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Critiques de Stéphane Carlier (616)
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Clara lit Proust

Un roman, d’une grande simplicité, drôle, émouvant, qui s’attache à de petits détails pittoresque et qui arrive à faire passer quelque chose de profond sur la bal Knitter de la vie pour ensuite, à l’occasion de la découverte de Proust, par l’héroïne, nous faire comprendre que la littérature peut tout sortir de cette belle qualité, et vous aider à ouvrir en regard différent sur le monde.

Clara est une jeune coiffeuse, sans grandes connaissances culturelles, qui vit avec JB, un homme on ne peut plus banal. c’est un concours de circonstances qui lui fait découvrir du côté de chez Swann, un livre oublié par un client. Clara plonge dans lecture de Proust et Petit à Petit se transforme. La transformation est d’abord un perceptible, c’est juste de l’intérêt pour l’univers de Proust et sa richesse d’évocation. Puis si le regard de Clara qui change, le regard de Clara sur le monde devient Proustien. Elle devient aussi attentive.

Ce roman est vraiment brillant dans sa première partie, quand il évoque la banalité avec humour. Au moment où commencent les choses sérieuses avec la découverte de la prose de Proust, on perd ce trait d’humour léger pour rentrer dans quelque chose de touchant, de sincère, mais c’est parfois un peu trop sérieux. C’est comme si l’on devait prendre la mesure du changement qu’il est en train de raconter. C’est presque moins intéressant. en tout cas je serais curieux de savoir à combien de lecteurs ce roman a donné envie de relire Proust. À moi aussi assurément, mais plus tard, car j’ai beaucoup de lecture en retard. Quoi qu’il en soit, j’ai ressenti quelque chose de vraiment important, cette nécessité, quand on lit un auteur, de rentrer dans son rythme, pour pouvoir vraiment rentrer dans son univers.
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Clara lit Proust

J'ai adoré ce roman ''Clara lit Proust'' découvert dans le cadre du comité de lecture de Rue des livres.



Dès les premières pages j'ai été séduite par l'écriture fluide de Stéphane Carlier, par les chapitres courts.



Clara travaille dans un salon de coiffure ''Cindy coiffure'' dans lequel un jour un client oublie un livre. Il s'agit de ''A la recherche du temps perdu'' de Marcel Proust.

Ce livre va changer sa vie.



Ce roman est comme l'indique le quatrième de couverture un hommage au pouvoir des livres.

Un coup de coeur et un très joli moment de lecture pour moi ❤📖
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Clara lit Proust

Lire « Clara lit Proust » après « Esprit d’Hiver » de Laura Kasischke, m’a fait l’effet de tomber de la Tour Eiffel ! Que dire sur ce roman facile, trop facile à mon goût, rempli de personnages caricaturaux ? Mes lectures de Proust remontent à trop loin pour que je me sente interpellée par les quelques extraits cités dans le livre.

A noter que la « rencontre » de Clara, la jeune coiffeuse héroïne de ce roman, avec Marcel, n’a lieu qu’à la page 63 du roman. Le premier tiers du livre étant consacré à planter le décor. 62 pages avec beaucoup de vides dans leur présentation, a contrario des longues phrases denses de Proust.



Retenons le côté positif : cela donnera sans doute envie à de nouveaux lecteurs de se plonger dans A la recherche du temps perdu.



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Clara lit Proust

Ce que j'aurai surtout retenu de ce roman, c'est sa mise en page ! Une véritable provocation à l'heure de la préservation de nos ressources naturelles que cette disposition étudiée pour donner une consistance matérielle à un ouvrage découpé en "chapitres" dont la plupart ne remplissent même pas une page.

Pour ce qui est du fond, il m'a paru tout aussi léger et ne m'a pas convaincu d'aller plus loin dans l'oeuvre de Proust dont je n'ai lu - honte à moi ! - que "Du côté de chez Swann". Comme d'autres sans doute, et en ce sens Stéphane Carlier a réussi dans son entreprise quelque peu mercantile, je comptais m'affranchir de la fameuse formule d' Anatole France "La vie est trop courte et Proust est trop long." mais cette histoire d'une Fabrice Luchini au féminin qui passe du salon de coiffure à la lecture à voix haute sur scène est trop superficielle pour atteindre l'objectif que je lui avais fixé.

Si Proust n'est pas d'un accès des plus aisés, il en va tout autrement de la prose de Stéphane Carlier qui multiplie les personnages caricaturaux pour égayer le chemin qui mène au grand écrivain.

"Ils ne sont pas nombreux, ceux qui se réinventent." Si Clara l'a fait, elle qui pensait que Céline (Louis-Ferdinand) était une romancière au même titre que Colette, cette prouesse n'est-elle pas à la portée de tout un chacun ?

Un roman "feel-good" de plus dont on peut s'étonner qu'il ait été publié dans la fameuse Collection Blanche de Gallimard ...
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Clara lit Proust

C’est un livre peut-être un peu facile qu’on lit pelotonné dans un plaid douillet. Un livre bienveillant mais pas stupide et qui convient parfaitement aux longs jours sombres.



Clara lit Proust, c’est l’histoire d’une jeune coiffeuse qui verra sa vie transformée par la puissance de la littérature. Un jour un client oublie Du côté de chez Swann au salon où elle travaille. Elle emporte le volume et le laisse traîner chez elle quelque temps, puis s’en empare, en lit quelques pages et le trouve trop difficile. Proust, c’est quand même très loin de son univers, loin des cancans des shampouineuses et des colos « blond Bernadette Chirac » Quelques jours plus tard, elle le reprend, s’accroche, a envie de prendre congé pour passer des journées à lire et tombe carrément sous le charme de Proust.



Il ne lui en fallait pas plus pour prendre sa vie en mains… d’une façon que je n’ai pas envie de vous dévoiler.



Clara lit Proust est une lecture délicieuse qui pose une question intéressante. En plus de l’éclairer, de la nourrir, la littérature, les livres, peuvent-ils transformer la vie ? Et vous, cela vous est-il déjà arrivé ?
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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Clara lit Proust

Parmi le raz de marée de cette rentrée littéraire, Stéphane Carlier nous conte le quotidien d’une coiffeuse. Une situation stable, un beau pompier qui partage sa vie, Clara n’a pas à se plaindre. Et pourtant, elle s’ennuie…



Un jour, Proust fait irruption dans sa vie. Livre oublié par un client, il devient un révélateur pour Clara. Son sauveur.



« Clara lit Proust » fait partie de ces odes à la littérature. Une déclaration d’amour doublée d’un manifeste où la littérature s’apparente à une forme de découverte de soi, de libération. Proust devient point de rupture dans la vie routinière de Clara. Et s’ensuit un chamboulement dans son existence. C’est la puissance des mots qui est à l’œuvre. Parce qu’un livre n’est pas nécessairement qu’un livre. Il est porteur de bien plus.



Stéphane Carlier rassure, la littérature est à la portée de tous et de toutes. Une œuvre comme celle de Proust est universelle. Et ce livre déclencheur d’une passion pour la littérature, chaque lecteur, chaque lectrice en a un.



J’ai adoré ce roman ! Son format épuré, parfois quelques lignes, parfois plusieurs pages pour une scène, une idée, une émotion. C’est simple mais diablement efficace. L’émotion est présente, le rire comme les larmes. Je n’aurai pas cru que ce livre me parlerait comme ça. Me toucherait.



Et maintenant, j’ai envie de lire Proust. Ça tombe bien, « Du côté de chez Swann » est là, qui m’attend, depuis une année, où deux, dans ma bibliothèque. Et puis, une excuse en vaut une autre, le centenaire de la mort de Marcel Proust approche à grand pas.



Pourtant, au moins deux craintes ont émergé, l’une née de ma lecture de « Clara lit Proust », l’autre amplifiée par celle-ci. La première, est celle de tomber sur des sortes de spoilers qui gâcheraient mon éventuelle lecture de Proust. Crainte éliminée en terminant le roman. La seconde concerne le sujet du roman, partagé par de nombreux lecteurs et lectrices, à savoir qu’il y a un avant et un après Proust. Il y a ces auteurs et autrices qui intimident, que l’on tient à l’écart pour diverses raisons. Avec Proust, c’est de ne pas avoir le souffle nécessaire pour gravir ce monument. Plus encore, c’est de passer à côté, de ne pas éprouver ce déclic perçu par tant d’autres.



Bref, merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour ce petit roman qui m’a fait forte impression. Et peut-être qu’enfin je sauterais le pas et comme Clara, je lirais Proust…
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L'Enterrement de Serge

Stéphane Carlier raconte L'Enterrement de Serge avec humour dans un roman choral où chaque protagoniste va présenter sa vue particulière de cette dernière réunion de famille.



Car, évidemment il s'agit de conduire Serge Blondeau en sa dernière demeure, comme on dit dans ses moments là ! On s'attend à ce que chacun puisse adopter une attitude toute en retenue et compassion. Seulement, voilà, découvrir les vrais pensées de chacun ne pousse pas à ce recueillement que l’événement demande.



Entre un Picsou à l'haleine fétide et une nymphomane,  on rencontre un prêtre, au profil de Brad Pitt (bon, ce sont peut-être un peu mes fantasmes !), en tout cas beau comme ...un Dieu ! Il y a aussi une compagne qui en trois mots crie son amour. Mais aussi une mère qui découvre sa vraie personnalité à plus de quatre-vingts ans. Etc. Cet enterrement ne se déroule pas comme on l'imagine !



Stéphane Carlier raconte sur un ton léger un épisode que chacun redoute, l’enterrement d'un être cher. En nous faisant partager les coulisses et en y glissant des situations improbables ou exagérées, il nous agrippe dans son univers réaliste.



Il dépeint un milieu modeste où le mort, chauffeur dans un Ehapd, faisait rayonner le soleil autour de ses usagers. Mais, aussi, sa compagne qui fait le ménage chez de petits bourgeois. Et, à l'image de celle qui employait Serge pour s'occuper de son jardin, les fleurs sont omniprésentes comme autant de métaphores pour donner espoir et chaleur à ce monde qui en manque tant !



Stéphane Carlier nous convie à un conte, prenons-le ainsi, où ceux qui ont le moins en savent le plus sur la vie. Une petite pépite à déguster sans modération !



Remerciements @Babelio et @lecherchemidi pour #l'enterrementdeSerge par @stephanecarlier
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Le chien de Madame Halberstadt

Voilà un petit livre qui se lit d’un trait .



Ce roman a un humour que j’aime particulièrement, cette sorte d’humour des situations désespérées .



J’ai éclaté de rire de nombreuses fois et j’ai aimé accompagner cet homme , écrivain qui a tout l’air d’être un raté, au coeur rongé par l’angoisse et la rancoeur, mais prêt à croire qu’un chien peut être magique.



Je vais regarder ce que cet auteur à commis comme autre livre …

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Clara lit Proust

Petit plaisir durant quelques heures. Pas sortie de mon lit avant de l'avoir terminé.

Clara, jeune coiffeuse dans un salon de province, se pose quelques questions existentielles. A-t-elle raison de rester avec JB son beau pompier ? Tous les dimanches ils vont déjeuner chez ses parents avec promenade post-prandiale, routine qui fait lever les yeux au ciel...Bref, elle espérait autre chose.

Et heureux hasard, un client passe au salon et oublie à l'emplacement où Clara l'a coiffé, un livre, et pas n'importe lequel, A la recherche du temps perdu de Marcel Proust

Un monde différent va apparaître à Clara, une luminosité dorée. Son esprit va s'aiguiser.

Clara lit Proust, Clara se régale et sa vie va peut être changer. Allez savoir...

Premier livre de l'auteur que je lis.

La première partie du roman est drôle. Les personnages sont bien campés avec leurs petits travers.

Plus Clara rentre dans sa lecture, plus le ton devient sérieux. Attention, le livre reste léger quand même.

Le roman est émaillé de citations du grand Marcel ce qui m'a obligée à me poser un peu.

Ce fut un réel plaisir de lecture et je ne vais pas hésiter à aller voir à nouveau "du côté de chez Stéphane" (bon d'accord, tiré par les cheveux). Et aussi depuis le temps que Marcel est dans ma bibliothèque en attente d'un déclic...Je vais devoir faire autre chose que le feuilleter.

Merci Mr. Carlier pour ce moment de plaisir.

Les livres peuvent faire du bien et celui-ci m'en a fait.

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Clara lit Proust

En visitant une librairie, j'avais été attiré par le titre du roman, sans en connaître du tout l'auteur. Et j'avais eu envie de me laisser surprendre. Voici mon appréciation en demi-teinte.



Clara est une jeune femme simple et sans prétention. Elle travaille dans un salon de coiffure de la banlieue lyonnaise et sa vie est plutôt routinière.

Un beau jour, un mystérieux client de passage oublie un livre sur la tablette. Il s'agit de « Du côté de chez Swann » de Marcel Proust.

Clara le remarque aussitôt, le cache d'abord dans un tiroir, avant de le glisser dans son sac et de l'emmener chez elle. Elle est d'abord réticente à l'idée de le lire. Elle le trouve trop long et trop compliqué. Mais après cinq mois d'hésitations, elle se laisse entraîner par l'univers de Proust. La lecture transforme Clara. Elle devient plus sensible, plus introspective et plus ouverte sur le monde. Elle commence à s'interroger sur sa vie, sur ses relations, sur sa vie amoureuse et sur sa place dans le monde.



J'ai franchement trouvé ce roman très inégal. La première partie, qui dépeint la vie anecdotique chez Cindy Coiffure au rythme de très courts paragraphes, est vite ennuyeuse. On écoute Radio Nostalgie, on commente « Gala », et j'attendais l'arrivée de Proust avec impatience.

Heureusement, le coeur du roman est lumineux et captivant. Dès que Clara est touchée par la magie proustienne, le roman s'éclaire et fait de la jeune coiffeuse un personnage très attachant. Le texte plein d'humour et de sensibilité nous raconte alors comment la lecture va la révéler à elle-même.

Hélas, l'épilogue n'est pas à la hauteur. Une fin décevante car trop « scolaire », qui m'a laissé sur ma faim. L'auteur n'a pas voulu développer son sujet jusqu'au bout, et c'est bien dommage.



« Clara lit Proust » reste néanmoins un joli moment sur l'influence que la lecture peut avoir sur nous, et donne envie de lire ou relire Marcel Proust.

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Le chien de Madame Halberstadt

Le chien de Madame Halberstadt, sur la couverture, a bien raison de me faire la tête. J'ai un peu honte d'avoir gardé ce livre dans ma PAL depuis 2019, surtout que j'ai lu le roman suivant de l'auteur bien avant (Clara lit Proust, qui a été un coup de coeur). Et puis, pourquoi se passer de l'occasion de vivre l'expérience d'une lecture d'un roman de Stéphane Carlier ? Je dois dire, qu'à ce stade, je suis toute prête à retenter une troisième fois l'aventure… Baptiste était un jeune homme prometteur. Auteur de deux/trois romans, sa vie était douce auprès de sa compagne. Et puis, celle-ci est partie vivre avec leur dentiste, son dernier roman stagne dans les statistiques amazon et sa mère est devenue sa meilleure amie et presque sa seule source d'activité sociale. Souvent, le soir, il va roder près de la nouvelle maison de Maxine pour tenter de l'apercevoir. Un jour, Madame Halberstadt, sa voisine de palier, requiert son aide. Il s'agit de garder son chien, Croquette, un dogue, pendant une petite semaine, tandis qu'elle va se faire opérer. D'abord réticent, Baptiste a très rapidement l'impression que cette compagnie inattendue va lui porter chance… Lire un roman de Stéphane Carlier est terriblement réconfortant. L'auteur donne l'impression au lecteur que tous les changements sont possibles dans une vie, et ce n'est pas désagréable de le croire, le temps d'une lecture. J'ai aimé ici retrouver le personnage assez connu du loser, qui permet empathie et ironie. Les situations sont la plupart du temps pathétiques ou cocasses, pour notre plus grand bonheur. L'écriture est vive et alerte, pleine de classe. J'ai dévoré ce roman en une journée, et j'ai presque eu envie d'adopter un chien. What else ?
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Clara lit Proust

J'avais lu ici et là que Clara lit Proust était un roman feel-good... Du feel-good chez Gallimard ? Ce n'est pourtant pas pour ce genre littéraire que cette maison d'édition est connue !

J'ai donc ouvert ce roman avec autant d'envie que de curiosité. Et j'ai rencontré Clara avec bonheur.



Clara, cette jeune femme, coiffeuse qui a une vie simple : un emploi qui lui convient à peu près, un amoureux dont elle n'est plus si amoureuse mais gentil et adoré par ses parents qu'ils voient tous les dimanche pour un déjeuner en famille et la balade digestive qui va avec...

Une vie simple, sans surprise... une vie qui peut paraitre insipide... mais peut-elle rêver à autre chose ?

Une vie qui contre toute attente va être bouleversée quand un de ses clients de passage oublie un livre au salon...



Un livre aurait donc le pouvoir de changer une vie ? ce n'est pas nous, amoureux des livres et des mots qui diront le contraire !

Est-ce cette thématique qui a contribué à ce que certains le cataloguent en feel-good ? Pour ma part, peu importe le nom qu'on veut lui donner, ce roman a été une bulle de bonheur. Un instant suspendu dans mon quotidien ?



J'ai débuté ce roman comme toutes mes lectures, au même rythme, de façon tant inconsciente que naturelle... mais en cours de lecture, j'ai ralenti mon rythme, je me suis adaptée aux mots de Clara, à ses intentions... Je me suis laissée porter par la poésie et la beauté des mots.

J'ai été profondément émue par Clara, par Madame Habib et Nolwenn...



Et pour parfaire cette bulle de bonheur, je me suis laissée bercer par l'album Leon de Dom La Nena... Un pur bonheur !

Je lis parfois en écoutant de la musique classique ou de relaxation. Mais combiner cette lecture à cet album a été une expérience tant sensorielle qu'émotionnelle particulièrement intense.



Clara lit Proust est pour moi un de ces romans à relire pour en percevoir toute sa profondeur.

Une lecture qui a éveillé en moi les mêmes émotions que les romans de Maud Simonnot.

Un très gros coup de cœur.
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Clara lit Proust

Qui a dit que Proust était inaccessible ?



Clara, 23 ans, travaille chez Cindy coiffure, un petit salon sans prétention à Châlon. Sa vie est plutôt monotone : sa patronne mélancolique, les clientes vieillissent, son copain sans relief, nostalgie en boucle. Tout simplement, fermé pour cause de sentiments différents, tout simplement …



Mais un jour, elle fait la rencontre de Marcel, et soudainement, tout simplement, tout bascule.



Malgré les premiers abords difficiles (Marcel, il fait quand même de longues phrases parfois verbeuses), Clara tombe peu à peu sous le charme et ne peut plus le quitter. Elle vit Marcel, elle respire Marcel, elle mange Marcel!



A la fois piquant, frais et attachant, Clara lit Proust est un bonbon littéraire. Il se dévore tout en se savourant ! C’est aussi une très belle déclaration d’amour de l’auteur à Marcel Proust, en nous disant que rien n’est inaccessible.



Alors, la prochaine fois, j’espère trouver chez mon coiffeur un tome d’A la Recherche!

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Clara lit Proust

Clara est une jeune coiffeuse vivant avec un beau pompier et un chat lunatique. Sa vie se déroule entre les cancans du salon, les week-ends ennuyeux jusqu'au jour où un client oublie sur le comptoir un livre de Proust.

C'est une découverte pour Clara qui se plonge dans la lecture de tous les livres de cet auteur qui lui apprend à appréhender la vie autrement.

Un gentil roman avec de l'humour qui jette un clin d'œil à Fabrice Luchini et qui fait passer un bon moment.
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Clara lit Proust

C’est mon libraire qui m’a conseillé ce roman et bien lui en a pris, car j’ai vraiment beaucoup aimé.

Moi, qui n’ai jamais osé lire un roman de Proust, avec cette impression que je ne suis pas assez intelligente pour le comprendre, je vais peut-être, je dis bien peut-être, y remédier.

Car ce petit roman sympathique tout en légèreté et en verve m’a totalement décomplexé et j’ai appris comment lire Proust avec Clara. Les personnages sont bienveillants et humains. Un roman ensoleillé.

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Clara lit Proust

J’aime quand on me prête des livres, et que cela bouscule un peu mes prévisions de lecture. D’autant plus quand il s’avère que le livre est bon et qu’il fait battre mon coeur… Clara travaille dans un modeste salon de coiffure d’une petite ville de Saône-et-Loire. Sa vie est paisible, quoiqu’un peu terne, entre un copain avec lequel il ne se passe plus grand chose et des collègues lunatiques. Un jour, un client laisse un exemplaire du premier volet d’A la recherche du temps perdu de Proust sur une des tablettes, et Clara s’approprie l’exemplaire, comme un signe, et commence à le lire. Cette lecture est une révélation et devient rapidement une addiction. On peut même dire que ce livre est en passe de changer la vie de la discrète et respectueuse Clara. Et Stéphane Carlier décrit très bien comment lire Proust réclame au départ une adaptation. Les phrases semblent trop longues à la jeune fille qui s’accroche et finit par ne plus lâcher le livre. Petit à petit, lire Proust lui devient essentiel. Clara voit à présent le monde via le prisme de l’écrivain et ses relations avec les autres changent, imperceptiblement. J’ai retrouvé dans ce roman mes propres sensations de lecture de Proust (contrairement à mes envies du moment, je n’ai pour autant pas dépassé le premier tome). Et c’est un régal de rencontrer ainsi un personnage qui découvre le plaisir de la lecture, mais également le plaisir de découvrir une belle écriture. Peu d’auteurs font cet effet là. J’ai aimé aussi quand Clara, par exemple, s’extraie d’un moment en famille, en prétextant un mal de ventre, pour continuer son livre. Il n’y a rien de plus beau que quand la lecture est un tel rendez-vous, impératif… Ce roman parlera aux amoureux de la lecture, et fait un bien fou, ne vous en privez pas.
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Clara lit Proust

J'ai découvert la plume de Stéphane Carlier avec Les gens sont les gens (je ne suis pas fan du tout du titre - mais fort heureusement je ne me suis pas arrêtée à ce titre - pour une histoire sympatoche qui mérite le détour). J'ai très envie de découvrir Le Chien de Madame Halberstadt (la rencontre devrait se faire incessamment sous peu) et en attendant je découvre une Clara qui lit Proust et franchement, c'est un bon moment de lecture qui aurait pu être un excellent moment de lecture si l'épilogue et la fin de l'intrigue avaient autant été travaillées que le reste (et cela me met en rogne qu'un auteur gâche en peu de pages un si beau travail de mise en scène et de mise en place des personnages !)



Quand on ouvre Clara lit Proust (au titre explicite et impeccable), on a l'impression d'être dans le film Vénus Beauté (Institut) de Tonie Marshall mais en version coiffure [avec une atmosphère de bienveillance que ne renieraient ni Anna Gavalda (Ensemble c'est tout) ni Antoine Laurain (Le chapeau de Mitterand, La fille au carnet rouge)]. Même galerie de portraits (côté professionnels de la coiffure : Madame Habib - la propriétaire du magasin, Clara, Nolwenn et Patrick les coiffeurs ; côté clients ou visiteurs fréquents : Lorraine la tenancière du bar d'à côté, Claude Hansen en mal d'identité, etc). Le salon Cindy coiffure (du nom de la fille de l'ancienne propriétaire) est un lieu de vie(s), de rencontres, d'anecdotes (cela cancane dur), d'évolutions en tous genres.



La lecture de ce roman est super aisée : Stéphane Carlier fait le choix de paragraphes courts, alterne les scènes et est économe en mots : c'est bien et cela rend son texte très aéré. Du coup, Clara lit Proust est un roman idéal entre deux pavés ou des histoires bien noires.

Au niveau de la construction de l'intrigue, rien à redire sur les deux tiers du roman. On situe bien les lieux, on positionne parfaitement les personnages, on les distingue bien, les dialogues sont alertes. On comprend comment Clara tombe sous la coupe (littéraire) de Marcel, ce qu'il dit de sa vie à elle, de son intimité. S'il y a une énorme qualité à retenir de Clara lit Proust, c'est que c'est une excellente publicité d'À la recherche du temps perdu : clairement Stéphane Carlier a bossé une partie de cette œuvre majeure de la littérature française et nous propose même le podium des personnages et des tomes préférés de Clara en page 130 de cette édition. En citant à bon escient le délicat Marcel, Stéphane Carlier nous transmet qu'au-delà de la sensibilité et de l'extrême précision des détails avec une plume accessible et sans fioriture outrancière, Marcel Proust était avant tout un fin observateur de ses contemporains et un grand analyste sociétal. De façon plutôt pertinente et humble, Stéphane Carlier traduit l'univers proustien, ses idées principales, la transmission littéraire. De ce fait, Clara lit Proust sert l’œuvre de Marcel davantage qu'il ne s'en sert. Là encore un point fort.



Non, mon unique regret est qu'après avoir tout installé et fait monter l'intrigue (et cela de façon intelligente), celle-ci retombe comme un soufflet : c'est comme ci Stéphane Carlier avait façonné une bonne recette de cuisine, qu'il avait préparé le four, suivi sa super recette, mais qu'il avait oublié de sortir le plat du four. Le goût final n'est pas cramé mais inachevé. C'est la fin qui pêche vraiment : on n'y croit pas et on n'y croit pas déjà avec la rencontre de Clara et des artistes de rue. Enfin, ce n'est que mon ressenti mais franchement achever de cette façon à la one shot une intrigue tant construite frustre la lectrice que je suis.
Lien : https://jemelivre.blogspot.c..
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Clara lit Proust

Ce joli roman n'a d'autre prétention que de promouvoir la pratique de la lecture et de rendre hommage à Proust, un écrivain bien plus abordable que sa réputation.

Dans un salon de coiffure bien ordinaire, rythmé par les potins du village, une jeune coiffeuse découvre les livres de Proust, alors qu'elle n'avait pour toute connaissance de la littérature que les romans de Musso. Sa vie va être bouleversée par cette découverte.



" Finalement, elle comprend : ce livre est si vaste, il aborde tellement de questions qu'il est quasiment impossible quand on le lit de voir le monde autrement que par son prisme. La moindre chose devient proustienne. Une grappe de glycine, le violet de ses fleurs sur le vert de ses feuilles. La poussière en suspension dans une lame de lumière traversant une pièce sombre. "



Claudie, une cliente trans ancien chauffeur de bus, va l'accompagner dans cette lecture et lui donner le goût de la lecture à voix haute et du théâtre. Les personnages, joliment dépeints, représentent une humanité bienveillante avec les petits défauts des gens simples.
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L'Enterrement de Serge

C'est la veille de la Toussaint que je me décide enfin de vous parler du roman de Stéphane Carlier, L'enterrement de Serge.



Et quel enterrement ! Serge meurt de maladie à l'âge de 64 ans. Une dizaine de personnes sont présentes à son enterrement. Il y a sa mère accompagnée de sa voisine. Il y a sa conjointe avec leur chien. Il y a la famille de sa soeur. Il y a aussi des voisins et le copain Dédé. Tous ses personnes vont à tour de rôle raconter ce jour pluvieux de juillet.



Stéphane Carlier, de cet événement triste, réussit à faire un roman drôle et gaie. Certes, certaines situations sont très caricaturales, tout comme certains personnages, mais c'est frais et on le lit d'une traite. J'ai beaucoup aimé ce Serge même si bien évidemment, il reste le grand absent de l'histoire. Pouvoir parler de la mort de façon enjoué fait du bien.



Bref, si vous cherchez un roman plaisant à lire, je vous le conseille !



Un grand merci à Babelio et aux éditions le Cherche midi pour cet envoi !
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Les perles noires de Jackie O.

Seriez-vous prêts à tout pour un magot de 164 400 dollars, 6 lingots d’or et le collier de perles noires de Jackie O. ? Gaby oui…



Je me suis vraiment régalée avec ce roman plein d’humour et très captivant. J’ai particulièrement été impressionnée par le dynamisme de l’histoire qui n’a pratiquement aucun temps mort.

Le récit est positivement fou, grâce au plan mis en place par Gaby, cette petite femme de ménage sans histoire, qui va se révéler audacieuse, ingénieuse et maligne avec un sacré sang froid malgré une situation périlleuse et dangereuse. Ce personnage est, sans doute, la plus grande réussite de ce roman puisque le lecteur ne peut souhaiter qu’une vie meilleure à cette femme si attachante.

Les personnages secondaires -pas si secondaires d’ailleurs puisqu’ils ont chacun un rôle central à un moment donné dans le récit – sont juste excellents et contribuent largement à rendre ce roman si drôle, et plaisant grâce à leur personnalité hors du commun.

C’est un véritable coup de maître de la part de l’auteur qui a réussi à enchainer les nouveaux plans toujours plus ingénieux et dingues à la fois, en se servant des protagonistes qui retournent les situations les rendant chaque fois si hilarantes. La fin du roman est juste incroyable et le dénouement si inattendu, et cette surprise à la fin de la lecture fait tellement de bien…



Pour résumer, j’ai adoré ce roman dynamique qui ne nous laisse pas une seconde répit et nous emporte dans un univers captivant et tellement drôle !
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