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Critiques de Shin`ichi Sakamoto (377)
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Innocent, tome 8

Wahou ! Quelle suite !

Je dois bien dire aussi que le coup de Marie-Antoinette qui fait un doigt d'honneur sur la couverture, c'est pas mal pensé. Le moins qu'on puisse dire c'est que cette image contraste radicalement avec celle qu'a voulu donner Fuyumi Soryo. Certes, n'ayant pas Marie-Antoinette parmi mes idoles de l'Histoire, ça me va bien. Toutefois, il faut bien le dire, à ce stade, Mare-Antoinette est encore une jeune oie innocente qui est déterminée à conquérir la virginité de son mari Louis XVI, oui elle l'aura ! et ainsi elle ne décevra pas sa mère.

De toute façon, ce n'est pas elle qui nous intéresse, mais le frère et la sœur Sanson. Ses deux bourreaux entre qui la compétition monte encore d'un cran : jusqu'au duel ! L'enjeu : que Marie-Josèphe se plie à sa condition de femme et se marie docilement pour accomplir le devoir qui incombe à son sexe. Mais ouf ! Un étrange (et très célèbre) chevalier androgyne, "ancêtre" de 007 vient à la rescousse !



Avec les graphismes toujours superbement envoûtants, la tension est à son comble !

La révolution gronde à tous les niveaux , chez les rois, les bourreaux et le peuple. Mais comment cela va-t-il finir ?

Réponse dans le tome suivant, le dernier de la série.

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Innocent, tome 6

Les deux bourreaux de la famille Sanson, Charles-Henri et Marie-Josèphe, continue leurs ambitieuses ascensions et développent leurs relations.... à la cour de Versailles !



Ni palpitant ni ennuyeux, c'est un nouveau tome de transition qui montre un nouveau sens d'évolution pour les personnages. Ainsi, l'intérêt du lecteur reste intact, bien sûr impossible de ne pas être saisi par les sublimes graphismes (certes morbides par moments...) qui donne un aspect envoutant à l'histoire. Et on espère toujours quelque chose "d'explosif" venir , à hauteur de Révolution !
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Innocent rouge, tome 10

Depuis le temps que j'attendais la sortie de ce tome ralentie par le Covid !



D'emblée je dois avouer que du point de vue de l'évolution de l'action, c'est loin d'être le plus palpitant de la série. Et certaines métaphores animalières ou mythologiques avec les protagonistes de la Terreur m'ont parfois laissée dubitative - comme par exemple le Golem pour représenter le régime de la Terreur et la cruauté (et hystérie) du peuple "libéré" devenu souverain.

Pour la forme, et le rappelle de la genèse de la série, les personnages débattent brièvement de l'épineuse question de l'obéissance à des dogmes contraires et la part active ou la passivité que l'on adopte face à des événements, attitude qui nous laisserait croire que ne pas agir fait de nous des innocents alors que ne pas agir est aussi un choix. Dans ce cas, que faut-il en conclure ?



Mais qu'importe, car cela reste bien secondaire dans l'intrigue. Dans ce tome, la part belle est faite à des femmes qui ont joué un rôle important dans les idées ou la politique de l'époque. Cet "hommage" commence par la représentation de la marche des femmes sur Versailles, puis viennent les "portraits", souvent trop rapides et donc forcément réducteur (mais le format manga y contraint!). Des femmes moins connue qu'Olympes de Gouges, redevenue à la monde il y a une décennie. Ici, on retrouve des femmes comme Théroigne de Méricourt, Manon Roland, Marie-Antoinette bien sûr (pour faire le pendant aristocrate et conservateur) et Charlotte Corday.



De ce fait, j'ai eu du mal à comprendre le choix de conclure ce tome par un retour en arrière avec la fuite de Varennes - soit avant l'instauration du régime de la Terreur.



A voir ce qu'il en sera dans les deux tomes à venir qui clôtureront la série.

Dans tous les cas, le plaisir de voir la précision du Mangala est toujours intact !
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Innocent rouge, tome 9

C'est toujours avec la même impatience, les mêmes frémissements que j'attend les derniers numéros de la série Innocent Rouge.

Comme toujours, je suis toujours aussi sciée par la qualité graphique, la précision et la minutie apportée aux détails des costumes, des arrières plans, la maîtrise qu'on peut qualifier de parfaite des noirs, des gris et des ombres et l'expressivité des visages qui a eux seuls valent tout notre intérêt pour cette série.



Ce tome est consacré principalement aux préparatifs de l'exécution de Louis XVI et des premières minutes qui ont suivi sa décapitation.

On y voit la foule déchaînée et des scènes d'horreurs qui font mentir la si belle expression "C'était mieux avant". Là, non essieurs, dames, la mise en scène de la Terreur fait passer les messages harrangués par nos médias à sensation sur l'insécurité pour des petits joueurs. Quand le peuple n'a plus rien à perdre, même s'il a toujours la tête sur les épaules, c'est que la raison c'est envolée et que la seule issue possible est .. la fuite avant qu'ils ne vous trouvent ! (hé oui! tout ça avant The Walking Dead!)



Que dire si ce n'est une fois de plus que c'est bluffant de virtuosité, et que les paralèlles de certaines scènes avec une époque plus moderne font froid dans le dos. Les royalistes auraient-ils eu raison ? Faut-il nous méfier des pauvres à ce point et les éloigner de nous par tous les moyens possibles au point de les aliéner ?

Mais où est alors la frontière entre le Bien et le Mal ? entre l'esprit sain et l'esprit malade ? entre la justice et l'injustice ? Et toutes les idéologies mènent-elles nécessairement au fanatisme ?



Quelle série fabuleuse !
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Innocent rouge, tome 9

La grand-mère de Charles-Henri et de Marie-Josèphe, nos deux protagonistes, Anne-Marthe, vient de décédée. C’est cette maîtresse femme, qui, par son autorité intraitable, a fait ce que la famille Sanson est devenue. Charles, le deuxième du nom, est décédé alors que Charle Jean-Baptiste n’avait que sept ans. Sa mère l’obligeait déjà à écorcher vif les condamnés qui devait subir ce funeste sort. Charles Henri découvre alors la biographie de son arrière grand-père, Charles Sanson de Longval. Nous apprenons comment la famille Sanson a épousé la maudite profession d’exécuteur. Charles, alors jeune lieutenant dans l’armée royale, Charles s’enfuit avec la femme de son frère dont il est amoureux depuis l’enfance. Son frère décédé, il tente de rejoindre son unité cantonnée à Dieppe, après, durant quatre années, avoir guerroyé au Canada. La foudre s’abat sur un arbre quand les deux amants passent à sa proximité. La jeune femme est tuée par l’effondrement su végétal et Charles Sanson, inconscient, est secouru par un homme qui passait par là par hasard. Ce n’est autre que le père Jouëlle, exécuteur de la ville de Dieppe. Maudit par sa profession, il lui reste une fille que personne ne veut épouser car elle porterait malheur, les mans ensanglantées par le métier exercé par sa famille. La jeune femme est superbe et malgré son deuil, Charles en tombe follement amoureux sans connaître la profession de son père. Il déshonore la jouvencelle. Pris de remord, il décide de l’épouser. mais il doit démissionner de l’armée pour ne pas déshonorer son corps et il doit aussi épouser la profession de son beau-père. Voilà la famille Sanson et ses descendants devenus bourreaux. Marie-Josèphe vient prélever sa part d’héritage auprès de Charles-Henri et la voilà maintenant totalement indépendante de son frère et de sa pseudo autorité…



Deuxième tome de la suite, il nous plonge dans la biographie su Sanson qui est le premier Charles de la lignée d’exécuteur. Le pauvre, piégé par la belle Marguerite Jouënne, fille du bourreau de Dieppe, entraîne bien malgré lui, sa descendance et la maudit pour les générations suivantes à devenir exécuteurs. Charles, après que sa femme lui a avoué qu’elle l’a séduite et que ce n’st pas lui qui l’a déshonorée, quitte son beau-père pour prendre le poste des hautes œuvres de Paris. Il a un fils de cette première union, le grand-père de Charles-Henri et de Marie-Josèphe. Charles, premier du nom, exécute sans trembler et sans émotions. Il se dit déjà que sa descendance lui sera rancunière d’avoir chu dans cette horrible profession légalisée par la monarchie absolue. Le graphisme, bien que chargé et que je pourras qualifier de baroque, est toujours magnifique. Ce tome est principalement dédié au début de la famille Sanson, elle nous apprend comment ils sont devenu exécuteurs. Le contexte historique se contente d’être en arrière plan, il est surtout présent dans les costumes. Nous sommes dans un genre de huis-clos, entre Charles-Henri et Marie-Josèphe. Elle affirme son indépendance, libre de corps et d’esprit. L’épouse de Charles-Henri déteste sa belle-sœur car elle pense sincèrement que le rôle des femmes est de donner une descendance à leur époux et de lui faire plaisir quand il rentre le soir. Marie-Josèphe est féministe avant l’heure et ne s’en laisse pas conter par sa belle-sœur quelle qualifie de jalousée son indépendance. Ce tome, surtout consacré au passé de la famille Sanson est à lire comme un interlude. Lu en version numérique, avec une superbe numérisation.



Personnages : principalement les membres de la famille d’exécuteurs, les Sanson de Longval.



Charles Sanson de Longval : officier de l’armée française sous le roi Louis XIV, il rencontre et tombe amoureux de Marguerite Jouënne, magnifique jeune femme mais fille d’un bourreau. C’est par amour pour elle que Charles a aussi épousé la maudite profession d’exécuteur. C‘ est donc le fondateur, bien malgré lui, de la lignée des bourreaux Sanson.



Marguerite Jouënne : très jolie jeune femme, elle ne peut cependant pas trouver de prétendant car son père est le bourreau de Dieppe. Les bourreaux sont considérés comme des personnes maudites et leur famille aussi. Elle piège de ses charmes Charles Sanson. Pour l’avoir séduite et « volé » sa pureté, ce dernier, aussi par peur de son beau-père, succède à ce dernier et devient le premier exécuteur officiel de la famille Sanson.



Charles deuxième du nom : il succède à son père en tant que bourreau de Dieppe. C’était un mari aimant et compatissant mais il est mort jeune et n’apparaît pas dans l’histoire de la famille. Son fils lui a succédé à l’âge de sept ans. Par contre, son épouse dirigea de main de fer la famille Sanson jusqu’à sa mort.



Anne-Marthe : c’est la sœur de la seconde épouse de Charles Sanson, premier du nom. Après le décès de son époux, elle pris en main les affaires de la famille d’exécuteur et la dirigea de façon autoritaire. Son fils, Charles Jean-Baptiste, dut succéder à son père à l’âge de sept ans. Elle incarne la légitimité de la famille Sanson qu’elle dirigeait d’une main de fer.



Charles Jean-Baptiste Sanson : petit fils et fils des Charles Sanson précédents, il a été élevé à la dur par sa mère car il a dû prendre en main les affaires de sa famille à l’âge de sept ans, après le décès de son père. C’est lui qui introduit l’histoire et la série lors de la première saga « Innocent » avant que son fils et sa fille ne lui succède. C’est par son ambition et celle de sa mère qu’il est devenu l’exécuteur de Paris. Il est extrêmement rigoureux. C’est par lui que la famille Sanson s’enracine dans la fonction de bourreau. Il donna aussi une dimension scientifique à la profession en disséquant les cadavres des suppliciés. Grâce à lui, la famille Sanson pratique aussi la médecine. Particulièrement chaud lapin, il a eu une nombreuse descendance, dont les deux personnages principaux de cette série, Charles-Henri Sanson, exécuteur de Paris et Marie-Josèphe, exécutrice de la prévôté de Versailles.



Jeanne-Gabrielle : seconde épouse de Charles Jean-Baptiste Sanson et mère entre autre des deux personnages principaux de cette saga. Elle est la fille d’un exécuteur de province.



Madeleine-Claude Sanson : fille aînée de Charles Jean-Baptiste et de Jeanne Gabrielle Sanson. Elle a épousé un bourreau de province.



Charle-Henri Sanson : malgré lui, il doit succéder à son père comme exécuteur de la prévôté de Paris. Il est pourtant contre la peine de mort mais son père le force à lui succéder. Il arrive à fréquenter la cour de Versailles et devient l’ami du jeune Dauphin, le futur roi Louis XVI. Il doit, dès ses quatorze ans, remplacer son père, victime d’une attaque et devenu invalide. Il est aussi élevé à la dur par sa grand-mère maternelle. Malgré que ce métier le rebutait, il parvient exercer sa fonction d’exécuteur avec un grand professionnalisme et conscient de ses responsabilité, devient naturellement le chef de la famille Sanson, famille d’exécuteurs maintenant répartie dans toute la France.



Marie-Anne : fille de maraîcher, elle épouse Charles-Henri Sanson et lui donne un fils.



Henri : petit garçon, il est le fils de Charles-Henri Sanson et de Marie-Anne. Il est obligé d’assister aux exécutions et aux dissections pratiquées par son père car celui-ci destine déjà son fils à devenir exécuteur. Il ne comprend pas cette justice qui, il lui semble, malgré son jeune âge, injuste.



Marie-Josèphe Sanson : petite, elle se passionne pour l’anatomie. Elle assiste sans traumatisme aux dissections des cadavres pratiquées par son père et aussi aux exécutions pratiquées par son père et son frère. Elle est déjà rebelle et se mêle des histoires des hommes de la famille. Malgré les sévères punitions infligées par sa grand-mère pour n’être qu’une femme, elle résiste. Malheureusement pour elle, elle a été violée à l’âge de l’innocence par une personne influente. Malgré tout, Marie-Josèphe arrive, en étant une femme, à devenir exécuteur de Versailles. Son premier supplicié est l’homme qui a abusé d’elle quand elle était encore enfant. L’exécution tournera à la vengeance. Libre, elle est autant attirée par les hommes que par les femmes. Elle va arriver à devenir l’amie de Marie-Antoinette. Son premier amour, un métis venu des îles, a été lâchement assassiné par un noble de la cour. Par un savant Stratagème, elle arrive à le faire condamné à mort. Brillante, belle et séduisante, elle développe très vite des idées libertaires et échappe à la soumission de la famille Sanson par son caractère fort. C’est sans doute le personnage le plus fascinant de la série.



Il faut ajouter à cette liste non exhaustive, les valets de la famille Sanson, les personnages historiques tel les rois de France, leur épouse, les nobles de la cour, les condamnés, surtout ceux qui sont célèbres comme Damiens, condamné car considéré après son attentat contre Louis XV comme régicide, les favorites des rois, les révolutionnaires comme Danton ou Robespierre et bien d’autres …

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Innocent, tome 7

Toujours sous le charme de ce superbe manga où dans ce tome l'étau se resserre et la course à la tragédie accélère.Les graphismes des premières pages illustrant les tourments du tout jeune (future Louis XVI) qui sent qu'il est dans un monde vacillant - et qui ne se rend pas compte à quel point certaines de ses paroles seront tristement prophétiques.



Dans ce tome, Charles-Henri Sanson, notre bourreau dandy est victime d'un coup monté destiné à lui faire sauter sa tête - un comble pour un bourreau !

Mais grâce à la confiance qu'il a acquise, à ses idéaux révolutionnaires et son éducation il parvient à faire une superbe diatribe pour se défendre face à Louis-Philippe d'Orléans (le Iznogoud de la partie) et sa cour viciée qui se vautre dans les fastes de Versailles et sont pourtant en mal de divertissement.... Tant pis s'il est macabre et malsain, pourvu que ces messieurs et dames soient divertis de leur quotidien trop doré, trop facile.

De son côté, Marie-Josèphe aussi prend de plus en plus en assurance et essaie aussi de se faire une place à la Cour, et le mariage entre Louis XVI et la princesse autrichienne, Marie-Antoinnette est l'occasion parfaite.



Maintenant moi aussi je suis de plus en plus impatiente de connaître la suite !
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#DRCL - Midnight children, tome 1

Une énième réécriture de Dracula, mais cette fois version "dark academia", avec une bonne dose de modernité. C'est un premier tome très prometteur. Le rythme est lent et donc, même s'il s'agit d'un manga assez dodu, il ne s'y passe pas grand-chose. Mais on est loin de s'ennuyer! Le décor est planté, les personnages sont présentés et, surtout, l'intérêt est capté. L'ambiance est franchement réussie et les illustrations sont tout simplement magnifiques. J'ai très hâte de découvrir la suite.
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Innocent Rouge, tome 6

Comme dans les tomes précédents, la cruauté de classe et patriarchale est omniprésente dans cet épisode. Avec une violence toujours magnifiée par des graphismes époustoufflants.



Le mangaka introduit les philosophes du 18ème siècle qui ont attisé les idéaux populaire d'égalité et de justice. Et cette fois, il met en scène les premières rébellions du peuple qui n'est plus mu que par un souhait : renversé l'ordre établi, sans se soucier des préceptes et superstitions que la société leur a imposé jusque là.



Affaire à suivre !
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Innocent Rouge, tome 3

Toujours plus de cruauté dans ce tome...



De la cruauté des apparences et faux-semblants de la Cour à la cruauté de la vie que mène les gens du peuple, affamé par les folies de grandeurs et amour démesurées des fastes de la noblesse - quitte à s'endetter et faire payer les frais de cet apparat aux plus démunis.



Le soin et le souci du détail dans l'oeuvre de Shin'Ichi Sakamoto rend cette cruauté plus incisive et tranchante avec les contrastes et les visages creusés par la misère ou enfarinés d'apparats en tous genres.



L'utilisation des métaphores animales sont toujours pertinentes avec une ironie très grinçante tout de même !

La famille Sanson est quasiment reléguée à un rôle de figurant - ou du moins très secondaire.

Quant à l'apparition de l'odieux Marquis de Sade et la ré-apparition de Jeanne de Valois-Saint-Rémy et le coup de théâtre final... le couperet - sous les traits du somptueux collier de la Reine - ne se fera plus attendre très longtemps pour tomber...
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Innocent, tome 8

Marie-Antoinette, pourtant encore presqu’enfant, entre en France pour se marier au futur Louis XVI. Dès la frontière franchie, elle est est placée sous bonne escorte. Ce n’est autre que Marie-Josèphe, prévôt de Versailles qui est chargée de l’escorter. La cours espère calmer les prémices révolutionnaires qui grondent dans le Paris miséreux en essayant de mettre les foules en liesse par les fastes du mariage princier. De son côté, Charles-Henri devient père et applique de plus en plus l’éducation stricte que son père lui a inculquée. Après le mariage, la favorite du roi est boudée par la nouvelle Dauphine. Désespérée, Madame Du Barry retrouve Charles-Henri qu’elle admire depuis son plus jeune âge au point de l’avoir initié aux joies de l’amour physique…

Dans ce tome, l’histoire domine la romance mais cette dernière est tellement subtile qu’elle en devient presque historique. C’est un tour de force de la part de l’auteur qui nous montre son talent tant pour le scénario que pour le graphisme qui est toujours époustouflant. De plus, parfois, il ajoute quelques effets que je qualifierais de spéciaux, pour augmenter la noirceur d’un dessein (fortiche hein, je parle de l’intention et le placer dans la critique d’un manga :-) ou d’un instant qui s‘annonce dramatique. Les destins se croisent, se heurtent, se bousculent. Les ambitions s’échauffent. Le climat pré-révolutionnaire est merveilleusement rendu. Et que dire, au-delà de la beauté du trait quand il s’agit des personnages, du graphisme architectural. Vraiment fabuleux.

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Innocent, tome 1

Adolescent, sensible et délicat, Charles-Henri Sanson, par hérédité, doit être formé au dur métier de bourreau de Paris. Son père ne lui épargne rien pour le le jeune homme devienne son digne successeur. Sans compter que l’adolescent est victime de tous les quolibets et est repoussé avec dégoût par la population qui voit les bourreaux de Paris comme des oiseaux de mauvais augure…



La qualité graphique de ce manga est tout simplement époustouflante. Tout en nuance de gris, la reconstitution de Paris est remarquable. La beauté ou la laideur des personnages aussi. Même le glauque est sublimé par le trait. Sans compter ces flous de mouvements, augmentant le dynamisme des images. Le scénario n’est pas en reste. Mêlant habilement histoire et romance, il nous plonge dans la France pré-révolutionnaire. Le suspens aussi est intense. Les caractères des personnages sont merveilleusement rendu. Le héros est fleur de peau, son père semble intraitable, les femmes de la famille aussi. On peut ressentir en toile de fond un plaidoyer contre la peine de mort, tant ce manga met en valeur toute son horreur. J’ai télécharger ce premier tome en version numérique, au format Kindle. La qualité numérique est aussi remarquable. Je voulais lire ce tome pour voir si cette série m’accrocherait et je suis sous le charme donc je poursuis.

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#DRCL - Midnight children, tome 1





Fan de Shin’Ichi Sakamoto depuis la parution de son premier titre chez nous et également grande amatrice du roman de Bram Stocker, forcément cette réinterprétation du mythe de Dracula ne pouvait que grandement m’intéresser. Je savais que je ne serais pas déçue graphiquement et après quelques craintes au démarrage dès que l’auteur a réellement pris les rênes, j’ai été totalement envoûtée !



Shin’Ichi Sakamoto, c’est l’auteur de l’époustouflant Ascension, premier manga sur l’alpinisme ou plutôt l’escalade que je lisais et qui m’a littéralement coupé le souffle. Il a remis cela ensuite avec le brillant Innocent et sa suite Innocent Rouge qui revisite ma période historique préférée : la Révolution française à travers le prisme de la famille Sanson, ces bourreaux mal aimés où il a trouvé une figure de proue revendicatrice et brûlante en la personne de Marie-Josèphe. Nouveau coup de coeur fulgurant. J’attendais donc beaucoup de sa reprise de Dracula.



Les premières pages m’ont un peu fait craindre le pire, le mangaka reprenant de manière fort académique et bien trop rapide l’épisode de la traversée de Dracula à bord du Démeter. C’est un épisode court dans le roman, souvent mal exploité par ceux voulant le reprendre malheureusement, comme ce fut le cas ici et dans le film sorti l’été dernier. J’étais donc pleine d’appréhension face à ce début peu inspiré, qui ne me faisait pas frissonner comme je l’attendais. Heureusement, dès qu’il reprend les rênes de l’histoire, ce n’est plus la même chose.



Oubliez donc ce début maladroit et concentrez vous sur la proposition à nouveau totalement folle et loufoque de l’auteur, une revisite gothique moderne, décomplexée et barrée qui mélange quête d’identité, féminisme, lutte des classes et bien sûr désir ! Sous sa plume et surtout son pinceau virevoltant, les métaphores sont légions et l’amateur vite totalement sous le charme envoûtant de ce mélange percutant qui ne nous lâche pas une fois commencé, grâce à un rythme saccadé, étrange, rappelant les danses païennes, tribales, souffle qu’il cherche à insuffler ici. J’ai adoré !



Nous allons à la rencontre de Mina, tiens cela devrait dire quelque chose aux fans de l’oeuvre d’origine, qui est ici une boursière dans une riche école pour garçons et qui doit se faire sa place dans ce milieu masculiniste où on voit d’un mauvais oeil une fille qui en sait plus qu’eux et a du répondant. J’ai de suite adoré celle-ci. L’auteur nous dévoile au fil des chapitres un profil de femme forte, qui n’a pas eu la vie facile et ne compte pas se laisser marcher sur les pieds. Elle compte montrer qu’homme ou femme, c’est pareil, et elle mord la vie à pleine dent pour cela ! Mais Mina se voit confrontée à un groupe de garçons, 4 amis inséparables, qui ne comptent pas en rester là et aiment lui jouer des tours. Ils vont se retrouver malgré eux au centre de l’intrigue.



Avec une fort belle mise en scène, totalement improbable et délicieusement gothique, Sakamoto va imaginer les héros, témoin de l’arrivée désastreuse du Demeter, puis cible du terrifiant Dracula, qui va prendre possession de l’un d’eux et commencer à semer le trouble partout où il passe. Le choix de cette possession est savoureuse à souhait, car elle concerne un personnage à la figure trouble, qui fait du somnambulisme et change de genre dans ces moments-là sans s’en rappeler ensuite, ce qui le rend fascinant. En plus, du mystère qui va entourer l’arrivée du Comte va donc s’ajouter cet étrange personnage au milieu de cette bande singulière fait d’un frêle artiste, d’un noble au nom de preux chevalier mais fort peu courageux, d’un génie asiatique fan de photographie et d’un riche propriétaire texan noir. Chacun cachant bien sûr quelque chose.



Ce fut une lecture fascinante, envoûtante, organique dans sa représentation des manifestations de Dracula, ce que j’ai adoré, car cela reprend des concepts vus précédemment mais pas forcément développés comme j’aurais aimé (kof kof Vampire knight kof kof). Ici, c’est étrange, perturbant et puissant. On sent dans chaque fibre de nous ces étranges poussées de mousse, ces vaisseaux sanguins qui s’accrochent tel des fils, et les images pour célébrer l’arrivée de Vlad qui sont percutante et terrifiante à la fois, restant bien imprimées en nous. J’adore déjà l’univers gothico-moderne imaginé par le mangaka, qui exploite très bien la dichotomie entre la modernité en cours du moment et les racines anciennes, païennes, de ces mystères qui vont venir nous frapper. Le tout dans une Académie bien passéiste où les traditions vont être chamboulées par une femme, que voilà un traitement inattendu.



Ainsi après un début un peu fade, j’ai été plus que ravie de vivre l’expérience graphique envoûtante et percutante que j’attendais dans cette revisite assurément originale qui montre comment un auteur peut s’approprier une auteur culte pour proposer ses propres messages. J’ai hâte de partir en quête de ces mystères avec les jeunes héros en construction de l’histoire, de percer leurs secrets et d’être envoûtées par leurs possessions. Fascination quand tu nous tiens, que ce soit le retour de Sakamoto ou de Dracula, je suis comblée !
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Innocent, tome 5

Après l'exécution de Damiens et l'aide de sa sœur Marie-Joseph, Charles-Henri s'impose comme le successeur de son père. Une fois rentrer chez eux, leur grand-mère aux mains de fer essaie de corriger Marie-Joseph pour être intervenue pendant l'exécution et être monter sur l'échafaud ce qu'aucune femme n'est autorisée à faire. Mais le frère et la sœur se rebelle et mate l'autorité de leur aïeule.



Un tome plus accès sur le personnage de Marie-Joseph, de son accession a son rôle d'exécuteur et à sa vengeance.
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Innocent, tome 4

Charles-Henri ne flanche pas pendant la sentence d'écartèlement de François Damiens, à la différence de son oncle, et il s'impose donc en digne héritier de son père et de la famille Sanson. Mais devant les manigances de son oncle, le supplice prend plus de temps que prévu, ce que ne veut pas Charles-Henri. Une aide bienvenue va lui apporter la solution.



Un tome bien plus sanglant que les 3 premiers où il faut avoir le cœur accroché.
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Innocent, tome 2

Charles-Henri, 14 ans, vient d'hériter de la charge d'exécuteur pour les hautes œuvres de Paris, sa première exécution publique est déjà annoncée et c'est une connaissance à lui à qui il doit administrer la mort. Charles-Henri flanche et s'est une véritable boucherie. Son père décide de produire un autre héritier car il juge indigne son aîné de le remplacer.



Un second tome où Charles-Henri n'est pas épargné mais il accepte la charge de son métier dans le but futur de faire changer les choses, mais la route sera longue.
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Innocent, tome 3

Sans être nommé officiellement l’exécuteur de Paris à la place de son père, Charles-Henri est chargé des exécutions à la place de son père qui est victime d’une attaque. Il a rencontré par hasard deux miséreux, un père et son fils malade du scorbut. Il prend les pauvres en pitié mais retrouvera le père de l’enfant car il n’est autre que Damiens qui tentera de poignarder Louis XV. La sentence réservée au régicide est la pire de toute, la dernière fois qu’elle fut appliquée était pour Ravaillac, l’assassin d’Henri IV. Après d’horribles tortures, celui qui a tenté un crime de lèse-majesté doit être écartelé…



Le graphisme est toujours aussi magnifique. Par contre, je trouve que sur l’épisode sordide de l’exécution de Damiens, l’auteur tire un peu sur l’élastique. D’ailleurs, il faudra attendre le tome suivant pour vivre l’exécution. Dans ce tome, l’auteur se joue plus de l’histoire pour la romancer d’avantage. La cruauté du 18e est révélée dans toute sa splendeur. En oxymore, La beauté et le charme du héros s’impose face la laideur de sa tâche. Un album un peu longuet mais qui devrait, je l’espère, faire le lien la suite d’une histoire qui reste passionnante.

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Innocent, tome 9

La comtesse du Barry fait appelle à son ancien amant, Charles-Henri, pour mettre fin à l'influence de Marie-Josephe sur Marie-Antoinette.

Marie-Josephe ayant perdu son duel contre son frère, cette dernière va devoir se plier à sa volonté et se marier.



Un dernier tome riche en rebondissements qui clôt cette saga avant de s'ouvrir sur une autre.
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Innocent, tome 3

Il y a presque 150 ans qu'il n'y a pas eu d'écartèlement, depuis l'assassinat de Henri IV par Ravaillac mais cela va changer. Robert François Damiens est condamné à cette sentence pour avoir tenté de tuer le roi. Le coupable n'est autre que l'homme dont Charles-Henri à recueillit l'enfant malade il y plusieurs mois. Il va demander de l'aide à son oncle Nicolas-Gabriel pour l'aider dans cette funeste tâche. Mais son oncle cache de noirs dessins.



Un tome ou l'horreur de début de l'horreur du supplice de Damiens ne nous est pas épargné et inaugure du pire dans le tome suivant.
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Innocent Rouge, tome 1

Venez découvrir l'histoire de la famille Sanson, maîtres des hautes oeuvres de Paris de père en fils, plus communément appelés "bourreaux".



Shin'ichi Sakamoto s'est très bien documenté. Le contexte socio-politique d'avant la Révolution, la vie à la Cour, l'architecture parisienne, le travail du bourreau, les connaissances médicales de l'époque, les lois, les rapports hommes/femmes, etc. C'est vraiment très pointu. Je tique un peu sur les traits anguleux de certains personnages mais sinon les graphismes sont superbes.



Ce premier volume promet une série historique vraiment passionnante.
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Innocent, tome 9

Wahou quelle fin pour cette première saison !!



Toujours plus de manipulations, de trahisons et de combines dans cette Cour de Versailles ! On frôle les incidents diplomatiques majeurs en plus. Et, enfin, Marie-Antoinette perd peu à peu son image de princesse innocente immaculée (ouf ! ).



Et pendant que Charles-Henri Sanson se résigne de plus en plus à perdre ses illusions de monde meilleur pour mieux rentrer dans les convenances de l'époque, Marie-Josèphe elle ne lâche rien. Elle tombe même sur un personnage inattendu, son premier amour, qui lui n'a rien perdu de sa fougue d'idéal d'un monde plus juste. Une rencontre qui va la bouleverser , pas totalement, mais ça promet une saison deux des plus palpitantes !!



Alors : qu'en est-il de nos rêves ? Ces originaux qui les gardent jusqu'au bout sont-ils vraiment amenés à voir les choses changées ?

D'un côté, l'invention de la guillotine approche, de l'autre la revendication d'une plus grande justice sociale pour les plus pauvres et la fin des privilèges dûs à la naissance ?

Le duel s'annonce ... sanglant !
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