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Citations de Siobhan Dowd (35)


«  Il montait, oiseau en vol plané, le cri prompt et pur, essor d’argent souverain, il s’imposa avec sérénité , s’accéléra , se soutint ...

James Joyce , Ulysse, Gallimard , 2004.
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Salim a-t-elle rugit comme s'il était dans la pièce. Je vais te passer un de ces savons!
Je n'avais jamais entendu cette expression et je me suis demandé si tante Gloria songeait à faire cadeau d'un gros savon à Salim. Et si oui, pourquoi? Il n'en avait donc pas? Ou si elle comptait le savonner elle-même quand il rentrerait. Auquel cas, c'était franchement bizarre, vu l'âge de Salim. Kat m'a expliqué plus tard que cela signifiait simplement qu'il allait se faire gronder. Mais alors pourquoi le savon?
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Je m’assis devant le miroir, tête baissée, et soufflai un grand coup. Puis je mis la perruque.

Je levai la tête et regardai dans le miroir. La pièce parut s’assombrir. Dehors, la pluie s’était changée en neige. Les faux cheveux blonds et mes vrais cheveux châtain foncé – des cheveux tout fin de bébé – se mêlaient le long des temps et du front. L’image que me renvoyait la glace, c’était moitié une Holly Hogan, moitié une cinglée d’étrangère. T’énerve pas, ma fille, me dis-je à moi-même. Arrange ça.

Le cœur battant, je rentrai soigneusement les petits cheveux fous plus foncés à l’intérieur de la résille. Après quoi, je brossai les longues, les magiques mèches blond cendré, les peignant en avant puis en arrière, rectifiant le tracé de la raie.

Quand j’eus fini, je posai la brosse et respirai à nouveau un bon coup avant d’allumer la lampe de chevet, de façon à refouler les ombres dans les coins de la pièce. Alors seulement je me regardai dans le miroir.
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C'est ça l'Histoire : un immense avertissement destiné à nous tous, sauf que nous écoutons rarement.
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Salim, si tu es un irrécupérable blagueur, ai-je dit c’est quoi, un blagueur récupérable ?
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- J’aimerais montrer les Andy Warhol à Ted. Andy Warhol est un artiste de la culture pop américaine qui peignait des tableaux d’après des publicités et des photos de gens célèbres. Comme la soupe de tomate Campbell ou Marilyn Monroe.
- J’ai entendu parler de lui, a dit Kat. C’est un taré.
- C’est une icône culturelle, a asséné tante Gloria. Je dirais qu’il incarne le XX° siècle. Certains pensent qu’il était atteint du… (Elle a regardé maman) Tu vois ? Ce dont souffre Ted.
Il y a eu un petit silence.
- C’est bien ce que je disais, a clamé Kat. Un taré.
Les lèvres de maman se sont pincées très fort. J’en ai déduit que Kat l’avait mise en colère. Mais je m’en fichais. Je sais que je suis un taré. Mon cerveau fonctionne selon un mode différent de celui des autres. Je vois des choses que les autres ne voient pas et inversement. En ce qui me concerne, si Andy Warhol était comme moi, alors un jour, je serai peut-être une icône culturelle. Au lieu de devenir célèbre grâce à des boîtes de soupe et des stars de cinéma, je le serai grâce à mes cartes météo et à mes tenues classiques, et ce sera parfait.
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Maman prétend que notre jardin a la taille d’un timbre-poste. En réalité, il mesure trois mètres sur cinq et j’ai calculé qu’on pouvait y faire tenir vingt-deux mille cinq cents timbres.
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C'est comme ça qu'on enseigne l'histoire, poursuivit Felicity. Une série de batailles, comme s'il n'y avait pas de paix et de vie quotidienne entre deux batailles.
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Elle sentit les doigts de sa petite sœur passer dans le creux de son dos puis remonter jusqu'aux omoplates.
- C'est quoi? demanda Trix. Devine...
- J'sais pas.
- Devine.
- Un arbre?
- Non
- Un serpent?
- Non, c'est plus que ça.
- Langue au chat. Alors, quoi?
- La mer, avec des poissons et le lieutenant de police Molloy, là... (Et elle sentit l'ongle du pouce de Trix s'enfoncer dans le creux de son dos.) Au fond, noyé. Les poisson sont en train de le dévorer -Elle remonta aux omoplates- Et là c'est le ciel, avec Rosie qui ouvre ses ailes.

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Le bateau roulait violemment. Autour de moi, des tiroirs s'ouvraient, crachant tout leur contenu, et je ne pouvais pas empêcher ça. Je ne voulais pas voir ce qu'il y avait dedans, mais il était trop tard, je n'avais plus le choix. Elles étaient là. Les trois petites figurines, maman, Denny et la petite Holly Hogan. Nous étions enfermés ensemble dans la maison-du-ciel, prisonniers de cet instant pour l'éternité, comme l'insecte à l'intérieur de l'ambre jaune de la bague.
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Comme la fois où j’avais demandé pourquoi les footballeurs étaient esclaves alors que l’esclavage était aboli, après avoir entendu aux informations qu’une star du club de Manchester United avait été acheté vingt millions de livres par un autre club


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La vie, c'était comme la course à pied, quatre-vingt-dix pour cent de sueur et de labeur, dix pour cent de joie.
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Et j'étais Sunshine, je devenais Sunshine, la fille de la route, parcourant la voute céleste, pouce en l'air et cigarette à la main. J'étais partie pour l'Irlande, le pays où vivait Mam et où l'herbe était verte. Je ne savais pas très bien dans quelle ville elle était, mais j'étais décidée à la trouver et je la trouverais. Je traverserais la mer d'Irlande et je grimperais les collines d'Irlande sous la pluie fine, si douce, en humant l'air frais d'Irlande par pintes, exactement comme Mam me l'avait promis. Personne n'allait m'arrêter, jamais, et moi, j'allais, j'allais...
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- Tu sais comment je l'appelle, ce pays, quand je suis poli ?
- Non. Comment ?
- Un Ulster d'estomac.
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C'est contre nature de se réveiller avant les oiseaux, tu ne trouves pas ?
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Toute la journée, Shell flotta sur le nuage du père Rose. Elle vit son visage - ou était-ce celui de Jésus ? -apparaître sous les épluchures de pommes de terre dans la cuvette. Elle le vit briller dans le miroir quand la lumière faiblissait, et scintiller dans l'obscurité quand elle sombrait dans le sommeil...

Le lendemain, les trois enfants se levèrent tôt pour aller ramasser les pierres dans le champ du fond. C'était une corvée que papa leur avait imposée au début de l'hiver, sans jamais leur donner d'explication. Peut-être avait-il l'intention de labourer le champ plus tard... en tout cas il ne leur en avait rien dit. Ils avaient déjà réussi à former un cairn important, qui grossissait de jour en jour du côté nord-est. Et presque tous les matins, ils y allaient, telles trois petites sentinelles grimpant la colline sous la lumière pâle, le dos courbé sous le poids de leurs ustensiles.

Ce matin, Shell prit le vieux fourre-tout qu ils utilisaient pour transporter les pierres. Elle avait froid et elle avait faim. Il pleuvait comme vache qui pisse.

- Papa, demanda-t-elle, pourquoi est-ce qu'il faut qu'on retire les pierres ?

Il était assis dans son fauteuil près du feu, tenant mollement le tisonnier, le regard perdu dans les flammes comme si celles-ci détenaient la clé de l'énigme de la vie.

- Comment ça ? répondit-il en levant brutalement le regard.

- Pourquoi est-ce qu'il faut qu'on retire les pierres ?

- Parce que je vous l'ai demandé. Ça ne suffit pas ?
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Celle là je la connais par coeur.
"Si on les regarde assez longtemps, on s'envole avec eux et on va les rejoindre. C'est comme aller au ciel, Holly sans avoir à mourir d'abord".
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Un épervier glissa dans son champ de vision en planant, porté par un courant d'air, frémissant à peine. Soudain, il piqua vers la terre et disparut de sa vue. Fergus s'allongea sur la terre humide et fraîche, à plat ventre, pour observer le monde. Derrière lui, l'herbe soupirait dans un bruit d'attente.
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"Trix, Jimmy, Shell, : ils formaient une rangée silencieuse qui remontait vers le champ pour aller ramasser les pierres. Toujours ensemble. Libres. Protégés par la lumière éternelle de maman. Et leur vie de déployait devant eux, autour d'eux et hors d'eux tandis qu'ils hurlaient sur la grande roue comme trois hiboux devenus fous. Quelle joie d'exister, quelle joie ! "
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Si seulement il pouvait retrouver cet âge, quand le temps passait si simplement et qu'il filait à la queu leu leu entre les petites salles de classe si rassurantes. (p. 152-153)
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