Author Interview: Sophie Lark
« Elle tangue d’un pied sur l’autre, mal à l’aise. Ma petite Aida, qui n’est pas gênée par la nudité, mais rougit à une question directe sur ce qu’elle souhaite. »
Les opposés sont symétriques. Le feu et la glace. L'austérité et l'espièglerie. L'impulsivité et la retenue. D'une
certaine façon, ils s'accordent bien. (p.268)
« — Je suis vraiment désolée que…
— Ne t’excuse pas à nouveau, dit-il. Je le pense. D’abord, ce n’était pas ta faute.
— Si, ça l’était.
— Non, ça ne l’était pas. Nous avons tous accepté d’aller à cette fête. Tu n’as pas forcé cet abruti à m’écraser la jambe. Ensuite, même si c’était ta faute, je m’en ficherais. J’ai deux genoux, mais je n’ai qu’une sœur. »
— Tu es à moi, Aida, fait-il à mon oreille. Je tuerai quiconque essaie de te toucher.
Il fait alors quelque chose qui me surprend totalement. Il se met à genoux devant moi, plaçant ma main sur son
épaule pour que je garde l'équilibre. Il lève mon pied et le glisse dans le talon aiguille, comme s'il était le prince
charmant de Cendrillon. Ses mains sont étonnamment douces alors que ses doigts touchent la voûte de mon pied.
Il attache la lanière, puis me fait enfiler la seconde chaussure. (p.153)
Je ne crois pas en l’amour.
Je ne nie pas son existence, je l’ai déjà vu chez d’autres. Seulement, je ne crois pas que ça m’arrivera un jour.
Mon amour pour ma famille est comme les racines d’un chêne. C’est une partie de l’arbre nécessaire pour qu’il vive. Elles sont toujours là et le seront toujours.
Mais l’amour dans le sens romantique du terme… je ne l’ai jamais vécu. Peut-être que je suis trop égoïste. Je ne peux pas imaginer aimer quelqu’un plus que j’aime mon propre confort ou ma propre vision de la vie
Je suis toujours surpris par le fait que ces seigneurs de guerre soient si humains. Nur fait plus d’un mètre quatre-vingts, les épaules pas très larges, avec un petit ventre. Il est chauve sur le dessus, avec des touffes de cheveux autour des oreilles marbrées de gris. Le blanc de ses yeux est jauni, ainsi que ses dents, et sa sueur qui pue l’oignon.
Même si nous n’étions pas en compétition pour ce poste d’associé, je le détesterais quand même. Je n’ai jamais aimé les gens qui prétendent être sympas tout en récupérant des informations qu’ils peuvent utiliser contre vous. Je le respecterais plus s’il était un enfoiré honnête au lieu d’être un faux mec gentil.
C’est un problème que je semble avoir encore et encore. J’apprends à connaître quelqu’un et je commence à repérer tous ses défauts. Je remarque les incohérences dans ses déclarations. Les trous dans sa logique et ses arguments. J’aimerais pouvoir faire taire cette partie de mon cerveau, mais je ne peux pas.
Oncle Oran est excellent pour raconter des histoires, capable d’extraire du drame dans les cas les plus alambiqués. Il m’a expliqué ce que sont les précédents et les lois, et à quel point le moindre détail peut être important… Comment même une virgule au mauvais endroit peut invalider tout un contrat.