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Critiques de Tatiana de Rosnay (3905)
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La Mémoire des Murs

Pascaline, 40 ans, bonne qualification, divorcée, emménage dans un nouvel appartement qu’elle aime beaucoup. Elle va vite découvrir qu’un crime s’y est déroulé.



Prise d’insomnies et de malaises, elle déménage à nouveau. Mais cet incident ne va pas la laisser indemne. Elle reste obsédée par ce qui s’est passé dans l’appartement qu’elle occupait précédemment et toutes ses fragilités vont remonter à la surface… Jusqu’à atteindre le point de non-retour.



Oui bon, pas plus emballée que ça, bien que j’aie beaucoup aimé « Sarah » du même auteur et que je vous recommande. En fait, cette histoire me semble trop invraisemblable.



Vite lu, vite oublié.

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13 à table ! 2015

« 1 livre acheté = 3 repas distribués », ce serai hypocrite de dire que c’est ce qui m’a poussé à acheter ce livre. C’est davantage la liste d’auteurs et notamment Chattam, Werber et Thilliez qui m’ont poussé à le lire et ainsi faire ma bonne action de la semaine. C’est donc les auteurs qu’il faut saluer pour cette jolie entreprise ! La qualité est-elle en plus au rendez-vous ? Pas toujours…



Commençons par les auteurs que je ne connaissais pas du tout. Françoise Bourdin nous livre « Olympe et Tatan ». Une nouvelle qui ne m’a pas convaincue, un repas de famille comme il en existe beaucoup et une histoire qui au final, ne me porte pas beaucoup d’intérêt (1/5). Alexandra Lapierre quant à elle nous offre « Nulle, nullissime en cuisine ». Une nouvelle quelque peu amusante avec une chute bien trouvée. Une lecture agréable donc (4/5). Dans un autre registre, Agnès Ledig nous offre « Un petit morceau de pain » sur fond de romance. Bien écrit et accrocheur, le récit mérite un (3/5). Jean-Marie Périer et son « Jules et Jim » ne m’a pas du tout convaincue malgré une chute bien trouvée (2/5). Tatiana de Rosnay avec « Le parfait » nous offre une nouvelle qui j’ai trouvé longue et pas très accrocheuse. Une relation belle fille / belle-mère comme on en voit souvent (1/5).



Il y a ensuite les auteurs connus de nom mais que je n’ai jamais lus. La nouvelle de Schmitt est en tête de liste. Une nouvelle que j’ai trouvée passionnante, touchante et intelligente. UN vrai message est véhiculé tout en adéquation avec les restos du cœur. Un de mes coups de cœur du recueil (5/5) ! Gilles Legardinier nous offre une autobiographie plus d’un récit et je dois avouer ne pas avoir accroché au concept, dommage… (1/5) De même, « Une initiative » de Pierre Lemaitre ne m’a pas du tout convaincue. Un octogénaire qui décide de préparer un grand repas, pas très passionant, je passe ! (1/5). Puis arrive les deux célèbres. Guillaume Musso et son « Fantôme » plutôt convaincant même si on s’éloigne un peu du thème impose « le repas » du recueil. (4/5) et Marc Levy qui nous offre un merveilleux hors sujet avec son « Dissemblance ». J’ai du passé à côté du message. Le thème étant bien « repas » et non « indignation ». Dommage car il y avait de l’idée (1/5).



Puis arrive enfin les auteurs que j’adore, à savoir Maxime Chattam, Franck Thilliez et Bernard Werber. Tous trois nous offre des nouvelles originales de grande qualité. Je commence par « Maligne » ou Chattam fait une analogie entre tumeur et nourriture. La bouffe qui possède, il fallait y penser et la fin est particulièrement… répugnante. Un OVNI dans ce recueil. Ensuite Gabrielle qui a révélé un nouveau Thilliez loin des policiers habituels. Quand il entend repas, il pense grizzli et écologie. Le tout sur une histoire d’amour poignante. Une vraie réussite. Puis enfin « Langouste Blues » où l’auteur des fourmis devient le porte-parole de ces crustacés. Une nouvelle originale qui se termine en apothéose. Surement la meilleure nouvelle de ce recueil.



Bref, vous l’aurez compris, il y en a pour tous les gouts. Ce sont surtout nos affinités qui guideront nos appréciations sur chacune de ces nouvelles. C’est toutefois un bien bel objet d’exploration culturelle. Des déceptions mais aussi de belles découvertes qui guideront surement mes prochaines idées lectures.

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Rose

Rose Bazelet, une femme d’une soixante d’années est née à Paris et vit depuis son mariage rue Childebert dans la maison qui a vu naître son mari et dans laquelle elle a vécu les moments les plus forts de sa vie, qu’ils soient sources de joie ou de malheur… Depuis une quinzaine d’années, Haussmann, le préfet de Paris durant cette période du second empire, entreprend de grands travaux de restructuration et de destruction en vue d’une ville plus moderne et plus propre. Le jour où Rose reçoit la lettre qui lui apprend que sa rue, et donc sa maison, vont être détruites, elle ne peut laisser cet endroit qui représente sa famille, l’amour pour son mari, ses souvenirs d’enfance et de vie d’adulte réduit en poussière sous l’action d’un préfet qu’elle juge dénué de compassion.



Tout comme Boomerang, Rose a été un roman lu très rapidement, difficile à lâcher. Tatiana de Rosnay semble avoir la bonne recette pour nous livrer des histoires prenantes. Sous la forme de lettres écrites à son mari, Rose nous présente des passages de sa vie, de sa rencontre avec son mari, sa belle-mère et tous les habitants qui font vivre la rue qu’elle affectionne tant. L’amour de cette femme pour ses proches, qu’ils soient de sa famille ou des voisins qu’elle croise depuis des années est attendrissant. Les thèmes développés : les secrets de famille, l’attachement aux racines, la douleur de la mort et la maladie sont finement introduits et développés dans l’histoire. Le combat de cette femme forte nous livre une fin poignante.

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L'Appartement Témoin

« L’appartement témoin » de Tatiana de Rosnay raconte l’obsession d’un quinquagénaire blasé pour un fantôme, la cantatrice Adrienne Duval. Suite à un divorce, celui-ci emménage dans l’appartement témoin d’un immeuble neuf où lui apparait une vision : celle d'une femme jouant Mozart au piano et d'une petite fille, assise par terre. Il comprend qu'elles ont habité l'ancien immeuble et se met à les rechercher.

Un démarrage sur les chapeaux de roue et une intrigue originale nous font voyager aux États-Unis, dans la campagne anglaise et en Italie.

Est-ce par solitude et par isolement que le protagoniste se met à la quête de la personne idéale ?

La première moitié du roman se lit aisément, plus que la deuxième, remplie de détails, de descriptions et de longs passages sur les regrets et les fantasmes.

Particulièrement déçue par la finalité et l’abandon de cette quête du bonheur.

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Le Voisin

Entre thriller, horreur, drame psychologique et étude de mœurs, on peut dire qu'avec "Le voisin", Tatiana de Rosnay nous en fait voir de toutes les couleurs et de tous les genres!



Ce touche à tout a ses avantages et ses inconvénients...



C'est bon parce qu'on s'y perd... avec langueur...

On commence par entrer dans la vie d'une femme et on se met à réfléchir au couple, au mariage, au désir... Puis soudain le suspense pointe son nez sans qu'on s'y attende en même temps que ce voisin étrange et ses mystérieuses interventions nocturnes qui nous questionnent et nous intriguent. Ensuite vient la peur quand les interventions se changent en attaques et le bel inconnu en inquiétant maniaque... alors on tremble et on frissonne...

D'un genre à l'autre l'auteur nous fait sentir et penser sans interruption et son pêle-mêle d'émotions permet au lecteur de faire un joli tour des sensations humaines.

Qui plus est, et c'est sans doute l'un des plus grands atouts littéraires du roman, ce mélange des genres permet de faire sans cesse douter le lecteur quant au sens et à l'issue de l'histoire. Au fond, s'agit-il d'une héroïne qui était au mauvais endroit au mauvais moment, d'une victime aux prises avec un terrible manipulateur, ou bien alors d'une jeune femme peut-être pas si rangée qui s'invente une porte de sortie, une route vers la liberté... Il y a de quoi être intrigué et je dois dire que j'ai, en ce qui me concerne, dévoré avec frissons ce roman auquel je donne sans hésiter quatre étoiles car c'est avec impatience que je l'ai quitté le soir et retrouvé au matin!



Pour parler des côtés négatifs, que je n'ai pu m’empêcher de noter malgré mon enthousiasme, je dois dire qu'en effleurant un peu différents genres littéraires, l'auteur a commi la bévue de n'entrer franchement dans aucun, et une fois le roman terminé, même si je l'ai dévoré de bout en bout, je n'ai pu me détacher d'une certaine impression de vide et d’incomplétude. Si elle avait vraiment choisi son style, l'auteur aurait pu approfondir et terminer vraiment son sujet. En tant que tel bien sûr le roman a une fin, assez jolie d'ailleurs, mais pas assez puissante par rapport aux pensées et aux émotions qu'il a éveillé en nous tout au long de la lecture...



Un jolie découverte néanmoins, une fois pesés les pour et les contres, et même si je ne pourrais le classer parmi mes favoris car il lui manque ce quelque-chose, cette profondeur que j'aime trouver dans un livre, je salue néanmoins l'auteur qui a réussi à me tenir en haleine et m'a donné une bonne raison de me lever le matin ;-) A lire!

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Son carnet rouge

Cet agréable recueil de nouvelles aurait pu être sous-titré : « les époux infidèles »

Si je suis entrée à reculons dans ce livre – ne n'avais pas vu, quand je l'ai acheté qu'il s'agissait de 11 nouvelles et en général je n'aime pas les nouvelles – mais j'ai été agréablement surprise. Il est évident que l'écriture fluide et agréable de Tatiana de Rosnay y est pour beaucoup.

Des historiettes d'infidélité bien racontées, elles sont toutes très différentes bien que le sujet soit le même ; elles sont bien contées, tournant souvent le mari au ridicule (mais parfois l'épouse aussi). Des histoires dramatiques écrites avec de l'humour et surtout beaucoup d'imagination.

J'ai déjà lu plusieurs fois Tatiana de Rosnay, ce que j'apprécie chez elle, est la variété des sujets traités, après « elle s'appelait Sarah » une histoire dramatique, « La sentinelle de la pluie » qui traite de la famille et la nature, « le coeur d'une autre » les greffes d'organes, voici un sujet plus léger « Son carnet rouge », ces hommes qui, en plus de leurs épouses ont besoin de la présence, d'une maîtresse, d'une prostituée ou qui sait tombent amoureux d'un autre homme.

J'ai beaucoup aimé, je ne me suis pas ennuyée un seul instant, tout est bon dans ce livre, il n'y a rien à jeter.

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Rose

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman car il met en scène des personnages très humains, confrontés à un véritable séïsme dans le courant du 19ème siècle à Paris. La destruction de quartiers entiers pour assainissement et aussi la création des grands boulevards et la construction des immeubles haussmaniens. L'auteur raconte simplement le bouleversement que subissent les gens expropriés, chassés de leur quartier, de leur rue, de leur maison, et le déchirement qu'ils peuvent vivre.

Rose, la narratrice se dévoile dans une longue lettre qu'elle écrit à l'attention de son mari défunt, sa vie simple, sa tristesse de ne plus reconnaître son environnement, mais aussi les rencontres amicales qu'elle a pu faire, et au travers de cela son intérêt pour la littérature... Je suis particulièrement sensible aux livres qui évoquent les livres et l'amour de la littérature et des librairies...

Un beau livre, une histoire simple mais surprenante teintée de nostalgie.
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13 à table ! 2022

15 histoires sur le thème des vacances.

15 auteurs que j'apprécie.

15 petits moments de plaisir.

Pas un texte ne m'a déplu.

J'en ai bien sûr préféré certains, mais le choix des auteurs était à la base un gage de qualité.

Je vois que c'est la 8ème édition de 13 à table, dommage que je n'aie pas percuté pour les précédentes.

Parce qu'en plus, l'initiative est super.

Un grand bravo et un grand merci aux restos du cœur.

Et à Coluche bien sûr.

A l'année prochaine sans aucun doute.
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13 à table ! 2019

Je suis enfin à jour dans la lecture de mes 13 à table, le prochain ne devrait pas tarder à rejoindre mes étagères.



J'aime toujours autant lire ces nouvelles mais ici tous les auteurs n'ont pas vraiment écrit à mon sens sur le thème de la fête, beaucoup de nouvelles sont même plutôt glauques.



Mais j'aime toujours autant picorer ces nouvelles par 3 ou 4 en parallèle d'une autre lecture comme d'habitude et sans grande surprises mes auteurs préférés restent Karine Giebel, Giacometti et Ravenne, j'ai beaucoup aimé aussi le monde terrifiant décrit par François d'Epenoux maix qui ressemble beaucoup au notre, j'ai aimé le petit grain de folie de la nouvelle de Romain Puertolas.



Une bonne action à s'offrir et à mettre sous le sapin lors des fêtes de fin d'année.
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Célestine du Bac

Il me fallait un écrit facile, capivant, évasif à mettre en lecture parallèle avec l'histoire tordue et le langage soutenu des lettres des “Liaisons dangereuses”.



Cette histoire de rencontre sentimentale a-typique entre la clocharde menaçante et l’asperge albinos pouvait le faire.



Publié en 2022, ce livre est pourtant un des premiers écrits par Tatiana de Rosnay de 1990 à 1993.

Il dormait dans sa cave depuis 26 ans, ”oublié”.

Je ne connaissais pas cette autrice, et vous les fans, pourrez me dire si c’est un écrit de jeunesse ou si tous ses romans sont de la même veine.

Car si la première partie m’est apparue sympathique, humoristique, je suis moins client de la deuxième avec ce côté magique apporté à l’histoire qui devient un “feel good”, un conte rose de la couleur de la quatrième de couverture.

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Sentinelle de la pluie

Tatiana de Rosnay : une auteure à succès dont le nom est souvent affiché dans les librairies et dont je n'avais pas lu un seul ouvrage jusqu'à présent. "Sentinelle de la pluie " est donc une première approche de l'univers de cette écrivain, de son style.



Sur fond de huis clos familial du clan Malegarde (dans une suite d'hôtel) et de suivi météorologique de la crue de la Seine, il nous est livré une histoire bouleversante et captivante qui a la manière d'une crue va crescendo … Pourtant, on est un peu trop noyé dans le détail des descriptions et de secrets de famille un peu trop convenus : le mariage qui tourne au vinaigre (et plus exactement à l'alcool mauvais du mari), le photographe homosexuel, etc.

Je me suis un peu ennuyé même si les personnages principaux ne laissent pas indifférents, ont beaucoup de complicité entre eux et que l'auteur dresse le portrait d'une famille contemporaine avec ses tracas et ses moments de bonheur (conflits familiaux, acceptation de l'homosexualité, faire face à la maladie soudaine d'un proche par exemple).

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Spirales

Après "Le coeur d'une autre" que j'avais trouvé moyen, je rencontre une nouvelle déception dans ma découverte de Tatiana de Rosnay.



Hélène, la cinquantaine bien-pensante, est entièrement dévouée aux autres. Elle se consacre à des activités de bénévolat pour différentes associations et à l'organisation de réceptions en tous points parfaites pour les invités de son mari, éditeur. Mais que lui a-t-il pris, lors d'une visite à une amie malade, de se laisser séduire par un inconnu, dans le bien-nommé Passage du Désir ? La chance n'était pas avec elle, ce jour-là, puisque l'homme est mort dans ses bras d'une crise cardiaque. Affolée, Hélène s'est enfuit oubliant son sac dans l'appartement. Cette faute inavouée va l'entraîner dans la spirale de la culpabilité, lui faisant prendre conscience également de la réalité de sa solitude et du poids des convenances dans son existence.



Je n'ai pas du tout réussi à entrer dans cette histoire, n'éprouvant aucune empathie pour les personnages. C'est ce que j'avais déjà reproché à l'auteure dans "Le coeur d'une autre", elle tombe trop facilement dans la caricature. Ici, les personnages évoluent dans un milieu petit-bourgeois stéréotypé. Hélène est englué dans la carcan des apparences. Que dire du mari qui ne sait pas se faire à manger lorsque sa femme est souffrante ? J'ai eu l'impression de faire un retour dans le temps alors que ce roman date seulement de 2004.

Malgré les chapitres très courts et l'écriture agréable de Tatiana de Rosnay, je suis restée de glace face aux déboires d'Hélène, ne ressentant pas l'adrénaline promise par ce titre que l'on m'avait présenté comme un thriller psychologique à la Hitckock. Et la fin, faut-il en parler ? J'ai eu du mal à lui trouver une rationalité. Si mon interprétation est la bonne , je trouve le procédé plutôt facile, d'où ma note de 8/20.
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Enfant, je me souviens...

17 nouvelles d'auteurs divers qui par leurs textes contribuent à une action de l'UNICEF, à savoir : pour chaque livre acheté 5 €, 1,50 € est reversé à l'UNICEF en faveur de l'éducation des enfants non scolarisés dans le monde. Une belle préface de Catherine Dolto et ensuite, la lecture des différentes histoires d'enfance de bons auteurs contemporains francophones.
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Moka

« Pourquoi nous? Pourquoi ça nous arrive, à nous? Qui décide de tout ça? »



Le 23 mai à 14h30, Justine ne se doutait pas que sa vie allait basculer. Elle s’est levée ce jour-là en se croyant à l’abri. Un seul coup de fil a suffi pour comprendre que plus rien ne serait jamais pareil. Comment voit-on le désastre venir? Son fils Malcolm, 13 ans, s’est fait happer par une voiture, le chauffard a pris la fuite. Il repose dans le coma. D’aussi loin qu’il se trouve, qu’on le touche ou lui parle, il ne réagit pas... Mais que savons-nous de ce faux sommeil? Le petit entend-il sa mère? A-t-il des rêves?



En sortant de cette lecture, on ne peut faire autrement que se poser mille questions, à commencer par comment apprendre à vivre « avec ça »? Y arrive-t-on seulement? La terre continue de tourner et pourtant, il y a ce poids constant au creux de la poitrine qui empêche d’avancer. L’absence, le vide, les souvenirs qui remontent, la peur dans laquelle la solitude nous plonge. Il y a le supplice de l’attente, l’incertitude. Ceux qui nous soutiennent et ceux qui nous abandonnent, parce qu’ils n’auront pas su comment s’y prendre. Il y a Andrew, son mari, le gars stoïque, la forteresse qui s’effondre et le couple qui fout le camp. Comment fera-t-elle pour le soutenir alors qu’il était toujours celui qui consolait, qui rassurait? Il y a le discours prudent des médecins, le jour J de l’accident, la culpabilité d’avoir survécu. Une envie de revenir en arrière et de tout reconstruire, d’être allée chercher Malcolm après son cours de musique. Et d’avoir évité le pire…



« Le plus dur, c’était de tenir. Calquer le quotidien sur l’horreur qui nous arrivait. Et puis le réveil. Le moment où on ouvrait les yeux, on ne se souvenait de rien, on se sentait léger. Puis tout revenait. »



« Quelqu’un m’avait dit, il y a longtemps, que c’était dans l’épreuve qu’un couple se révélait. Dans la douleur. C’était ainsi qu’un couple tenait, ou pas. »



Le 23 mai à 14h30, Justine ne se doutait pas que sa vie allait basculer. Qui était le conducteur de la Mercedes couleur Moka qui a plongé son fils dans le coma?



Tatiana de Rosnay explore avec finesse la longue descente dans le monde du sommeil profond. Je suis chaque fois charmée par sa plume, les sujets délicats dont elle sait parler avec justesse. Son livre me ramène quelques années en arrière au si beau roman de Marie Laberge, Revenir de loin.



****************



Malcolm, entends-tu? C’est Big Ben qui sonne et la voix de Churchill, ta chanson favorite. Attends, je pose le casque d’écoute sur tes oreilles d’enfant. Tu entends? : “We shall go on to the end. We shall fight on the seas and the oceans.”



"History recalls how great the fall can be

When everybody’s sleeping, the boats put out to sea

Borne on the wings of time

It seemed the answers were so easy to find"



R’n’B
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Elle s'appelait Sarah

Distingué par plusieurs prix, traduit dans trente-huit pays, vendu à plus de trois millions d'exemplaires dans le monde et couvert de critiques dithyrambiques (dont l'une venant de ma très estimée et très adorée tante), je dois reconnaître que j'étais loin d'imaginer que la magie d'Elle s'appelait Sarah n’opérerait pas chez moi.



Je vais donc tâcher de vous expliquer pourquoi le roman qui a séduit une bonne partie de la planète m'a, à l'inverse, profondément indignée.



Je tiens toutefois et avant tout à préciser qu'Elle s'appelait Sarah n'est pas pour autant dénué de qualités. Les chapitres centrés sur ladite Sarah m'ont par exemple captivée. Impossible en effet de rester insensible au calvaire de cette enfant, de son frère Michel et de ses parents au moment de la rafle du Vélodrome d'Hiver dans un premier temps puis tout au long de l'été 1942.



La description des conditions de détention, éminemment réaliste, est qui plus est très réussie. Elle permet de révéler très subtilement (et intelligemment) la psychologie des différents personnages : la détresse du père, l'apathie de la mère et la maturité ahurissante de Sarah, dont les innocentes questions ("Qu'avait-elle fait, qu'avaient fait ses parents, pour mériter ça ? Pourquoi était-il si grave d'être juif ?") soulignent l'absurdité des évènements. Sans doute aurais-je été conquise donc, si ce roman s'était limité à l'analyse psychologique des victimes et des bourreaux et à l'histoire éminemment touchante de cette famille.



Le hic, c'est que ces chapitres sont entrecoupés par d'autres, centrés eux sur Julia Jarmond, une journaliste qui est chargée de faire un article sur cette rafle et qui tente, simultanément, de gérer les petits tracas de sa vie. Aux multiples souffrances de Sarah succèdent donc les états d'âmes et plaintes intempestives de Julia. J'ai trouvé cette construction narrative complètement déplacée. Quelle idée de nous faire subir ces atermoiements dans un ouvrage traitant, en parallèle, d'une des pages les plus cruelles de l'histoire ! C'est d'autant plus insupportable que ces jérémiades ne se limitent pas à un ou deux chapitres et que Julia, qui aurait pu remédier depuis belle lurette à ses effroyables (ironie) "problèmes" les traîne inlassablement avec elle.



Par ailleurs, le récit est truffé de clichés. Les soliloques de Julia sur les différences de mœurs entre américains et français m'ont par exemple semblé réducteurs et inutiles. Les personnages ont également l'air d'être - tous - tirés de La caricature pour les nuls : le vilain boss insensible et exigeant, la supersister, le mari beau gosse et sûr de lui qui, en fait, est en proie au doute, la belle-mère raffinée et condescendante qui n'a jamais vraiment accepté sa belle-fille, le beau-père impassible qui dissimule en réalité une grande sensibilité, la belle-sœur maigrichonne et la belle-sœur rondelette (une histoire de quota sans doute ?)...



Quant aux recherches que Julia mène avec son confrère photographe, elles s'avèrent éminemment superficielles. Il aurait par exemple été intéressant, d'autant plus que c'est brièvement évoqué par son chef dans l'ouvrage, que Julia interroge des policiers ou même des infirmiers et éclaire ainsi les raisons de leur collaboration. J'ai été très étonnée également qu'il n'y ait aucune mention des réseaux de résistants et surtout, de leurs organes de presse – notamment le journal Témoignage chrétien, omniprésent depuis 1941 – mention qui n'aurait en rien dédouané la police française et ses complices.



Elle s'appelait Sarah pose somme toute des questions légitimes (peut-on survivre à son passé, doit-on s’excuser et si oui comment ?) mais là encore, ne les approfondit malheureusement pas. La démarche de Julia paraît donc incomplète et sonne faux voire moralisatrice. L'investigation est d'autant plus bancale que la quête originelle de Julia est confuse. J'ai en effet peiné (et peine toujours d'ailleurs) à comprendre pourquoi elle s'identifie autant à Sarah, pourquoi elle qui ne savait absolument rien de la rafle du Vel' d'Hiv s'est soudainement sentie investie d'une tâche.



Enfin, la plume de Tatiana de Rosnay manque cruellement d'éloquence. J'ai particulièrement été gênée par la pauvreté de la syntaxe et du vocabulaire qui semblait justifié, lorsqu'il s'agissait de Sarah ou de la fille de Julia mais qui n'avait plus lieu d'être lorsque des adultes étaient mis en lumière. Je n'ai pas compris ce choix stylistique, l'infantilisation généralisée de l'écriture ne faisant que renforcer la platitude du récit selon moi.



En résumé, une fiction inégale, plus agaçante qu'émouvante, malheureusement et dont je sors déçue. Peut-être cela dit car depuis que j'ai découvert la littérature concentrationnaire et plus spécifiquement les ouvrages de Charlotte Delbo dans le cadre de mon mémoire de master 1, j'attends (inconsciemment) un niveau, sinon supérieur (ce qui me semble aujourd'hui, avec le recul, impossible), du moins équivalent.
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Elle s'appelait Sarah

Est-ce le fait que Julia ne veut pas voir la vérité sur son couple, sur l’adultère de son mari amoureux d’une amie d’enfance qui fait qu’elle s’acharne sur cette enquête ? Julia est toujours surprise par les réactions des français et en particulier des parisiens, pourtant Julia vit en France depuis longtemps, sa vision est surprenante mais tellement véridique. Les chapitres alternent ce passé douloureux et honteux avec le présent de Julia. Je dirais presque heureusement tellement le récit de la rafle du Vel d’Hiv et l’histoire de Sarah font mal, carrément de l’insupportable. Les problèmes de couple de Julia et Bertrand en paraissent insignifiants. On prend une bouffée d’air du présent et on retourne dans l’enfer du passé de Sarah et on assiste atterré à ces scènes d’horreur et pourtant incapable de refermer le livre. J’ai pleuré en lisant l’épilogue… et pourtant petite fille de résistants je n’ai pas manqué de récits pénibles pendant mon enfance : pour que personne n’oublie me disaient mes parents. Alors je terminerai moi aussi par ces paroles : Zakhor, al tichkah.
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Poussière blonde

Quand un livre mélange fiction avec histoire réelle, on obtient Poussière blonde !

Poussière blonde raconte la vie de Pauline et sa rencontre avec la très célèbre Marilyn Monroe. Celle-ci est de passage à Reno dans le Nevada au Mapes Hotel pour le tournage du film Les Désaxés.



Ça fait un moment que je voulais découvrir la plume de Tatiana de Rosnay, et quand j’ai eu l’occasion de lire ce livre, j’ai d’abord hésité (oui je sais maintenant que j’ai lu le livre, j’ai honte !!) mais finalement je n’avais pas envie de passer à côté de cette histoire.

Et j’ai bien fait, parce que je ne regrette absolument pas cette lecture !

L’écrivaine réunit avec brio la fiction avec le réel !

On connait tous évidemment Marilyn Monroe, ici l’écrivaine nous décrit l’actrice plutôt dépressive. Son couple avec Arthur Miller bat de l’aile et le tournage du film Les Désaxés est difficile. Mais on la découvre aussi bienveillante et d’une grande gentillesse.

Mais il n’y a pas qu’elle, le livre est surtout axé sur le personnage de Pauline. Pauline est un personnage attachant que l’on va découvrir au fil de l’histoire et qui a une passion pour les chevaux, tout particulièrement les Mustangs, qui sont des chevaux sauvages que l’on retrouve justement dans le Nevada.



Voilà vous l’aurez compris, pour moi Poussière blonde est une excellente découverte, d’une histoire que j’ai adoré lire, c’est aussi une belle rencontre entre deux personnages que personne n’aurait pu prédire et un bel hommage à Marilyn Monroe !

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Spirales

Lu quasiment d'une traite. Suspens très bien mené. Description des affres du remord d'une femme de la bourgeoisie qui s'est laissée entraîner dans une relation adultère. Comment le sentiment de culpabilité peut confiner à la folie ? c'est magnifiquement amené. Ce n'est d'ailleurs pas sans rappeler la nouvelle "La peur" de Stefan Zweig. Un petit roman que je recommande vivement.
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Manderley for ever

"Nous sommes tous doubles. Tout le monde l'est. Chacun possède un côté obscur" affirmait Daphné du Maurier dans une lettre qu'elle adressait à l'assistante de son mari traversant une période de dépression. C'est cette dualité aux visages multiples que Tatiana de Rosnay explore et nous dévoile dans Manderley for ever, la biographie qu'elle consacre à la célèbre écrivaine britannique. Elle nous fera découvrir au passage qu'une part de cette dualité trouve son origine dans quelque lointaine ascendance française. Son sujet est un personnage foncièrement captivant et Tatiana de Rosnay ne lui fait rien perdre de sa séduction, loin de là. Et pourtant …



Et pourtant, "les écrivains devraient être lus, et jamais vus ni entendus", disait elle-même Daphné du Maurier. Voilà de quoi refroidir les admirateurs. Voilà de quoi décevoir ceux d'entre eux venus à la grille de Menabilly, le manoir qu'elle avait investi pour être le théâtre de sa vie, solliciter une dédicace qu'ils n'ont pas obtenue. Toujours en quête de solitude, aux comportements en trompe l'oeil de la vie en société, Daphné du Maurier préférait l'intimité des relations choisies.



Avec ce magnifique ouvrage, et s'il le fallait encore, Tatiana de Rosnay nous prouve qu'on ne devient pas écrivain, qu'on naît écrivain. Cet art est comme toute autre discipline mettant en jeu la sensibilité, le moi profond, il est inscrit dans la complexion de la personne. Ce qu'Alain Cadéo traduira en qualifiant l'écrivain d'antenne, propre à capter ce qui traverse l'air au dessus de sa personne et que d'autres ne peuvent appréhender. L'inconscient reçoit, le conscient transmet. Et Joël Diker de compléter, dans son entretien avec la revue Lire d'avril, en affirmant qu'il n'y a pas d'école pour devenir écrivain. Il n'y a donc pas de formation pour écrire ces "make-believe", terme qui, concédons le à nos amis anglo-saxons, a un degré de suggestion plus fort que notre fiction qui quant à elle connote l'inventé.



Daphné du Maurier est une écrivaine dont je ne connaissais que le nom. Je n'ai lu aucun de ses ouvrages. Cette biographie signée Tatiana de Rosnay m'a imposé d'inscrire dans mon pense-bête de Babelio, l'ouvrage qui aura été à la fois la bénédiction de sa vie et son calvaire, tant le succès dont il a été gratifié fut immense et donc inégalable : Rebecca.



Inutile de redire ici ce qui a séduit Tatiana de Rosnay pour s'arrêter sur ce personnage. Plutôt donner envie de lire Manderley for ever. Je me bornerai à citer ce qui m'a interloqué chez ce personnage. Avec en tout premier lieu ce regret d'être née fille. Cette confusion des genres qui a conditionné sa vie de femme, de mère, au point de préférer son fils à ses filles, influencé ses affinités et si fortement ses écrits, jusqu'à se complaire dans l'usage de la première personne dans ses romans quand le "je" était masculin.



Autre motif de fascination est ce besoin essentiel, vital pour Daphné, nous fait comprendre Tatiana de Rosnay, qu'était celui d'écrire. C'était sa respiration. Sa liberté. Besoin irrépressible et obsessionnel qu'elle plaçait au dessus de tout. Et dont elle comprit toutefois un peu tard à quel point cette frénésie de solitude nécessaire à la matérialisation de son inspiration a été préjudiciable à l'harmonie de son ménage, autant que l'a été la carrière de militaire de haut rang de son époux.



Et enfin, pour ne retenir que quelques points parmi tant d'autres, ce coup de coeur insensé pour le manoir dont elle n'a jamais été que locataire : Menabilly. Coup de coeur qui a duré tout le temps qu'elle a occupé cette demeure en Cornouaille avec sa famille et qui a été, en contre partie logique, un véritable crève-coeur lorsqu'elle a dû le restituer à son propriétaire. Rarement il a été donné de voir une personne déplacer les montagnes, déployer des trésors de persuasion pour faire sienne une demeure avec la pleine conscience du terme du bail.



Magnifique ouvrage que ce Manderley for ever qui effleure le jardin secret d'une personne fascinante parce que déroutante. Un personnage tout sauf conventionnel. Condition sine qua none pour devenir un écrivain à succès à n'en plus douter.

Daphné du Maurier, un haut pouvoir de séduction confiné dans le huis clos de ses "infusions", mot code qu'elle utilisait pour traduire le cheminement de l'inspiration vers la main de l'écrivain, du transcendé vers l'accessible au lecteur.

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A l'encre russe

Mais d'un ennui... Mais d'un ennui... abandonné à la moitié et je ne sais pas comment j'ai pu tenir jusque là.

Le mec va au resto alors pendant 20 pages on nous détaille les tenues de toutes les personnes présentes, pareil à la plage, on se croirait dans un magazine people. Il ne se passe rien. Je me suis même demandée si l'auteur n'était sponsorisé par Blackberry tellement on s'attarde sur les fonctionnalités comme dans un manuel d'utilisation.
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