’entreprise, ou il faut que Piotr s’en occupe aussi ?
-Imaginez un peu ! La fin du monde ! Les portes de l'enfer ! Les épidémies, les plaies d'Égypte !
-(ma vie, quoi.)
C’est sans doute la raison pour laquelle un critique narquois a écrit un jour: le véritable âge d’or de la SF, c’est quand on a treize ans.
Cette immersion poétique fulgurante, c’est l’essence de la science-fiction telle que nous la connaissons aujourd’hui : l’expérience cognitive et sensorielle d’un dérèglement qui est le signe du passage dans l’hypermonde.
-- Vous avez oublié votre masque ?
-- Je ne pensais pas en avoir besoin pour faire deux mètres à l'air libre !
-- C'est tellement vingtième siècle.
Je le leur reproche moins que la propagande qu'elles se croient obliger de me servir à la place.
Du calme et de la stabilité.
Je t'arrête tout de suite ! Ce n'est pas une histoire d'homme !
C'est l'histoire du grand rabbin de Prague qui a créé un homme de glaise. Il fait sa statue. Il écrit le mot hébreu qui veut dire Vérité sur son front, et le golem se met à vivre. Et puis il efface la première lettre du mot et ça change de sens. D'u coup ça veut dire Mort.