Citations de Shalom Auslander (176)
"Régler ses comptes avec Dieu, c'est partir comme Don Quichotte contre les moulins à vent, mais équipé de sa kippa et ses Tsitsit."
"Mais alors, que faire ? Prêcher dans le désert de ce zoo ? Sauver son âme par le repentir ? Suicide ? C'est pécher !"
"Mais alors, que faire ? Prêcher dans le désert de ce zoo ? Sauver son âme par le repentir ? Suicide ? C'est pécher !"
"Beignet et Donut sont deux hamsters. Autrement dit, leur cage définit l'univers entier. Et le maître qui les nourrit, une divinité omnisciente."
"Dieu, faudrait rien lui accorder. On lui donne une phalange, il vous bouffe un bras entier et l'autre."
"Oui, mais quelle plaie qu'un tel client, capable de vous dire que la journée est magnifique, et qu'Il le sait. C'est Lui qui l'a faite..."
p.41
Ses rabbins lui avaient affirmé que celui qui se masturbe ira en Enfer, où ils vous font bouillir dans une marmite remplie de tout le sperme que vous avez répandu en vain au cours de votre vie.
Il s'est demandé si les rabbins pouvaient avoir raison.
Il s'est demandé à quel point elle était remplie, sa marmite.
Revenu dans son lit, il a ajouté quelques giclées à son chaudron bouillant personnel, puis il s'est habillé pour aller à la shoul.
p.13
En fait, Mme Bernstein n'avait aucun problème à se retrouver dans le 7ème cercle de l'Enfer, à condition qu'elle puisse s'approcher du bord, et découvrir Bernstein en train de brûler dans le huitième.
Quand Yankel Morgenstern mourut et arriva au Paradis, son étonnement fut considérable en constatant que Dieu était un gros poulet.
"Quel spectacle ! a-t-il pensé en secouant tristement sa tête. Que sommes-nous, sinon une bande de singes à la con ? Où est notre dignité ? Où est notre fierté ? Où sont nos pantalons ?"
Allumant une cigarette, Dieu a baissé sa vitre. Et dire que les gens croyaient que son boulot était facile... A entendre leurs prières, on aurait pensé qu'Il était une sorte de méga-Fonzarelli au Ciel, qui se baladait en claquant des doigts et en faisant repartir le juke-box avec une grande claque.
Mes professeurs m'ont appris qu'il est faux de dire que Dieu a provoqué l'Holocauste : en 1938, Il a simplement détourné la tête. Il a regardé ailleurs. “Hein, comment ? Géno quoi ? Vraiment ? Merde, j'étais au petit coin…”. Pas un meurtrier, non. Juste un complice par omission.
(…)
Mes professeurs m'ont enseigné qu'un juif qui met la honte à ses coreligionnaires commet un péché que la mort venue d'en haut punira, et j'ai bien peur que ce récit entre dans ce cas de figure. Mais je respire un grand coup, et je me dis qu'Aaron Spelling va très bien, et si lui n'est pas un sujet d'embarras pour son peuple, je me demande qui peut bien l'être…
Il y a quelques milliers d’années, un vieil homme rendu à moitié fou par la peur s’est livré à une mutilation génitale sur son fils dans l’espoir de se gagner ainsi les faveurs de l’Être qui, imaginait-il, menait la danse. Par la suite, des gens aussi terrifiés et déséquilibrés que lui ont complété cette agression en écrivant des bénédictions, composant des prières, inventant des rites et édictant qu’un fauteuil vide devrait être laissé au prophète Élie. Et, six mille ans plus tard, un grand-père ne regardera pas son petit-fils en face, et une grand-mère et une tante justifieront cette attitude simplement parce que l’enfant n’a pas été mutilé exactement comme l’exige la tradition !