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Critiques de Stéphanie Félicité de Genlis (25)
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La femme auteur

J'ai beaucoup aimé ce récit qui s'inspire de la vie de l'auteure. J'ai été surprise par certaines réflexions qu'elle y a glissées et qui m'ont paru très modernes pour son temps. Le style est fluide et accrocheur et on aborde des thèmes récurrents tel que l'amour avec un certain recul. Cela m'a donné envie d'en savoir plus sur elle.
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Mademoiselle de Clermont

Je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout aimé ce texte. Je suis incroyablement déçu sur tous les niveaux car, pour un classique, aucun travail éditorial n'entoure le texte, ne le replace dans un contexte... Le paratexte est totalement absent, en dépit de la volonté de l'auteur, évidemment et en plus, je me suis ennuyé comme pas possible. C'était plein de sarcasmes, mais franchement plat... {10}



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La femme auteur

Publier ou ne pas publier ? telle est la question…



« Paru en 1802, ce roman est le premier présentant un personnage de femme qui, a l’image de son autrice, écrit et publié ses œuvres. »



Voilà le passage de la quatrième de couverture qui m’a donné envie de découvrir ce roman de Félicité de Genlis.



Il nous raconte, de façon brève, le destin de Nathalie. Orpheline, puis veuve très jeune, celle-ci écrit.



Sur les conseils de sa sœur aînée, Dorothée, elle promet de ne jamais publier ses ouvrages.



Le temps passe et elle rencontre un homme, Guermeuil, qui réussit à charmer son coeur.



Lorsqu’enfin tous deux se retrouvent libres de s’aimer, Nathalie va briser sa promesse et publier un de ses romans. C’est le début des ennuis pour la jeune femme.



Voilà un roman intéressant, au charme suranné, mais qui est un peu trompeur sur la marchandise. Car cette chère Nathalie ne va devenir véritablement une « femme auteur » que dans la toute fin du roman.



Ce roman est surtout une étude de caractères, une analyse sur l’amour et la société de cette époque, de la place des femmes qui doivent y rester modestes et vertueuses.



Il est très intéressant de noter à quel point, Félicité de Genlis, semble inciter les jeunes femmes à ne pas publier, à garder secret leurs écrits alors qu’elle a fait le contraire.



Peut-être en a-t-elle trouvé le prix trop élevé ?

Car notre héroïne va tout perdre même si la chute, grâce à sa sœur, sera plutôt limitée.



Néanmoins, malgré ces bémols, j’ai passé un moment agréable de lecture.



La préface de Titiou Lecoq nous indique que Félicité de Genlis aurait changé d’avis bien des années plus tard sur les autrices. Je l’espère pour elle, que ce roman aurait été différent si écrit dans sa vieillesse, si les années passant, elle avait finalement considéré que le jeu en valait la chandelle.

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Mademoiselle de Clermont

Dans ce très court roman paru en 1802, l’autrice nous conte l’amour fou de Mademoiselle de Clermont pour le duc de Melun. Malheureusement pour la jeune fille, son frère s’oppose à un éventuel mariage de sa sœur avec ce prétendant. Ce mariage serait une mésalliance et une honte pour la famille. Car si Mademoiselle de Clermont est une privilégiée, son statut la bloque terriblement. Seuls comptent les apparences et les sentiments personnels n’ont pas le droit de citer à une époque où les femmes doivent obéîr aux hommes de leurs familles et pour la gloire de leur nom quand elles sont nobles. Un roman court mais intéressant sur le statut très très précaire des femmes. On mesure à la lecture de ces pages le chemin parcouru pour l’émancipation féminine.
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Mademoiselle de Clermont

Madame de Genlis a été une femme de lettres importante de son temps, qui a publié énormément dans des genres très différents. On cite actuellement (à défaut de les lire) ses Mémoires, mais elle s’est adonné à presque tous les genres littéraires : romans, théâtre, œuvres pédagogiques, œuvres pieuses etc. Elle est un témoin privilégié des événements de son temps, de la fin de l’ancien régime, de la révolution et de l’empire, et de la restauration. Elle a entre autres, vécu une histoire d’amour passionnée avec le duc d’Orléans, connu plus tard comme Philippe Égalité, et père du futur Louis Philippe, dont elle a été la gouvernante. Elle a connu une vie très romanesque, entre ruine familiale, mariage romanesque, son histoire d’amour avec le duc d’Orléans. Elle a échappé de peu à la mort à la révolution, mort qui n’a pas épargnée son mari et le duc. Elle a été émigrée, connaissant une existence précaire et essayant de vivre de sa plume, puis elle a pu rentrer en France se mettant au service de Bonaparte. Elle aurait écrit environ 140 œuvres et encourageait les femmes à se lancer dans la carrière de lettres.



Mademoiselle de Clermont est un court roman qui se passe, si on regarde les événements décrits au début du 18e siècle, jusqu’en 1724 (mort du duc de Melun), même si le roman ne donne aucune date et n’évoque aucun événement historique précis, voir donne des précision impossibles ( Louis XV n’avait que quatorze ans en 1724, or pendant tout le roman il est déjà adulte). Il se base néanmoins sur des personnages et événements réels : Mlle de Clermont (Marie Anne de Bourbon) et Louis II de Melun. Ils auraient été amants et peut-être (pas de certitude) se sont ils mariés en 1719, et le duc est bien mort tué par un cerf lors d’une partie de chasse. Madame de Genlis se base donc sur une histoire d’amour réelle, dont la mémoire subsistait sans doute encore à la cour lorsqu’elle la fréquentait. Une histoire d’amour interdite : Mademoiselle de Clermont, princesse de sang (de famille royale) ne pouvait se marier qu’avec l’agrément du roi, et ne pouvait épouser un gentilhomme d’un rang moindre que le sien.



Le roman de Madame de Genlis raconte la naissance de cet amour, tous les obstacles qui se dressent devant les amants, puis après des périls et des tentatives de renoncement, surtout de la part du duc, la décision, d’aller jusqu’au bout de la passion, et donc de se marier. La mort du duc survient dans le roman presque tout de suite après la mariage, ce qui n’a pas été le cas dans la réalité. Cette condensation a une véritable justification narrative, elle dramatise l’action, et évite des redites. Le roman est indéniablement bien construit, les personnages bien caractérisés. Mademoiselle de Clermont a une forte personnalité, elle est le moteur principal de l’action. Le roman analyse les sentiments, les personnalités, les contraintes sociales, avec une indéniable finesse. Nous sommes dans une tradition du roman dans la lignée de La princesse de Clèves, que le roman de Madame de Genlis rappelle par plusieurs aspects. Mais même si Mademoiselle de Clermont n’est pas sans intérêt, elle ne possède ni l’originalité, ni la force, ni la complexité, du roman de Madame de Lafayette. C’est un exemple intéressant de l’impact que ce chef-d’oeuvre a eu sur toute une production romanesque, comment il a influencé une production abondante et plus ou moins réussie.



Intéressant.
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La femme auteur

Madame de Genlis met en garde les femmes qui souhaitent sortir de leur condition et devenir célèbre grâce à la littérature dans cette nouvelle parue en 1802 dans le troisième tome de Nouveaux contes moraux, et nouvelles historiques. J’ai apprécié découvrir la plume de cette femme qui est de nos jours trop peu connue. La manière dont est abordée la jalousie entre femmes (concurrence sentimentale) mais aussi entre hommes et femmes sur le plan de la réussite sociale est intéressante... On perçoit très bien les prémices du mouvement du romantisme dans ce récit avec les tourments amoureux de plusieurs personnages. Nathalie sort des normes établies de l’époque tout comme l’autrice Madame de Genlis. ✨️
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La femme auteur

A travers cette histoire courte, nous pouvons nous rendre compte de la condition de la femme à une époque donnée : elle est inférieure physiquement, intellectuellement et socialement. Concernant cette dernière, ce livre nous renseigne sur la mentalité de la société au temps de Madame de Genlis. L’autrice évoque, sous couvert d’une romance, les dangers qu’une femme d’esprit, ou une femme qui cherche à s’émanciper, peut encourir. Le rapport à l’autre change, les femmes deviennent méfiantes à son égard et les hommes, jaloux.
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La femme auteur

Une lecture intéressante, car signée d'une femme de lettres tombée dans l'oublie alors qu'elle avait du succès de son temps, et rédigé pas moins de 140 ouvrages (!). Je reste cependant déçue par le fait que le thème du titre n'est abordé que tardivement, une bonne partie du récit se centrant sur les atermoiements amoureux de l'héroïne. Mais l'ironie entre les lignes, et le rapport avec les débuts littéraires de l'autrice, quand on arrive au thème au question, valent le détour.
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La femme auteur

Félicité de Genlis prêche le mal pour le bien, si on peut dire, mettant Natalie dans les pires difficultés, la fustigeant des défauts les plus flagrants, alors qu’elle se projette pour beaucoup dans son héroïne. Victime elle-même de la misogynie de son époque, l’autrice était une féministe avant l’heure
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Mademoiselle de Clermont

Merci aux masses Critiques pour cet envoi. Je voulais lire Mademoiselle de Clermont depuis un long moment.

Ce très court roman tient ses promesses, une histoire d'amour impossible entre Mademoiselle de Clermont et le Duc de Melun.

On retrouve l'historique de Mme de Lafayette, si vous avez aimé la Princesse de Clèves : foncez lire ce livre !
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Mademoiselle de Clermont

Mademoiselle de Clermont est une nouvelle historique se déroulant entre 1717 et 1719, à la cour du jeune Louis XV (du moins si le roman est fidèle à la vérité historique). Mademoiselle est une princesse et, à ce titre, ne peut épouser qui elle veut, surtout pas monsieur de Melun qui lui est d'un rang inférieur. J'ai pris plaisir à lire cette histoire très bien écrite et à me plonger dans le style de l'auteur. Les dialogues sont vivants et empreints de sensibilité, les descriptions sont justes. En revanche, je ne dirais pas, comme le suggère la quatrième de couverture, que les amants « méritent une place au panthéon des couples mythiques de la Littérature »… car ce qui sépare ces personnages est avant tout leur propension à se conformer à l'étiquette. Pour moi, le véritable amour combat tous les obstacles, ou du moins il essaie ! Une véritable amoureuse ne va pas attendre dans son appartement toute une nuit alors que son amoureux a eu un accident ; ici, mademoiselle de Clermont envoie sa femme de chambre prendre des nouvelles plutôt que de se déplacer elle-même, et se présente à la cour simplement parce que son frère le lui demande. L'étiquette et les conventions sont bien entendu un obstacle non négligeable, surtout à la cour du roi de France, mais pour deux amants qui ont pour eux la jeunesse, la richesse, la beauté et la santé, ce n'est rien !

Le cachet « Œuvre du Matrimoine » m'a fait lever les yeux au ciel : je reste persuadée que les éditeurs surfent sur le féminisme comme une mode pour mieux vendre. Je trouve que rééditer des textes est admirable, mais que le but dans lequel cela a été fait est manqué. L'avant-propos souhaite « donner à ces autrices la visibilité et la légitimité qu'elles méritent ». Pour la visibilité, c'est à peu près réussi, dans la mesure où autrement je n'aurais peut-être pas eu ce livre entre les mains ; cependant, pour rendre l’œuvre de madame de Genlis légitime, j'aurais préféré que le livre contienne une biographie, une bibliographie, un contexte historique, une étude, ou au moins le contexte dans lequel cette histoire a été écrite. Mais non. À la place, la particularité de cette réédition est d'arborer une couverture rose bien niaise avec un portrait enfantin, des fleurs et des flèches de Cupidon… Bref, on voit bien que c'est quand même un livre destiné à un public féminin, parce que je doute qu'un homme, surtout un adolescent comme j'en ai tellement en classe, souhaite être vu avec ça entre les mains ! Pour moi, il aurait été bien plus judicieux de faire une couverture sobre et non genrée, (comme la précédente chez Folio) histoire que cette œuvre puisse être lue par le plus grand nombre. La visibilité en aurait été améliorée.
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Mademoiselle de Clermont

Merci aux éditions Flammarion ainsi qu'à Babelio pour la réception de ce livre pour la masse critique de janvier.



Ce qui m'a poussé à choisir ce livre est tout d'abord la couverture, certains aiment lire la 4e de couverture pour connaître l'histoire et savoir si cela va les intéresser, pour moi les couleurs l'écriture peut déjà nous donner l'envie ou non de sélectionner le livre.



Livre court et assez rapide à lire qui retrace l'histoire d'amour entre Mademoiselle de Clermont et le duc de Melun. La première issue d'une noblesse et qui correspond aux critères de beauté, de rang pour se marier avec un personnage important de son époque, le 2e se trouve être l'ami le plus proche de Mr le Duc frère de la première.



Un peu comme à la "Romeo et Juliette", ce livre nous montre les premiers émois d'une jeune femme qui du a son rang ne peut se permettre une idylle avec Mr de Melun qui semble de prime abord froid distant et peu intéressé par l'amour.



Entre drame, flirt, mensonges et manipulation, le stratagème pour que nos deux protagonistes puissent finir ensemble nous semble bien compliqué, car il est impossible mais pas rare de rester avec l'homme que l'on aime mais pour cela de lourds sacrifices peuvent être demandés.



Je note 3 étoiles seulement, l'histoire ne m'ayant pas forcément emballé, les phrases parfois longues à mon sens que j'ai du relire pour essayer de mieux comprendre le déroulement de la scène, et un drame comme la majeure partie des histoires d'amours de l'époque que l'on voit arriver à des kilomètres. Néanmoins, il est rapide à lire et transporte à une époque où le paraître est plus important que les sentiments des gens.
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Théâtre, à l'usage des jeunes personnes, tome 1

J'ai lu du 27/11/2021 au 28/11/2021.



J'enchaîne mes lectures pour mon mémoire autour de La Belle et la Bête. Celle-ci est la dernière réécriture ancienne que je lis. Je n'ai donc lu que La Belle et la Bête dans le recueil. Il s'agit d'une comédie en prose en 2 actes datant du XVIIIe siècle. C'est surprenant puisque cela ne respecte pas forcément la dramaturgie classique.

Dans cette version, on s'éloigne clairement de la version de madame de Villeneuve puisque l'histoire commence au moment où Zirphée, la Belle, est dans le château de Phanor, la Bête, depuis 8 jours. Nous n'avons pas le père qui pacte avec la Bête, etc. C'est simplement parce que notre Zirphée est maltraitée par sa belle-famille et fuit un mariage avec un bel homme mais horrible à l'intérieur de lui. Dès lors, nous avons donc Zirphée qui est dans le palais jusqu'au moment où Phanor reprend sa forme normale.

L'originalité de la pièce réside en Phémide, le dernier personnage, qui est l'amie de Zirphée et est confidente de Phanor. Elle aura un rôle capitale dans la pièce.

Concernant l'écriture, je trouve que cela est très claire pour une comédie datant du XVIIIe siècle. Je pense que cela est dû au fait que la dramaturge s'adresse à un jeune public.

Enfin, j'ai adoré Phanor car il est vraiment incroyable, sa bonté transcende en omettant sa laideur. Pour Zirphée, je la trouve plus humaine mais moins parfaite car elle va longtemps refuser de voir Phanor et le juger uniquement sur son apparence au lieu de le découvrir et de l'apprécier à sa juste valeur. Elle veut surtout avoir la liberté, chose qui lui manque vue sa position d'orpheline, de femme et de "prisonnière".



Pour conclure, j'ai beaucoup aimé cette réécriture ancienne même si ce n'est clairement pas ma préférée. On retrouve l'influence de l'orientalisme dans cette œuvre et beaucoup de différences avec la version de Villeneuve.



Ma note : 8/10
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La femme auteur

Ce petit livre est riche de la sensibilité, de la finesse et du discernement d’une femme telle que Mme de Genlis. Il témoigne des bases d’une éviction non plus fondée sur l’infériorité physique mais sur celle des capacités intellectuelles et sociales. Si certains assurent que les secondes découlent inévitablement de la première, l’absence de droits civiques attribués aux femmes a tout bonnement ratifié cette pseudo évidence en n’en faisant plus un problème.

Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/10/28/madame-de-genlis-la-femme-auteur/
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La femme auteur

'La femme auteur' est une courte nouvelle de Madame de Genlis publiée initialement en 1802 dans un recueil de "contes moraux". La nouvelle raconte les mésaventures amoureuses et littéraires de Nathalie qui fait d'abord part de son goût pour l'écriture sans volonté de publier. Elle en est d'ailleurs découragé par sa soeur qui se doute de l'effet que la publication pourrait avoir puisqu'alors 'la femme auteur' sortirait du rôle que la société assigne aux femmes. On ne sait pas trop à la lecture si Madame de Genlis dénonce ou simplement énonce la condition des femmes à son époque et les interdit auxquelles sont confrontées (la morale de la nouvelle n'est pas franchement un appel à l'emancipation). Il faut attendre des écrits plus tardifs de cette autrice pour y trouver une exortation aux femmes d'écrire et une défense des femmes autrices.
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Mademoiselle de Clermont



Ce livre raconte la rencontre et l'histoire d'amour entre Mademoiselle de Clermont, une riche aristocrate promise à un grand mariage, et le duc de Melun, gentilhomme de bonne naissance, mais moins prestigieuse que celle de sa douce.



Je ne vais pas vous mentir, la lecture a été agréable, mais c'est loin d'être un coup de cœur (déso camcam). Le livre est vraiment court, ce qui fait que même si on n'accroche pas, c'est facile à terminer. Je dois avouer que les personnages sont assez clichés du XVIIIe, la jeune fille pure et simple, le gentilhomme secret et distant, puis les badinages ...

En réalité, là où le livre m'a beaucoup plus, c'est sur les description de l'environnement. En effet, une grande partie du roman se tient au Château de Chantilly à l'époque du Grand Condé. Il se trouve qu'en-dehors de la lecture je travaille dans le milieu de l'art et du marché de l'art et j'ai été employée du château pendant quelque temps. J'ai donc énormément apprécié le fait de retrouver les lieux, les différentes salles et endroits des jardins qui sont décrits dans le livre.

En dehors de cette nostalgie, je n'ai pas trouvé grand intérêt au roman. Il en bien écrit, a une belle histoire, mais rien de très originale.
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La femme auteur

Madame de Genlis, née en 1746 "Stéphanie Félicité du Crest", fut la préceptrice des enfants d'Orléans et notamment du futur roi Louis-Philippe.

Elle entama une carrière de femme de lettres et obtint un succès considérable en son siècle, comparable à celui de madame De Staël ou de Diderot : D'Alembert lui proposa d'entrer à L Académie Française, ce qu'elle refusa pour conserver son indépendance à l'égard des encyclopédistes.

Son statut d'auteur lui valut une renommée parfois entachée de dénigrements et de jalousies.

Elle vécut la Terreur en exil (son mari fut guillotiné).

Elle écrivit en 1802 à l'âge de soixante ans les "Nouveaux contes moraux et nouvelles historiques" dont est extraite cette nouvelle intitulée "La Femme auteur".



Sa renommée ne lui survécut pas, ce qui fut le lot de la majorité des femmes écrivains célèbres en leur siècles, et qui furent presque toujours biffées des listes lorsque se firent jour des projets d'encyclopédies littéraires et de catalogues éditoriaux.



"La femme auteur" ressemble beaucoup à une nouvelle sentimentale, mais n'est pas sans rapport avec "La Princesse de Clèves" à un siècle de distance. Comme le roman de madame De La Fayette, elle dépasse de loin l'intrigue sentimentale pour brosser la contrainte impitoyable que la Cour fait peser sur tous, et sur les femmes en particulier, qui doivent rester maîtresses en toutes circonstances de leurs sentiments, de leurs doutes, de leur désarroi, et se faire respecter des hommes et de leurs semblables avec des manières toutes de douceur, de retenue, de réserve et de modestie ; ce qui, on en conviendra, constitue pour chacune d'entre elles une carrière digne d'un diplomate.



Mesdames de Genlis et De La Fayette ont en commun une délicieuse clarté de style ainsi qu'une assez piètre opinion de la constance masculine qui s'exprime avec subtilité, nuance, et comme sans en avoir l'air : l'amour de Germeil, le soupirant de Natalie, comme celui du duc de Nemours , est conditionné par des passions de premier plan : narcissisme ou désir de plaire, ambition, carriérisme. Ces passions primordiales évoluent au gré de leur situation dans le monde et prennent le pas sur le sentiment amoureux proprement dit, qui ne leur est agréable qu'autant qu'ils bénéficient du reflet valorisant de la femme aimée. Celui-ci vient-il à s'éclipser, sous l'effet par exemple, des préjugés de cour, et le charme n'opère plus.

Dès lors, ils apparaissent volages et inconsistants, prêts à se vendre à la plus offrante comme s'y résout Germeil.

Et l'on en vient au titre de la nouvelle "la femme auteur". Quel est en effet ce "préjugé de cour" qui ternit ici l'image de la femme aimée ? Rien moins que la désapprobation qu'elle suscite en s'exposant dans l'espace public en éditant ses oeuvres. Devenue l'égale des hommes avec moins d'éducation, elle ne peut que leur faire sentir une supériorité de fait qui les exaspère au plus haut point tout en excitant la jalousie et la réprobation des femmes qu'elle semble prendre en flagrant délit de complaisance pour leur rôle subalterne et de manque de foi en un destin personnel. Dès lors, mis à part la fréquentation qu'on lui souhaite d'une petite société de pairs, la femme auteur se voit exclue du monde des hommes et de celui des femmes.

Et c'est ainsi que Natalie perdra l'amour de Germeil qui, voyant en elle une égale, y voit par voie de conséquence une supérieure ; ce que son amour-propre ne saurait tolérer, tant est puissant en nous le conditionnement social et fragile le sentiment amoureux.



Madame de Genlis semble avoir écrit un manifeste impitoyable qui condamne la femme auteur à une sorte de mort civile. La fin est morale : Natalie perd l'homme qu'elle aime, l'estime de la cour et sa fortune. Néanmoins elle ne peut s'abstenir de préciser que si Natalie perd tout cela, elle gagne une rare indépendance, un rayonnement personnel et la reconnaissance de certains passionnés comme elle de la chose littéraire.



Il saute donc aux yeux que ce plaidoyer si contraire à l'ambition éditoriale des femmes et conforme aux conventions sociales, est bien un anti-plaidoyer : il se dégage en effet du texte un fort relent autobiographique et un message opposé au message explicite : le parcours de la femme parfaite confite en modestie et raisonnable à en mourir qu'elle feint d'encenser en le couvrant d'éloges exponentielles paraît finalement bien terne à côté de celui, tout parcouru d'embûches, de chagrins et de difficultés de la femme auteur Natalie. C'est-à-dire elle, madame de Genlis ; et toutes celles qui l'ont précédée et la suivront.

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La femme auteur

Une petite histoire très agréable à lire et prenante. Il y est question d'amour, mariage et de la célébrité d'une femme qui écrit, célébrité qui engendre des attaques violentes. C'est là que je ne comprends pas trop la morale de l'histoire qui sous entend qu'une femme devrait plutôt rester sage et raisonnable à la maison ! L'auteur étant une femme, c'est assez étrange de dire cela à moins que ce ne soit ironique mais on ne dirait pas.
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La femme auteur

C'est les vacances, on lâche prise et on s'amuse plus. Je pourrais donc vous la faire : de cette femme auteur, j'en lis sans modération. Mais ce jeu de mots est bien trop léger. Les quatre critiques déjà présentes se complètent pour proposer une incitation fort persuasive (j'en suis la preuve, puisqu’au départ je cherchais tout simplement un autre folio2€ à analyser sous toutes les coutures) à travers le résumé de Zazette97 ou les analyses et aveux de plaisir de lecture des trois autres (Sand94, Darcook et patacaisse). Je veux, pour ma part, après avoir souligné mon admiration pour la structure de ce récit, qui comporte aussi un poème (p. 38-39 des octosyllabes qui riment), des billets dans le style épistolaire, une mise en abyme et le procédé (je n'en dirai pas plus!) par lequel Natalie réussit le “plaisir de faire à la fois une action bienfaisante et une malice“ (p. 43), m’attarder sur la richesse de ce livre d'un point de vue éditorial. Il contient une présentation de Martine Reid, une note sur le texte (la collection reprend en effet souvent des textes extraits d'ouvrages plus amples), mais aussi en appendice des éléments biographiques, repères bibliographiques (aussi bien œuvres de l'auteur qu'ouvrages généraux sur elle)et même, last but not least, la couverture qui reprend un détail de Henry Robert Morland, “Women reading by a paper-bell shade“. Pour moi, c'est de l'excellent travail de vulgarisation. Avec “ce sentiment de justice qui fait souvent pousser l'impartialité jusqu'à l'exagération“, je vais oser un appel à élargir le champ de cette collection de façon à inclure plus de littérature roumaine. Elle compte un titre de Mircea Eliade, “Incognito à Buchenwald“, auteur que je lisais assidûment dans mon adolescence, mais avec lequel j'ai aujourd'hui beaucoup de mal, mais là n'est pas le propos. Je n'ai pas connaissance d'un autre titre dans cette collection ou une autre similaire appartenant au fond classique de la littérature roumaine. Je crois que par delà l'approche très protectionniste (sans oublier la prolixité) du monde littéraire roumain actuel, il y aurait moyen de trouver.
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Inès de Castro

Inès de Castro qui se retrouve sans famille n'a qu'un but aller à la cour pour voir Dom Pedre. Inès n'est pas du même rang que lui. Leur amour restera secret ainsi que leur mariage car Dom Pèdre est amené à devenir roi. Inès sera la seule à dompter le caractère belliqueux de Dom Pèdre. Mais leur secret ne pourra pas être garder éternellement , et les ennemis d'Inès profiteront de l'absence de Dom Père pour agir. Un grand regret pour ce roman qui ne possède aucun chapitre , ni intermède ce qui le rend lassant et rébarbatif alors que l'histoire était intéressante.
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