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Critiques de Sophie Marceau (45)
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La Souterraine

Une nouvelle facette de notre Sophie nationale, pas inintéressante.



Sophie Marceau s’est appliquée à créer son style d’écriture, un peu comme elle a sculpté son image à l’écran, pimpante et rayonnante même dans le tragique. La taille est franche, le langage vif et sans hésitation.

Comme on la connait depuis des décennies dans le monde du cinéma et par les médias qui ont spécifiquement ciblé sa personnalité, j’ai cru retrouver cette même assurance, cette même force de frappe dans la construction de ses phrases que lors des interviews. Mais cette fois elle rajoute deux adjectifs ; la subtilité et la pudeur.

On sent la lectrice chevronnée. Pareillement on perçoit une jeune femme à la personnalité assez sensible et cultivée pour se sentir d’attaque pour coucher sur papier la vie de personnes à priori « ordinaires ».



Au fil des treize histoires et sept poèmes elle a tissé un fil conducteur, celui du sort d’être femme. Elle surfe aussi aisément dans la tête de la petite Eléonore ayant un père alcoolique, routier et ancien soldat lors de la guerre d’Algérie, que dans celle d’Anna, poétesse russe qui parle des morts et console des vivants. Son vécu et son imaginaire sont palpables et créent une atmosphère de fond qui sied au roman.



Je trouve qu’elle a eu raison de s’essayer à l’écriture. Elle a pris plaisir à l’écriture, c’est perceptible, et j’ai pris plaisir à découvrir son style entre poésie et prose.

Elle savait qu’en raison de son statut d’actrice française iconique, elle ne serait pas épargnée et que très certainement ce livre serait scruté à la loupe afin de lui trouver tous les défauts du monde. Il manque avec certitude encore quelques heures au chrono, mais elle se défend bien et laisse à penser qu’elle pourrait devenir autrice à part entière.



D’aucuns diront que je suis souvent plus exigeante pour des auteurs confirmés et que là, je suis trop complaisante. Ils peuvent avoir raison, mais laissons sa chance à cette femme. Elle a utilisé un style, le sien, certes encore à retravailler mais pourquoi pas la laisser avancer encore vers d’autres publications ?!

Comment dit-on dans le jargon professionnel ? affaire à suivre.
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La Souterraine

Elle est jolie, elle fait du cinéma, a rencontré le succès à 14 ans, elle rend déjà jalouse la moitié de l’humanité, il ne manquerait plus qu’elle écrive des bons livres pour nous énerver encore plus. On aurait voulu la voir comme la pimbêche sans cervelle, comme Gérard Depardieu et Maurice Pialat avaient réussi à nous le faire croire, mais ça serait trop facile, alors voilà, depuis La Boum et Police, ma vision des choses a bien évolué. On ne peut pas douter qu’un acteur soit amateur des mots, c’est la substance même de son métier après tout, et Bernard Giraudeau me l’a déjà prouvé.



Non, Sophie Marceau ne nous étale pas ses prétentions littéraires, même si une grande partie du public le pense, elle se contente de partager quelques ressentis, quelques émotions, à l’aide de belles images et d’autres moins belles, qu’il suffit de prendre comme elles viennent. Ne vous attendez pas à quelques révélations sur sa personne ou sur le monde du cinéma. Elle nous propose juste quelques petits textes en prose, d’autres en vers, modeste dans le contenu, dans la forme, c’est écrit avec un style souple et ciselé à la fois, chargé d’images justes et subtiles. quelques impromptus, légers, un peu sombres, agrémentés de nostalgie, de mélancolie, de douceur, ce ne sont que quelques petites anecdotes évasives, tergiversations sur la vie, sans autres prétentions que de dévoiler son amour des mots, des gens, de la vie.



Désolé Sophie, je ne suis pas parvenu à détester ce livre, et je n’ai pas le pouvoir de t’octroyer le droit de le publier ou pas, tu nous les as offerts et j’ai ressenti cette sincérité, tout simplement. Je vais rester ruminer ma jalousie dans mon coin, il y a des gens qui ont de la chance, tous les regards se tournent sur eux, ils ont la beauté, le talent, le charisme, et même l’intelligence, celle de ne pas nous la jeter au visage, et celle de nous en donner un bel échantillon en partage.



C’est agaçant les gens parfaits.
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La Souterraine

Reçu le 11 mai 2023



En tout premier " chef", un immense Merci pour cette fort jolie surprise découverte grâce à Babelio et à une Masse critique privilégiée ainsi qu'aux éditions Seghers....



Seghers, si belle maison d'édition fondée par le poète-résistant, Pierre Seghers...où la Poésie est défendue et mise à l'honneur depuis sa création...



Ainsi j'ai découvert la fort jolie plume à la fois poétique et singulière de l'actrice, Sophie Marceau; textes, fragments, brèves proses poétiques, poèmes, contes, vraies nouvelles, nous révélant une auteure à part entière, avec une forte imagination, un style fluide et remplie d' images, de métaphores....



Une très belle découverte....avec comme tout recueil, des inégalités de densité et de tension, et des préférences inévitables, pour " le lecteur"...



Pour ma part, même si j'ai été sensible à certains poèmes, mon enthousiasme va à certaines nouvelles dont " La Poussière ", " Marcher " , " L'Élue", etc



Si on m'avait dit un jour que je ferai un parallèle et un rapprochement entre Georges Pérec et la prose de Sophie Marceau...j'aurais juste " ricané "...Eh bien, tout arrive avec " l'univers de mots et de l'imaginaire" !!!



Cette comparaison inattendue mérite quelque explication, je l'avoue !

Et c'est ce que je vais m'empresser de faire.Je termine justement un texte incroyable de Pérec ( datant de 1974), " Espèces d'espaces ", où l'écrivain part du plus ordinaire de notre quotidien pour arriver à de véritables questions, réflexions existentielles...



Sophie Marceau fait de même dans deux de ses nouvelles : " La Poussière ", où elle met en scène une épouse et mère de famille, bien sous tous rapports, obsédée littéralement par la poussière et le ménage ; tant et tant qu'elle rend son foyer invivable et mortifère...Nous passons ainsi du quotidien le plus prosaïque d'une famille au mal-être psychologique de cette " maniaque du plumeau " pour parvenir à la fin de la nouvelle à une méditation sur la vie et sur la mort...sur notre ménagère devenue à son tour " Poussière "...À la fois jubilatoire et terrifiant !!



De même, dans " Marcher" l' histoire débute par une simple manie de la narratrice de s' acheter des chaussures trop petites pour " souffrir"...



Détail masochiste nous emmenant vers ses ancêtres, durs à la vie, durs à la tâche...jusqu'à l'évolution progressive de notre narratrice , ayant finalement conquis une véritable maturité lorsqu'elle se sentira bien dans sa peau, lorsqu'elle aura décidé tout bêtement de choisir des souliers à sa taille...pour aller droit devant elle et dans un confort élémentaire !!!



Pour " L' Élue", l'une des nouvelles les plus bouleversantes, un écho des rapports de l'auteure-actrice avec sa mère, magnifique femme, à la vie grandement sacrifiée, faute de possibilité d'études pour les filles , à son époque...Celle-ci verra sa vie comme réparée par le succès de sa fille, allant jusqu'à s'identifier à son image...placardée sur tous les murs de la ville!



Sort ancestral douloureux de " naître fille". Description des relations de trois générations de femmes : de la grand-mère à la petite fille...où cette dernière doit réussir pour les générations précédentes et surtout pour sa mère ayant de vifs regrets de ne pas être devenue " institutrice" comme elle le souhaitait si fort....



"L'Élue



Elle aurait été un bon professeur. Avocate, peut-être, même. Mais non, adieu l'école. Une place de bonniche ferait l'affaire.

Elle avait treize ans lorsque ses parents l'envoyèrent à Paris vivre chez une tante, la soeur de son père. Aussi méchante que lui, me disait-elle.La marâtre de Cendrillon.Et ma mère, une Cendrillon, mais sans soulier de vair.Victor Hugo n'écrivait pas de contes de fées, ils savait que ce sont toujours les femmes et les enfants qui pâtissent les premiers de la misère des hommes."



J 'allais oublier un texte émouvant d'hommage à la poétesse russe, Anna Ahkmatova , dans " Trois Anna"...



Une très belle découverte que cette "Souterraine"...avec une couverture émouvante, touchante, illustrée d'une photographie de l'auteure enfant...mais juste le haut du visage, le REGARD de

l' Enfance, car il est aussi beaucoup question de la solitude et des chagrins des enfants , dont la très belle nouvelle qui donne le titre au volume: " La Souterraine"....Une enfant en totale adoration devant son héros : son père ; cette enfant ne veut pas quitter un instant ce père adoré, ni se mêler aux jeux des autres enfants.Une sensibilité écorchée vive qui isole cette petite fille...

















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La Souterraine

Il est assez rare que je me sente empruntée comme aujourd’hui, quand il s’agit de donner mes ressentis à la fin d’une lecture. Aucun évitement ne sera possible ; je m’y suis engagée et ne pourrai donc pas me faufiler.



Ici, je manque assurément d’aisance, contrairement aux nombreuses fois où mon stylo glissait, comme fou d’allégresse, grisé par le flot des émotions éprouvées. Ce n’est pas le cas avec « la souterraine », je l’ai su tout de suite, et ce n’est pas la première fois que mon avis diverge de celui de nombre de mes consoeurs/frères lectrices/teurs babéliotes.



D’abord, je  reconnais que l’art de la nouvelle s’avère complexe. Dans « La souterraine », treize nouvelles s’entrecroisent avec sept poèmes.



Le mot qui me vient à l’esprit est « effleurement ». En effet, mise à part la nouvelle qui s'appelle « anatomie » où le fait de reconnaître le personnage principal (une réalisatrice fille de chanteuse avec laquelle l’auteur a tourné deux fois) apporte un semblant de corps au texte, je n'ai accroché avec aucun autre. Ni nouvelle, ni poésie. Ces productions littéraires ne m'ont pas touchée, elles sont passées au-dessus de moi.



Et pourtant, je les ai lues et relues en attendant, en espérant l'étincelle. Rien ! Nada ! Nothing !...



Certes, l'objet livre est agréable ; même le marque-page (une citation de Desnos écrite en rose bonbon) a été pensé avec originalité et goût.



A ce qui se cache dans cette jolie coquille je ferai deux principaux

reproches : j’ai trouvé à l’ensemble trop d'implicite, et trop de grisaille générale.

L'optimisme ainsi que la clarté textuelle ne sont assurément pas les vedettes de ces textes qui m'ont semblé ambitieux. Bien trop ambitieux.



Certes, Sophie Marceau y explore la féminité, les corps, l'enfance cabossée, la pauvreté, la distance intrafamiliale, la distance intra sociétale... Il y a là une plume dessinée, tantôt stylée, tantôt rude - quand il faut appuyer où ça fait mal - mais franchement, le traitement du fond (les idées) m'a autant gêné que la forme qui ne permet jamais d'entrer dans le vif du sujet, d'être plus précis.



Mon crayon qui, quelques temps plus tard, boudera la rédaction de cette critique, s’est « amusé » cependant à noter certains mots proéminents dans les textes de "La souterraine" :

« triste - ombre - pierre - bâton - odeur de mort - noir - aveugle - fumé - fumier - vide - rien - gravier - poids - boîte – couteau...», 



Avais-je réellement envie de plonger dans ce flot de maux torturés, et le plus souvent insaisissables pour moi tant ils se confondaient dans un récit trop impersonnel à mon goût, avec ses personnages comme sans visage ? Qui est « je » ? Où veut nous amener l’auteure ?



J’ai le sentiment d’avoir nagé en abysses aquatiques, dans les fonds sous-marins, sans air dans ma bouteille.



Je remercie cependant bien évidemment Babelio et les éditions SEGHERS pour cette aventure particulière.
Lien : http://justelire.fr/la-soute..
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La Souterraine

Vingt portraits de femmes à travers treize histoires et sept poèmes.



Sophie Marceau, actrice, réalisatrice et scénariste a ainsi écrit son deuxième recueil.



Ce qui me restera en mémoire, ce sont les phrases d’accroche, vraiment de très grande qualité, de celles qui font marquer un temps d’arrêt, pour prendre sa respiration et mieux plonger dans le récit. C’est dur un bon incipit et pourtant c’est tellement essentiel, comme la première impression qu’on laisse, trente secondes déterminantes pour la suite.



Mon deuxième souvenir sera photographique. Chaque histoire ne fait que quelques pages, mais une scène se joue devant nous comme une séquence filmée, c’est étonnant de réussir à obtenir ce résultat en si peu de mots.



Finalement, je reviendrai également à ces treize histoires, car elles explorent à tour de rôle tous les sentiments, parfois avec réalisme, parfois avec humour. L’art du portrait y est parfaitement maîtrisé.



Ainsi, concernant les récits, je les ai aimés en tant que tels (même si je n’ai pas souhaité dévoiler leur contenu, car il serait dommage de ne plus avoir de surprise), mais je les conseillerai d’abord dans une réflexion sur l’écriture.



S’agissant de la poésie, j’en lis peu donc mon appréciation est celle d’une novice.



A mon sens, mais peut-être que je fais fausse route, les sept poèmes, disséminés entre les histoires, font référence aux étapes de la vie d’une femme :

- Naissance et recherche des origines

- Enfance entre ardoise et caillou

- Adolescence avec les trahisons du corps et de l’esprit

- Jeune adulte dans le dur labeur

- Adulte mûre avec des souvenirs au-delà des rêves

- Vieillesse plus mystique

- Femme dans son évolution et ses combats



Pour conclure, ce livre s’approche de l’OLNI, ni un recueil de poésie, ni un recueil de nouvelles, mais un passionnant laboratoire d’étude des femmes et de l’écriture.



Je remercie les Editions Seghers et Babelio pour cette belle découverte dans le cadre d’une masse critique privilégiée.

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La Souterraine

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Seghers pour ce joli cadeau.

Je m'étais tout d'abord dit que dans cette édition par Seghers du nouveau livre Sophie Marceau chacun devait y trouver son compte, l'autrice un peu di prestige de Seghers et cette dernière grâce à Sophie Marceau une visibilité médiatique inusitée.

J'avais tort, bien tort, car ce livre, fort joliment édité par ailleurs (et même très très joliment édité à vrai dire) n'est pas un coup médiatique du tout. C'est un livre subtil, exigeant, délicat, multiple.

C'est un ouvrage composite, fait de nouvelles longues, de textes courts et de plusieurs poésies. Les 20 textes qui composent ce recueil présentent quelques points communs, une écriture poétique, l'importance naturelle mais aussi, parfois, excessive, accordée au cours. Le livre semble parfois autobiographique (bel hommage à la mère de Sophie Marceau dans le dernier texte par exemple), mais la qualité première du livre se situe à des encablures de ces questions un peu médiocres : il s'agit, vous l'avez deviné, de l'écriture du livre. Il y a des qualités littéraires très vives dans ce livre et ce qu' lit ici est loin de la fadeur de nombreux auteurs.

J'ai été impressionné, je dois le dire, mais je dois confesser, à mn cours défendant, que je suis passé à côté de ce livre. Ou, du moins, que je ne suis que très fugacement, rentré dedans.

Je ressors de tout cela avec l'impression d'éclairs fugitifs de beauté, mais aussi de passages plus obscurs pour moi. Il faudra que j'y revienne !
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La Souterraine

On a tous en tête des souvenirs de la comédienne de la Boum et du Police de Pialat , mais avec ce second livre, c’est les qualités littéraire de Sophie Marceau qui sont mises en avant.



Dans La Souterraine, elle brosse les portraits éclairants de femmes qui ont toutes des univers intérieurs très différents.



Les héroïnes de Sophie Marceau apparaissent tantôt en pleine lumière, tantôt discrètes, mais elles nous touchent toutes par leur sensibilité et leur sincérité et incarnent toutes, chacune à leur façon la difficulté et la chance d'être une femme. Les histoires et poèmes qui composent ce livre se répondent et se complètent : d'un décor à l'autre il s'agit toujours de dévoiler un mystère, un secret, la part souterraine ancrée en elle .



Chacune d'elle est traversée de failles souterraines.



L’autrice s’appuie sur des formes littéraires différentes, des textes aussi variés que la nouvelle, la poésie, la fable voire les fragments de souvenirs. Même si l’ensemble est plutôt surprenant, chaque texte nous transporte par le style, poétique, douloureuse, délicate et acérée de la comédienne désormais romancière accomplie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Souterraine

La souterraine, Sophie Marceau



Sophie Marceau me surprend agréablement depuis des années. Depuis la Boum, la femme préférée des français fait rêver avec ses films à la pelle, et une vie, mais surtout une tête, bien remplie.



Ici, elle nous démontre que son talent n'est pas uniquement dans son jeu d'actrice mais bien multiforme.

Ce recueil de nouvelles publié par les belles éditions Seghers m'a étonnée et enchantée.

Une écriture agréable, vocabulaire recherché, phrases courtes, poésie, l'ensemble très varié forme un tout complet.

Mais surtout, les femmes rencontrées dans ce recueil, leurs personnalités, vies, angoisses ou sentiments, me les ont rendues vivantes.

Et ce malgré le côté souvent fantastique ou fantaisiste qui donne un côté magique et irrel à toutes ce situations pourtant bien réelles.



Avez-vous marché vous aussi dans la rue avec ces chaussures une pointure trop courte ?

Avez-vous été cette fille si peu apprécié par sa mère ?

Ces filles, ces femmes, toutes ces vies qui passent sous nos yeux m'ont à la fois intéressée et amusée.



Un jolie découverte! Si vous êtes comme moi amateur de nouvelles, alors ce recueil peut aussi être pour vous.

https://domiclire.wordpress.com/2023/09/05/la-souterraine-sophie-marceau/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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La Souterraine

Difficile de critiquer sans parti pris le livre de quelqu'un qu'on apprécie car j'aime beaucoup la personnalité de Sophie Marceau qui me renvoie l'image d'une femme intelligente.



Quand j'ai ouvert "Le Souterraine" son recueil de vingt textes dont sept poèmes, il a failli me tomber des mains. J'ai du mal à l'expliquer d'autant plus que j'aime le format des éditions Seghers. J'ai eu l'impression de lire des textes dont les paragraphes ont été mis dans le désordre. On ne se sait pas qui parle, qui est ce "je", Sophie Marceau elle-même ou une narratrice. J'ai pensé que j'allais me rattraper avec la poésie mais ses poèmes ne m'ont procuré aucune émotion. Totalement hermétique à ce genre d'écriture, j'ai commencé par me dire que si le livre avait été édité c'est parce qu'il s'agissait d'une personne célèbre. Serais-je mauvaise langue ?



Heureusement, j'ai persévéré et je suis tombée sur des textes qui prouvent que l'autrice sait écrire et dont les thèmes ne manquent pas d'intérêt.

Ma première surprise s'intitule "Vingt centimètres de plus" qui montre avec malice et en deux pages qu'il faut s'apprécier tel que l'on est. Elle continue sur cette bonne lancée avec "Bleu", "Marcher", "La poussière" et la dernière nouvelle de ce recueil, "L'élue" qui est une véritable perle de prose.

Cela m'a réconciliée et m'a convaincue que Sophie Marceau devrait exceller dans l'écriture d'un roman.



Je remercie les Éditions Seghers et Babelio qui m'ont offert ce recueil dans le cadre d'une opération Masse Critique exceptionnelle.





Challenge Riquiqui 2023

Challenge Multi-défis 2023

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La Souterraine

Bon ,soyons clair, je me fiche totalement de savoir que c'est Sophie Marceau, actrice bien connue qui…La Boum…Zulawski…James Bond…Cannes, le sein… etc.

Je n'ai pas cette arrière-pensée de célébrité pour considérer ce recueil aimablement envoyé par babelio et les Éditions Seghers que je remercie.

L'ensemble est envoûtant et on se laisse flotter sur ces mots comme on ferait la planche sur une plage d'été. C'est aussi nostalgique et doux-amer, ce qui n'est jamais pour me déplaire.

Mais c'est évanescent avec l'étrange sensation que déjà il ne reste rien dans ma mémoire à peine l'ouvrage refermé qu'une impression de parenthèse agréable sans savoir dire de quoi tout cela traitait réellement.

Mais est-ce nécessaire au fond de toujours devoir relever quelque chose d'essentiel de nos lectures ? On peut s'interroger.
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La Souterraine

En découvrant ce livre, je replonge dans mon enfance. Sophie Marceau alias Vic Beretton. Ma VHS a bien été usée au fil des années. J’ai dû voir La boum plus de 150 fois !



Je me dis que la découvrir autrement que sur un écran est intéressant. C’est son deuxième livre.



De courtes histoires et des poèmes. Banco c’est pour moi ! J’adore les nouvelles. C’est court, efficaceet fort à la fois. Mais là… je tombe de mon fauteuil de lectrice.



Première histoire, la plume me perd.

Premier poème, il y a des phrases fortes mais mises bout à bout je ne comprends pas.



Et puis s’ensuivent des textes où je me sens mal à l’aise ou je ne comprends pas où l’autrice veut en venir. Je ne ressens aucune émotion. Je suis perdue dans les mots, les situations, les personnages. Tout va de travers.



Je peine. Je survole. Je persiste. J’échoue…



Un livre est riche par ses lecteurs. Chaque lecteur est sensible à son livre. C’est ce qui fait la force de la lecture.



Un flop pour moi mais sûrement une jolie lecture pour sa prochaine lectrice ou son prochain lecteur.
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La Souterraine

Une plume délicate, poétique, crue, drôle aussi. C'est une belle découverte. On l'attendait au tournant la comédienne. Sophie avec qui nous avons grandi. Sophie pas si lisse que l'image que l'on peut avoir d'elle. Une amoureuse des livres et des mots qui à travers ces histoires et poèmes nous surprend. Qu'elle nous restitue au détour d'une page des instantanés d'enfance : une enfant qui s'ennuie, un repas dominical qui s'éternise, le paquet de gitanes sur la table ou qu'elle écrive les femmes : l'adolescente, la femme dans un couloir ou la chambre d'un hôtel, la comédienne qui rencontre sa réalisatrice, la mère, sa mère, nous, c'est l'écrivaine que nous rencontrons.
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La Souterraine

Un écrivain est né ! "Bienvenue au club", lui a lancé Régis Jauffret dans La Grande librairie, louant son verbe... L'actrice signe un ensemble de fables et de poèmes remarquables, émouvants, qui se lit d'une traite et auquel on a envie de revenir - des pages bouleversantes notamment sur une mère, sa mère ? peu importe. Sophie Marceau avait écrit un premier livre il y a près de trente ans. Puisse-t-elle ne pas attendre autant pour un troisième.
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La Souterraine

Quand j'ai vu que Sophie Marceau était sur le plateau d'une émission littéraire, cela m'a un peu étonné. Mais quand j'ai entendu des écrivains parler de ce livre avec de beaux compliments et que je l'ai aussi entendue en parler j'ai vraiment eu envie de le dire. Et par bonheur Babelio m'a proposé de le recevoir pour le critiquer !

Sophie Marceau a une belle écriture, inventive et recherchée, qui se lit avec plaisir. Elle est un peu plus familière dans ses poèmes, recourant parfois à du langage parlé.

Tous ses textes s'attachent à des figures de femme différentes. Chacune d'elles a sa part de mystère qu'il est parfois difficile de percer complètement.

Le dernier texte, "L'élue", que la narratrice consacre à sa mère, est celui qui m'a le plus touché.
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La Souterraine

C'est une agréable surprise et découverte de retrouver Sophie Marceau plume à la main.

J'ai beaucoup aimé son recueil de nouvelles et de poèmes. Son écriture est intéressante, sensible et juste.

En quelques mots elle plante le décor et nous donne envie de suivre son fil conducteur: où veut elle nous emmener ? J'ai eu l'impression de la suivre comme on entre dans un endroit que l'on voit pour la première fois.

Néanmoins le recueil est inégal, je n'ai pas saisi tous les poèmes et mon intérêt pour les nouvelles tenait surtout au thème.

Mes préférences sont : La souterraine, Vingt centimètres de plus, La poussière, L'élue.
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La Souterraine

Alors que tout ça m’a semblé fort bien écrit, je n’ai pas vraiment saisi ce que Sophie Marceau nous racontait là. Quel serait le ou les messages de cette souterraine ?



Des histoires de familles, d’amitié, de corps, beaux, laids, détestés comme les meilleurs alliés qui nous trahissent. Des objets aussi.



Et que dire de cette histoire de déshabillage qui ne fut pas sans me rappeler ce passage de l’autobiographie de Julio Iglesias reprise par Pierre Desproges ?



Bon, je suis passé à côté, zut !
Lien : https://www.noid.ch/la-soute..
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La Souterraine

Une semaine que je tourne en rond pour parler de ce recueil de nouvelles et de poésies, une semaine que mes pensées sont trop floues pour viser juste avec des mots vrais, de ceux qui traduisent un ressenti vécu, le mien !



Pour moi, l’art de la nouvelle est un sport délicat car il fait appel à la concision dans une situation donnée. Les 13 nouvelles que nous offre l’autrice semblent à la fois fictives et tirées du vécu. Elles explorent de nombreux thèmes en lien avec la femme, que ce soit à différentes étapes de sa vie ou dans diverses situations familiales ou sociétales. Il s’agit de scènes de vie, ou parfois d’un genre de conte dont il conviendrait de tirer les enseignements. Personnellement je ne me suis pas toujours sentie concernée ou impliquée dans toutes les histoires. Certaines m’ont « parlé » , d’autres non, mais l’art du portrait y est maîtrisé. L’autrice utilise bcp la forme « implicite », qui, par nature, laisse le lecteur comprendre par lui même. Et sincèrement je ne pense pas avoir su décoder tous les messages qu’elle a souhaité transmettre, me demandant même parfois s’il y en avait un à trouver.



La poésie quant à elle est plus libre d’expression. Pour moi, elle doit éveiller la sensibilité du lecteur selon les contraintes que le rédacteur impose à son texte.



Si je connais l’actrice et devinais la femme derrière les quelques infos que j’ai pu glaner, je découvre aujourd’hui l’écrivaine. Le ton et le style sont engagés, elle sait vers quoi elle tend. Les nouvelles sont empreintes de gravité, car derrière la condition féminine il y a une multitude de constats et de maux. Sa poésie quant à elle suit le même style littéraire. Les mots sont percutants, les phrases hachées, lâchées, dures, imagées…



Peut être manquait il dans ce recueil un peu de légèreté pour me séduire et d’explicite pour me libérer de mes interrogations. Mais la n’est pas son choix et je le respecte. Pour autant j’ai bien envie de lire son roman. Curiosité quand tu nous tiens !



Je remercie @babelio_ et les Editions Seghers pour cette découverte.
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La Souterraine

J'ai lu ce livre car j'aime bien Sophie Marceau comédienne et je voulais la découvrir en tant qu'auteure. Quelle déception ! Son ouvrage qui n'est ni un roman ni un recueil de nouvelles mais un fourre-tout où elle balance sans vraiement balancer sur sa vie. On devine qu'elle parle d'elle, mais rien n'est moins sûr quant à ses véritables relations avec les autres personnes dont on peine à deviner l'identité pour certaines. Elle se comprend en paraissant oublier que c'est le lecteur qui doit pouvoir suivre. Sans sa notoriété, il y a fort à parier que ce livre n'aurait jamais trouvé le chemin de l'édition ni même de l'imprimerie. Entre acteur et auteur, il y a un fossé que Vic n'est pas parvenue à franchir.
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La Souterraine

Salut les Babelionautes. Je n’ai pas trop aimé ce livre que j’ai reçu lors d’une Masse Critique. Sophie Marceau s’est essayée à écrire ce qui pour moi s’apparente plutôt à des nouvelles qui n’ont aucun lien entre elles.Pas de fil conducteur et même si certains passages m’ont plus, ce n’est pas pour moi. Merci à Babelio et aux éditions seghers
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La Souterraine

Depuis toute petite, j'aime beaucoup Sophie Marceau : l'actrice, la femme que je devine à travers ses différentes interviews. Alors quand Babelio m'a proposé de découvrir l'auteure, je n'ai pas hésité une seconde à répondre présente.

Toutefois, c'est avec un certain regret que je publie ce post ce soir car la magie n'a pas opéré ou alors seulement par petites touches.

Je reconnais sans conteste la qualité de l'écriture, cette manière si particulière de voyager dans l'imaginaire pour faire entrevoir à travers plusieurs esquisses ce que c'est d'être une femme à travers les âges, au fil du temps qui passe et des époques. Toutefois, je n'ai pas réussi à être transportée par la poésie de l'auteure. J'ai regardé le train passer sans parvenir à monter dedans. Un texte a cependant retenu mon attention. Il s'agit du tout dernier "L'élue". En quelques lignes, l'émotion est venue me cueillir. J'ai alors compris que c'est de cette façon-là que ma sensibilité était touchée. Car il s'agit bien de cela, une simple histoire de goût qui n'enlève rien au talent de son auteur. J'ose alors espérer que la prochaine fois je serais bel et bien au rendez-vous...
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