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4.68/5 (sur 77 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 26/07/1973
Biographie :

Sonia Jarrige-Fadda est écrivaine.

L'écriture fait partie de sa vie depuis toujours et elle est publiée dans divers recueils de poésies jusqu'à sortir le sien : "Sous ma peau... Peut-être." aux éditions Chloé des lys.

Elle vous livre aujourd'hui un roman en plusieurs tomes, "Ahogur".

Mariée et mère de trois enfants, elle vit à Montpellier.

Source : amazon
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
L’histoire de l’accident du forgeron me revint aussitôt en tête tant il m’avait traumatisée, enfant. Lors d’une fête au village par un beau jour d’été, un montreur d’ours était venu du nord faire son numéro sur la place. Il y avait beaucoup de monde ce jour-là, beaucoup de marchands, de musique et de bruit. Peut-être trop pour l’ours qui subitement s’était retourné contre son maître et l’avait tué en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Je n’ai pas vu la scène de mes yeux mais j’ai entendu le craquement sinistre de la nuque de l’homme sous la mâchoire de la bête. S’en était suivie une panique générale, déluge de hurlements, d’étals renversés, de charrettes à bras retournées. Je me souviens que mon père nous a attrapé Colin et moi, un sous chaque bras comme des paquets de linge pour nous mettre à l’abri dans la première maison venue. Il était aussitôt ressorti comme plusieurs autres hommes du village, armés de fourches et de tout ce qui leur tombait sous la main dans l’espoir d’arrêter l’ours en furie. Avec mon frère et d’autres enfants, le nez collé à une fenêtre nous avions assisté à une scène d’une violence inouïe. Les hommes tentaient d’encercler la bête qui grognait et rugissait, la gueule en sang. À mesure qu’ils s’en approchaient à pas mesurés, l’animal parut comprendre ce qui l’attendait. Avec une rapidité surprenante, il se jeta sur le premier des villageois à sa portée, tous les autres se figèrent pendant une demi-seconde, sauf un : Anselme. Le forgeron avait beau être ce que certains appellent une force de la nature, il fallait aussi qu’il soit d’une inconscience folle quand il se jeta à bras le corps sur l’ours. Je ne saurais dire comment mais il parvint à extraire le villageois des pattes énormes de la bête et se retrouva pris au piège à sa place. Pendant ce temps, les autres hommes du village frappaient l’animal de toutes leurs armes de fortune, jusqu’à lui planter des piquets de palissade dans le dos, ce qui semblait faire redoubler sa rage. Anselme luttait désespérément pour sa vie quand un des hommes brisa une lanterne allumée sur l’échine de l’ours. L’huile se répandit sur la fourrure en s’embrasant et la bête réagit enfin. Ses grognements de fureur se transformèrent en cris de terreur et il prit la fuite vers la forêt malgré les fourches et piquets toujours plantés dans son dos. En découvrant Anselme affreusement blessé, les villageois n’osèrent pas le toucher. Seul mon père s’agenouilla auprès de lui pour lui dire de tenir bon. Il envoya chercher Sylvaine et ne quitta pas le blessé jusqu’à son arrivée. L’ours avait lacéré le corps du forgeron de l’épaule au bassin, ses bras semblaient avoir été mâchés et son front portait des marques de crocs à l’endroit où l’ours avait tenté de l’attraper. Il y avait du sang partout sur la place, l’heure n’était plus à la fête. Le villageois qu’Anselme avait sauvé n’avait que des blessures plutôt superficielles comparées aux siennes, mais le forgeron demanda à le voir pour être sûr qu’il allait bien. Aux portes de la mort, il restait un homme bon. Il tint le choc jusqu’à l’arrivée de Sylvaine qui le tira d’affaire, non sans mal. Pendant un temps, elle songea à l’amputer du bras droit, car une infection s’y était déclarée. Mais ses décoctions et autres mystérieuses potions en vinrent à bout. Et une douzaine d’années plus tard, Anselme était toujours bien en vie, frappant sur son enclume avec la même vigueur qu’avant cet incident. Couvert de balafres mais en vie. Et très reconnaissant…
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- Pas si idiots que ça ces humains n'est-ce pas ?
- On peut apprendre des tours au chiot le plus malin de la portée, il n'en restera pas moins un chiot. Aussi adorable puisse-t-il être...
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Ils échangèrent un sourire goguenard et quand l'un d'eux glissa une main autour de ma taille, l'image de mon poignard se plantant dans son oreille me passa en tête.
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Sonia J. Fadda
Je te l'ai déjà dit : tout se joue parfois en une seconde. Et ce n'est pas ta colère ou ta peur qui doit décider pour toi. C'est ta tête et rien d'autre.
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Il s’écroula, et moi avec, mais j’eus l’impression de rebondir tant je me retrouvais vite sur mes pieds. En me retournant, je secouais machinalement mon poignard pour en chasser le sang et découvrais derrière moi Ed, le visage défait, totalement sidérée. Le Sheriff non loin semblait stupéfait lui aussi, mais il dût aider mon père qui chancelait.
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Tu ferais mieux de te préparer, tu as besoin d'un bain, tu sens le cheval et la mauvaise foi à plein nez !
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«Même si ça signifie la chute d'un Etat ?
— Même si ça signifie la chute de ce monde»
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