Citations de Taï-Marc Le Thanh (132)
Sa grand-mère lui avait dit un jour :
- Le premier son qui est sorti de ta bouche, avant même que tu réussisses à prononcer un mot, était une note de musique.
Je pense à mon copain. Qui doit être dans la même position que moi, assis sur son lit, à ressasser les mêmes idées noires. Sur la vie, sur l'immuable cruauté de l'existence.
Il y a comme un cri étouffé à l'intérieur de moi.
Ca ne peut pas se passer comme ça.
Il doit bien y avoir un plan de sortie.
Pendant toute leur enfance, Hidalgo leur avait inculqué un respect absolu de toute forme de vie. Animale, végétale et bien entendu humaine. En même temps, les enfants avaient été témoins de sa folie destructrice, à l'égard de ceux qui avaient eu le malheur de se dresser sur sa route. L'éducation de leur père avait été tout sauf cohérente. Et lorsqu'ils s'étaient retrouvés seuls au monde, les enfants n'avaient pas forcément suivi l'exemple le plus judicieux.
Dans l'Ouest sauvage, les obstacles humains ne disparaissaient réellement que lorsqu'ils reposent six pieds sous terre.
Un fâcheux est quelqu'un d'extrêmement énervant, tellement énervant qu'on finit toujours par se fâcher avec lui. Un fâcheux est beaucoup plus énervant qu'un disputeux ou qu'un chamailleux.
Elle ne resta en bons termes qu'avec sa sœur Cacayaga qui, pour des raisons obscures, avait décidé de changer de nom.
- Des filles? s'exclama le blanc-bec.
Il se tapa sur la cuisse, pris d'une hilarité soudaine. Une fois calmé, il déclara :
- T'es pas bien de te balader dans ce désert avec des filles, mon gars. Tu sais bien que cet endroit n'est pas fait pour les filles. Qu'elles ne seront jamais à l'abri d'une mauvaise rencontre.
- Non, fit Hidalgo.
- Quoi non ?
- Je ne suis pas d'accord avec toi. Ce monde est un monde pour les filles. Peut-être qu'elles mettront juste un peu plus de temps à s'y adapter. Et c'est sûrement à cause de salopards dans ton genre. (p.41)
La vengeance te place au-dessus de tout, poursuivit il. Au-dessus du jugement divin, et au-dessus des lois humaines. La vengeance te transforme en un être hors du commun. La vengeance t'octroie le droit d'être le dernier à parler.
La guerre c'est terrible.
La guerre c'est la mort, la guerre c'est la haine,
la guerre c'est la peur, la guerre c'est les larmes,
la guerre c'est la bruit.
D'ailleurs la guerre fait tellement de bruit
que ceux qui la font deviennent complètement sourds.
Ils n'entendent même plus les enfants qui pleurent.
Une mijotée est une fille qui parle le mijore. Le mijore est une langue fourchue.
Pas de quartier pour les fâcheux
Pas de fâcheux dans ce quartier
𝑳𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒃𝒍𝒆̀𝒎𝒆 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒗𝒊𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏𝒆 𝒓𝒆́𝒂𝒍𝒊𝒕𝒆́ 𝒂𝒍𝒕𝒆́𝒓𝒆́𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍'𝒂𝒍𝒕𝒂𝒄𝒆́𝒑𝒉𝒂𝒍𝒆́𝒆, 𝒍𝒂 𝒑𝒖𝒕𝒂𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒅𝒓𝒐𝒈𝒖𝒆. 𝑪𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒆𝒎𝒑𝒆̂𝒄𝒉𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒗𝒂𝒍𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒎'𝒆𝒏𝒕𝒐𝒖𝒓𝒆𝒏𝒕.
J’ai appris à me battre sur le tas. J’ai très rapidement compris qu’il s’agissait d’une nécessité si je voulais avoir une chance de survivre dans ce monde sans pitié.
Une seconde a suffi. Et mon univers a basculé. Jusqu’à ce que la réalité nous rattrape, dans son infinie cruauté.
Adèle, mon havre, mon refuge, mon île déserte sur laquelle je me réfugie alors qu’au loin, sur l’océan, gronde la tempête.
La vie est douce, je navigue de personnalité en personnalité, échappant à la morosité quotidienne. Mais mon récit traite de la drogue et d’une addiction terrible.
La vie ne mérite d’être vécue que la tête haute et le regard fixé vers l’horizon. Sans qu’il ne dévie d’un seul millimètre.
Ma folie, ma délivrance, ma liberté.
Mon poison. L’altacéphalée.
La transaction a été effectuée, pour lui une somme dérisoire, pour moi une parcelle de paradis.
Le problème c'est que je vis dans une réalité altérée par l'altacéphalée, la putain de drogue. Ce qui empêche toute communication valable avec les gens qui m'entourent.