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Critiques de Taï-Marc Le Thanh (414)
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Cyrano

Etonné par ce grand nez de Cyrano , je me suis... démené comme un grand benêt, pour ramener cet album de le Thanh et Rébecca Dautremer...



"Quand on a un gros nez, on peut aussi avoir une vie normale. Manger (sans trop de poivre), boire (avec une paille), dormir (sauf sur le ventre) et être amoureux (sans commentaires).

Cyrano était amoureux. de sa cousine Roxane."



Ah ! Non ! C'est un peu court, Mr le Thanh

Un album sur Cyrano passant du "Coq à l'âne"

On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...



Nez-anmoins...

En variant le ton, —par exemple, tenez :

Envieux : « Moi, monsieur, si j'avais un tel... talent,

Il faudrait que je me l'accaparasse, sur le champ! ! »



Descriptif : « Cyrano avait aussi de magnifiques yeux verts

Mais on avait du mal à les voir derrière son gros nez

'A cause du dessin de Rebecca Dautremer...)



Curieux : « Son nez est un télescope pour observer la lune

Et y aller grâce à des fioles de rosée, très opportunes"

Prévenant : « Quand la pluie tombait, il n'était jamais mouillé"

Admiratif: "Quand il fumait, il n'avait pas besoin de calumet"



Truculent : « Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,

La vapeur du tabac vous sort-elle du nez

Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ?



Il y a aussi Christian et ...Rozane dans sa robe rouge, dans l'album:

"Un baiser, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ; c'est un secret qui prend la bouche pour oreille.

- Taisez vous!" Souffle Roxane...
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Et le ciel se voila de fureur

« Mon récit est celui d’une famille, dit Lisbeth. Probablement la famille la plus incroyable qui ait jamais foulé le sol américain. Une famille comme il ne doit en exister qu’une par siècle. »



Quelle famille, effectivement ! Celle fondée par un Français exilé en plein Far West qui ne peut se résoudre à abandonner des orphelins à leur triste sort. C’est tendre (mais intrigant !) de voir le cercle parfait de ces gosses réunis autour de Hidalgo : quel est le sens du ballet bien huilé qu’ils exécutent dans la bonne humeur mais avec le plus grand sérieux ? Peu à peu, on découvre comment l’homme les a préparés le mieux possible à ce monde où la violence règne en maître, leur inculquant les bonnes manières mais aussi et surtout l’art d’observer les tensions humaines, la boxe, la chasse et la poésie. De quelle histoire trouble tire-t-il ces savoirs ? Dans quelles circonstances s’est-il retrouvé assorti d’une flopée de gamines ? Où vont-ils, que font-ils et que leur veulent ces cavaliers lancés à leurs trousses ?



« Selon Hidalgo, se prémunir du danger offrait la meilleure chance de survie. Il existait des milliers de façons de mourir dans l’Ouest sauvage. Et bien souvent la maxime « il suffit d’une fois » se ponctuait du conseil suivant : ne jamais baisser la garde. »



L’irruption d’enfants dans un décor de western où la violence règne en maître place ce drame en trois actes sous tension. L’atmosphère est électrique : un silence trop appuyé, un geste inattendu semble pouvoir mettre le feu aux poudres. Et la moindre étincelle peut déclencher des réactions en chaîne car la violence est une onde de choc qui se transmet par la loi du talion. Il y a celle des maîtres sur leurs esclaves, celle des colons sur les natifs, celle des hommes sur les femmes, celle des hors-la-loi et celle des humains fous de douleur qui ont perdu un être cher…



Mais ce roman évoque aussi et surtout la famille, cette cellule organique où les expériences de vie, les apprentissages, la solidarité et l’amour se partagent si intensément. Balloté.e par les péripéties, on s’accroche aux valeurs que Hidalgo s’efforce d’inculquer dans un monde sauvage et déboussolé. Et on se prend à imaginer que la force de ces liens pourrait être suffisante pour affranchir les plus vulnérables de la terreur du plus fort.
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Babayaga

Babayaga s’inspire d’un conte traditionnel russe, et les superbes illustrations de Rébecca Dautremer, tout en lignes courbes, pleines de mystère et de poésie, sont dominées par un pourpre foncé et du rose pâle ainsi que des gris bleutés et du beige. Les personnages ressemblent à des poupées, une douceur apparente qui tranche avec la cruauté de l’histoire, car Babayaga, l’ogresse, n’a qu’une seule dent mais elle ne pense qu’à dévorer de jeunes enfants.

Un jour, Cacayaga, méchante Marâtre, envoie la jolie Miette chercher du fil et une aiguille chez Babayaga, sa sœur, bon débarras ! Ça fait très peur, car Babayaga devient de plus en plus cruelle en vieillissant, Miette va-t-elle s’en sortir ?

Le texte de Täi-Marc Le Thanh est percutant, inquiétant, les mots défilent dans un beau rouge foncé, la taille de la police n’est pas la même selon les mots, que d’émotions…

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Et le ciel se voila de fureur

Oh la la ! Je ne pensais pas avoir un coup de coeur pour un genre que je ne lis jamais et que je n'apprécie que moyennement en film (à part il était une fois dans l'ouest que j'adore).

Un auteur que je ne connais pas, un genre que je délaisse d'habitude et un item à remplir pour le multi défis 2022. Une virée à la bibliothèque et bien mis en évidence la couverture qui m'a mis des étoiles plein les yeux ! Une couverture sublime, un titre sublime, des croquis à l'intérieur sublimes, une belle typographie . Waouh ça commence bien.



Et l'histoire ?

J' A d'O R E !

J'ai craqué pour ce western passionnant.

1865 le far west

Hidalgo a recueilli cinq petites filles: Maureen, Ellen, Samantha, Lisbeth et Abigail. Ils se déplacent en chariot en direction de l'ouest. Pas facile le far west avec des petites filles. C'est carrément dangereux.

Il paraît que les femmes ont une place en ce monde, mais qu'elles mettront un peu plus de temps à la trouver. »

Hidalgo a réussi à former une famille. Il est un père adoptif génial. Il transmet toutes ses connaissances aux filles: la littérature comme la boxe.

Alors que la famille recueille un enfant aveugle, Anton, poursuivi par des méchants, on découvre qu'Hidalgo a une autre facette. Il vient de France où on le connaît sous le nom d'Ange noir. Fine gâchette, Hidalgo est prêt à tout pour protéger sa famille. Hidalgo pense trouver un refuge en partant à la conquête de l'Ouest mais le passé ressurgit.



Tous les ingrédients pour réaliser un bon western sont réunis: ça tire dans tous les coins, il y a de la poussière, des chevaux, l'attaque du train, les campements, les méchants, les chariots, les saloons, de la vengeance, des affrontements ...

Dépaysement total et ambiance garantie.



Beaucoup d'actions et en même temps des personnages super attachants. Une écriture de surplus très agréable. Je l'ai dévoré.

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Le carnaval jazz des animaux

Edouard Baer en chef d’orchestre. A la baguette, la voix suave, la voix swingue, la voix chantonne. La plume de Taï-Marc Le Thanh se veut malicieuse et faite pour les p’tits loups du jazz. Avec The Amazing Keystone Big Band en accompagnement sonore et festive, une nouvelle relecture est faite de l’œuvre de Camille Saint-Saëns, en version jazz. Que de couleurs dans le dessin, que de cuivres dans le rythme. De quoi chatouiller et mirettes et esgourdes. Putain que c’est bon un disque comme ça. Une bonne humeur qui donne envie de bouger ton gros popotin, attention quand même de ne pas renverser ton verre de bière. Le lion est porté par le trombone, la basse-cour emmenée par les trompettes, tandis que la tortue est un saxophone ténor. Le piano se joue des bonds du kangourou et le tuba incarne naturellement l’éléphant. Les poissons nagent avec les bugles et les flûtes traversières font pépier toute la volière. Le coucou se démarque avec la clarinette… En reprenant donc le même principe que Pierre et le Loup... en version jazz !



Le volume à fond au presque, dans la boite de jazz de mon salon, une serveuse passe, un plateau à la main des choppes posées dessus. Cochonne ou frêle brebis. En tant que loup affamé j’en ferais bien mon dîner. Et la musique qui vole entre les effluves de son parfum et de celui des bouses de l’éléphant mastodonte. Un éléphant dans mon salon ? vite j’attrape mon verre. Du swing donc. Mais aussi du Be-pop. De la Nouvelle-Orleans. Du Funk. De la Bossa-Nova. Du Free-jazz même. Et du Big Band si rarement présent dans ma boite à jazz pour esgourdes de salon. Tout le jazz réunit dans ce conte pour enfant. J’adore. Ma fille adore. Je viens de prendre une claque. Elle danse, mon cœur swingue. Je me transforme en Loup, grand méchant loup au cœur tendre devant tant de poulettes. Et Edouard Baer est un loup parfait, un loup presque rock’n’roll ! Il y a des histoires qui te marquent enfant et qui te font jazzer au-delà de la frontière des ans. Nul doute que ce disque a déjà été adopté par la basse-cour qui caquette, piaffe, cancane, hurle, rugit entre chaque titre de ce carnaval jazz des animaux. Un disque qui tape du sabot dans la gadoue et qui te fout 1. La pêche 2. La bonne humeur 3. Le swing. Be-Pop-A-Lula. Pour toute la nuit, pour toute la journée, pour toute l’année.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une..

Voici mon retour de lecture sur le roman pour ados : Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale de Taï-Marc Le Thanh.

Maxence est un adolescent atteint du syndrome de la Tourette. Il s'agit de cette maladie nerveuse étrange qui se manifeste par des tics et le surgissement incongru de mots grossiers dans le flux de paroles.

Maxence est beau, a des envies et des pulsions des garçons de son âge, va au lycée, apprend le chant (une passion communiquée par son père, féru de comédies musicales).

Mais, pour surmonter son handicap et faire face à l'hostilité du monde, il a une fâcheuse tendance à mentir...

Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale est un roman nous emmenant dans la tête de Maxence, atteint d'un handicap qui ne lui rend pas la vie facile. Surtout si en plus, il en rajoute avec une certaine propension au mensonge !

Mais il ment.. par amour pour son père. Celui ci le sait, que son fils ment, mais il fait semblant de le croire.. Car ils s'aiment tous les deux.

D'ailleurs, dans ce roman il y a un roman dans le roman, écrit par le père.

Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale est un roman complexe mais passionnant. Il aborde avec une grande justesse le syndrome de la Tourette.

Maxence est un jeune homme touchant, malade certes, mais surtout conscient de ses différences. Il est très lucide.

J'ai aimé découvrir son histoire, les personnages qui gravitent autour de lui. Il y a beaucoup d'humour dans ce texte.

Je vous recommande vraiment la lecture de ce roman, accessible aux ados et aux adultes.

Pas de coup de cœur mais un très joli quatre étoiles :)









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Jonah, tome 2 : Le retour du Sept

(Lu à voix haute en octobre 2019)



Je l’avais annoncé, nous n’avons guère tardé avant de poursuivre la série Jonah dont le premier tome nous avait si bien accrochés ! Et quel plaisir de retrouver tous les personnages que nous avons maintenant l’impression de bien connaître – avec leur belle humanité et leurs petites bizarreries pleines de charme…



L’intrigue monte en complexité en jouant sur plusieurs fils dont l’entremêlement énigmatique contribue à nous tenir en haleine… Il y a bien sûr Jonah qui goûte les bonheurs de la vie en famille avec ses parents adoptifs, mais qui semble pourtant avoir toutes les raisons de rester sur le qui-vive : pourquoi ses mains semblent-elles échapper à son contrôle ? Qui cherche à entrer en contact avec lui lorsqu’il est inconscient ? Parviendra-t-il éternellement à échapper aux forces naturelles qui semblent en avoir férocement après lui ? Si Jonah ne réside plus directement dans l’orphelinat, celui-ci reste le théâtre de phénomènes aussi étranges qu’inexplicables. Et qu’est-ce que tout cela pourrait bien avoir à faire avec un plan secret visant à s’infiltrer dans la forteresse des Sentinelles ?



Le charme opère si bien que l’on se laisse volontiers embarquer dans des aventures pourtant improbables. On croise ainsi des ours polaires, une vieille dame particulièrement perspicace, des esprits, un héros masqué, de savoureuses tartes à la myrtille, et même un président de la république ! Les péripéties s’enchaînent avec beaucoup de rythme, nous laissant suspendus aux aventures de Jonah et de ses amis à la fin du tome. Gageons que nous ne mettrons pas longtemps avant de plonger dans le tome 3 ?
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Jonah, tome 1 : Les Sentinelles

Chez nous, la lecture est décidément une affaire de transmission familiale. Depuis quelques années, mes garçons font leurs propres explorations littéraires et se font un plaisir de recommander leurs coups de cœur à toute la famille. Et notamment à leurs grands-parents qui font preuve de beaucoup d’enthousiasme lorsqu’il s’agit de rentrer chez eux avec une pile d’albums ou de romans sous le bras, ce qui permet de très beaux échanges. Ma mère adore aussi dénicher de beaux livres qu’elle partage avec nous… C’est grâce à elle que nous avons découvert la très belle série Jonah qui a fait l’unanimité de la famille. La vie est belle, malgré tout !



« Où l’on prend connaissance de l’anomalie de notre héros et où l’on assiste à sa naissance si particulière »



Dès les premières phrases, on est happé par ce récit qui commence comme une tragédie : une mère meurt en couches, son enfant naît sans mains et est envoyé à l’orphelinat où il a bien peu de chances d’être adopté étant donnée son infirmité. Une histoire dure, terrible même, me direz-vous…



La magie de ce roman, c’est que Taï-Marc Le Thanh en fait une histoire pleine de douceur, de poésie et de vie – à l’image de la couverture pleine de sensibilité illustrée par la talentueuse Rebecca Dautremer. Car Jonah déborde d’énergie et de joie de vivre, un bonheur communicatif qui rayonne autour de lui. Il est fort des amitiés solides qu’il construit à l’orphelinat, mais aussi d’autre chose… Quelque chose qui semble susciter l’intérêt d’une étrange société secrète. Je n'en dis pas plus, mais sachez que l’histoire incroyable de Jonah est riche de rebondissements à couper le souffle et de personnages romanesques qui font voler en éclats les stéréotypes !



« Martha esquiva de justesse le filet incandescent de lumière bleue et la voiture mordit sur le bas-côté, longeant dangereusement le fossé qui bordait la route. La jeune conductrice avait l’impression qu’un sang glacé coulait dans ses veines. Elle sentait chaque pulsation de son cœur résonner dans sa tête. Son expérience de conductrice de rallye professionnelle lui faisait envisager la situation avec beaucoup de calme. ‘Après tout, se dit-elle, je suis juste poursuivie par la foudre qui cherche visiblement à détruire ma voiture, j’ai vu bien pire comme situation’. »



Cette histoire se dévore, tant on brûle d’en savoir plus sur le mystère qui entoure Jonah. Taï-Marc Le Thanh la raconte avec un mélange inattendu de suspense, de sensibilité, de poésie et d’humour. Et nous offre une parenthèse hors-sol, un moment de lecture en suspens qui met du baume au cœur, nous invite à nous émerveiller, nous autorise à rêver d’un monde où amitié, solidarité et tolérance seraient les maîtres mots.



Une merveilleuse lecture d’enfance qui a nous a immédiatement conquis. Et comme ma mère nous connaît, les tomes 2, 3 et 4 nous attendent déjà de pied ferme… Quand je vous dis que la vie est belle !
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Cyrano

D'abord attirée par la curiosité de voir comment la talentueuse Rébecca Dautremer avait mis en scène la célèbre pièce de Jean Rostand, j'ai finalement été très agréablement surprise par la qualité du texte de Taï-Marc Le Thanh. A la fois très humoristique et poétique, ce texte fait parfaitement ressortir la douleur qu'éprouve toute personne qui se sent mis à l'écart à cause de sa différence et malgré tout ce qui peut le rendre unique (et flamboyant , épique même ! dans le cas de Cyrano). Une bonne façon de repenser à la portée universelle de l'histoire plus qu'au lyrisme de l'oeuvre originale.



Finalement, plus que le graphisme, c'est le talent du conteur qui rend la lecture de ce célèbre chef-d'oeuvre intéressante.



Très belle adaptation, vraiment !
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Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une..

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Actes Sud Junior et Thierry Magnier pour m'avoir permis de découvrir #Parfoisjaimeraisquemavieressembleàunecomédiemusicale.



Maxence est un jeune garçon "beau et ténébreux et intelligent et émotif", capable de beaucoup d'autodérision... Mais il est victime d'un mauvais diablotin qui squatte sa tête... Atteint du syndrome de la Tourette, il décide de prendre des cours de chant pour reconquérir la belle Pénélope.



[J'ai reçu ce livre au format numérique en service de presse : le .pdf de pré-impression était présenté en double page (impossible à lire sur liseuse) et j'ai dû le lire sporadiquement sur une tablette, ce que je trouve très désagréable. A tel point que j'ai failli en abandonner la lecture plusieurs fois, malgré mon intérêt pour le sujet et les qualités du livre (parce que bon, plus de 300 pages dans ces conditions, c'est fastidieux, quand même)... Une fois ces difficultés de lecture dépassées, j'ai été entraînée par l'histoire et le personnage de Maxence.]



J'ai apprécié le style très "oral", mais travaillé et construit, le vocabulaire riche très bien choisi et les digressions à n'en plus finir. Car oui, ces dernières sont (très) nombreuses, simplement signalées par des parenthèses récurrentes. Cela donne vraiment l'impression d'être dans la tête de l'adolescent. L'écriture à la première personne, les digressions dans ses pensées et le cheminement de son évolution rendent le roman très immersif et le personnage attachant. Les paragraphes décrivant les symptômes de la Tourette sont particulièrement bien écrits (voir citations), tantôt attendrissant, tantôt exaspérant par empathie, tantôt caustiques à souhait. Autres caractéristiques fortement appréciables : l'humour très sarcastique, l'autodérision de Maxence, le rythme cadencé, l'investissement progressif vers l'amélioration de la vie du jeune homme. Malgré les difficultés rencontrées par Maxence, beaucoup de luminosité, d'espoir et de joie se dégagent du roman !

J'ai beaucoup aimé les liens que Maxence entretient avec son meilleur ami, son oncle et surtout son père. En revanche, j'ai beaucoup moins aimé la mise en abîme du roman dans le roman : son paternel lui écrit une longue histoire sur le modèle d'une épopée d'Homère, au style un peu enfantin, et des passages de ces feuillets sont retranscrits (dans une police différente, heureusement). J'avoue m'être ennuyée et avoir lu en diagonale quelques unes de ces pages. Seule l'histoire de Claudia Wilmer a retenu mon attention (même si elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe...).



La fin, très aboutie et assez déroutante, m'a beaucoup plu et émue. Malgré la tristesse de la situation de Maxence, c'est une excellente conclusion, dans la lignée des pensées et réflexions du jeune homme et totalement cohérente avec le reste de son histoire.



#Parfoisjaimeraisquemavieressembleàunecomédiemusicale #NetGalleyFrance
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Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une..

C’est LE moment où je commence à rédiger et où je crains d’être en deçà de la vérité, c’est à dire de l’émotion ressentie et de la complexité de ce roman. tout d’abord, complexité ne veut pas dire difficulté insoluble à être lu. Simplement, ce roman se montre bluffant, tant par les thèmes qu’il aborde que par sa construction.

Le narrateur, c’est Maxence, que tout le monde appelle Max. Il est atteint du syndrome de la Tourette, une maladie dont on ne parle pas vraiment. Max aspire pourtant à vivre la vie d’un adolescent de son âge, ce que complique fortement sa maladie. Ce qui va l’aider ? Sa passion pour la comédie musicale, sa volonté de prendre des cours de chant, et, qui sait ? de participer à des concours.

Stop, temps mort ! L’on pouvait le voir venir, un roman qui nous montrerait le dépassement de soi, la maladie vaincue par le chant, etc, etc… Ce serait tellement simple. Ce serait oublié – aussi – à quel point l’on peut vivre dans une société du spectacle, cynique, prête à exploiter tout ce qui est exploitable. Si ce n’est que Max a une très grande lucidité. Si ce n’est aussi que le coeur de cette histoire, ce n’est pas le chant, c’est l’amour que les membres de cette famille se porte. Max est malade, Max ment, parfois, parce qu’il veut protéger son père. Cela n’empêche pas son père de se rendre compte que Max lui ment et d’avoir la politesse de ne pas le lui reprocher. C’est aussi l’oncle de Max, proche de son frère (le père de Max, donc), prêt à prendre le relais si nécessaire, avec la même bienveillance : être papa solo n’est jamais facile, avoir un proche qui vous permet de souffler est important. Souffler, aider, sans jamais juger. Et ne pas juger, c’est aussi ce que fait Olive, le meilleur ami de Max, qui a lui aussi son lot de soucis, mais sait pourtant être là quand il le peut – parce qu’il est impossible d’être toujours là – pour son meilleur ami.

Oeuvre forte, oui, qui est aussi une mise en abîme de la création littéraire, comme l’on peut le voir avec le père de Max, romancier, qui communique à son fils ses textes en avant-première, fils qui essaiera aussi d’écrire à son tour, fils qui fait déjà un travail d’écriture en réinventant sa réalité.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Yéti

Qui n'a jamais rêvé du Yéti, cette créature mythique qui hanterait les montagnes de l'Himalaya ?

Une jeune femme décide de tout faire pour le trouver et elle va arpenter le monde entier dans ce but.

cet album est de toute beauté, avec de grandes illustrations aussi colorées que poétiques, sans oublier une jolie pointe d'humour.

Un album à découvrir que l'on ait 8 ou 108 ans !
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Jonah, tome 3 : La balade d'Adam et Véra

Plus de trois mois avaient passé depuis le tome 2, il était temps de nous replonger en lecture à voix haute dans la série Jonah dont les tomes 1 et 2 nous avaient tant enthousiasmés ! Nous avons donc repris le fil de l’incroyable histoire de Jonah, l’orphelin infirme qui a le don de voir (et de nous montrer) le monde sous son jour le plus lumineux, le plus doux, le plus heureux. Alicia et lui reçoivent de stupéfiante révélations sur les origines du jeunes garçon. Des découvertes qui les précipitent vers de nouvelles aventures à couper le souffle…



On l’a déjà compris précédemment : la destinée de Jonah sera hors du commun, mais l’histoire ne se résume pas à cela. C’est une véritable fresque que Taï-Marc Le Thanh continue de tisser, faite d’entrelacs de fils narratifs qui semblent s'imbriquer miraculeusement, mais jamais ne s’emmêlent. L’histoire est donc aussi celle des orphelins de M. Simon, de Martha et Big Jim, de Malcom, des Sentinelles, du président et surtout celle d’Adam et Véra qui savourent une « balade » qui n’est certes pas de tout repos, mais qui a le goût incomparable de la liberté. Ce n’est pas tout ! Plusieurs « personnages » secondaires, dont l’ours blanc du tome précédent, s’étoffent et gagnent en importance. D’autres encore viennent rejoindre cette joyeuse ribambelle : plus on est de fous, plus on rit !



Chacune de ces péripéties nous prend de cours, avec des rebondissements rocambolesques et des personnages faisant voler en éclats tous les clichés.



Ce troisième tome confirme les promesses des précédents, notamment les talents de conteurs et l’imagination sans bornes de l’auteur qui repousse résolument les limites de tout ce que nous pouvions concevoir jusqu’alors sans que l’on doute une seconde de la crédibilité de l’intrigue. Hugo et moi avons pleinement goûté le vent de folie et l’esprit « rock’n roll » qui soufflent sur ce road-trip. Seule (petite) réserve : les chapitres courts qui nous font basculer toutes les quelques pages d’un fil narratif à l’autre, ce qui peut être un peu frustrant… mais contribue à rendre cette lecture addictive. On se demande bien où cette série nous emmène avec cette histoire de nature vengeresse déchaînant les éléments !



Les paris sont ouverts : combien de temps tiendrons-nous avant de nous jeter avidement sur le prochain tome ?
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Évill : Le destin des Proscrits

Je remercie les éditions Didier Jeunesse pour l'envoi, en service presse, de Évill, Le Destin des Proscrits de Taï-Marc Le Thanh.

Au moment de rejoindre le royaume des défunts, Evill, 14 ans, fait instinctivement marche arrière. Doit-il rejoindre les Proscrits, un groupe de rebelles alliés contre la domination divine ?

Entre les forces du Bien et du Mal, la guerre des clans est déclarée !

Évill, Le Destin des Proscrits est un roman mêlant le monde des vivants et celui des morts.

Évill a 14 ans, il est mort des suites d'une explosion et est désormais un fantôme, qui ne se souvient de rien. Il doit se laisser guider par le Dieu Sidérius jusqu'au Portail d'Esiris. Mais il prend peur, recule et rejoint alors Les Proscrits un groupe de rebelles. Évill est en danger, il doit se cacher et bien évidemment, se battre. Ce jeune garçon est touchant, attachant et sa psychologie est bien fouillée.

J'ai aimé le monde crée par l'auteur, le fait que les Dieux ne sont pas des gentils mais au contraire des personnages sacrément complexes. Nous avons ici un très bon roman pour les jeunes à partir de 11-12 ans.

L'écriture est fluide, l'histoire bien ficelée se tient de la première à la dernière page. Une fois encore j'ai été charmé par une publication de chez Didier Jeunesse et je mets un très beau cinq étoiles :)
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Les 7 de Babylone, tome 1 : La mémoire des An..

J'ai lu ce livre en quelques heures.



L'histoire très prenante, met en scène de grands personnages de notre histoire (Victor Hugo, Mozart, Léonard de Vinci, Cléopâtre, les frères Grimm... et j'en passe) pour les faire mener une grande bataille de pouvoir à travers Paris. Jasper, adolescent un peu effacé, va se retrouver mêlé à leur histoire.



Le livre est rempli d'aventure et d'action. Il est sans temps mort. Les personnages sont assez développés pour nous permettre de nous attacher à eux, même si évidemment, on aimerait en savoir plus. Mais pour le prochain tome sans doute.



Un livre de littérature jeunesse très réjouissant.
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On ne coupe pas les pieds d'une jeune fille

Pfiuh ! J’aurais vraiment peiné à aller au bout de cet ouvrage… Non qu’il soit mauvais néanmoins, il touche à des sujets lourds, sensibles et difficiles. En quelques mots, il sera question d’une adolescente atteinte de cancer qui va devoir aller sur le bloc opératoire. Malheureusement, l’opération se passe mal, si bien que la jeune fille réalise qu’elle a perdu l’usage de ses jambes… Peu à peu, ces dernières vont se nécroser et la faire souffrir… Comme l’indique le titre, cela ira jusqu’à l’amputation. À cela s’ajoute l’incapacité de grandir physiquement (l’une des conséquences d’une telle intervention), la perte de proches ainsi que des soucis en tous genres… Honnêtement, je n’étais pas d’humeur à lire quelque chose d’aussi dur… D’ailleurs, j’ai souvent dû interrompre ma lecture ou l’entrecouper de courts romans plus joyeux afin de ne pas déprimer. De ce fait, si vous souhaitez rencontrer Guénola et toute sa bande, sachez vous armer psychologiquement avant !



Il est rare que de telles thématiques soient abordées en littérature jeunesse-ado. Ou alors, c’est souvent mis en sous-thèmes, afin de ne pas rendre la lecture trop pesante… Ici, c’est LE sujet principal ! Je tiens donc à féliciter Taï-Marc Le Thanh d’oser montrer des faits réels qui méritent d’être mises en lumière ! En ce qui me concerne, j’ai ressenti énormément d’admiration pour l’adolescente. Malgré toutes les épreuves, les remarques désobligeantes de certaines personnes et son combat quotidien, elle ne va jamais baisser les bras. C’est une héroïne déterminée, tenace, courageuse, battante, admirable, incroyable et avec du caractère ! Voilà un beau modèle de force de la nature.



Afin de rendre son roman lumineux, l’auteur ne fait pas que proposer une narratrice valeureuse et porteuse d’espoir ! Il va surtout employer l’humour ainsi que l’imaginaire. En effet, Nola trouve refuge dans son imagination : elle s’invente des personnages avec qui elle discute. Le Clown, le soldat, le pilote d’avion, ses orteils et bien d’autres individus factices vont veiller sur elle. L’ensemble est très onirique, mais également déroutant ! Parfois, je n’ai pas forcément distingué la fiction du réel… D’autant plus que, pour s’amuser, la petite malade donne des surnoms à tout le monde. C’est sans doute volontaire de la part de Taï-Marc Le Thanh, car il s’agit de la nouvelle réalité de la jeune fille, cependant, c’était perturbant ! Plus d’une fois, je me suis perdue. En outre, je n’adhère pas forcément au côté loufoque et décalé digne d’Amélie Poulain. À petites doses, ce n’est pas gênant. Tout au long du roman, cela le devient…



J’ignore si les digressions ne m’ont pas trop perdue, si le rythme est très lent ou si mes difficultés à encaisser la dégénérescence de l’héroïne ont joué sur mon ressenti, mais le fait est que j’ai ressenti énormément de longueurs ! Pourtant, il y a de très bonnes idées, notamment la construction du récit avec, en tête de chaque chapitre, la liste des personnages, le lieu et la date, à la manière d’une pièce de théâtre. D’ailleurs, les chapitres sont des « scènes ». Guénola est un personnage. Elle est l’actrice de sa propre vie. Un concept original ! On pourra aussi noter la forte place de l’épistolaire, puisque la demoiselle va correspondre avec ses proches ou des amis, notamment avec ses amies Brindille ou Fantaisie. Des récits dans le récit. Une mise en abîme troublante, mais poétique… Il y a aussi les échanges avec la grand-mère de la jeune fille ainsi que des critiques sociales à peine dissimulées (Ex : certains médecins pompeux qui ne font pas attention à leurs patients, la vision du handicap / de la maladie au quotidien, etc.). Le chant et la musique seront également un fil rouge très intéressant ! De pièce de théâtre, on passe à comédie musicale… Un bel ovni littéraire, en somme ! Mais un ovni touchant qui ne laissera pas ses lecteurs indemnes.
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Les 7 de Babylone, tome 1 : La mémoire des An..

Notre héros, Jasper, 13 ans, se voit recruter par Victor Hugo pour les aider dans un combat contre le très diabolique Léonard de Vinci et l’empêcher de retrouver les morceaux des sept merveilles du monde. Quand une pierre aux propriétés mystérieuses et magiques permet de ramener d’entre les morts des personnes marquantes de l’histoire tout en leur rajoutant des pouvoirs assez badass, cela fait un roman jeunesse très détonnant et prenant.



Les 7 de Babylone est un roman original qui permet de passer un moment très fun. Loin d’être LE roman de l’année, il n’en reste pas moins très agréable à la lecture. L’action est omniprésente et les événements s’enchaînent et ce, dès les premières pages. Taï-Marc Le Thanh nous propose un roman où lui-même prend clairement son pied et où ses délires n’ont plus de limites pour notre plus grand bonheur. La plume de l’auteur est légère mais très dynamique et entrainante, ce qui est parfait pour ce roman. Le concept de ramener des personnages historiques est assez surprenant et nous propose plein de surprises amusantes. Bien que le résume fasse un peu manichéen, on se rend vite compte que les deux clans ne sont pas figés et qu’il n’est pas facile de savoir à qui il faut faire confiance. Jasper est un personnage assez attachant car très courageux et téméraire mais qui saura apprendre de ses erreurs et évoluer au fil des pages.



Ce premier tome des 7 de Babylone fut une bonne surprise. Impossible de s’ennuyer, Taï-Marc Le Tanh nous propose un roman détonant où l’action et l’humour sont omniprésents.
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Elvis

Ce n’est pas vraiment l’histoire d’Elvis Presley, mais Elvis, l’album de Taï-Marc Le Thanh illustré par Rébecca Dautremer fait un énorme clin d’œil à celui qui s’est éteint il y a un quart de siècle.



L’Elvis imaginé par le tandem Le Thanh/Dautremer, qui vient d’un milieu défavorisé, reçoit pour ses dix ans une guitare. Il verra ainsi toute sa vie transformée à cause de celle-ci, de la passion qu’elle va susciter et de tous les projets qui y sont rattachés, notamment celui d’écrire une chanson d’amour pour une certaine Priscilla qu’il a laissée derrière lui pour aller vers l’Ouest. Car c’est dans l’Ouest que tout se joue. C’est ce que lui confirmeront tous ceux qu’il croisera dans sa traversée du désert. Mais à quel prix? La solitude?



Elvis nous enseigne le prix de la gloire, nous fait voir les sacrifices qu’il faut faire pour l’obtenir et nous montre qu’aucun honneur ou succès ne vaut l’amour. Tout ça dans un album très grand format avec des illustrations toutes plus belles les unes que les autres. Elles plairaient même au grand Elvis, j’en suis certaine.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une..

Maxence a 15 ans. Son syndrome de la Tourette l'empêche d'être aussi insouciant que ses camarades. Pourtant, l'adolescence ne lui épargne pas les peines de coeur. Mais comme dans les comédies musicales les problèmes se règlent à coup de chansons, Max décidé d'apprendre à chanter...



J'ai éprouvé quelques difficultés en début de lecture à m'attacher à Max. Je trouvais que le ton et le vocabulaire employés ne correspondaient pas à l'âge du personnage et je ne comprenais pas trop où le récit voulait m'emmener. Et puis, en cours de route, un déclic que je ne saurais expliquer s'est fait et j'ai accompagné l'adolescent avec beaucoup de plaisir, tout en souriant franchement à son humour de potache. Jusqu'au point où j'ai presque versé une petite larme sur certains passages.



Dès qu'on entre dans l'histoire, la lecture est facile et très agréable. L'auteur mêle astucieusement différentes approches littéraires et la fin apporte un nouvel éclairage sur tout l'ouvrage.

Un roman pour adolescent qui ravira aussi les parents et pourrait être le point de départ à de nombreuses discussions sur le handicap, les rêves, la ténacité, l'amitié et bien d'autres sujets encore.
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Le carnaval jazz des animaux

Un loup affamé,

Un carnaval qui se prépare,

Serait-ce là l'occasion de dévorer...

Quelques brebis égarées ?

Ou autre animal ?

Tant qu'il soulage sa faim !



Reste à trouver le costume idéal,

Pour mettre en confiance le malheureux opportun.

En avant les essayages et situations cocasses!



Un texte savoureux et drôle de Taï-Marc Le Thanh superbement illustré par Rose Poupelain. Et la versiohn lue avec brio par Édouard Baer sur fond de jazz ajoute une dynamique en plus - entre Aristochats et le Livre de la Jungle, la musique va toujours bien aux animaux - qui met en relief les ingéniosités et l'esprit espiègle du texte.
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