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3.57/5 (sur 54 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , 1970
Biographie :

Sophie Poirier est une écrivaine française.

Elle est née à Bordeaux, où elle vit et travaille comme formatrice et rédactrice. "La libraire a aimé" est son premier roman.



Source : /lamauvaisereputation.free.fr
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Sophie Poirier vous présente son ouvrage "La femme domino" aux éditions Inculte-Dernière marge. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3041275/sophie-poirier-la-femme-domino Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
il fait bleu de Claude Chambard

je ne sais pas si tous les livres allègent nos souffrances, je ne sais pas s'ils nous protègent, je ne sais pas, mais parfois on en trouve un qui nous donne le sentiment qu'il a été écrit pour nous, rien que pour nous & là, quand même, je crois que lorsqu'on l'a lu, on a, non seulement un nouveau compagnon, mais aussi un baume que nous pourrons dorénavant utiliser chaque fois que nous en aurons besoin. Oui, c'est une possibilité. celle d'un changement. ce n'est pas rien. (p; 31)
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Il fait bleu - de Claude Chambard

Un auteur n'est rien sans son lecteur (...)Ecrire c'est réinventer à chaque fois l'écriture. Lire c'est réinventer à chaque fois la lecture.
Au fond l'auteur, le libraire, le bibliothécaire, le lecteur, pourraient bien n'être qu'une seule & même personne.

-Il fait bleu.
- Ce n'est pas correct de dire une telle phrase, vous devriez dire il fait beau.
-Peut-être, mais je suis un lecteur & il y a quelques jours j'ai lu cette phrase dans un livre: "il fait bleu", & j'ai tout de suite compris que l'auteur voulait me faire entendre qu'il faisait beau & même un peu plus, il faisait bleu, c''était beau & paisible & flamboyant &incomparable é ça ne ressemblait pas à la banale phrase que nous disons chaque fois qu'il ne fait pas mauvais.
J'étais angoissé avant cette phrase. Mon angoisse est partie avec elle, dans le bleu, je me suis enraciné dans ce bleu. J'y ai fait mon gîte pour la journée, je me suis même endormi dedans. J'étais un lecteur qui poursuivait sa lecture le livre refermé.
Toute reste est -bavardage-. (p. 29)
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La lectrice dit ( et voilà encore l'exemple d'un lecteur qui est prêt à tout ):
"Je trouve que maintenant les auteurs ils se regardent un peu trop le nombril."

Provocation typique de lecteur ! C'est un truc qu'on entend tout le temps, que les auteurs, ça se regarde le nombril ! Pas plus qu'un autre, moi j'dis...Bon...
c'est vrai, faut avouer, qu'il y a des auteurs qui parlent pas mal d'eux plutôt que d'inventer des aventures romanesques. C'est le grand débat d'ailleurs : Récit Versus MOI. En gros, sur le ring, on trouve Marc Lévy contre Christine Angot.
Point de vue nombre d'articles dans -Télérama- ( pas toujours positifs mais) c'est l'autofiction qui prend le dessus...Du coup, l'auteur se demande comment faire un roman avec son nombril sans que ça se voit. Sans que ça se voit trop. (p.14)
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(...) Je ne suis pas une grande lectrice, mais je vois que ma fille s'est mise à me copier, elle s'isole & elle lit dans sa chambre, ça me fait plaisir.
On vient à la médiathèque ensemble maintenant, c'est agréable. Elle sera sûrement une meilleure lectrice que moi. Elle y prend beaucoup de plaisir, elle est devenue plus calme aussi. Oui, la lecture ça aide, ça apporte un peu de paix en soi, c'est bien. (p. 39)
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"Je les vois tous les jours depuis plus d’un an assis dans le même café, à la même heure. Ils ne commandent pas, la serveuse vient et pose les deux verres sur des petites serviettes blanches en papier, une assiette avec des olives, ensuite elle porte la bouteille de whisky jusqu’à la table pour les servir. Ils boivent deux whiskys chacun, tous les soirs à 19 h 30. Pour l’instant, je ne sais pas comment les nommer. Il y a cet homme aux airs discrets, presque timide, et cette femme un peu garçonne et charmante. Depuis que l’été est arrivé, j’ai remarqué qu’ils portaient tous les deux des espadrilles. Hier soir, elles étaient à rayures. Lui beiges et blanches. Elle bleu marine et blanches. Avant-hier, c’était des couleurs unies.


C’est le rituel qui m’a d’abord attirée. Que je sois assise dans ce café ou que je passe devant pour rentrer chez moi tous les soirs, depuis un an ils sont là, à la même heure. Avec leur whisky servi, et l’été leurs espadrilles. Je ne sais pas s’il s’agit d’un couple. Rien dans leurs gestes, leur attitude ne le laisse penser.

Ils discutent tout de suite. Ils ne s’embrassent pas, ni sur la bouche, ni même sur les joues pour se saluer, ils s’assoient directement. C’est souvent lui qui arrive le premier. Elle prend place en suivant à ses côtés et la serveuse vient. Ils lui disent merci au milieu de leur conversation déjà commencée. Ils parlent. Parfois, j’ai vu des silences très simples s’installer entre eux, des silences qui ne les inquiètent pas. Ils regardent ailleurs quelques secondes, perdus dans leurs pensées, et reprennent en suivant une autre conversation.

Ils se séparent au bout d’une heure. Ils quittent l’endroit ensemble. Marchent un peu plus loin. Peut-être qu’après chacun va de son côté, je ne sais pas, il faudrait les suivre. Je n’ose pas. Comme une interdiction. Je pourrais bien sûr m’approcher d’eux plus près, les épier. Alors j’en apprendrais sûrement davantage. C’est peut-être très simple et il y a sans doute une ex
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Elle n'avait jamais voyagé. Les livres suffisaient à remplacer les kilomètres et c'était un univers en soi à chaque chapitre commencé. Elle savait des tas de choses sur le monde et sur les hommes entre eux. Mais rien ne remplaçait le fait d'y être, ce mouvement initié vers des ailleurs, et vers lui.
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Au commencement, il y a toujours nos pères.
En choisissant ce métier de contrôleuse qui va et qui vient, elle organisait sa fuite permanente.’

« Marianne comprenait comment on coince une génération entière entre deux injonctions : sois libre et tais-toi. »

« Ils n’ont pas voulu nous laisser la place, au fond ils n’ont pas voulu devenir les vieux, les sérieux, les matérialistes, alors ils nous ont fait peur. En s’évanouissant, avec leurs maladies, leurs trois mariages, leur dernière femme de l’âge de leur fille. Leurs grosses voitures les ont plantés dans les arbres, leurs cartes bleues achetant des cadeaux plus gros que ceux de maman, leurs voix graves tonnant les principes. Tout ça pour nous laisser là dans un monde foutu. »

Dernière phrase : « Nous vivons tous dans un train fantôme. »
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Parce que certaines découvertes, certaines expériences, des détails parfois, s’étirent jusqu’à devenir des immensités dans la tête, indéboulonnables.

Parce qu’on ne choisit pas ce qui s’oublie.

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Thomas Giraud écrit ce magnifique passage au sujet d’Élisée Reclus, imaginant – ou non – de son enfance, qu’il transporte dans ses poches des cailloux. Cela me semblait important de rencontrer Thomas Giraud à cause de son très beau livre : Élisée. Avant les ruisseaux et les montagnes, aux éditions La Contre Allée. Je l’ai offert trois fois. Je l’ai même recommandé en lecture à une libraire.
Je suis touchée de boire un verre – un sirop de citron – avec lui.
Je lui pose des questions sur son travail d’écriture, la liberté qu’il prend avec la biographie, cette invention dans son texte pour donner un accès direct aux pensées mélangées du jeune Élisée Reclus, ces Bouts de pensées qui au fur et à mesure qu’Élisée grandit se complexifient. On voit apparaître une maturité, une façon de regarder. Et aussi la relation poétique entre l’enfant et sa mère, sorte de pionnière de l’école maternelle, qui lui chuchote au lieu de parler. (…)
Je lui raconte la suite de mon périple. Il connaît Charleville-Mézières, parce qu’il est juge et qu’il y était à l’occasion d’une affaire. Il me parle du sentiment d’illégitimité, du prochain livre déjà écrit et du troisième en cours. À ma demande, il cite des librairies, dont la librairie Charybde.
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Je ne me repère plus très bien, mais je pense que c’était le hall D. Je monte les marches derrière Olivier. Avec mes béquilles, je ne fais pas la maligne. J’essaie de ne pas penser à ce qui arriverait si soudain il fallait se mettre à courir.
Au premier étage, les portes des appartements sont fermées. Nous poursuivons. Toutes sortes de bruits se mélangent. Des multitudes de battements à toute vitesse, des sons métalliques, des cliquetis, des sons plus sourds, d’autres qui claquent comme des coups de fouet. Et puis de temps en temps, à faire sursauter, une porte, Blam ! Le vent sifflant, tranchant. Mais ce n’est pas de la vie ce qu’on perçoit, tous ces bruits passent sur le silence épais qui imprègne l’immeuble. Et en fond, permanent, à voir, à entendre, telles des voitures incessantes sur une autoroute, les vagues.
Au deuxième étage, une porte est entrouverte. L’appartement est vide. Au fond, devant la fenêtre, deux chaises sont installées. Comme si on nous attendait.
On s’est assis. Chacun à notre place. Silencieux. Le regard plongé dans l’océan. Ce n’était pas un immeuble, mais un bateau. J’étais captivée. Un choc esthétique. Poétique.
Dans un conte, ce serait l’endroit du sortilège. À partir du moment où je m’assois à cette place désignée, je suis liée pour toujours à l’histoire du Signal. Et, pour m’en défaire, peut-être, toutes ces choses à écrire.
C’est un des rares objets que nous avons volés, la chaise marron. Nous avons laissé l’autre, une chaise de jardin, verte, en plastique. Depuis, elle a disparu aussi.
Plusieurs mois après, devant Le Signal, nous rencontrerons le propriétaire d’un des appartements, à qui nous raconterons la scène – cet instant précis où Le Signal s’est cristallisé en moi, dans une sorte d’image parfaite : les deux chaises côte à côte, l’organisation des regards tournés vers la mer, comme si notre venue était prévue, voulue, comme si tout coïncidait avec notre désir. Et sans savoir que c’était de son appartement qu’on parlait, nous lui avions avoué le vol de la chaise, comme une preuve de l’importance, de la beauté de ce que nous avions vécu. C’était sa chaise. Et c’était chez lui. Je ne me sentais pas très fière.
Malgré l’expulsion, il revenait certains soirs dans son salon : pour regarder la mer. Il avait acheté un appartement au Signal pour ça, parce qu’il aimait les éléments… Il ne nous en voulait pas, il préférait savoir que les voleurs étaient des poètes un peu fétichistes. Il nous a autorisés à la garder.
Le vol de la chaise marque le début de cette possession – de moi ou de l’immeuble, qui possédait l’autre ? -, peut-être nourrie de ce plaisir coupable de s’approprier, peut-être l’immeuble inversant sa fonction d’être habité, à tous les deux s’envahir.
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