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Critiques de Stéphanie Castillo-Soler (146)
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Libres dans leur tête

Tout d'abord merci à l'auteure pour sa confiance.

C'est un roman qui aux abords peut paraître froid, mais il n'en ai rien, ce livre es écrit avec justesse finesse et poésie.



Je me suis vite attachée aux personnages, tout d'abord Roman une enfance cabossée et une fraction de seconde sa vie bascule, puis Laurent qui se croyait sur le bon chemin voit aussi sa vie basculée.



Ces deux hommes vont se retrouvés enfermé dans la même cellule mais grâce à l'amitié qu'ils vont noués ,ils vont trouvés cet enfermement moins long et moins pénible, aux fils des pages cette amitié va leur apporter un lot de surprise une reconstruction ,l'amour, une réinsertion;



Je me suis totalement imprégnée de cette lecture, c'est une belle réflexion sur la vie en prison et surtout la vie après.



L'auteure à une belle sensibilité et cela se ressent dans son livre.

Je recommande vivement



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Libres dans leur tête

« Libres dans leur tête » de Stéphanie Castillo-Soler emmène le lecteur dans le milieu carcéral à travers l'histoire de Romain et de Laurent, incarcérés pour des actes sérieux. Les deux locataires de la cellule vont apprendre à se découvrir, se jauger, s’apprivoiser, s’apprécier, se supporter et se soutenir pour survivre dans ce milieu difficile, rempli d’embuches.

C’est un livre court , 157 pages à la lecture facile, rapide et emplie de sensibilité.

C’est un récit et sa force réside dans la capacité de l’auteur à donner l'illusion que les convictions et les sentiments n’ont pas été suggérés, que l’auteur devine ce qui s'élabore dans la tête de ses protagonistes et ne leur prête que sa voix. Dans ce huis-clos, enfermés entre 4 murs, le lecteur vit avec Romain et Laurent, cherche avec eux des moyens de tromper l’ennui, accepte de manquer de contacts sociaux, de lumière, se méfie de tout le monde, recherche la bienveillance.

L’enfermement, personnellement, est une situation tellement difficile que j’ai eu un peu de mal à accepter cette version idyllique. L’auteur préfère l’approche positive. Personnellement, j’ai trouvé que le récit manquait de noirceur, de dureté, qu’il manquait de réalité. Un peu trop onctueux…

Dans ce récit, ses acteurs sont décrit comme de jeunes ayant manqué de chance mais ayant un bon fond et surtout l’envie de s’en sortir. Pour l’auteur, la résilience a une importance cruciale et elle nous prouve que des moyens existent pour faciliter la réinsertion.

« Libres dans leur tête » de Stéphanie Castillo-Soler est un livre résolument positif, à la démarche pragmatique et constructive, dirigée vers la résilience et l’évolution favorable après un emprisonnement.
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Libres dans leur tête

Quelle jolie découverte ! Ce livre est une pépite !



Dès le départ, j’ ai été intriguée par ce joli coquelicot poussant sur un mur de briques mais quelle beauté ce livre ! Ce court roman est huit clos et un récit d’ apprentissage, dans le milieu carcéral. Un sujet loin d’être évident pour ne pas tomber dans le côté obscur et pourtant l𠆚utrice nous démontre l’inverse avec brio.

Bravo à Stéphanie Castillo-Soler qui réussit d’une main de maître son premier roman. Le sujet est parfaitement maîtrisé. Sa plume est addictive, poétique, fine et délicate. C𠆞st beau et subtil.

J𠆚i été prise de suite dans ce roman que je l𠆚i lu d’une traite, impossible de le lâcher. Malgré que je m’imaginais cette fin, j𠆚i trouvé que l’intrigue et les rebondissements sont présents et m’ont tenu en haleine. La beauté des mots sur des maux au fil des pages nous procure une émotion forte.



Quant aux personnages, ils sont attachants, on découvre des personnalités différentes, des milieux sociaux différents, mais une alchimie très forte les unit. On partage leur quotidien, leur cellule, leurs regrets... On subit avec eux la lenteur des mois en prison et cette absence de liberté... L𠆚utrice nous mène à nous poser des interrogations ! Les chapitres sont courts et les pages défilent à grande vitesse.

Une histoire pleine de sensibilité, de poésie, beaucoup d𠆞spoir dans ce milieu hostile !

Un très bel hommage au pouvoir des mots ! (Vous comprendrez pourquoi lorsque vous le lirez)

J𠆚i adoré l’histoire, la construction de ce récit, la plume de l𠆚utrice, j𠆚i ressenti une multitude d’émotions que je ne peux que vous recommander ce roman.

Stéphanie Castillo-Soler apporte beaucoup de lumière dans ce milieu obscur des ténèbres.

Je vous invite à glisser ce roman entre vos mains et restez libre dans votre tête...

Conclusion : Ne passez pas à côté de ce petit bijou !

Cette autrice est à suivre et j𠆚i qu’une hâte... C𠆞st la relire très prochainement...
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Libres dans leur tête

j'ai tout de suite été séduite par la couverture et le titre. J'aime les coquelicots, leur vie éphémère. Le résumé a fini de faire le travail et m'a intéressée. Le sujet surtout. J’ai très rarement lu des romans avec la prison comme toile de fond, et j'avais envie de voir ce que l'autrice avait construit comme histoire dans des lieux si difficiles à vivre. Elle a eu l’idée de ce thème suite à sa participation à un concours de nouvelles organisé par Librinova ayant comme sujet « L'enfer, c’est les autres » avec l'obligation que l’historien se passe en huis-clos. Tous les ingrédients de cette histoire correspondent à ces consignes.

 

Je ne vais pas trop revenir sur l’histoire en elle-même, car c’est un format court, 150 pages à peu près sur ma liseuse, je ne voudrais surtout pas vous gâcher l'effet de surprise instauré par l'autrice.

On fait donc la connaissance de Romain et Laurent, deux jeunes hommes dont la vie a mis des embûches sur leur chemin. Romain arrive en prison, il va partager la cellule de Laurent, du même âge que lui. Tous les deux sont là suite à des erreurs de parcours qu'ils auraient pu éviter. La vie n'a pas été tendre avec eux, ils ont tous les deux eu une enfance difficile, avec une image parentale défaillante. Difficile de se construire une vie d'adulte avec de tels bagages. Romain et Laurent font vite connaissance et se racontent leur parcours. Ils se trouvent alors plein de points communs. Laurent va vite se prendre d'affection pour Romain et va vouloir l'aider, surtout à se revaloriser. Laurent aime lire, il lit tout ce qui peut y avoir à la bibliothèque de la prison. C’est pour lui un bon moyen de s’évader, comme je le comprends…. Romain a quitté l’école tôt, et ne se trouve aucune passion, mais Laurent n'est pas de cet avis et va trouver un talent caché chez son ami, et il l'aidera alors à l’exploiter.

 

J'ai beaucoup aimé suivre ces deux hommes. Je dois bien avouer que j'avais une certaine appréhension au début de ma lecture, car généralement, dans les films ou livres dans le milieu de la prison, on nous montre des gros durs, qui font peur, tatoués, musclés, vous voyez le genre. Et j'ai grandement apprécié qu'ici, ce ne soit pas le cas, et qu'on est plutôt des héros sensibles, très humains, des hommes plus ordinaires, qui ressemblent à monsieur tout le monde. Même si je me doute bien que vivre dans de tels lieux, endurcit les personnes, j'ai aimé que Romain et Julien ne soient pas des gros durs. Il faut aussi montrer des personnes comme eux.

 

Chacun d'eux a fait des fautes, on ne se retrouve pas en prison pour rien. Mais ils les assument, ils reconnaissent les avoir faites et essaient de tirer des leçons et de retourner dans le droit chemin. Romain est beaucoup plus écorché que Laurent, avec des cicatrices plus dures à cicatriser. Grâce à la lecture, Laurent trouve un moyen de penser à autre chose, à s’évader par la pensée, et c’est tellement important quand on est enfermés dans une petite pièce. C’est alors que l'on comprend et voit toute la signification du titre, Laurent est libre dans sa tête, par son imagination, par les voyages que lui font faire les livres. Il va inculquer cette notion à Romain avec son talent caché. Je ne veux pas vous dire ce que c’est pour que vous le découvriez vous-mêmes, mais cela va ouvrir plein d'horizons à Romain, lui redonner de l'espoir en sa vie future. J'ai beaucoup aimé ces très beaux messages qui amènent beaucoup de positivité. Oui, on peut faire des erreurs, des mauvais gestes, mais rien n'est perdu pour autant, il est toujours possible d'avancer et de se remettre dans le droit chemin.

 

Les personnages secondaires sont aussi très importants et apportent beaucoup à Laurent et Romain. Il y a Serge, détenu comme eux, Manon, la sœur de Laurent, Clémentine, avec qui Laurent entretient une correspondance, il y a les parents adoptifs de Romain, il y a Lucas…des personnes extérieures à la prison mais qui aident énormément les deux hommes, et vont leur permettre de se reconstruire grâce à tout l'amour qu'ils leur portent. L'autrice a mis énormément de positivité et d'espoir dans cette histoire, c’est une formidable leçon de vie. Certains lecteurs trouveront peut-être trop de bons sentiments, mais pourquoi, comme je le disais plus haut montrer toujours ce qui ne va pas, être toujours dans la noirceur, pour une fois, un peu de bonnes choses et d'optimisme, ça fait du bien....surtout qu'il y a quand même une petite part sombre avec les actes des hommes…

 

J’ai lu ce roman très facilement, une fois commencé, il m'a été très difficile de quitter ma liseuse et les personnages. J'avais envie de savoir ce qui allait leur arriver, comment ils allaient s'en sortir, etc.. j'ai trouvé l'histoire très addictive. En plus, le style très fluide de l'autrice aide à lire sans problèmes. Elle décrit bien les sentiments, les lieux. Elle a fait un travail en amont pour que tout soit réel, les condamnations, les jugements, les noms, on sent qu'elle s'est renseignée et qu'elle connait son sujet.

Son choix narratif à la troisième personne du singulier permet de garder une certaine distance avec les personnages et de ne pas se prendre les émotions trop vivement. Je suis d'habitude plus sensible à une narration à la première personne pour mieux ressentir les sentiments et me fondre dans les personnages, mais elle aurait été malvenue ici je trouve. Le choix qu'a fait ici l'autrice est plutôt judicieux. Elle est tellement bien arrivée à dépeindre les sentiments et les personnages que j'ai réussi à tout ressentir. Elle a réussi à les rendre tellement réels, que j'ai eu l’impression de quitter des amis quand j'ai refermé le livre.

 

Je pense que vous l'aurez compris en lisant cet avis où j'ai encore papoté, je me suis régalée avec cette histoire. C’est un premier roman pour Stéphanie Castillo-Soler, et je trouve que c’est une réussite. Je vais la suivre avec grand plaisir, et je serai au rendez-vous de son prochain roman. J’ai en plus trouvé que rien ne manquait à ce livre. Le souci avec les nouvelles, c’est que, parfois, on a l’impression que ce n'est pas abouti, qu'il manque de profondeur ou d’éléments. Et là pas du tout. L'autrice a bien tout exploité, les faits, les sentiments, rien ne manque, l’histoire est complète. La fin termine très bien l'histoire, la boucle est bouclée comme on dit. Peut-être les retrouverons-nous plus tard, dans leur vie. Ce serait une bonne idée  de voir comment ils ont évoluer, ce qu'ils sont devenus et ce que leurs années en prison ont eu comme conséquence.

 

Je ne peux bien sûr que vous conseiller ce roman, pour l’originalité du sujet, pour tout ce qu'il véhicule comme messages sur la vie, et tout simplement pour découvrir la plume et l’écriture de Stéphanie Castillo-Soler, une autrice à lire et à suivre.

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Libres dans leur tête

Deux jeunes hommes, Romain et Laurent, partagent une même cellule, après avoir été condamnés tous les deux à quelques années de prison, pour des affaires où il y a eu mort d’homme.

Ils n’ont pas grand-chose de commun : Romain, abandonné à sa naissance, a grandi dans des familles d’accueil et s’est retrouvé engagé dans une bande de petits voyous, Laurent vient d’une famille aisée et il a fait de brillantes études, chacun a ses propres problèmes et affronte le monde de la prison. Et forcément, au début, la tension règne entre eux, avant que peu à peu ils ne trouvent des sujets de discussion et de partage, tout en se préparant à retrouver une vie nouvelle à leur libération.

Il apparaît bien vite dans ce livre que l’auteure s’intéresse beaucoup au monde des prisons, aux problèmes spécifiques qu’y rencontrent les détenus, et aux moyens qui sont mis en œuvre par différents acteurs pour les aider à une réinsertion sociale à la fin de leur peine.

Stéphanie Castillo –Soler nous parle ainsi de la bibliothèque et du rôle que les livres peuvent tenir dans la vie des prisonniers, surtout si le bibliothécaire est compétent et psychologue ; elle évoque aussi les correspondants et visiteurs de prison, des bénévoles qui, par leur dévouement, montrent que la société n’est pas uniquement répressive envers ceux qui ont quitté le droit chemin.

Ce point de vue bienveillant sur les principaux personnages, auxquels s’ajoutent Marion et Clémentine, deux femmes qui participent de l’extérieur à l’évolution de Romain et Laurent, apporte à mon avis un aspect un peu trop optimiste dans l’intrigue : dès les premiers chapitres, le ton est donné, et on peut déjà prévoir comment tout cela va se terminer. L’antagonisme initial entre Romain et Laurent se résout peut-être un peu trop facilement, les « méchants » sont rares, et le principal d’entre eux, après avoir détérioré la fresque mise en chantier par Romain, vient faire amende honorable sans grande difficulté. Les intrigues amoureuses se déroulent aussi sans beaucoup de surprise, et deux nouveaux couples se forment dès la sortie de prison.

Cet aspect trop « lisse » m’a semblé enlever un peu de crédibilité à l’ensemble, je pense que le monde de la prison est plus dur que cela, et malheureusement beaucoup d’ex-détenus n’ont pas à leur sortie quelqu’un qui les aide à retrouver une vie normale.

C’est le seul reproche que je pourrais adresser à ce livre, dont j’ai par ailleurs admiré la qualité d’écriture : un style clair et agréable à lire, des chapitres assez courts qui permettent de bien doser sa durée de lecture, des personnages bien typés que l’on suit avec plaisir. Il nous reste à rêver que la plupart des parcours de détenus puisse, avec l’aide de quelques belles personnes, se terminer de manière heureuse.

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Libres dans leur tête

Je n'avais encore jamais lu de livres relatant une histoire dans un milieu carcéral.

Et c'est une belle découverte !

On se laisse facilement baigner dans cette atmosphère particulière et également dans les sentiments et émotions des deux codétenus Romain et Laurent.

On comprend leurs ressentiments respectifs et j'ai apprécié qu'on ne les fasse pas passer pour des victimes "j'ai fait ça mais c'est pas vraiment moi. On m'a obligé". Car j'avais un peu peur de cette tournure en commençant ma lecture.

Les remords des deux jeunes hommes sont crédibles. Ils ne démentent rien de leurs actes. Ils regrettent, aimeraient tout effacer. Mais ne se fourvoient en s'inventant des excuses. Ils essaient d'avancer malgré leur statut de prisonniers.

On s'attache vite aux personnages. Ce fut un plaisir de les suivre tout au long de ce roman.
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Libres dans leur tête

Un roman sympathique et bien écrit que j'ai lu d'une traite. A lire plutôt comme un conte optimiste sur les rencontres déterminantes que peut nous offrir la vie malgré les épreuves, que comme un récit représentatif de la réalité carcérale. Les protagonistes sont un peu dans une bulle ; l'un vient d'un milieu social aisé, l'autre non mais possède un talent artistique qui l'élève.



Le quotidien en prison est bien rendu, plusieurs thèmes liés à l'enfermement sont abordés avec justesse, mais sans rugosité. L'auteure s'est manifestement investie dans son travail d'écriture pour que le contexte soit crédible, et en ressort un véritable plaidoyer pour la réinsertion sociale des personnes détenues à travers la culture et l'amitié (ce qui au vu de la philosophie pénale actuelle - et malgré le travail de nombreux acteurs sociaux dans ce sens - est malheureusement plus une utopie ou une exception qu'une réalité, mais c'est un autre débat !)
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Libres dans leur tête

Voici un petit roman qui a tout d'un grand!



Malgré le nombre de pages limité lié au cadre initial d'un concours de nouvelles du site Librinova, l'autrice réussit à nous immerger totalement dans l'ambiance particulière de la prison où sont enfermés ses deux personnages. Le lecteur à l'impression de voir, de sentir, d'entendre les lieux!



Laurent et Romain purgent une peine de prison. Le lecteur partage avec eux leur quotidien, leurs regrets, leurs pensées. L'absence de liberté, la promiscuité, le rythme lent de la vie en prison sont parfaitement décrits, ressentis.



On découvre en profondeur leurs personnalités respectives, pas toujours très sympathiques mais on apprend à les apprécier au fil de l'évolution de leur relation, de leurs remises en question respectives.



Les pages défilent toute seule, l'écriture est limpide, efficace, sensible.



Lorsque le lecteur termine la dernière page, il a l'impression d'avoir vraiment rencontré Laurent et Romain et d'avoir reçu bien plus en émotions, événements et réflexion que ce que le nombre de pages laissait présager!



Même si l'intrigue est un peu "facile", ce roman dévoile un vrai talent par sa peinture fine et sensible des personnages et de leurs sentiments.



Un premier roman très réussi, une autrice à suivre!
Lien : http://abrrracadabra.canalbl..
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Libres dans leur tête

Romain, il a subi.

Les caprices de la vie. La mère absente, les maisons d'accueil. Les mauvaises fréquentations. Il a subi jusqu'à la prison.

Un cambriolage qui tourne mal.

Une femme morte.



Ça ne fait pas de bruit, une vie qui se casse.



Laurent, c'est différent.

Fils sans maman aussi, mais élevé dans les beaux quartiers. Il plonge par amour. Bêtement. Protéger sa petite sœur de la drogue. Il ne voulait pas tuer, Laurent. C'est arrivé. Voilà. Comme ça. On pense se protéger. Ça peut paraître simple. Sauf qu'après, il faut le prouver...



Les voici réunis en prison.

Non pas deux criminels.

Deux accidents.

Deux accidents d'une société bancale, un peu mal foutue. Ils ont vingt ans, vingt ans et des poussières. Vingt ans et des barreaux.



Ils vont, l'un et l'autre, s'affranchir de leur univers respectif, de leurs idées reçues d'ici et de nulle part. Tout désapprendre. Et se comprendre, enfin.



Dans ce huis clos menaçant, c'est pourtant l'art qui va les porter jusqu'à la libération, leur donner du souffle, de l'air. Un horizon. La littérature. Le dessin.



Et puis l'amour...



Je découvre la plume de l'auteure avec enthousiasme. Consciente elle-même des quelques défauts de son livre, offert d'un jet, sans réécriture, c'est avec indulgence que je me suis penchée sur cette lecture.

Quelques répétitions, mais rien d'insupportable, par exemple.



🤍 150 pages qui se lisent aisément. Une plume prometteuse pour l'avenir.

Mais la prochaine fois, tu jures, tu prends le temps de la réécriture ! ;)

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Libres dans leur tête

Libres dans leur tête est l'histoire de Romain et Laurent contraints de cohabiter puisque partageant la même cellule.



Romain - abandonné- par sa mère à sa naissance a été placé en famille d'accueil et s'en sort plutôt pas mal malgré une enfance difficile jusqu'à ce qu'en suivant de vagues copains de la cité il se retrouve à commettre des actes de petite délinquance dont l'un aura une fin tragique.

En arrivant dans sa cellule, Romain découvre qu'il va la partager avec Laurent qui a approximativement le même âge que lui.

Romain se dit que c'est plutôt de bonne augure.



Laurent brillant élève en école de commerce découvre un jour que sa sœur se drogue. Ses parents ne soupçonnent rien et Laurent se sent le devoir de protéger sa sœur. Il décide donc un jour de se rendre à la place de sa sœur au rv fixé avec son dealer pour lui remettre l'argent qui lui est du. La rencontre tourne mal , le dealer trouve la mort dans l'affrontement et Laurent est condamné. Il a déjà partagé sa cellule avec un gars peu recommandable et redoute de découvrir son nouveau compagnon de cellule.



L'auteure a pris un parti résolument optimiste dans son récit.

La promiscuité, la privation de liberté, la culpabilité vont amener Romain et Laurent à sortir de leur préjugés, à réaliser une introspection pour découvrir qui ils sont vraiment et se déposséder des croyances limitantes ou conditionnantes dans lesquelles ils ont été élevées.

Romain et Laurent malgré leur différence de milieu et de niveau d'études vont se trouver un certain nombre de points communs.

Cet enfermement va également révéler à chacun d'eux leurs talents.



L'écriture est très agréable et certains aspects de la vie carcérale sont parfaitement bien décrits.

Contrairement ce à quoi je m'attendais, la violence est assez peu présente tout comme les relations avec les autres détenus qui sont peu évoquées. A quelques rares moments seulement des interactions un peu tendues avec certains détenus apparaissent.

Ce caractère très positif du roman enlève selon moi un peu de crédibilité à l'ensemble. S'ajoutent à cela les histoires d'amour entre Romain et Manon (la sœur de Laurent), puis de Laurent et Clémentine (bénévole pour une association) qui prennent beaucoup de place dans le dernier tiers du récit.



Je suis donc un peu partagée car il y a des aspects très intéressants dans ce roman : j'ai notamment beaucoup apprécié la place de la lecture dans l'introspection de Romain et Laurent et dans le développement de leur amitié.

J'ai eu toutefois à plusieurs reprises le sentiment d'une histoire un peu trop "aseptisée".

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Libres dans leur tête

La liberté du milieu carcéral !



Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, cette fois nous plongeons dans le monde de la prison ! Eh oui ! Pourquoi ? Parce que ce titre m'a intrigué ! Comment peut-on être libre et enfermé ? Aha vous aussi ça vous titille... 😉 Alors, juste le temps de remercier Stéphanie Castillo-Soler pour sa confiance et c'est parti 😉



Nous refaisons l'histoire de Romain. Un jeune homme d'une vingtaine d'années qui s'est trouvé au mauvais moment, au mauvais endroit. Enfin presque. Mais ce jeune a quelque part une certaine moral. Il y a eu mort de femme alors il doit payer comme les autres se dit-il. Le voilà en taule.

Dès son arrivée, il va faire la connaissance de Laurent à peu prés son âge. Lui, il a voulu sortir sa sœur de la merde et ça a mal tourné !

Si jeune et plein de préjugés, ils se retrouvent enfermé dans la même cellule. Comment vont-ils réussir à s'en sortir ? Les codes du milieu carcéral ne sont pas les mêmes que dehors...



Les Loulous, je dois vous dire que j'ai été agréablement surprise par la plume de Stéphanie ! Elle arrive à nous plonger en prison, aux côtés de deux jeunes hommes qui ont pris quelques années, au cœur d'une population plus âgée qu'eux. Elle a réussi à mettre suffisamment de distance pour ne pas rendre son roman trop noir, et pourtant c'est ce que je lui « reproche » quand même parce que j'aurai aimé que ce soit plus incisif.



On va vivre avec les deux personnages principaux, leur quotidien, le rythme de la prison, l'ambiance angoissante, les relations particulières avec les autres détenus, la promiscuité et l'absence de liberté. On va découvrir leurs pensées les plus intimes, leur évolution et leurs sentiments. On va, grâce à leur histoire comprendre leur cheminement mental et s'attacher quelque peu eux.

La liberté peut se dépeindre de différentes manières. Et Stéphanie Castillo-Soler nous transmet un paquet de sentiments et d'émotions à travers son histoire.



Alors non, vous ne trouverez pas ici de suspense, de montée en crescendo. Mais l'histoire se déroule au fil du rythme de la cellule de prison. Aux intenses réflexions menées par les deux protagonistes, dans un huis-clos relativement lent mais fort. C'est un livre très beau, mais où l'on est relativement détaché des personnages pour ne pas tomber dans le pathos.



Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous invite à découvrir « Libres dans leur tête » de Stéphanie Castillo-Soler. Deux jeunes hommes dans une cellule, deux mondes différents, un seul but, survivre et évoluer. Ça vous tente ?
Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Libres dans leur tête

Stéphanie Castillo-Soler m’a gentiment proposé de lire son premier roman et d’en faire une critique, ce que j’ai accepté volontiers. Je suis toujours curieuse de découvrir de nouveaux auteurs. Je la remercie donc chaleureusement. Quand j’ai découvert le thème, la prison, je me suis dit « zut, encore ! ». Je vous avoue que ce n’est pas forcément ma thématique préférée et il y a peu j’ai déjà lu un livre sur la prison. Mais bon, chose dite, chose faite, j’ai lu « Libres dans leur tête » et j’ai beaucoup apprécié. Aucun regret. C’est bien écrit, intéressant et attachant. Car oui, je me suis attachée dans un premier temps à Romain, plus lentement à Laurent qui était un peu moins sympathique dans un premier temps. Petit à petit, c’est venu grâce à Romain d’ailleurs et à leur amitié. L’histoire démarre avec Romain, jeune homme d’une vingtaine d’années, orphelin, balloté de famille en famille, avec un bon fond mais qui s’est laissé entraîner par des petits voyous de sa cité. Il se retrouve mêlé à un cambriolage d’une vieille dame qui rentre plus tôt que prévu du marché. L’un des jeunes la tue avec un bibelot trouvé sur place. Romain est arrêté et condamné à quatre ans de prison. Son univers s’écroule. Romain a très mal au cœur de faire du mal à Fred et Marinette, sa dernière famille d’accueil et finalement de cœur, et à Lucas, un autre jeune qu’il considère comme son petit frère. Il est placé dans une cellule où se trouve déjà un autre détenu, Laurent, un jeune de son âge. Soulagé dans un premier temps, Romain déchante car Laurent venant d’un milieu aisé et éduqué, le considère avec morgue. Petit à petit, dans cet endroit exigu et anxiogène, ils vont peu à peu apprendre l’un de l’autre et devenir amis. La fréquentation de la bibliothèque va leur être également bénéfique, en particulier à Romain. Grâce à Serge, un ancien professeur à la retraite, détenu lui-même, qui tient la bibliothèque, Romain va prendre plaisir à lire et beaucoup apprendre. Talentueux, Romain va aussi beaucoup dessiner dans sa cellule, un autre excellent moyen de « s’évader ». Laurent, lui, continue de lire, d’écrire à une correspondante qui va lui apporter beaucoup de bonheur et également écrire des poèmes pour coucher ses tourments et ses sentiments…. Je ne vous en dis pas plus, car il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans ce roman. Bien sûr la vie en prison, les relations avec l’extérieur et l’espoir parfois inattendu au bout du tunnel…. C’est vraiment une belle découverte pleine d’humanité que je vous souhaite de lire.
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Libres dans leur tête

Un premier roman qui se déroule en huit-clos dans le milieu carcéral. Au départ, un tel sujet ne me tentait pas forcément plus que ça, mais à force d'apprendre à connaître Stéphanie, de l'apprécier et au vu des éloges qu'a reçu son roman, j'ai eu envie de le découvrir et de découvrir sa plume. Et j'ai bien fait car j'ai énormément aimé ce roman, non j'ai ADORÉ !

Romain et Laurent, avec leurs failles, leurs blessures, leurs questionnements, leurs différences sont attachants. À à peine 20 ans, du fait d'un mauvais choix, d'un mauvais chemin, les voilà confrontés à l'enfermement, la grisaille environnante, la crasse, la violence, la détresse psychologique. Stéphanie s'est en effet attaché à retranscrire de manière réaliste le quotidien en prison. Romain et Laurent vont devoir s'adapter, s'apprivoiser, s'entraider pour survivre. Et ce n'est pas évident au départ car tous deux sont très différents. Romain, abandonné à la naissance, a connu plusieurs familles d'accueil et s'est construit comme il a pu. Laurent, étudiant en commerce, vient d'un milieu aisé. Heureusement, malgré le milieu sordide dans lequel ils évoluent, ils vont aussi rencontrer de belles personnes et tisser des liens d'amitié. Et se révéler aussi, à travers la lecture, l'écriture, le dessin, la peinture.

Malgré son thème, l'histoire est pleine d'espoir, d'humanité, reste optimiste et nous invite à sortir des préjugés. Les différents personnages sont finement brossés. Je trouve ce roman réussi, original, fluide, plein de sensibilité, je n'avais pas envie de le lâcher. Stéphanie Castillo-Soler possède indubitablement de belles qualités narratives.

À sa lecture, j'ai eu même envie d'en savoir plus et me suis renseignée sur les conditions de vie en milieu carcéral, les associations de bénévoles proposant d'écrire à des détenus.

Pour conclure, merci et bravo Stéphanie pour ce roman. J'espère avoir la joie de te lire à nouveau.

Quant à vous, amis lecteurs, si vous n'avez pas encore eu l'occasion de lire ce roman lumineux, foncez !
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Libres dans leur tête

Quelque part dans une cellule, Laurent, jeune homme et fils de bonne famille purge une peine pour meurtre. Lors d’une bagarre, il tue accidentellement, le dealer qui refilait de la drogue à sa demi-sœur.



Seul depuis plusieurs mois, il sera rejoint par Romain, issu d’une famille d’accueil, qu’il voit en pointillé depuis bientôt deux ans, à cause de mauvaises fréquentations. Au milieu d’un cambriolage qui a mal tourné, la propriétaire, une dame âgée est tuée. Accusé de violation de domicile et extorsion aggravée ayant entraîné la mort, entre autre, il sera lui aussi incarcéré.



Deux jeunes, deux familles, deux éducations, mais deux incidents mortels : ils sont là pour leurs actes ou mauvaises fréquentations et ils n’ont pas le choix que de payer pour ce qu’ils ont fait, intentionnellement ou pas. Dans cette même petite cellule, les deux hommes vous devoir cohabiter. La relation entre Laurent et Romain ne sera pas facile les premières semaines. Trop de choses les sépare et surtout, il faut savoir se protéger ici. Dans un espace restreint, où le manque de propreté évidente, d’hygiène parfois mais surtout d’intimité sont le quotidien, il va falloir trouver comment avancer. Les relations peuvent êtres explosives. Pourtant, ces deux jeunes hommes ne sont pas des mauvais garçons : à force de paroles timides et de lâcher prise, une réelle affection les unira.



Stéphanie Castillo-Soler nous plonge dans le milieu carcéral : les relations inter prisonniers, les préparations au procès, les visites au parloir, les rivalités, les bagarres, la lassitude, le désespoir. Cependant, la grande différence avec un roman noir retraçant le quotidien de détenus, c’est qu’elle a posé une petite bougie sur la fenêtre.



Cette amitié naissante entre les deux garçons, leur correspondance extérieure, le travail à la bibliothèque de l’un, les dessins de l’autre.. Ces évasions sont autant de pas vers la liberté. Ces moments sont précieux et les aides à tenir, à continuer à exister, à faire des projets pour demain.



C’est en cela que l’auteure a su habilement jouer avec la part de lumière qu’il existe en chacun de nous. Une part d’humanité mais aussi d’amour et de résilience. Elle n’occulte pas du tout le côté sordide, mais elle le sublime d’une plume sensible. Elle offre ici un roman lumineux et plein d’espoir, qui nous porte à réfléchir sur le sens que l’on donne à sa vie mais aussi au prix de sa propre liberté.



Enfermés entre 4 murs, mais « Libres dans leur tête ». A l’image de la couverture avec ce coquelicot sorti de ce mur gris et sale. La témérité paye.



Ce roman a été lauréat d’un concours organisé par Librinova. Je renouvelle mes remerciements à Stéphanie Castillo-Soler pour sa gentillesse et sa grande patience et souhaite longue vie à son roman.
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Libres dans leur tête

Comme l'un des protagonistes le signale, tout n'est pas tout noir ou tout blanc, malheureusement pour moi c'est le cas, j'ai un sens très binaire du bien et du mal et cela a failli me conduire à fermer le livre au bout de quelques pages : dès que j'ai su ce qu'avait fait Romain. Par respect pour le travail de l'auteure, qui m'avait fort gentiment proposé de chroniquer son premier roman, j'ai poursuivi ma lecture et j'ai vraiment bien fait. Je reconnais mon erreur de jugement et mes a priori, je me suis finalement attachée aux histoires de nos deux co-détenus. Ce n'était pourtant pas gagné.

Les parcours de vie de Romain et de Laurent sont plus similaires qu'il n'y paraissait de prime abord. Le huis clos est bien mené, sans ennui et les femmes ne sont pas absentes de ce récit. Bravo !

Cela a déjà été souligné mais c'est également le point qui m'a dérangée : est-ce que le fameux "tout est bien qui finit bien" peut vraiment s'appliquer à deux jeunes gens qui ont passé plusieurs années en prison ? Est-ce que la réalité de la vie ne va pas les rattraper très rapidement après la dernière page ? Suis-je si pessimiste pour ne même pas parvenir à m'ouvrir à cette éventualité ? Heureusement alors qu'il existe des auteurs/auteures pour nous conduire vers cet espoir, nous décrire des parcours tendant vers un horizon plus dégagé.

Merci
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Libres dans leur tête

J’ai pu lire ce livre en lecture commune et c’était une belle histoire ☺

J’ai eu peur du sujet en milieu carcéral mais en fait ça c’est avéré être le contraire

Le roman est très humain et plein d’espoir 😀



Ces 2 jeunes viennent de milieu différent et leur complicité au fil des pages fait plaisir à lire 😊

Et l’histoire du coquelicot, moi qui aime beaucoup les fleurs j’ai beaucoup aimé ce petit clin d’œil 🥰



Je vous conseille ce très beau roman, l’écriture et douce et on passe un agréable moment 😃
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Libres dans leur tête

J’ai dévoré ce livre et pris grand plaisir à le lire, pourtant à première vue, un huis clos qui se passe en prison n’est pas du tout un sujet qui m’attire. Je n’aime pas les romans dans lesquels la noirceur et la violence sont les thèmes principaux, je n’aime pas lire des livres qui parlent de malheurs ou de ce qu’on voit le soir aux infos. La réalité me suffit largement.



Stephanie Castillo-Soler a fait le choix de ne pas s’attarder sur ce côté sombre de l’incarcération (même si évidemment il est évoqué et on le sent tapi dans l’ombre). Elle a pris le parti de nous révéler ce qu’il peut y avoir de beau, d’espérance, d’émouvant même dans ce lieu d’enfermement.



Libres dans leur tête ! c’est ce que sont Romain et Laurent. L’un à travers la littérature, l’autre à travers le dessin, ils ont réussi à trouver au fond de leur cellule un espace de liberté.



L’auteure nous dresse un tableau psychologique de deux personnages que pourtant tout semble opposer : Romain (pas bien méchant mais complètement paumé) et Laurent (cultivé et arrogant), leur introspection nous est racontée étape par étape avec une grande sensibilité et un choix de mots qui sonnent très juste.



Leurs différences, leurs ressemblances (le manque d’une mère notamment), leur cheminement dans l’analyse de ce qui les a conduits là et le remords, leur amitié enfin qui leur permettra de survivre à cet enfermement et de progresser pour arriver à se projeter quand ils auront purgé leurs peines.



Elle nous décrit avec humanité comment, au lieu de se décourager, ils puisent dans la littérature, dans une correspondance et dans le travail les valeurs nécessaires à leur épanouissement, au développement de leur sens commun, à passer outre les préjugés.



Cette histoire nous amène nous aussi à réfléchir à nos jugements, nous ne pouvons pas ne pas nous demander ce que nous aurions pensé des deux protagonistes si nous avions été jurés à leur procès, sans connaître la délicatesse et l’humanité qui les caractérise et que l’on apprend à découvrir au fil des pages. On s’identifie à eux aussi, ce sont des gens ordinaires qui ont fini en prison pour avoir suivi les mauvaises personnes ou pour protéger un être cher. Ça pourrait être nous !



Ce roman est un récit résolument optimiste qui nous montre comment un magnifique coquelicot d’un rouge éclatant peut naître, se développer et fleurir, même sans racines, dans la fissure d’un mur gris.



Une belle découverte !
Lien : https://leslecturesdugabian...
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Libres dans leur tête

Bonjour,



Ce livre, comment dire ? Donne de l'envie et de l'espoir un style de happy end mais qui fait du bien.

Une écriture simple et fluide et qui m'a laissé en suspends, tant que j'ai apprécié..J'aurais voulue en lire d'avantage.



Deux jeunes se rencontres en prison, influençables ils se sont fait entraîner et se sont trouvés embourbé. Une histoire qui se mêle et s'entremêle. Avec certe parfois un peu d'événements saugrenues. Et trop beau pour être vrai, un côté conte de fée..

Parler du milieu carcéral n'est pas simple et peu faire peur. L'autrice dénonce les conditions et la vie dans une prison, mais ajoute une touche d'espoir. Qui ne fait pas de mal.



Certains trouveront se livre irréel mais d'autres apprécieront ce côté de lumière qui ne fait pas de mal. Amitiés, amours et confidences de deux hommes réunis qui réussissent à être solidaires dans un milieu si lugubre. Qui évoluent et se trouvent.



Je vous le conseille, il est court et fluide. On en voudrait d'avantage.
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Libres dans leur tête

« Attendre, espérer, désespérer, patienter, s’impatienter, languir, se morfondre, dépérir, s’étioler, se décourager, se désoler ne sont plus des verbes d’action comme le veut la grammaire, mais ici des verbes d’état, au même titre que rester et demeurer. La conjugaison, quant à elle, se trouve simplifiée : c’est le présent d’habitude, le présent des vérités durables, à toutes les personnes. »



Lorsque deux jeunes hommes que tout oppose (ou presque) se retrouvent enfermés en prison.

Lorsque tout échappe à leur contrôle et que le jugement tombe, comment surmonter à l’enfermement qui les incombe ?



Enfermés dans une cellule de quelques mètres carrés, Romain et Laurent vont devoir, malgré eux, cohabiter. Ils ne se connaissent pas, ne s’entendent pas, et pourtant ils vont devoir compter l’un sur l’autre. Leurs débuts sont peu prometteurs à une belle amitié. Pire, ils se détestent. Puis, les jours passent, les semaines passent, les mois... et leur relation va se transformer en une relation de confiance.

Pour sortir de leur cellule, de leur routine, ils vont trouver des activités et faire des rencontres. Des rencontres réelles, virtuelles et imaginaires ; toutes les aideront à maintenir le cap jusqu’au bout. Mais quel bout ? Quel sera le dénouement de leur situation ? Il y a eu un avant, un pendant, le tout est de savoir s’il y aura un après ?



Mes chères lectrices et mes chers lecteurs, avez-vous déjà été privé de liberté d’une quelconque façon ? Avez-vous connu ce sentiment dévastateur de ne pouvoir être libre d’avoir envie de faire ce que vous aviez envie !



Qu’il y a t-il de pire que cette privation ? Peu importe les circonstances, peu importe le ou les jugements, l’auteure, Stéphanie Castillo-Soler, nous embarque dans un univers reclus de la société. Au delà de l’ambiance, de la violence et de la brutalité du milieu carcéral, l’auteure nous propose de « voyager » dans l’esprit de ces personnes privées de liberté qui essaient de vivre sans perdre réalité.

Entre amitié, rencontre et activité, découvrez comment nos personnages font tout pour casser la monotonie de la vie qui est la leur à présent. Combat et survie sont de rigueur, autant vis à vis des autres incarcérés qu’avec eux-même !



Connaissez-vous cette chanson de Johnny Halliday « Diego » ? « Diego, libre dans sa tête, derrière sa fenêtre... »

Peut-être reconnaîtrez-vous en ces personnages la vie d’un autre !
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Libres dans leur tête

J’avais un peu peur que ce livre soit trop anxiogène vu le sujet qui y est traité mais Stéphanie Castillo-Soler réussit magistralement à nous faire oublier le bruit des lourdes portes qui se ferment, le va et vient des clés, le cri des détenus, les bagarres et le manque de liberté.



On entre en prison avec Romain qui doit payer pour la mort d’une dame âgée, ce n’est pas lui qui a porté le coup mortel, mais il était là avec deux autres copains quand c’est arrivé, il n’a rien fait pour l’empêcher, un vol qui a mal tourné. Romain n’est pas un mauvais garçon, il s’est laissé entraîner par de sales fréquentations. Il aurait pu dire non, il est trop tard maintenant, il a été jugé, 6 ans de prison dont deux avec sursis.



Romain va partager la cellule de Laurent, ils ont pratiquement le même âge mais pas le même vécu, Romain a été abandonné à la naissance, il a passé sa vie dans des familles d’accueil puis a fini par se retrouver chez Marinette et Fred qu’il considère comme ses parents. C’est une famille modeste, une famille aimante, Romain est désolé de leur faire autant de peine.



Laurent est issu d’une famille aisée, son père est directeur financier d’une multinationale, il a peu de temps à lui consacrer, sa mère les a abandonnés tous les deux quand il était petit. Son père s’est remarié, Laurent a une demi soeur, Manon qu’il aime plus que tout. Laurent ne vit plus chez ses parents quand il commet le pire, il vit dans sa chambre d’étudiant mais ce jour là, il décide d’intervenir pour sauver Manon du dealer qui lui fournit sa drogue, elle veut décrocher mais elle lui doit de l’argent alors Laurent décide de rencontrer le jeune homme, de régler la dette de Manon mais le rendez-vous ne se passe pas comme prévu, le ton monte, le dealer est sous l’emprise de stupéfiants, Laurent le bouscule, il tombe, se cogne la tête et décède.



Romain et Laurent vont devoir apprendre à cohabiter dans une pièce aux mesures réduites, où il fait parfois très sombre, où tout peut très vite devenir irrespirable si personne n’y met du sien. Les débuts sont difficiles, Laurent se plonge dans la littérature, il parle peu, ignore son codétenu et indirectement lui fait sentir qu’ils ne sont pas du même monde et qu’ils ont peu en commun. Romain se sent inférieur, il n’a pas fait d’études, il ne peut rivaliser avec les lectures de Laurent alors il dessine et grâce à Serge qui s’occupe de la bibliothèque, il commence à lire lui aussi.



Dehors la vie continue, dedans elle est rythmée par les sorties, les repas, les douches, la salle commune, les nouvelles de l’extérieur et la bibliothèque. Les deux garçons sont solidaires quand ils sortent ou quand ils se rendent aux douches, ils savent qu’entre détenus tout peut vite dégénérer. Romain a peu de visites, Laurent voit sa demi-soeur tous les 15 jours. Romain s’attarde souvent sur la photo de Manon placardée sur le mur de la cellule, Laurent n’aime pas ça, il le fait comprendre à Romain, « que Romain ne se fasse pas d’illusions, il n’est pas assez bien pour sa soeur ». Laurent entame une correspondance avec Clémentine, une jeune étudiante dont il ne tarde pas à tomber amoureux.



Romain va mal, il se laisse dériver, il n’a plus de goût à rien, ne dort plus, ne s’alimente plus, n’a plus aucune estime de lui. Laurent l’a profondément blessé. C’est peut-être le déclic qu’il faut pour que Laurent se rende compte qu’il est allé trop loin, qu’il a méprisé et rabaissé ce compagnon de cellule qui demandait juste un peu d’amitié et de compréhension.



Dès lors les choses changent, les deux hommes deviennent de véritables amis et font des projets d’avenir. On oublie l’enfermement et les murs de la prison, Romain et Laurent sont déjà libres dans leur tête, ils se remettent en question et regardent devant. On assiste à une vraie métamorphose, Romain devient plus sûr de lui, il s’instruit et de belles surprises arrivent. Laurent est beaucoup plus humble, à l’écoute des autres et surtout attentif à Romain, ce compagnon qui désormais est comme un frère pour lui.



Cet enfermement les transforme et s’avère bénéfique, en sortant ils auront encore du chemin à parcourir mais ils savent ce qu’ils veulent et ont chacun un projet de vie dans lequel ils ne seront jamais loin l’un de l’autre.



C’est beau, c’est doux, les mots se succèdent harmonieusement et nous donnent de belles émotions. Dans ce huis clos parfois brûlant, j’ai oublié que les jeunes hommes étaient privés de liberté, focalisée sur la naissance de leur amitié, sur cette complicité qui, je le savais, allait laisser place à une vraie amitié. Et il y a l’amour aussi, cet amour impossible que Romain nourrit vis à vis de Manon, cet amour possible que Laurent voudrait avec Clémentine. Peut-être que ce sont ces jeunes femmes qui détiennent les clés des coeurs afin de les déverrouiller.



J’ai adoré ce livre, on se laisse guider, presque sereinement malgré le contexte difficile qu’est l’enfermement. Un grand bravo à l’auteure qui signe ici son premier roman, le premier d’une longue série je l’espère.
Lien : https://jaimelivresblog.word..
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