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Critiques de Sophie Daull (242)
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La suture

J’avais beaucoup aimé l’écriture de Sophie Daull dans son premier livre Camille, mon envolée.

Elle posait des mots sur sa douleur indicible, la perte de sa fille, comme autrefois on posait des ventouses sur le dos du malade pour extirper le mal.

Douleur à nulle autre pareille, la perte d’un enfant ne peut que vous fracasser…

Dans La suture, elle cherche qui était sa mère, elle aussi trop tôt disparue avec sa part d’ombres.

« Ma mère avait 26 ans quand je suis née, 45 quand elle est morte, moi 19.

Elle n’a donc jamais connu ma fille, qui est née quand elle aurait eu 58 ans, j’en avais 32.

Ma fille est morte à 16 ans, quand j’en avais 48, ma mère en aurait eu 74. »

L’équation est posée, peut-elle être résolue ?

C’est toujours avec cet art personnel de poser des mots justes que l’auteur s’aventure dans le passé de sa mère.

En effet, qui n’a pas connu ce sentiment de vide à la perte de ses parents, et le chagrin de voir, une fois vidée la maison, que toute leur vie se résume à quelques souvenirs qui tiennent dans une boîte à chaussures.

C’est cette boîte que va égrener notre auteur.

Ainsi elle fera un périple dans un village nommé Le Blanc dans la creuse, berceau de sa mère.

Elle se souvient de bribes de confidences, résumées en une phrase « ce sont mes années Cendrillon » suivie immédiatement d’un silence aussi lourd qu’une chape de plomb.

Ce sont les bulletins de salaires de sa mère qui seront le fil conducteur.

Ensuite, il faut imaginer la vie des années d’après-guerre jusqu’aux années 80.

Elle décrit magnifiquement, ces bourgs, villages et villes de province comme des villes fantômes, dénuées de vie communautaire.

C’est donc avec art qu’elle fait une suture, magnifique, avec minutie, pour ne pas défigurer, à l’aide de fils colorés de poésie, elle réunit les parties de chair coupées.

Une transmission de sa mère qu’elle a aussi communiquée, l’art de regarder la nature et de savoir le nom des arbres et des fleurs.

Je lis rarement d’une traite un livre, une exception faite car j’ai le sentiment comme pour son premier livre, que si j’arrêtais ma lecture, le fil des confidences serait rompu.

Car pour le lecteur, le ton du livre fait penser à deux personnes à la terrasse d’un café entre l’anonymat du lieu et l’intimité de ce qui est confié.

Je sors de cette lecture avec une énorme tendresse pour Sophie Daull, ses mots me charment encore et encore, car du personnel elle tisse quelque chose d’universel.

Une mère à l’âme ravagée mais où la tendresse affleure.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 6 août 2019.

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Camille, mon envolée

Quelques jours avant Noël 2013, Camille, seize ans, est clouée au lit par une forte fièvre. En quatre jours à peine, sa famille et ses amis passeront de la boutade type « il n’y a que toi pour tomber malade pendant les vacances » à l’incrédule anéantissement : le cœur de Camille a cessé de battre.



Dans ce témoignage où Sophie Daull s’adresse d’un bout à l’autre à sa fille disparue, son envolée, son chaton, elle va nous faire revivre leurs derniers jours ensemble. De décembre à avril, elle va parler de son combat présent pour ne pas se laisser dévastée par le chagrin et des moments où elle ne pourra malheureusement pas faire autrement que de lâcher prise et tout laisser sortir. Elle revient une à une sur ces quatre terribles journées d’agonie, sa lutte contre les médecins qui l’étiquetaient « mère surprotectrice », la lutte de Camille contre cette fièvre qui ne la quitte plus et qu’aucun médicament ne parvient à soulager.



Il m’est toujours aussi difficile de chroniquer un témoignage. On ne peut pas parler d’intrigue, de personnages, de rythme ou quoi que ce soit. Ce sont des textes qui prennent souvent aux tripes et qu’on ne peut pas évaluer de la même façon qu’une fiction. Mais avec « Camille, mon envolée », chaque phrase transmet une émotion. On sent la douleur de l’auteure dans la narration, dans son vocabulaire, dans l’enchaînement de ses pensées. Sa plume est à la fois orale et poétique, elle transmet tout un tas de choses avec des mots très simples. Des fois, des rimes se posent, involontaires ou non, qui sait ? Après tout, Sophie Daull est une comédienne qui part régulièrement en tournée à travers la France avec sa troupe de théâtre. Une écriture paradoxale, vivante et dévastée, qui nous relate un drame infini avec quelques mots d’humour, des phrases qui dansent sur les pages et dans les esprits. On entendrait presque sa voix et pour la première fois de ma vie, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai ressenti le besoin de lire les premiers chapitres à voix haute.



Pourtant, l’éditeur tient ses engagements en nous promettant un récit poignant mais juste. L’émotion, l’injustice envahissent tout, forcément, mais sans jamais tomber dans le pathos ou le spectacle. C’est le combat d’une mère face à l’impensable, face à l’impossible, une mère qui s’efforce d’aller de l’avant ; il y a tant à faire alors que tout est pourtant fini…



À la fin, on remarque que Sophie Daull a sorti un nouveau livre qui s’intitule « La Suture » et qui nous parle de Nicole, la mère prématurément disparue de l’auteure. On sentait bien déjà à travers « Camille, mon envolée » qu’elle n’avait jamais pu tourner cette page, qu’elle ressentait le besoin de coucher là aussi les mots sur le papier pour s’en défaire, s’en libérer. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le lire mais je pense que pour Sophie Daull, l’écriture thérapeutique a fait ses preuves et j’espère sincèrement que la vie saura se montrer plus clémente envers elle à l’avenir.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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La suture

Dès le début de son roman, Sophie Daull nous fait part de son envie : enquêter sur le passé de sa mère, découvrir qui était cette femme. Elle se veut être, comme elle l’écrit, « couturière » et souhaite rassembler les éléments qu’elle connait et ceux que sa mère ne lui a jamais dévoilés (ceux qui précèdent sa naissance).



Mais qui était réellement Nicole, cette femme mystérieuse sur son passé, cette femme silencieuse qui fumait beaucoup et qui avait une aversion pour la cuisine ?



En partant du seul élément qu’elle dispose, c’est-à-dire d’une boîte à chaussure emplie d’objets quelconques (cartes postales, fiches de paie, enregistrements cassettes…), Sophie Daull commence son enquête, retourne dans le passé de sa mère, peu avant la seconde guerre mondiale, et parcourt les villages qui ont marqué son existence…



C’est un réel travail d’investigation que fait l’auteure, elle le qualifie même de « pèlerinage ». En effet, on a la sensation tout au long de cette lecture que ce qu’elle fait apparait comme un devoir à ses yeux. Elle a cette envie, comme tout le monde, de savoir qui était réellement sa mère…



A partir d’éléments qu’elle apprend, Sophie Daull nous retranscrit alors la vie de Nicole, mais est aussi obliger, parfois, d’émettre des spéculations (plus que plausibles) par manque de preuve.





« La suture » est un condensé d’émotions. Que ce soit par le sujet abordé : revenir sur les traces du passé, qui plus est n’est pas son passé à elle mais celui de sa mère. Mais aussi par l’écriture, qui intensifie ce ressenti : chaque phrase, chaque association de mots est utilisée à merveille !



De plus, cette enquête fait remonter des souvenirs à la surface : des on-dit, des éléments de son enfance, mais aussi des moments passés avec sa fille Camille aujourd’hui décédée.





Je n’ai pas eu l’impression de lire un roman à proprement parler mais d’écouter attentivement la voix de Sophie Daull (que je n’ai pourtant jamais entendue) me conter cette histoire, tellement les phrases s’enchaînent doucement et nous emmènent là où le veut l’auteure : dans cette enquête personnelle.



L’écriture est donc simple sans fioriture et franche (ce qui lui permet de faire preuve de dérision). En somme, la plume de Sophie Daull est d’une grande efficacité : douce et émotive (sans tomber dans le larmoyant).



C’est un réel voyage dans la généalogie, un vrai travail de « couturière » !
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Camille, mon envolée

Difficile de trouver les mots justes pour parler de ce livre tant il est émouvant. La mort d'un enfant n'est jamais dans l'ordre des choses de la vie.



Ces derniers jours avant noël semblait des jours comme les autres. Aussi lorsque Camille, 16 ans, se plaint de maux de tête et de courbatures tout le monde pense à une simple grippe, d'autant plus que la fièvre est au rendez-vous. Sa mère, Sophie Daull, s'inquiète. Camille n'est pas du style à être douillette, or elle se plaint de douleurs intolérables.

Les médecins, le SAMU, le service des urgences de l'hôpital, tout le monde s'accorde pour penser à la grippe et même au virus H1N1. Tous prescrivent une simple ordonnance de doliprane et recommande le repos. Mais l'état de Camille s'aggrave...

Dans son cœur de mère, l'auteur s'affole. Elle a de mauvais pressentiments (ce qu'elle appelle dans le livre des "mauvaises pensées").

Et s’il s’agissait de quelque chose de plus grave ?

Lorsqu'enfin, sous la pression de ses appels désespérés, le SAMU revient...il est trop tard. Camille meurt au cours de son transport à l’hôpital. Son cœur s'est arrêté de battre.



Dans les semaines qui suivent sa mort, sa mère se met à écrire pour raconter la survie, les préparatifs de l'enterrement, les amis et la famille effondrés, trouver un sens à l'inexplicable et l'inacceptable.

Écrire pour ne pas oublier Camille, sa vie pétillante de jeune fille de 16 ans, les fous rires, les moments de complicité mais aussi les engueulades...

Écrire pour rester debout et tenter de survivre à la perte de son enfant mais aussi la faire vivre encore un peu auprès d'eux, à travers sa plume, pour que sa présence soit encore pour longtemps dans les pensées des vivants.



C'est un texte magnifique et bouleversant, douloureux à lire qui va au delà du simple témoignage car il est ponctué de poésie, de tendresse, d'humour et de vie. L'auteur ne s'apitoie jamais sur elle-même. Le livre ne tombe jamais dans le pathos. D'ailleurs elle ne dit jamais "je" mais emploie le "tu" qui montre bien qu'elle écrit à Camille, que c'est à elle et non pas à nous qu'elle s'adresse.



Le "roman" est construit avec intelligence et montre que l'auteur, qui nous livre là son premier écrit, possède un vrai talent d'écriture.

La narration alterne du présent (quelques semaines après...) au passé (la terrible semaine de la maladie de Camille à son enterrement) ce qui permet au lecteur de souffler.



Après la dernière page, il reste au fond de nos cœurs LA terrible question...Camille aurait-elle pu être sauvée ? Hélas, même le corps médical ne peut y répondre...



Pour en savoir plus...


Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Camille, mon envolée

Camille 16 ans, est prise du jour au lendemain, d'une terrible fièvre, accompagnée de douleurs handicapante. Alertée, sa mère appelle le 15 mais personne ne se déplace, puis elle l'emmène à l'hôpital qui prescrit à Camille du doliprane pour une simple grippe. Mais ce n'est pas une mauvaise grippe puisqu'au bout de quatre jours de souffrance, Camille meurt. Sophie Daull a déjà perdue sa mère, victime d'un assassin alors qu'elle était encore tout jeune. Ce nouveau drame des années plus tard, elle a besoin de l'écrire. Elle va donc coucher sur le papier, les quatre derniers jours de sa fille, comme une sorte de prolongement de la vie de sa fille, , comme une lettre à sa fille envolée.

Voilà deux jours que j'ai achevé la lecture de ce poignant roman et il continue de me hanter. Ce roman m'a plu tout d'abord puisqu'il relate une histoire vraie mais aussi parce que l'écriture y est habile. Point de pathos, de pleurnicherie, juste le regret de ne plus serrer sa fille dans ses bras. Livre écrit pour l'aider à accepter la perte de sa fille unique. Cette lettre lui permet de rester en contact avec sa fille, de la porter en elle.

La couverture est magnifique et c'est ce qui m'a attirée en premier lieu ainsi que le titre. Puis j'ai lu vos critiques et j'ai rapidement acheté ce roman et je n'ai pas été déçue.
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Camille, mon envolée

Camille s'est battue courageusement pendant quatre jours contre une fièvre subite et inexpliquée. Mais Camille est morte. Elle avait 16 ans.



Sa mère, Sophie Daull, témoigne avec une plume crue, directe et juste.

On assiste à la souffrance qu'est la nouvelle vie de cette mère amputée de son enfant unique. On est convaincu de sa détresse malgré l'absence de haine et les traits d'humour.

Sans jamais s'apitoyer, Sophie Daull nous émeut. Pour dire vrai, moi, elle m'a carrément ébranlée...



J'espère que ce livre, pour reprendre une de ses expressions, aura été un baume pour son auteur, parce que sa Camille ne tombera jamais dans l'oubli.
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Camille, mon envolée

Un texte difficile à lire car l’identification est immédiate. C’est la perte d’un enfant, cette douleur à peine imaginable qui est décrite dans cet ouvrage. Tout est dit, la douleur, les mesquineries, l’absence, le vide …. On partage avec l’auteur la souffrance de la perte si rapide de sa fille. Et j’ai du mal à trouver des mots pour « critiquer » ce livre tant mon empathie est grande. Beaucoup de courage à vous si vous lisez ces quelques lignes.
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Camille, mon envolée

La perte d'un enfant est dramatique, c'est un sentiment d'injustice.

Sophie Daull nous embarque avec elle, j'ai eu l'impression de ressentir sa douleur, les mots choisis sont juste, précis et violent. c'est une gifle qu'on reçoit en pleine figure et je peux vous dire que j'ai pleuré pour la ptite puce qui avait tant de choses à découvrir encore...

Comme m'a toujours dit ma grand-mère : la vie c'est une pincée de bonheur et une poignée d'emmerdes.
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Camille, mon envolée

Ouf… pas facile comme lecture mais effectivement, c’est beau, dense et fort, sans pathos inutile, sans mièvrerie. Je suppose que vous êtes nombreux(ses) à avoir lu ce petit livre que Sophie Daull a écrit comme une évidence, pour lutter pas à pas, pied à pied, face à l’incompréhensible mort de son enfant, sa fille Camille, après une fièvre foudroyante, en quatre jours…



« Je promets je vais forcer mes mots pour qu’ils échappent au sirop de deuil un peu gluant, poème pompeux, élégie larmoyante ; je vais inaugurer ton outre-vie avec une plume trempée dans ton regard quand il s’ouvrait grand : franc, droit, lumineux. »



Et c’est ce qu’elle fait. Elle écrit à sa fille en alternant le récit de ses quatre derniers jours jusqu’à l’enterrement, récit brut de ces journées hallucinées – l’angoisse, la douleur de Camille, l’incompétence du corps médical, et après, le manque, les pensées qui tournent en rond, la réaction des autres – et l’autre récit, quelques jours plus tard, à la mer avec le père de Camille, les mots pour prolonger le contact avec son enfant et préparer le deuil, d’autant plus difficile qu’elle a dû faire, lorsqu’elle avait 20 ans, celui de sa mère, trop tôt disparue : « Je vais inventer tes après-16 ans, ses après-45 ans. Oui je vivrai pour trois, mes envolées, je vivrai au cube, je serai l’antifantôme, l’ultra-spectre, la démolie qui vit de vos restes, de vos âmes, en miettes. »



Et ce très beau proverbe chinois au début du livre : « Tu ne peux pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leur nid dans tes cheveux. »
Lien : https://dautresviesquelamien..
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Camille, mon envolée

Camille, mon envolée - Sophie daull



Ce n'est pas facile de commenter ce texte. Même s'il est "classé" roman ce n'en est pas un. C'est le récit vrai des derniers jours d'une adolescente de 16 ans, Camille. Sa mère, Sophie Daull, raconte sa douloureuse agonie, son impuissance face à sa souffrance et les jours douloureux qui ont suivis ce décès.



C'est très émouvant j'ai pleuré souvent et j'ai souri parfois, c'est poétique aussi. J'ai bien imaginé Camille, ado souriante et pleine de vie mais impossible d'imaginer ce que peut ressentir une mère dans une telle situation.

En refermant ce livre, j'aurais bien voulu me dire ; c'est une histoire très triste, mais non ce n'est pas une histoire, c'est vrai...
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Camille, mon envolée

Toujours difficile pour moi de commenter et noter un témoignage tel que celui qui nous est livré ici. Que dire, que juger? La forme, le style? Le fond? Impossible, dans les deux cas, de commenter ce livre comme je le ferai d’un roman. Le sujet évoqué, le drame écrit et raconté est si triste, si tragique qu’il impose le silence. La colère aussi. Comment les services d’urgences ont-ils pu être aussi inefficaces? Comment l’équipe médicale a-t-elle pu être aussi inutile? L’ »expérience » de Sophie Daull fait froid dans le dos. Je m’étonne d’ailleurs de ne sentir, dans ce livre, aucune colère. Le ton est doux, serein, presque apaisé. Il est celui d’une mère qui parle à son enfant. La colère se retient, ne reste que les souvenirs. C’est bouleversant, poignant, émouvant. C’est triste, choquant. Le texte ne laisse pas de marbre, il touche, heurte, cogne; avec douceur, certes. Sophie Daull a eu raison de partager avec nous sa douleur et ses souvenirs. Ils font vivre Camille pour qui on ne peut avoir qu’une incroyable tendresse.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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Camille, mon envolée

Comment trouver les mots justes pour parler de sa fille adolescente disparue ,et du chagrin immense?

Sophi Daull réussit,sans fausse note,une belle déclaration d'amour,d'humour même parfois,traduisant au mieux la complicité qui l'unissait à sa fille.

Bouleversant
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La suture

Sophie Daull a eu la douleur de perdre sa fille Camille..

Pour faire revivre Camille ,cette adolescente de 16 ans Sophie a écrit un très beau et très douloureux témoignage .

Aujourd'hui elle nous parle de sa maman décédée..

L'auteure part à la recherche de sa maman disparue relativement jeune ,dont elle ne connait pas grand chose,

à l'aide de quelques photos, non datées,laissées dans une boîte de chaussures

Elle traverse la France à la recherche de traces,de souvenirs

Elle fait revivre ses deux absentes avec beaucoup de pudeur

Témoignage émouvant,sobre où l'on sent encore présente toute la douleur de cette maman

L'auteur a une belle écriture
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Camille, mon envolée

Voici un livre bouleversant, poignant, dans lequel Sophie Daull nous raconte la perte brutale de sa fille de 16 ans.

Je n'ai pas vraiment de mots pour commenter, c'est difficile sur un tel sujet.

Ce que je peux dire c'est que Sophie Daull rend là un bel hommage à sa fille. Son écriture est belle, poétique, digne avec des mots emplis de douleur mais aussi d'amour! Les émotions sont brutes, honnêtes.

Comment survivre à la mort de son enfant? Comment résister à l'insupportable? Un douloureux et beau témoignage que ce livre inoubliable!
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Camille, mon envolée

C’est une lecture en apnée, main dans ma main avec l’écrivain et l’estomac au bord des lèvres que nous propose l’auteure. Une lecture forte, terrible, et d’un courage improbable. Comment ne pas être foudroyé sur place par tant de douleur, un partage sans fard, une route sans retour ?

Le témoignage de Sophie Daull est un pont de lumière qui traverse sa douleur indicible. Celui qui sépare le monde des morts de celui des vivants ; le décès de ses parents et celui de sa fille. Une lecture très dure, qui vous laisse pantelant et démunis mais qui souligne, avec beaucoup d’intelligence et de justesse, la solidarité des amis et de la famille de Sophie Daull durant cette terrible épreuve.

Ce livre est une oeuvre singulière, entre le témoignage, l’écrit libératoire et la survivance d’un être aimé, qui vous agrippe et vous retourne.

Un roman extrêmement marquant en ce qu’il est vrai, sans effet de style, et qu’il parvient à retranscrire l’absence et le vide d’une écriture franche et dénuée de fioriture. Un témoignage bouleversant et terrible.
Lien : http://leblogdeyuko.wordpres..
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Camille, mon envolée

Quel malheur de trouver ce livre si beau lorsque ce que l'on y découvre est si douloureux.



Le cri primal, le deuil d'une mère.
Lien : http://noid.ch/camille-mon-e..
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Camille, mon envolée

tellement vrai ! un vécu pudique et pourtant si profond, on accompagne, on souffre de concert, on est transpercé, parcouru de frisson, l’œil humide et le cœur lourd. Des mots simples mais d'une grande dignité servis avec courage et franchise.
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Camille, mon envolée

Quand on perd ses parents, on est orphelin. Quand on perd son conjoint, on est veuve ou veuve.

Quand on perd son enfant, on n’a pas de nom. La situation est tellement contre-nature, qu’aucun vocable n’a trouvé sa place dans la langue française pour poser les choses.



Sophie Daull, est passée par là une veille de Noël. De cette douleur dans nom, elle va nous livrer un récit sincère, naturel, presque familier, en tout cas sans pudibonderie ni faux –semblant. E

C’est le récit d’une mère meurtrie, mais debout, et digne qui parvient à glisser de ci-delà quelques notes d’humour.



Agréablement construit, et aéré, ce récit évite le misérabilisme, et l’apitoiement. Le lecteur entre en confiance dans l’intimité de cette famille endeuillée parce que justement, Sophie Daull a su se dévoiler et dire les choses sans voyeurisme. A aucun moment ne nous vient le sentiment d’être de trop, et d’être entré par effraction.



Si, incontestablement, ce récit est touchant de simplicité et de vérité, il m’a manqué un petit quelque chose pour le rendre poignant à mes yeux ;ou alors je n’étais tout simplement pas assez perméable à ce moment précis de la lecture.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Camille, mon envolée

Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai tout de suite pensé un écrit intimiste qui va me faire pleurer.

Bien sûr, l'émotion est à fleur de peau, mais c'est plus que cela...



Une belle jeune fille, bien de son époque, en plein devenir est stoppée en plein vol, par on ne sait quelle "saloperie".

Cette jeune fille est vivante sous nos yeux car sa maman va s'accrocher à sa plume. Au bout elle trouvera mieux qu'un pansement et nous, lecteurs ne seront pas des voyeurs, juste des personnes qui auront croisé Camille.



Les 50 premières pages nous plongent dans quatre jours, seulement quatre, qui font basculer un destin. Tout y est, l'absurdité de se battre contre des symptômes qui passent pour ceux d'une banale grippe et son cortège de doliprane. La médecine défaillante, un médecin de famille qui ne vient pas mais fuit dans l'indifférence cette famille, les urgences toujours débordées. Et au milieu de ce chaos coule l'impuissance et le douleur d'une mère et d'un père qui sont seuls, sans leur rayon de soleil de 16 ans.



Ensuite la maman veut faire découvrir, à l'aide de son journal, ce qui a fait leur quotidien, à eux sans elle. Les formalités administratives, les obsèques, l'annonce aux amis...Heureusement parmi ce désastre, certains savent être proche et efficace.



Et puis il y a ces jours qui s'écoulent comme si...



Le soleil qui brille, les jours qui se suivent, les bruits d'un quotidien où Camille n'est plus partie prenante, sont autant de coups de griffes sur des plaies béantes.

La douleur des parents n'est pas la même, ne s'exprime pas de la même façon, mais ils sont là : deux.



Sophie nous entraîne dans ce dédoublement de vie après l'indicible, l'invivable.

Elle a le ton juste, il y a de belles métaphores, de l'humour et l'alliance de l'intelligence de l'esprit et du coeur nous permettent de l'accompagner.



Je referme le livre en larmes, comme toute maman, à travers ces larmes l'image de Camille rayonne dans la beauté et l'insolence de ses 16 printemps, elle ne connaîtra pas l'hiver.

C'est stylé, littéraire, je crois que Camille a tenu la main de Sophie.



Pour l'anecdote, j'ai trouvé ce livre (SP) dans un bac de livres bradés en grande surface, couverture entravée par une étiquette orange fluo avec le prix, au dos idem, étiquettes impossibles à décoller sans arracher la couverture. Mais la personne qui a reçu ce livre, n'en a pris aucun soin, probablement apporté à la plage,reliure décollée etc.. Cela m'est apparu comme une offense faite à la jolie Camille, le livre est à nouveau présentable, dégâts réparés.
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Camille, mon envolée

En moyenne, au moins une personne meurt chaque minute en France. Plus de six cent mille décès chaque année, et derrière la froide réalité biologique que les statistiques nous rappellent, des drames, des blessures, la douleur. La solitude et l'indifférence, parfois. le soulagement. L'injustice. le renoncement, aussi. Des vies parfois bien vécues, chargées d'histoires, et parfois des vies pas encore vécues, chargées d'espoir. La mort est terrible, inéluctable, aveugle à toute discrimination, résistante à toute prière.



Ce récit de Sophie Daull sur la mort de Camille, sa fille de seize ans, est magnifique. Tour à tour bouleversant puis léger, on y suit les quatre derniers jours de vie de Camille juste avant Noël, puis sa mort, jusqu'à ses obsèques. En parallèle, le récit de la vie d'après par sa mère, qui quelques mois plus tard couche sur le papier son histoire par peur d'oublier, par besoin de raconter.



"Dans l'endormissement, dans la foule, dans le clair de lune, face à la mer, face à la tempête, dans une fin de fête, aux chiottes, sur une colline, dans le métro, faire ça : murmurer ton nom. Camille."



Je suis infirmier et la mort ne m'est pas étrangère. Nous l'accompagnons, souvent, et nous luttons contre elle, parfois. Je redoute toujours cet instant où, à l'issue d'une intervention, nous devons avec le médecin aller porter cette terrible nouvelle à un proche, un parent, un ami. Annoncer que nous avons perdu le combat, que la vie s'est arrêtée, et savoir que leur vie à eux portera à jamais une fissure ineffaçable à l'endroit de cette annonce. Parfois, voir un sourire triste et résigné, entendre des remerciements, et souvent, voir cette hébétude, ce sentiment d'irréalité, entendre un cri, un hurlement, des gémissements. Un bruit animal qu'on dirait venu du fond du corps, comme libéré par un déchirement de douleur, et qui toujours, toujours, me remplit les yeux d'humidité.



Ce livre est beau parce qu'il raconte ce que je vois souvent sans le vivre personnellement. Il m'a fait pleurer, a joué sur beaucoup d'émotions contradictoires, et je suis persuadé que l'on devrait le faire lire à tous les soignants, en apprentissage ou en exercice, pour leur rappeler l'humilité de leur fonction et pour leur montrer que derrière chaque patient, chaque cas, aussi anonyme soit-il, perdu dans un flot parfois ininterrompu d'autres cas anonymes, demeure un individu unique avec une histoire, une famille, un passé, un avenir.



Sauf si vous êtes au fond du gouffre actuellement, je ne peux que vous conseiller de lire ce récit servi par une plume prodigieuse.
Lien : http://www.hql.fr/camille-mo..
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