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Critiques de Stéphane Servant (1181)
Souviens-toi de la lune

David vit avec son père infirme dans une caravane dans un trou paumé de la Louisiane. Aucun avenir, aucune perspective sauf celle d'être embauché comme mécano au seul garage du coin. Mais David lui, veut mieux. David écrit, et lorsqu'un écrivain vient parler de son métier au lycée, c'est la chance de sa vie de faire connaître ses aspirations. Il imprime son manuscrit et croise les doigts. Mais tout ne se passe pas comme prévu et David commence à se demander s'il n'y aurait pas un lien entre cet écrivain alcoolique et les disparitions d'adolescents dans le secteur...



Ce roman commence plutôt pas mal, avec une mise en place implacable du décor, paumé, délabré et des personnages principaux, qui errent sans but et sans avenir. Une véritable ambiance est ainsi créée, intrigante et mystérieuse, dont on a envie de savoir plus. Mais assez vite, le roman se perd dans des méandres aussi tortueux que ceux du Mississippi. L'apparition du "monstre" de David gâche tout, à mon avis, et le va-et-vient entre les différentes personnalités de David commence à embrouiller sérieusement la compréhension de l'histoire. La fin, avec en guest-star l'ouragan Katrina, est un peu la cerise sur le gâteau. J'avoue avoir été complètement larguée et avoir perdu mon intérêt pour l'intrigue, extrêmement confuse. C'est dommage car l'atmosphère de ce roman portait un vrai potentiel...
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Souviens-toi de la lune

Roman initiatique, thriller, dimension fantastique... voici un livre qui brasse bien des genres ! J'ai beaucoup aimé la première partie, le coin paumé en plein bayou, l'envie d'évasion, les rêves d'écriture. L'ambiance est tangible et les personnages pleins de relief. La disparition d'adolescents et l'enquête qui s'ensuit donne un côté polar à l'histoire.

Et puis surgit "la Chose", sorte de double maléfique de David qui (comme dans L'encre et le sang de Frank Thilliez ou encore La part des ténèbres de Stephen King) rend la fiction réalité via l'écriture. J'avoue avoir un peu décroché avec ce revirement de l'intrigue... Le monstre est-il réel ? Un symbole ? L'histoire vire au gore, fait des allusions aux croyances vaudou, le temps se déchaîne parallèlement à l'action, devenant apocalyptique... On débarque dans un autre genre, un peu plus plus convenu, très loin en tout cas du début de l'intrigue et c'est un peu déstabilisant. Si un médecin ébauche une hypothèse médicale, le lecteur n'aura pas, au final, d'explication rationnelle... Juste une vague réflexion sur "tes peurs d'enfant" et "ton rêve d'adulte", "ton désir de liberté" et "tes frustrations du quotidien". Reste à espérer que tout le monde n'ait pas une "Chose" aussi violente et égocentrique au fond de soi...
Lien : https://www.takalirsa.fr/sou..
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Souviens-toi de la lune

Du même auteur, Le Coeur des Louves avait été mon livre fétiche de l'an dernier. Je découvrais un auteur à la plume violence et poétique à la fois, capable de tisser un récit aux multiples détours qui s'entremêlent. Aussi j'étais pressé de lire un deuxième ouvrage du sieur Servant : Souviens-toi de la Lune.



L'histoire tourne autour d'un adolescent et de son obsession pour l'écriture. De façon générale, toute l'histoire tourne autour de la création (qu'elle soit texte, peinture ou autre), quand elle se fait passionnelle, obsédante, mais aussi moyen de fuir un quotidien parfois trop sinistre.



Souviens-toi de la lune est un roman étrange, déstabilisant, avec un roman qui glisse doucement vers le fantastique, avant de rebasculer dans le roman catastrophe avec l'arrivée d'une tempête. J'ai parfois eu l'impression de lire un texte codé, comme s'il filait une métaphore, sans que j'en comprenne toujours bien les secrets.



Alors si l'écriture de Servant est toujours aussi maitrisée, si - surtout - il a l'art de poser une atmosphère, j'ai moins apprécié cet ouvrage. Trop confus peut-être ? Je n'ai pas toujours bien compris où l'auteur voulait en venir, de quoi il parlait exactement.
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Souviens-toi de la lune

Au départ Souviens-toi de la lune de Stéphane Servant semble assez banal : des disparitions dans un trou paumé qui alertent la curiosité des deux adolescents. Puis on comprend que la véritable histoire n'est pas encore là. Les disparitions ne sont que des effets secondaires au vrai récit qui est en train de s'écrire.

Souviens-toi de la lune, c'est d'abord l'histoire d'un ado, David, qui désire par dessus tout écrire et dont la passion va petit à petit s'extérioriser et transformer le style, le genre du roman.

En effet, sans vouloir trop en dire, l'apparition d'un double de lui-même dans son esprit, va conduire David à comprendre son véritable moi profond et à se confronter avec ses pensées les plus profondes.

Souviens-toi de la lune, avec l'émergence de cette "âme" sombre de David m'a fait penser au roman bien connu de Maupassant : Le Horla. Il y a aussi une allusion nette à La Métamorphose de Kafka, que David lira d'ailleurs à un moment du récit.

Plus qu'un roman, Souviens-toi de la lune c'est aussi une réflexion sur le pouvoir de l'imagination, de l'auteur : sa capacité à créer un univers réaliste, à faire passer pour vrai ce qui n'est que fiction, à manipuler les personnages qu'il a construit et qui ne savent peut-être pas, dans leur monde, qu'ils ne sont qu'imaginaires...

Stephane Servant joue avec le lecteur, déconstruit une partie de son histoire pour la reconstruire ailleurs d'une autre manière. C'est particulier, original et très intéressant, donnant une touche vraiment singulière à ce roman. C'est également un livre qui parle de la construction de soi, pousse à se donner les moyens de réussir et d'aller aux bouts de ses rêves, en dépit du destin que l'on veut parfois nous imposer.

Ainsi de l'apparence d'un roman à suspense, du polar, on passe à un roman dans le genre fantastique, où le réel est touché de petits effets qui défient les codes de la raison. C'est déroutant au départ car inédit en jeunesse mais l'expérience est réussie et on accroche jusqu'à la fin, même si Souviens-toi de la lune ne se lit pas toujours avec aisance.
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Souviens-toi de la lune

J'ai adoré ce roman de Stéphane Servant de par le genre auquel appartient ce récit: le fantastique mais aussi la thématique traitée habilement par l'écrivain.

En effet, le décor est tout de suite planté : une ville fantôme au Mississipi bordée par les bayous et les alligators comme animaux de compagnie. Un mobil-home et un père cul-de-jatte en guise de famille. le tout baignant dans une atmosphère moite et le grésillement des insectes au-dessus des marécages avec à la clé un ouragan qui s'annonce. Tous les ingrédients sont bien présents pour plonger le lecteur dans une histoire noire et attiser sa curiosité. le cadre correspond parfaitement et sans excès. L'atmosphère est de plus en plus inquiétante à chaque page et est en grande partie la clé du succès de ce roman.

D'autre part, l'écriture est bien le thème principal de cette oeuvre qui décortique les méandres de l'âme humaine. A travers la Chose c'est la métamorphose du subconscient humain, c'est l'essence même de l'être, ce qui fait ce que nous sommes, ce qui nous pousse à agir. C'est surtout le côté obscur de notre âme, celui qu'il n'est pas bon de réveiller.

« La Chose, c'est ton envie d'ailleurs, ton désir de liberté, ton rêve d'adulte. La Chose, c'est tes peurs d'enfant, tes frustrations du quotidien, tes craintes du lendemain. La Chose, c'est ce qui fait de toi un être unique. Et c'est aussi ton visage perdu au milieu de la foule, anodin, semblable à tous les autres. La Chose n'a pas de formes, pas de frontières. Toujours elle te parlera dans la langue que tu parles. Et elle prendra l'apparence de tes fantasmes. Chez certains, elle sommeillera toute leur vie. Elle en guidera d'autres vers la liberté, la passion, le génie ou la folie. Comme mon père. Comme toi. Et maintenant tu as un choix à faire. David, la Chose, c'est toi. Uniquement toi. »

Il s'agit donc d'une part d'ombre de nous même qu'il faut maîtriser car sans cela la folie ou la mort nous attendent au bout du chemin. Serait-ce à dire que l'écriture est une catharsis dangereuse autant pour l'écrivain que pour le lecteur ? Y aurait-il des limites à ne pas franchir lorsque les mots s'emparent de notre esprit et nous guident vers un ailleurs ? L'écriture serait-elle pernicieuse et révélatrice de tous les dangers ? L'imagination emprisonne comme elle libère et emmène sur des terres inconnues et infinies. Elle fini par s'emparer de nous à défaut de la maîtriser et nous rend fou. La Chose c'est l'excès, le trop plein de créativité, de gloire, de reconnaissance. L'écriture permet l'évasion ; de qui ? de quoi ? Et jusqu'à quel point ?

« Jason avait le pouvoir de rendre sa peinture vivante : ses tableaux étaient comme des portes, il avait le don de faire naître la plus belle des images. Et aussi celui de donner vie aux plus horribles des cauchemars. (…) Jason ne savait plus où il en était. Il prenait beaucoup de came pour calmer sa « Chose ».

Stéphane Servant use de l'intertextualité en évoquant Kafka et le Horla de Guy de Maupassant. En effet, tout au long du roman David se pose la question : et si j'étais fou ? Cette évocation rappelle la fin tragique du célèbre écrivain, persuadé que le Horla était un être à part, alors qu'il n'était peut-être que sa Chose ?

Ces deux oeuvres magistrales et représentatives du genre fantastique sont l'écho d'une âme tourmentée, et révélatrices des frontières de l'inconscient.

Une lecture que je recommande vivement et sans attendre !

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Souviens-toi de la lune

Un roman étonnant aux accents kafkaïens qui m'a surprise. Je me suis longuement demandé si j'avais aimé ou non, en même temps je suis fan de Kafka et l'appropriation me gêne toujours. Et d'un autre côté, c'était vachement bien fait. On a chez cet auteur une confusion avec le fantastique (le vrai, celui du temps de Maupassant hein) et du coup cela a fait pencher la balance. J'aime cet auteur (je parle de Servant ici, même si j'aime Maupassant aussi ...) parce qu'il est littéraire, au sens le plus noble qui soit. Bon ok mon avis est certainement un peu influencé par ma dernière lecture (le cœur des louves) que j'ai trouvé brillant du point de vue du style ! Mais là ce qui est chouette c'est que justement la littérarité ne vient pas du style mais des échos littéraires que l'on trouve dans l'œuvre. Alors d'accord ils sont un peu lourdauds (Kafka est cité dans le livre, dommage d'ailleurs de ne pas avoir poussé le truc jusqu'à nous dire ce que le personnage a pensé de cette lecture) mais quand même, le lien avec le fantastique qui m'a rappelé Maupassant et qui permet, pour un lecteur moins averti, de comprendre la transformation kafkaïenne, c'est chouette aussi !

Mais je m'égare ... Franchement le livre est sympa. Ce personnage, dans ce trou paumé c'est tout de suite intéressant. Le focus sur sa passion pour l'écriture et cette fille mystérieuse c'est chouette aussi. Quand les liens se nouent avec l'autre écrivain, on ne s'y attend pas. J'ai moins accroché avec la fin. Je l'ai trouvé un peu trop "filmique". J'aurais aimé autre chose, mais je ne sais pas quoi ... Quelque chose de plus littéraire en fait. Mais je ne veux pas spoiler, vous devrez donc le lire pour vous faire votre propre idée !

Quoiqu'on en pense, de par son originalité, c'est de toute façon un livre à découvrir. Le bon côté : il va plaire aux ados, j'en suis certaine, je pense même le proposer à mes bons lecteurs de 5ème !
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Souviens-toi de la lune

Ce roman est une oeuvre très particulière, très torturée, aussi. J'ai rarement eu affaire à un bouquin aussi "difficile" d'accès de lecture. J'entends par là qu'il faut être assez concentré lors du déchiffrement des ligne du livre car le contraire nous ferait perdre de vue certains détails qui pourraient se révéler par la suite capitale dans le déroulement des événements. J'ai personnellement pris le temps de savourer ce roman, en lisant environ trois chapitres par soir (ces derniers sont relativement) de manière à bien assimiler chaque rebondissement. Ce fût donc une lecture longue, mais non moins très marquante et enrichissante.

Le personnage principal de cette aventure se nomme David. Ce dernier a une passion et ne vit que pour cette dernière : l'écriture. Une passion dévorante, qu'il entretient en parcourant les rues de sa "ville" : Carrefour, pas très loin de Bâton-Rouge, en Louisiane. Enfin, il s'agit surtout d'un amas de caravanes et de mobil-homes entassés là comme sur les rives du long fleuve de la vie. C'est un cadre assez fermé et oppressant que celui-ci, la campagne américaine très profonde. C'est donc ici que nous allons voir évoluer David. Ce dernier est quelqu'un d'assez rêveur, qui a une envie d'ailleurs (ce qui peut se comprendre). Le lecteur peut facilement s'identifier à lui. On a surtout envie de l'aider à sortir de cet endroit qui n'est pas fait pour quelqu'un comme lui, et lui-même le sait, et le répète. En effet, le récit est à la première personne, ce qui nous permet d'être au coeur de l'esprit torturé de ce jeune homme. Ce dernier se pose beaucoup de questions, trouve des réponses, s'accroche à des certitudes pour mieux s'écrouler ensuite. L'auteur, à travers David, nous mène déjà en bateau de part les incertitudes et les nombreuses zones d'ombres concernant son personnage. Après lecture, il est vrai que certaines choses paraissent évidentes, mais étaient plus surprenantes sur le moment. Ces petites détails incohérents, qui font que l'on se creuse la tête pour tenter de découvrir la suite des événements concernant David. Sans grand succès. C'est aussi la magie de l'auteur. La surprise.



Dès le début du roman, Stéphane Servant instaure une ambiance lourde, symbolisée par ce lieux que j'ai décrit plus haut. On sent que des choses terribles, incroyables, vont se dérouler par la suite. Tout ceci est favorisé par cette non-lecture du résumé, que je recommande absolument pour cette oeuvre ! Honnêtement, j'ai vraiment aimé la surprise créée par les révélations que j'aurais pu découvrir au travers de la quatrième de couverture. Je ne regrette absolument pas de ne pas l'avoir lu !



Je connaissais le romancier pour sa capacité à entremêler fantastique et réel, mais j'étais bien loin de m'imaginer le foutoir qu'il allait provoquer dans mon esprit. L'histoire est découpée en plusieurs parties bien distinctes les unes des autres (sans pour autant que l'auteur ne les nomme) . En fait, ce livre est comme un crescendo, qui embrume un peu plus l'esprit au fur et à mesure que l'on avance, si bien qu'au bout d'un moment, on n'arrive plus à faire cette distinction entre ce qui est réel ou non. Et c'est à partir de ce moment-là que l'on plonge dans une autre dimension, et que ce livre prend aussi une tout autre tournure. On suit la décadence de David, et le lecteur s'enfonce aussi, au fur et à mesure, comme s'il se noyait dans une piscine. C'est une sensation que je n'avais pas eue avec les livres plus récents du romancier. Là, il fait limite appelle à nos sens, à notre instinct en même temps qu'à celui de David pour s'en sortir. C'est assez incroyable, croyez-moi.



L'écriture est certes un peu moins pointue que ce que j'ai eu la chance de lire par la suite, elle n'en reste pas moins très poétique et belle à lire à voix haute (j'ai cette petite manie avec les romans de Servant). On se plaît à découvrir les phrases, comme si l'on goûtait une sucrerie. C'est une sensation très agréable que peu d'auteur(e)s ont su me procurer jusqu'à présent.



Conclusion : Un voyage aux multiples rebondissements, qui nous emporte au plus profond de nous-même et de David. Une lecture riche en sensation, que je recommande à tous à partir de 15 ans !
Lien : https://larbrealire.blogspot..
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Tempête

C’est un album sans prétention, à l’imagination débordante et aux illustrations douces et poétiques que nous offrent Stéphane Servant et Florence Koenig avec Tempête, qui raconte l’histoire d’un petit nuage qui s’est installé au-dessus d’une ville qui n’avait jamais connu qu’un ciel bleu. Cela sera prétexte à déclencher une tempête, mais pas celle attendue. En effet, prêts à tout, munis d’imperméables, de bottes et de parapluies, les citoyens de la ville au ciel bleu n’en peuvent plus d’attendre la pluie que devrait déverser le petit nuage. Ils sont même prêts à le décrocher du ciel par tous les moyens pour en finir avec cette attente.



À vous de découvrir le reste de cette jolie histoire fantaisiste de la première à la dernière page, qui nous rappelle qu’une tempête ne vient pas toujours du ciel…
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Ti Poucet

Une jolie réussite que cette transposition moderne de ce conte classique. Le duo Servant/Green donne une portée contemporaine à ce conte cruel, où notre 'Ti Poucet en sweet est donné en sacrifice par les gens de son village, et doit se délester de ce qui l'encombre, le retient à l'enfance pour pouvoir grandir.
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Ti Poucet

Version moderne et détournée du conte "le petit poucet", servie par un texte magifique de Stéphane Servant et des illustrations non moins magnifiques d'Ilya Green.

L'atmosphère oppressante du conte classique est bien rendue tout en étant beaucoup plus actuelle (égoïsme des gens).

Bravo !
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Ti Poucet

Ti Poucet était un enfant à la marge, qui n'avait rien ni personne à part ses trois cailloux au fond de la poche.



En réécrivant le conte du Petit Poucet, Stéphane Servant en fait un récit initiatique lumineux, qui garde une part de cruauté. Il y a la ville, théâtre contemporain et terriblement familier de l'exclusion sociale. Il y a la forêt des contes, merveilleuse et cauchemardesque, sublimée par les illustrations d'Ilya Green. Et puis à la fin, la paix retrouvée dans le jardin paisible d'une maison dans la campagne.

(suite : http://tiroirahistoires.canalblog.com/archives/2013/12/03/28576546.html
Lien : http://tiroirahistoires.cana..
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Ti Poucet

Ti Poucet, petit garçon, petit gavroche, qui va vient erre. Il n'a rien, ni famille, ni amis, juste 3 cailloux.

Alors quand l'Ogre sort de la forêt pour exiger un enfant à se mettre sous la dent, les habitants lui livrent Ti Poucet.



"Il n'y aura personne pour le regretter,

pas vrai ? "



Mais Ti Poucet se faufile, s'enfuit, court, l'Ogre à ses basques.

Les cailloux dans les poches pèsent, et pèsent, de plus en plus lourd. Ti Poucet les jette, un à un, pour avancer, grandir...



"Léger, léger, léger"



Un Ti Poucet contemporain, très réussi, que l'on a envie de parcourir encore et encore. L'écriture de Stéphane Servant qui mélange gravité et magie se mêle parfaitement aux illustrations d'Ilya Green, acidulées et impressionnantes à la fois.



Un conte qui peut être dur, effrayant même, mais qui contient aussi tout ce qu'il faut d'humanité, de possibilités, de rêves... une quête, et trois cailloux.


Lien : http://www.casentlebook.blog..
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Ti Poucet

Ti Poucet !

Le Petit Poucet ?



Oui ! Il est là, dans notre monde moderne sauf qu’il a mangé les miettes de pain et conservé 3 cailloux dans sa poche « plutôt que de retrouver ses parents un peu trop méchants ….».

Mais un jour l’ogre sort de la forêt ; alors Ti Poucet jettera un à un ses cailloux comme on se déleste de mauvaises choses pour pouvoir grandir et construire un avenir paisible et heureux.



Cet album remarquable est une version détournée très originale du conte traditionnel. Les images très vives et expressives au trait très caractéristique d’Ilya Green accompagnent magnifiquement ce beau texte.



Que dire de plus ? Si non, ouvrez le livre à vos enfants et pensez à bien le refermer…….

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Ti Poucet

Vous l’aurez compris au titre, dans cet album Stéphane Servant revisite le conte du Petit Poucet. Je peux vous le dire franchement, ce n’est clairement pas mon conte préféré alors je n’attendais pas grand-chose de cet album, si ce n’est d’être éblouie par les dessins de Ilya Green.



J’ai pourtant été agréablement surprise. Quoique très différemment du conte originel, Monsieur Servant parvient à en transmettre les principales caractéristiques : l’exclusion, la différence, la peur et la fascination du monde des adultes pour les enfants, etc. Tout cela avec très peu de texte pour ne pas perdre les enfants en cours de route. À vrai dire, je préfère largement cette version à celle de Charles Perrault. Je trouve que le message principal se dévoile mieux et s’entend mieux pour un jeune public.



Quant à la conclusion…, elle est tout simplement effrayante ! Vous ne regarderez plus vos livres de la même façon !



Que dire de plus sur cet album ? Difficile d’être critique face au talent de Ilya Green, les planches sont tout simplement magnifiques. Notamment les gammes chromatiques utilisées dans les planches qui retracent la fuite de Ti Poucet.



Malheureusement pour vous (et pour moi), je n’ai pas pensé à faire des photos de l’album… Vous n’avez donc pas le choix, si vous voulez vous faire votre propre avis, il va falloir vous le procurer.
Lien : http://belykhalilcriticizes...
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Ti Poucet

Comment ne pas aimer cette collaboration entre Stéphane Servant et Ilya Green. A eux deux, ils revisitent le conte classique du Petit Poucet pour lui donner modernité et originalité.

Les peurs mises en lumière ne sont plus les mêmes, malgré la présence du personnage de l'ogre, effrayant. Ti Poucet est déjà orphelin, enfant des rues, rejeté par la société, qui va donc en faire offrande au méchant. Mais la ruse du Petit Poucet est aussi flagrante que dans le conte original et les petits cailloux qui pèsent au fond de sa poche vont lui permettre de s'en sortir (d'une toute autre manière). J'ai retrouvé dans l'échappatoire quelques emprunts à Baba Yaga qui m'ont beaucoup plu.

Quand aux illustrations, que dire, si ce n'est que j'aime toujours autant les motifs utilisés par l'illustratrice pour donner des ambiances différentes à ses images.

A ne pas manquer !
Lien : http://boumabib.fr
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Trois soeurs

Sitôt acheté, sitôt lu ! Parce que le texte de Stéphane Servan « Trois sœurs » se lit en un souffle, porté par les dessins de Lisa Zordan. Les mots sont puissants et poétiques, comme toujours chez l’auteur, qui n’a pas son pareil pour évoquer la force de la femme en devenir. L’union des 3 sœurs, les filles de la folle, celle qui est morte d’amour, se crie/s’écrie dans la nuit animale et dans la fulgurance des corps. C’est un coeur/chœur qui palpite et veut sortir de sa cage osseuse. C’est une inquiétante et rassurante étrangeté qui emporte au rythme des mots-poèmes, aiguisés comme des crocs ou tempétueux comme un grand feu de joie.
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Trois soeurs

Le texte de Stéphane Servant est rythmé par cette noirceur lumineuse, écrit comme un poème en prose avec des phrases minimalistes et une répétition des mêmes mots augmentés d’une nuance. Les images qui naissent de ces mots sont fortes, volontairement choquantes.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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Trois soeurs

Trois sœurs qui vivent avec leur mère souffrante racontent leur quotidien.



Il s'agit là de poésie en prose et le livre est illustré, un peu à la manière d'un conte.



Je n'ai pas du tout été réceptive au style poétique. J'ai à peine compris l'histoire tellement il y a de métaphores et autres figures de style.



Bref, un livre original qui se lit rapidement, mais qui ne sera apprécié que par les amateurs de poésie.
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Trois soeurs

J'ai bien aimé ce livre malgré le fait qu'il soit difficile à comprendre et qu'il soit atypique, spéciale comme livre. Les illustrations sont très bien réalisés et sont très réalistes.

C'est l'histoire de 3 soeurs : l'ainée, la cadette et la benjamine. Ces soeurs sont très soudées et vont le rester tout au long du livre, malgré les épreuves qu'elles devront surmonter.







Emma
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Trois soeurs

Le livre est intéressant car il y a du mystère. La phrase qui m'a donné envie de continuer ce livre est "Ton cœur sera arraché dans le bus 32", on se demande pourquoi le personnage prononce cette phrase. Je me suis attachée à la cadette car elle n'a peur de rien et qu'elle désobéit à sa grande sœur pour aller rejoindre son petit ami. Je conseille aux futurs lecteurs de lire le livre deux fois.

I.

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