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Critiques de Shelley Parker-Chan (124)
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Celle qui devint le soleil

C'est après 7 chapitres et 124 pages laborieuses que j'ai décidé d'abandonner cette lecture. Et j'en suis tellement déçue !



L'histoire a l'air géniale, la construction du récit est super intéressante, les personnages ont beaucoup de potentiel et la plume de l'autrice est très sympa. Le problème, c'est qu'il manque de la technique dans son écriture.



Déjà, il y a beaucoup trop de description, c'est insupportable. En 120 pages, on peut compter sur les doigts de la main le nombre d'interactions, de dialogues entre les personnages. Et si encore, il y avait de l'action. Mais très honnêtement, on avance pas beaucoup. Mais le plus gros problème et la raison pour laquelle j'ai abandonné, c'est surtout que l'autrice ne respecte pas ce principe fondamental en écriture : "Montre, ne dit pas." Elle dit tout sans jamais montrer et c'est surtout le cas pour les émotions : par exemple, au lieu de montrer que tel personnage est en colère par des actions, elle écrit : "Il est en colère". Et ça c'est franchement pas possible. C'est un calvaire à lire. On a absolument aucune émotion qui transparaît et du coup on arrive pas à s'attacher aux personnages ni à rentrer dans l'histoire.



Je suis vraiment super déçue de ne pas avoir aimé parce que ce livre avait beaucoup de potentiel. Et pour les lecteurs français, sait-on jamais, peut être que la traduction sera mieux...
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Celui qui noya le monde

Après "Celle qui devint le soleil", suite et fin du dyptique de Shelly Parker-Chan : où la ténacité de la jeune Zhu, déguisée en homme pour accomplir son destin, se heurte à bien des obstacles, à la cruauté de la perte et à des ennemis vénéneux.



Sans en dévoiler trop, nous retrouvons Zhu et son armée de Turbans rouges, régnant sur le Sud de la Chine. Le chemin jusqu’au pouvoir suprême est encore long et périlleux car elle n’est pas la seule à avoir le Mandat du ciel, indispensable pour montrer sur le trône impérial.



Ouyang, le général eunuque, cherche avant tout à venger la mort de son père. Si ses intérêts sont provisoirement les mêmes que ceux de Zhu pour monter vers la capitale, il ne joue que pour lui et n’hésitera devant aucun sacrifice.



Et puis, de nouveaux ennemis se lèvent, tous plus fourbes et avides de pouvoir les uns que les autres. Les alliances seront donc essentielles, fragiles voire incongrues. La course au trône suprême en vaut bien la peine.





Le second tome de cette saga est principalement tourné vers l’accession au trône. On est embarqué dans une véritable course contre la montre entre les différents protagonistes. Ceux-ci n’hésitent pas à fomenter les coups les plus retors et à diffuser les poisons les plus radicaux. Pas mal de violence donc, mais aussi une certaine philosophie liée à la culture chinoise. Les traditions sont très importantes, les codes en société très stricts, les paroles soupesées à l’extrême. On est presque dans un ballet. C’est parfois déroutant à lire, mais les scènes n’en sont que plus magnifiques.





Beaucoup de bons points pour cette saga en deux tomes (donc pas trop longue à lire 😉) dans la Chine médiévale. Un dépaysement garanti et un brin de fantastique pour une lecture captivante !
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Celle qui devint le soleil

On suit une jeune fille chinoise qui dès son plus jeune âge est confrontée aux difficultés liées à la vie dans une Chine qui connaît la famine. Et plus que son frère et son père, la faim la tiraille puisqu'étant une femme, elle se doit de cuisiner pour sa famille sans réellement se substanter. Très rapidement elle devra prendre le nom de son frère et deviendra Zhu Chongba pour tenter de survivre 🐉



J'ai adoré la force de caractère de Zhu mais surtout ses questionnements identitaires et sa croyance ancrée au fait qu'elle devait se comporter comme si elle était son frère pour bénéficier du destin de grandeur qui lui avait été promis avant sa mort. Or tromper les Dieux et se trahir elle-même dans son corps et son âme de femme n'est pas chose aisée ♀️D'autant plus que son instinct féminin lui sauvera la vie à de nombreuses reprises ! Ce tiraillement qu'elle ressent au monastère l'accompagnera une grande partie de sa vie et l'évolution des pensées de Zhu a su m'en apprendre davantage sur la difficulté que peut ressentir une personne qui est née dans un corps mais qui appartient en son coeur au genre opposé ou qui ne se sent appartenir à aucun des genres. J'ai trouvé que l'autrice réussissait avec brio à instiller ces interrogations chez le lecteur avec les propres doutes de Zhu à qui l'on ne peut que s'attacher ❤️



J'ai également beaucoup aimé les personnages secondaires que ce soit Ma, qui a un coeur pur et ne cesse de se dévouer pour autrui, mais également Wu Yang qui, lui, a été meurtri dans sa chair même et qui ne se sent plus complètement homme. La vengeance qui anime OuYang est à la fois vive et destructrice et elle m'a beaucoup animée durant cette lecture💥



En outre, le lecteur est plongé dans la Chine impériale du XIVème siècle dans laquelle s'oppose les Mongols, dirigés par le Prince de lumière et le Royaume du Henan. Malgré la complexité des enjeux politiques, une fois les personnages identifiés et reliés à leur clan, les complots politiques séduisent le lecteur et le tienne en haleine 🤩



Les relations dépeintes par l'autrice m'ont beaucoup plues et notamment les nons-dits qui ponctuaient ces dernières que ce soit entre Ou Yang et Essen ou encore Zhu et Xu da.

Une relation F-F se dessine également entre ses lignes et qu'est ce que ça fait du bien d'avoir à la fois des questionnements sur l'identité et sur les relations sexuelles.

Bref cette alternance entre introspection, batailles, stratégie militaire et complots politiques a marqué un sans faute pour moi ! Ce livre a été un coup de cœur et j'ai très hâte de découvrir sa suite
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Celle qui devint le soleil

J'ai longtemps été très sceptique concernant ce premier tome, j'ai entendu tout et son contraire et ce n'était donc pas un titre en tête de liste de mes priorités.

Et puis j'ai vu le super avis de Rémi, de @l_encre_de_la_magie et je me suis dit que quand même, il devait valoir le détour!



Comme de fait exprès j'ai découvert qu'il existait en livre audio et je me suis dit que c'était l'occasion on jamais!



Ce roman est une réécriture historique avec une pointe de fantastique.

Sa base historique est celle de l'essor de la dynastie Ming au 14ème siècle.



J'ai trouvé la mise en place très intelligente et bien menée, le point de vue de Zhu notre héroïne nous donne une belle perspective sur les forces en place et la manière dont elle vient s'intégrer à un échiquier où pourtant, tous les pions semblent être placés!



Entre stratégie militaire et batailles superbement bien décrites, certains moments sont durs et sans pitié, néanmoins contrebalancés par des accalmies plus contemplatives et poétiques, empreintes de philosophie.



Le tableau qui nous est dressé est riche en détails et j'ai été captivée par la beauté de certains passages, d'autant que le fantastique vient ajouter la pointe mystique à la destinée atypique et flamboyante de Zhu!



L'alternance de point de vue avec celui de Ouyang, antagoniste de Zhu, apporte de la nuance et enrichi l'histoire, rendant difficile le parti pris et c'est quelque chose que j'affectionne!

J'ai trouvé l'équilibre parfait entre leur développement, leur histoire, leurs objectifs et leur psychologie.



Un des gros sujets de ce livre, que j'ai trouvé approfondi et bien mené, concerne le genre et l'identité.

L'opposition féminin/masculin gagne en fluidité tout au long du livre, cette évolution démontre la sensibilité et le point de vue éclairé de l'auteurice sur le sujet et cela donne de l'impact à son récit.



En Bref: Une réécriture historique queer qui vaut le détour, qui m'a totalement captivée et dont j'attend la suite avec grande impatience!
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Celle qui devint le soleil

Ce livre m'a accrochée, et il fut impossible à poser sur sa première partie. C'est passionnant, bien écrit, et l'implication historique est très intéressante.



Et puis les choses ont un peu dérapé.



Tout d'abord, la notion de "destin" apparait tellement que j'ai eu l'impression de me faire matraquer avec : l'insistance m'a lassée. À force de pointer sans cesse du doigt la "grandeur" désirée, il n'y a plus eu d'espace pour mon intelligence ou mon imaginaire : l'autrice montre, montre et montre encore ce que je dois comprendre, sans me laisser aucune place personnelle de compréhension. J'ai fait une indigestion de grandeur.



Et puis il y a les personnages, qui au fil des pages changent, deviennent cruels, égoïstes, soumis soi-disant "au destin" sans jamais aucune notion de libre-arbitre. J'ai donc décroché au fur et à mesure que la cruauté montait et que chacun se cachait derrière un "je n'ai pas le choix". Bien sûr que si. Les meurtres, les trahisons... chaque geste fut un choix conscient qui m'a hérissée, particulièrement le tout dernier.

C'est dommage, parce que la qualité d'écriture y est, si on retire le matraquage "grandeur" et "destin" apparu au milieu du livre. Je suis du coup partagée entre l'écriture et l'histoire comme elle s'est déroulée. Pour faire un parallèle avec Le trône de fer, les trahisons y sont pleinement assumées, ça ne leur réussit jamais vraiment d'ailleurs, et c'est d'une grande puissance scénaristique. Ici, des coups de chance répétés, à la dernière minute, permettent à Zhu de remporter des batailles perdues d'avance... ce n'est pas agréable à lire, c'est trop "facile".



Je peux donc dire que "j'ai aimé", mais avec pas mal de réticences.
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Celle qui devint le soleil

Mon premier roman sur la mythologie chinoise, deux clans s’affrontent les chinois et les mongoles. L’héroïne est encore plus badasse que mulan. Elle mettra tout en œuvre pour que sa destinée soit celle qu’elle veut.



Elle se battra corps et âme pour garder son secret, au fur et à mesure de l’histoire. Elle ne lâchera rien car oui elle mérite d’être au sommet comme le prince des lumières et fera tout pour.



Elle s’appelle Zhu et comme mulan elle redoublera de force pour être qui elle veut être.
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Celle qui devint le soleil

1345, la Chine est sous la domination Mongole et franchement il n'y fait pas bon vivre. La famille Zhu n'a plus rien à manger. Pourtant le sage du village a prédit la grandeur pour le fils et le néant pour la fille. Etonnant, non ? Mais après la disparition de leur père, le jeune garçon se laisse mourir. Sa sœur, animée du désir ardent de vivre décide de prendre sa place et d'embrasser son destin. Elle devient Zhu Chongba et part au monastère en se faisant passer pour un garçon...



Celle qui devint le soleil est le premier roman de Shelley Parker-Chan, autrice australienne ancienne diplomate qui s'est battue contre le sexisme, le racisme et l'homophobie en Asie du sud-est.



On est ici plus proche du roman historique que de la fantasy. Il y a très peu de magie, donc si c'est que vous recherchez, autant être prévenu.e.s.



En revanche, pour ce qui est des intrigues politiques, trahisons, suspense, des personnages qui évoluent, des représentations différentes, queer, là il y a de quoi faire !



Bon, c'est un peu hardos parfois le sexisme ambiant, les petites phrases haineuses contre les femmes... Le personnage de Ouyang m'a souvent mise mal à l'aise. C'est un eunuque qui déteste tout ce qui est féminin et a une relation ambiguë avec son prince.



Bref, les relations entre les personnages sont complexes, pas manichéennes, on est plutôt dans la zone grise voire très grise. Jusqu'où peut-on aller pour assouvir ses désirs tout en voulant faire le bien ? Qu'advient-il lorsqu'on emprunte l'identité, le genre d'un autre ? Comment ne pas se perdre ? Comment protéger ou dévoiler son secret ?



Voilà un roman qu'on ne délaisse pas facilement et qui m'aura valu quelques nuits bien courtes ! D'accord, il a parfois quelques petites longueurs et répétions, mais c'est un premier roman, donc🔥🔥🔥
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Celle qui devint le soleil

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je souhaiterai prévenir les amateurs « puristes » de fantasy que ce roman risque de ne pas répondre à leurs attentes. Vous ne croiserez ni bestiole fantastique, ni magie entre ces pages. On est davantage dans le registre de l’uchronie (revisite de l’Histoire) avec un léger fond de mythologie chinoise.



Il n’en reste pas moins que le pari de Shelley Parker-Chan est aussi ambitieux qu’audacieux.



Ambitieux parce que l’auteure prend pour cadre une période charnière de l’Histoire de la Chine. Sous le joug de la dynastie Yuan depuis 1279, le pays est dirigé d’une main de fer par un empereur mongol. Mais en cette seconde partie du XIIIe siècle la révolte enfle, un sentiment de colère attisé par la sécheresse et la famine qui frappent le pays. De plus en plus de Chinois se prennent à espérer le retour au pouvoir d’un empereur autochtone (ce sera le cas en 1368 avec l’avènement de la dynastie Ming).



Audacieux parce que Shelley Parker-Chan, australienne d’origine asiatique et militante active pour la reconnaissance des droits LGBT – notamment en Asie du Sud-Est –, confie son intrigue à des personnages inattendus (quitte à revisiter l’Histoire). À commencer par Zhu, jeune paysanne promise au néant qui va refuser son destin et profiter d’une opportunité pour essayer d’imposer sa propre destinée. En se substituant à son frère décédé, elle va pouvoir bénéficier des enseignements d’un monastère, une première étape vers ses rêves de grandeur.



Du côté mongol le pari est encore plus osé puisque le rôle principal revient au général Ouyang, un combattant impitoyable et fin stratège. Mais aussi un eunuque, châtré sur ordre du père de son actuel seigneur après que sa famille a été assassinée. Un homme rongé par une inextinguible soif de vengeance malgré l’admiration (et plus si affinités ?) qu’il voue à son seigneur.



Même chez les personnages secondaires, c’est une femme, Ma Xiuying, la fiancée d’un commandant rebelle, qui va tirer son épingle du jeu. Résignée à son rôle de femme, elle rêve de mieux… mais ce mieux lui est inaccessible du fait de sa condition féminine ; jusqu’à ce qu’elle rencontre Zhu.



Sous la plume de Shelley Parker-Chan, les hommes ne sont pas vraiment en odeur de sainteté. Seul Xu Da, ancien moine et ami de Zhu, devenu bandit va redorer le blason de la gent masculine. Là encore, ce sont les retrouvailles avec Zhu qui changeront sa destinée.



Petit coup de cœur personnel pour le personnage de Chang Yuchun, un jeune voleur aussi opportuniste que cynique, qui n’échappera pas, presque à l’insu de son plein gré, à l’influence de Zhu.



Pour son intrigue, l’auteure opte pour deux arcs narratifs, le premier va suivre le parcours de Zhu, le second celui du général Ouyang. Deux destinées amenées à se croiser même si parfois la rencontre sera explosive.



J’ai bien aimé les personnages qui sont décryptés par le détail (dans leurs actes mais aussi dans leur quête d’identité) sans complaisance ni manichéisme ; même si on comprend le chemin qu’ils suivent, ils n’emprunteront pas toujours la voie la plus noble pour arriver à leurs fins (c’est surtout vrai pour Zhu).



Il en va de même pour l’intrigue, au-delà du conflit sino-mongol, chaque camp doit composer avec des alliances, des trahisons, des complots et autres coups bas divers et variés. Un échiquier politique et stratégique en perpétuel mouvement, à chacun de poser ses pions au mieux afin de tirer profit de la situation.



On est loin de la densité et de la complexité du Trône de Fer, mais ça reste globalement bien pensé et addictif. Un petit (tout petit) bémol au niveau de la facilité avec laquelle Zhu trouve des solutions aux obstacles qui se dressent devant elle. C’est réglé en deux coup de cuillères à pot et quelques pages.



Le style de Shelley Parker-Chan offre un contraste bienvenu à la noirceur de certaines situations sans jamais sombrer du côté fleur bleue. Décidément ce bouquin fut une agréable surprise à tous points de vue ; rapidement happé par l’intrigue, j’ai eu bien du mal à le lâcher tant il me tardait de découvrir la suite des évènements.



Celle Qui Devint Le Soleil est le premier opus d’un diptyque, à la fin du roman les cartes sont rebattues et le lecteur est en droit de se poser bien des questions quant à la suite des événements… mais pour avoir des réponses, il nous faudra patienter (pas trop longtemps j’espère).
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Celle qui devint le soleil

1345, les Mongols dominent la Chine et les paysans sont dans une sombre misère. Le deuxième enfant de la famille de Zhu est une fille inutile mais terriblement débrouillarde qui prendra la place de son frère à son décès (coucou Mulan, secret comme les nuits de lune de l'Orient... euh pardon, mon côté j'ai-grandi-dans-les-années-90) et surtout son destin... En parallèle à la vie mouvementée de celle qui s'appelle désormais Zhu Chongba, nous suivons le terrible général mongol Ouyang qui, en plus d'être issu d'une famille de traitre, connait l'infamie d'être eunuque.

Shelley Parker-Chan propose un récit d'aventures dans un contexte historique peu connu des petits européens. Elle y ajoute un fifrelin de magie pour se faire publier dans des collections de fantasy mais c'est vraiment tout léger. Si vous souhaitez des dragons et des boules de feu, "Celle qui devin le soleil" n'est pas vraiment pour vous. Par contre, si vous cherchez des personnages bien construits, des magouilles politiques et des bons retournements de situation, lancez-vous!
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Celle qui devint le soleil

Une lecture que j'aurais aimé aimer, mais qui ne m'a malheureusement pas emportée. Si je reconnais des thématiques passionnantes autour de l'identité et du genre, les personnages étaient cependant trop gris pour moi (j'ai besoin d'un peu de lumière dans mes héros pour m'accrocher dans une histoire) et j'ai été lassée de leurs atermoiements incessants. Il n'en reste pas moins que ce roman aura eu le mérite de m'introduire à un pan de l'histoire que je n'avais jamais connu, et j'ai épluché l'internet pour en savoir plus de la "vraie" histoire suite à ma lecture. C'est déjà beaucoup !
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Celle qui devint le soleil

Lorsque des brigands débarqués dans son village tuent son père et son frère, Zhu la petite paysanne destinée à RIEN comme l'a prédit l'oracle consulté récemment, décide de s'emparer de l'identité de son frère. Elle sera donc désormais Zhu Chongba, celui-ci était destiné à la grandeur, alors cette grandeur sera pour elle.



Zhu va d'abord rejoindre le monastère le plus proche de son village où elle saura se faire accepter à force de persévérance. Elle est fraîchement ordonnée moine lorsque son chemin croise pour la seconde fois Ouyang, le général eunuque de l'armée Yuan. Son action orientera le chemin de Zhu radicalement.



Les six-sept premiers chapitres ne concerneront que Zhu, même si on entrevoit rapidement les deux autres personnages principaux, Ouyang et Ma. Mais dès l'arrivée de Zhu à Anfeng, cité où se concentrent les Turbans rouges, noyau de la résistance, la narration va alterner entre ces trois personnages, le récit devient alors bien plus dynamique et j'ai alors complètement adhéré à l'histoire.



La suite sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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Celle qui devint le soleil

Dans un village perdu, là où les paysans meurent littéralement de faim, il est coutume de consulter l'avenir de ses enfants. Si Chongba est destiné à une existence exceptionnelle, sa sœur Zhu est promise au néant, comme toutes les filles. Mais lorsque la fratrie se retrouve orpheline suite à une attaque, le frère se laisse mourir de chagrin. Combative, la sœur va s'emparer de son nom afin d'accomplir pour elle-même sa destinée.



Jai beaucoup aimé ma lecture ! Ce roman prends de la profondeur au fil des pages et on est littéralement embarqué par Zhu . L'autrice ne recule devant rien et ne ménage pas ses lecteurs : humour , guerre , trahisons , noirceur, mais aussi détermination, amour et dépassement de soi.



Le personnage principal est queer et son plus grand ennemi est... Ouyang. C'est son prénom, je ne vais pas vous spoiler car là aussi il s'agit d'un personnage complexe de grande envergure que j'apprécie beaucoup malgré son âme sombre. Il exerce une attraction dès qu'il apparaît dans les pages et cache des secrets .



Si Zhu et Ouyang sont mes personnages favoris, les personnages secondaires ne sont pas en reste, tous armés de leurs motivations propres et de leurs blessures intérieures. Si ce livre est de la fantasy , il faut savoir qu'il s'appuie sur l'histoire de la Chine , à l'époque où les Mongols gouvernaient. L'autrice a fait des recherches sur les faits historiques et sur les mœurs de l'époque, et ça se voit.



Je ne peux que vous recommander la lecture de Celle Qui Devint le Soleil. Ce premier roman est une vraie réussite !
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Celle qui devint le soleil

Dans cette première partie d’un dyptique ambitieux, Shelley Parker-Chan situe son roman entre la fin de la domination Mongole des Yuan et le début de l'avènement de la dynastie des Ming.



Cependant ici Zhu Chongba serait une femme travestie en homme.

Partant de cette idée, l'autrice propose un récit d'une grande richesse et densité, avec de très nombreux personnages ayant pour la plupart réellement existés.

Si la première partie se focalise sur Zhu, la suite va multiplier les points de vue jusqu'à devenir un roman choral.



C'est historiquement très pointu et, à part dans la note historique du début, peu d’expressions ou termes spécifiques sont expliqués au lecteur. J'avoue avoir fait quelques recherches afin d’éviter de passer à côté de certaines informations.



Les personnages sont d'une grande complexité (Zhu et le général eunuque en tête) et on reste surpris et parfois même désappointé par certains choix qui sont les leurs.



La pointe de magie est pour l'instant peu exploitée mais ce qui fait la force de ce récit, ce sont les thèmes abordés :

La quête d'identité, l'ambition démesurée, la soif de vengeance, la place des femmes, les machinations politiques et militaires sont au cœur de ce premier tome.



Véritable fresque historique sombre, d'une grande densité, Celle qui devient le soleil est un voyage épique dans la Chine médiévale, porté par des personnages forts et complexes. Pas forcément facile d'accès mais indéniablement fascinant.
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Celle qui devint le soleil

Le livre est beau. Au vu du résumé et de ce qu’on m’en a dit, je m’attendais à un livre de Fantasy Lgbt (trans et lesbienne), donc j’ai été déçue parce que c’est pas entièrement vrai.

L’histoire se déroule en Chine ancienne. Il n’y a pas vraiment de Fantasy, juste quelques touches de fantastique avec certains gens qui voient des fantômes et font de la lumière avec les mains, mais c’est anecdotique et il n’y a jamais vraiment d’explications à tout ça.

Le récit repose sur un mythe du héros simple (le pecno famélique qui suit la voie vers quelque chose d’extraordinaire suite à une prophétie), la seule originalité étant que la fille va prétendre être un homme pour pouvoir gravir les échelons et atteindre ses ambitions parce qu’à l’époque c’était impossible de faire ça en étant une femme. Donc c’est pas vraiment un perso trans… et l’histoire d’amour entre femmes peine à venir.

Par contre, si vous cherchez à lire un roman historique qui se déroule en chine médiévale avec des manigances politiques, ça pourrait vous plaire, même si je recommanderai bien plus Le Lecteur de cadavres. Les personnages sont globalement bien construits quand même c’est parfois un peu too much sur les bords.

Une lecture plutôt décevante mais un bel objet livre justifie t il un investissement de 25€? Chacun en jugera de lui même.
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Celle qui devint le soleil

Quelle belle lecture !

Historiquement parlant, déjà, puisque l'autrice nous plonge dans la Chine du 14ème siècle, sous l'emprise des Mongols. C'est extrêmement riche et intéressant (même s'il faut un peu s'accrocher pour se rappeler du nom de tous les personnages).

Ensuite, il y a Zhu, personnage ambivalent qu'on aime puis qu'on déteste, prête à embrasser son destin à n'importe quel prix (et même celui de la vie des autres). Se faisant passer pour son frère, elle soulève également d'importantes questions sur la dysphorie de genre.

Il est aussi très original de basculer parfois du côté des "méchants", qui ont ici toute leur place dans le roman, et se révèlent aussi torturés que l'héroïne.

Les différentes romances sont touchantes, complexes, mais ne prennent jamais le pas sur l'intrigue. Bref, tout est ici savamment dosé, et le résultat est un régal, qui change vraiment de la fantasy occidentale habituelle.
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Celle qui devint le soleil

Au début j'ai eu peur de me laisser tenter par la couverture et l'édition rutilante de ce roman. Souvent les livres qui ont besoin d'autant de paillettes pour faire vendre, ont besoin de compenser quelque chose.



Quelle ne fut pas mon erreur !



J'ai passé un formidable moment entre les pages (magnifiques) de cette histoire. La traduction est maitrisée et la langue est recherchée, nous en apprenant au passage, beaucoup sur la vie et les société de cette époque troublée de la Chine.



Le personnage principale est très intéressant et attachant, et j'ai vraiment, vraiment hâte de le retrouver dans le prochain tome, qui laisse présager de grandes choses pour la suite !



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Celle qui devint le soleil

Je n'ai pas l'habitude de lire des histoires se déroulant en Asie, je crois même que ce livre est le premier. Ce qui m'a fait craquer pour ce livre à l'origine, c'est sa couverture : colorée, percutante, avec un titre accrocheur. C'était un achat purement compulsif et je ne le regrette pas du tout !



Celle qui devint le soleil raconte l'histoire d'une fille de paysan, dans la Chine du XIVème siècle, dans un contexte de famine et de catastrophes naturelles, de déclin politique et commercial. L'auteur nous indique en une page, avant de commencer son récit, le contexte historique de cette région, posant une base concrète. J'ai beaucoup apprécié cela, moi qui ne connait rien de l'histoire asiatique.

Nous suivons donc cette fille qui n'a pas de nom au cours de sa vie, dès ses débuts de petite fille paysanne dans un monde patriarcal à souhait, jusqu'à quelque chose de bien plus grand.

Sur sa route, elle fera plusieurs rencontres qui la façonneront, qui l'aideront, chacune à leur manière, à atteindre son désir. Car cette femme qui n'a pas de nom possède en revanche quelque chose de bien plus important : une rage de vivre tenace.



Intrigues, complots, conflits, réflexions sur la condition de la femme à cette époque ainsi que sur le genre et l'identité, dimension magique et spirituelle... Vous trouverez tout ça dans ce roman, sur fond de fantasy aux descriptions précises. La vie après la mort y est très présente, ainsi qu'une sorte de magie appelée Mandat du Ciel, un halo de lumière entourant une personne et prouvant ainsi qu'elle est assez vertueuse pour régner en tant qu'empereur. J'ai adoré découvrir ce concept.



Le gros point fort de ce roman est, pour moi, les personnages et leur profondeur. Deux m'ont particulièrement frappée : d'abord la protagoniste, c'est un personnage qui part de rien, qui prend ce qu'elle veut car elle estime avoir une revanche à prendre sur la vie. Son évolution au fil des pages est percutante, et j'ai apprécié qu'elle ne soit pas dénuée de défauts, au contraire. Le second personnage auquel je pense est le Général de l'armée Mongole, son ennemi, Ouyang. C'est un personnage qui fait écho à la femme, un personnage torturé, avec une revanche également à prendre, un personnage qu'on ne peut pas détester malgré ses actes. Ces deux personnages sont le cœur du roman, pour moi, ils gravitent ensemble jusqu'à entrer en collision.



Si ce n'est une résolution d'intrigue peut-être un peu trop rapide à mon goût, avec un dénouement qui ne se détache pas vraiment du reste de l'histoire, ce livre fut un excellent moment de lecture. Touchée par la plume de l'auteur, fluide et claire, parfois poétique, par le contexte spatio-temporel qui me sort de mes habitudes de lecture, par les personnages profonds, intéressants, auxquels je me suis très rapidement attachée et par les questionnements que soulève ce récit, je ne peux que vous recommander ardemment cette histoire. Laissez-vous transporter dans la Chine du Moyen-Âge, sous un soleil de plomb !
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Celle qui devint le soleil

Je ne sais pas pourquoi, j’ai tellement tardé à lire cette pépite ! “Celle qui devint le soleil” est le roman de fantasy-historique de Sheller Parker-Chan. Son classement dans la fantasy peut être trompeur car il est surtout historique. Il n’y a pour ainsi dire qu’une infime touche de fantasy dans ce récit. Donc, vous serez prévenu !



Dans un très pauvre village de la chine médiévale, une petite fille (sans nom) de paysan va voir son destin s’embraser lorsqu’elle prend l’identité son frère décédé. Désormais, elle est Zhu Chongba. D’abord, apprenti moine, elle arrivera au plus haut grade de l’armée rebelle pour accomplir sa destinée ; détrôné la dynastie mongole pour remettre une dynastie chinoise sur le trône. Dans ce récit deux points vues s’opposent. Celui de notre héroïne Zhu du côté des rebelles, “les turbans rouges” et celui d’un général eunuque Ouyang du côté mongol. Ouyang est tout aussi fascinant que notre héroïne. C’est aussi un personnage très sombre à cause de son passé douloureux. Deux héros à la destinée grandioses mais qui l’accomplira ?



J’ai été très amusé de l’interprétation libre de l’autrice pour la vie du fondateur de la dynastie Ming, (Zhū Yuánzhāng). Faire du premier empereur de la lignée, une femme, voilà qui n’est pas banal. J’avais peur en commençant ce livre de voir encore une énième version de l’histoire de Mulan mais pas du tout. J’ai clairement aimé cette magnifique épopée historique, féministe et tellement originale. Vivement la suite !
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Celle qui devint le soleil

J'avais entendu de très bonnes critiques de ce roman, un peu fantastique, un peu LGBTQ+ et féministe. Je n'ai malheureusement pas du tout été convaincue.



La première partie est pourtant prometteuse. Une jeune fille s'émancipe pour choisir son destin et ne pas subir celui qu'on lui a prédit. Par sa détermination, elle va survivre et s'offrir la vie qu'elle désire.



Et puis son monde s'écroule et l'histoire aussi, car elle devient peu crédible. Et je ne parle pas du fantastique, (étant grande lectrice de fantasy, un roman fantastique peut être tout fait crédible). Non, déjà le fantastique n'est qu'en arrière-plan et très très très faible. Ensuite, le côté LGBTQ+ est tout juste représenté par un couple lesbien (très novateur...).



L'aspect politique est lui très présent, mais si noir qu'il n'est pas très réaliste non plus. Les désirs de vengeance sont compréhensibles mais sans plus et l'héroïne a tellement peu de sentiment et de but dans sa vie sinon son ambition qu'elle n'est absolument pas crédible non plus. De plus, les exploits qu'elle réalise sortent de nulle part : juste parce qu'on désire une situation, elle se produit ? Pas sûre non...



Son désir va la guider jusqu'au bout, quitte à être cruelle. Mais au-delà de cette cruauté, les personnages n'ont aucune profondeur. Tous les hommes sont méchants (est-ce ça, le féminisme pour l'auteure ?), sans nuance, l'héroïne est plate, sans sentiments, sans émotions.

Un seul personnage est attachant et encore, seulement car elle est gentille. Elle reste très insipide malgré tout. Même si sa dernière décision aurait pu annoncer un tome 2 très intéressant, elle prend la mauvaise selon moi, enlevant encore de la profondeur à son personnage.



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Celle qui devint le soleil

A la fin de cette lecture je ne saurais dire si j’ai adoré ma lecture ou pas. J’ai beaucoup aimé l’histoire en elle même, les descriptions sont bien écrites et on se retrouve immédiatement immergé dans cet univers. Les personnages sont touchants et j’ai beaucoup aimé le personnage de Zhu et son écriture un peu décalée que j’ai trouvé originale.



Cependant, malgré tout ça le livre m’a donné une sensation de longueur. Il ne fait pourtant que 400 pages mais j’ai eu l’impression de lire un livre de 800 pages. Je ne sais pas d’où vient cette sensation car je n’ai pas trouvé de passages inutiles ou qui trainaient en longueur mais cela m’a rendu la lecture plus difficile. Peut-être la plume de l’auteur ?

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