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Critiques de Tess Gerritsen (409)
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La reine des morts

En cette nuit glaciale, dans l'abbaye de Graystones, deux religieuses ont été retrouvées, gisant dans leur sang. Au milieu de la nuit, elles ont été frappées violemment à la tête. L'une d'elle, la jeune novice Camille, ne s'en sortira pas tandis que l'autre est aussitôt emmenée à l'hôpital avec de multiples fractures au crâne. La reine des morts, le médecin légiste de Boston, Maura Isles, est appelée sur les lieux et retrouve sa coéquipière, l'inspecteur Jane Rizzoli. L'enquête commence alors pour ces deux femmes mais la tâche s'avère bien difficile. En effet, les sœurs, notamment la Mère Mary Clément, ne sont guère bavardes et ne comprennent pas ce qui a bien pu se passer, elles qui se croyaient en sécurité dans ces murs. Elles commencent d'abord par inspecter la chambre de Soeur Camille, une pièce étrangement propre avec un drap maculé de sang menstruel. Elles vont s'intéresser à sa personnalité et fouiller son passé pour tenter de comprendre les motivations du tueur. Des révélations inattendues et de lourds secrets vont bientôt refaire surface. Mais, voilà que le corps d'une jeune femme, les membres sectionnés et la peau boursouflée, est découverte. Y-a-t-il un lien entre ces deux meurtres? L'enquête va vite s'accélérer...



La reine des morts, quel joli sobriquet! Pas facile à porter tous les jours...

Le duo Isles/Rizzoli est à nouveau formé dans ce polar bien sombre, un duo atypique. En plus d'être malmenées dans leur vie professionnelle par une enquête qui les mènera bien loin et qui prendra une toute autre dimension, elles ne sont pas en reste dans leur vie privée. L'auteure s'est en effet attardée sur chacune d'elle, permettant ainsi au lecteur de reprendre un peu son souffle et de faire baisser la tension. Les rebondissements ne manquent pas, l'on suit pas à pas cette enquête qui tient la route et qui s'achève sur un dénouement surprenant. L'hiver, le froid et la neige rendent l'atmosphère encore plus glaciale. L'écriture de Gerritsen est palpitante à souhait et taillée au scalpel, elle sème intelligemment ici et là quelques indices ne nous laissant ainsi aucun répit.



La reine des morts... royal!
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Le voleur de morts

Je voulais écrire une bafouille sur le livre qui m'a fait découvrir Tess Gerritsen, Chimère, mais je suis tombée sur celui-ci, alors tant qu'à faire, autant y aller directement.

Effectivement, l'auteure a écrit beaucoup de romans en dehors de sa saga Rizzoli & Isles / le chirurgien, et le voleur de morts est sorti en 2011 en France.

L'histoire nous fait voyager entre présent et passé. Tess démarre sur les chapeaux de roues à Boston, de nos jours, où nous faisons la connaissance de Julia Hamill, récemment divorcée, en pleine séance de jardinage dans sa maison de campagne. Sauf qu'en guise de bulbes, elle découvre un crâne humain dans son terrain un peu rocailleux.

Moi je l'aurais nettoyé, mis sur un meuble avec une bougie, c'est très décoratif, mais Julia appelle la police. Je sais, les gens ont des réactions inattendues, parfois. Et donc, Maura Isles, la légiste (oui, elle apparaissait déjà en dehors de la saga, mais absolument rien à voir avec Rizzoli & Isles), arrive sur les lieux et détermine que le crâne appartient à une femme, manifestement assassinée d'après ses premières constatations.

De plus, le meurtre est loin d'être récent, et c'est là que nous arrivons en 1830, toujours à Boston. Nous y faisons la connaissance de Norris Marshall, étudiant exemplaire, mais fauché, d'une école de médecine. Pour subvenir à ses besoins et financer lesdites études, il rejoint une sorte de bande, les résurrectionnistes, qui pillent les cimetières pour revendre les corps au marché noir. (Sans doute à des amateurs de bougies originales.)

À la même époque, une infirmière est mutilée et assassinée et son cadavre est retrouvé sur le campus de la fac. Puis un médecin subit le même sort. Bien entendu, Norris fait un suspect tout trouvé, avec son trafic de cierges... euh... de morts, pardon je m'égare.

Mais un témoin a vu ce qui s'est passé, une jeune couturière, Rose, qui habite dans un bidonville, et se sait en danger. le meurtrier sachant qu'elle l'a vu. Pour se disculper, Norris doit absolument la retrouver.

Une fois ceci fait, un certain Olivier Wendell Holmes (le nom m'a fait sourire) rejoint nos deux acolytes et les voilà partis à la recherche du tueur, qui de son côté recherche sa prochaine victime.

Nous connaissons Tess Gerritsen, nous savons qu'elle entremêle avec brio époques et pistes qui s'entrecroisent, et ce roman ne nous déçoit pas.

Bien entendu, j'ai adoré. La plume de l'auteure, vous savez déjà ce que j'en pense, et c'est encore un roman sans temps mort, avec rebondissements et détails scientifiques non rébarbatifs. Et ce final... grandiose.

Un passionnant roman que j'ai eu grand plaisir à feuilleter une nouvelle fois.
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La mariée était en blanc

La mariée était en blanc, de Tess Gerritsen. Ça sonne très roman Harlequin et justement il se trouve que c'en est un. Si en plus du titre, on se fie à la couverture, on se dit houlà... Oui, juste "houlà" ça résume bien, en fait.



Mais l'auteure ne fait pas vraiment dans le sirupeux alors on se lance quand même. Il faut savoir vivre dangereusement de temps en temps. En plus, c'était marqué thriller, donc, advienne que pourra.



Nous sommes dans une église, à Portland dans le Maine, et la jolie Nina vient d'être plantée là par son fiancé, Robert pour les intimes (et les autres), qui a annulé le mariage sans la moindre explication.



Alors que le brave prêtre tente tant bien que mal de consoler la fiancée éplorée à l'extérieur, l'église explose. Voilà pour le cadre. On est mis dans l'ambiance de suite.



L'escouade anti-bombes, assistée des démineurs, enquête justement sur une explosion mystérieuse s'étant produite dans un entrepôt. L'un des officiers en a du reste été victime, donc la police est plutôt sur les dents.



Les attentats à la bombe se multiplient, et curieusement le mode opératoire ressemble fortement à celui employé par un certain Vincent Spectre, récemment décédé. Les forces de l'ordre sont donc sur la piste d'un copycat.



Seul élément plus que perturbant, l'attentat à l'église est le seul et unique du genre et il se pourrait bien que Nina soit personnellement visée. Mais je n'en dirai pas plus.



Il s'avère donc que c'est bien à un thriller qu'on a affaire, le suspense est très présent, les rebondissements multiples, les pistes s'entremêlent. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences, et ce livre est un bon Tess Gerritsen.



Bon, il y a un chouia de romance, fatalement, mais vu que maintenant il n'y en a partout, pourquoi pas à l'époque.



J'ai passé un bon moment, sans m'ennuyer. le livre se lit très vite, c'est parfait quand on ne recherche pas d'émotions trop fortes.
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L'apprenti

Malgré le fait que Warren Hoyt surnommé Le Chirurgien en raison de son habilité à manier le scalpel et le bistouri sur ses victimes mieux que quiconque, soit derrière les barreaux, Jane Rizzoli, flic de Boston, n'en reste pas moins sur ses gardes. Traumatisée suite au calvaire qu'il lui a fait subir, elle fait encore des cauchemars et pense très souvent à lui. Et les choses ne vont certainement pas s'arranger pour elle car de nouveaux crimes sont perpétrés. La première victime découverte a subi visiblement le même sort qu'affligeait Le Chirurgien. Retrouvé dos au mur, mains liées derrière le dos, la gorge lacérée avec un couteau très fin genre scalpel et l'intrusion nocturne dans la maison des victimes, cela n'est pas sans rappeler aussitôt à Jane les méfaits du Chirurgien. A cette différence près que, cette fois, le tueur s'en est pris à un couple et que la femme a mystérieusement disparu. Bien que ce crime se soit passé à Newton, la police de Boston se voit confier l'affaire. Aidée de ses collègues et du FBI, dont elle ne comprend pas l'intrusion dans cette simple affaire de meurtre, Jane va devoir à nouveau affronter ses démons. D'autant plus que Warren Hoyt a réussi à se faire la belle...



Tess Gerritsen nous offre ici une suite tout à fait remarquable du Chirurgien. On retrouve une Jane Rizzoli face à ses doutes, ses cauchemars et veut montrer aux yeux de tous que rien ne semble l'ébranler. Pas facile de mener une carrière de flic, entourée de tous ces hommes et tenter de faire table rase de ce que lui a fait subir Le Chirurgien. Et pourtant, elle ne lâchera jamais prise. Nous avons affaire à une femme déterminée et bien décidée à mener cette enquête jusqu'au bout, quitte cette fois à faillir. Ce polar captivant et haletant de bout en bout n'a pas son pareil pour décrire avec minutie et une certaine froideur toutes les scènes d'autopsie. Avec des personnages secondaires bien présents et attachants, l'enquête n'en devient que plus passionnante. D'une écriture saisissante, terriblement accrocheuse et ciselée au couteau, l'auteur nous plonge dans une noirceur effrayante, surprenante et efficace.



L'apprenti... a bien appris sa leçon!
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Playing With Fire

Tess Gerritsen, née en 1953 à San Diego aux États-Unis de parents immigrés chinois, est mondialement connue pour ses nombreux thrillers médicaux. Elle est une doctoresse à la retraite, qui a épousé un confrère d'origine hollandaise (ce qui explique son nom de famille). Probablement à cause de ses liens privilégiés avec les Pays-Bas, l'auteure a écrit "Incendio" spécialement à la demande de la Fondation pour la Promotion du Livre Néerlandais, qui en a assuré la distribution. C'est ainsi que j'ai obtenu de mon libraire favori à Ostende un exemplaire à titre gratuit.

Le petit clip vidéo qui est affiché sous son nom sur Babelio a été réalisé à Amsterdam, au moment de son passage pour ce livre.



Julia Ansdell, une violoniste, vient de donner un concert à Rome et avant de rentrer à Boston, US, décide d'acheter quelques petits cadeaux pour les siens : son mari Rob, un comptable et sa petite môme Lily de 3 ans. C'est en déambulant dans les petites ruelles de la Ville Éternelle à la recherche d'une belle cravate pour Rob ("pura sete naturale"), qu'elle tombe sur une minuscule boutique d'antiquités. Comme elle a vu en vitrine un très vieux bouquin avec le titre "Musica", elle entre, et dudit bouquin une feuille tombe par terre. Elle la ramasse et lit "Incendio par L. Todesco". De son oeil d'experte, elle constate qu'il s'agit d'une composition tsigane, une lamentation au rythme diabolique qui lui procure la chair de poule ! Elle ne peut résister à la tentation évidemment et paie les 100 euros demandés.



Une fois passé le jetlag, dans sa cuisine, elle prend son violon et s'attaque aux notes d'Incendio. L'accélération du rythme est telle que très vite elle est en nage de sueur.... et bizarrement, sa main gauche se crispe comme paralysé. Finalement, c'est quelque chose d'humide à ses pieds qui la sorte d'une espèce de transe : du sang ! À sa grande horreur, elle constate que sa petite Lily a tué leur chat, Juniper âgé de 18 ans et à moitié aveugle, avec un instrument de jardin.



Cet incident bouleverse Julia sérieusement, d'autant plus que sa môme adorait le vieux matou, et elle décide d'aller consulter un spécialiste. Le docteur Cherry exécute un nombre de tests et rassure la mère. Peine perdue ! Julia se trouve confrontée à un passé familial, qu'elle aurait préféré oublier. Elle est, toutefois, assez réaliste pour comprendre qu'il lui incombe de faire face à ce passé.



Elle va voir sa tante Val et exige qu'elle lui raconte tout du drame qui s'est déroulé lorsqu'elle était môme elle-même. Val lui confie, non sans réticences, que sa soeur, Camilla, la mère de Julia, a tué son petit frère de 3 semaines en le jetant du balcon du troisième étage. Lors du procès, le juge a suivi l'avis des psychiatres assermentés et envoyé Camilla à un centre psychiatrique fermé. Dans cet hôpital, sa mère est morte, 2 ans plus tard, officiellement des suites d'une appendicite, mais en fait des complications d'une grossesse extra-utérine !



Le rapport entre ce douloureux passé, qui pèse comme une épée de Damoclès sur la petite Lily, sur Julia, sur ce petit ménage heureux, et la balade tsigane d'Incendio, je ne puis révéler bien entendu, comme après tout il s'agit d'un thriller.



Ce que je peux, par contre, c'est vous rassurer que comme toujours avec Tess Gerritsen vous êtes dans des bonnes mains et vous n'allez très certainement pas vous ennuyer. Bien qu'il me faille, honnêtement, préciser que ce bref récit ne saurait faire de la concurrence à son "Le voleur des morts", son intéressant "La disparition de Maura" et - à mon avis - son chef-d'oeuvre "Le chirurgien" ("The Surgeon") de 2001.



Je ne me rappelle plus exactement dans quel roman de Tess Gerritsen, j'ai lu la phrase pourtant inoubliable : "Only the forgotten are truly dead" ou en Français : Seuls les oubliés sont vraiment morts !
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La dernière à mourir

La dernière à mourir, 10e tome de la saga Rizzoli & Isles de Tess Gerritsen... eh oui, on en voit la fin malheureusement.

Nous suivons cette fois l'histoire de Teddy Clock, seul survivant du massacre dans des conditions particulièrement atroces de sa famille adoptive. Quand on sait que sa vraie famille a été également massacrée deux ans auparavant et qu'il n'a évité de subir le même sort que de justesse, je vous avouerais que sur le coup, la coïncidence m'a semblé étrange, pour ne pas dire suspecte.

Jane interroge le jeune homme, son empathie à son maximum, parce qu'il la touche et elle se découvre des instincts de protectrice qu'elle s'ignorait jusque là. Nous aussi, d'ailleurs.

De son côté, Maura va visiter un internat, et ce qu'elle y découvre fait dresser les cheveux sur la tête. Tous les pensionnaires sont des rescapés d'attaques violentes sur eux-mêmes ou leur entourage. Deux d'entre eux en particulier rappellent à Maura le cas du protégé de Jane car certaines similitudes sont troublantes.

Bien entendu, une enquête est diligentée pour découvrir qui veut la mort de ces enfants, puisque même si leur entourage en a été les victimes, il est fort probable que ce soient eux les véritables cibles. Comme d'habitude avec cette auteure, les pistes se multiplient et nous prenons grand plaisir à élaborer des hypothèses sur le psychopathe qui veut voir mourir tous ces gamins.

Les personnages sont toujours aussi fouillés. Jane enquête de concert avec son partenaire Frost, qu'on trouve de plus en plus sympathique et compétent, n'hésitant pas à soutenir Rizzoli et à l'aider en mode sous-marin quand le grand chef réprouve certaines méthodes. Parce que bien évidemment, Jane fonce en suivant son intuition, et tout ce qu'elle entreprend pour parvenir à boucler son enquête n'est pas forcément très orthodoxe. Et contrairement à ce que pense son chef, Jane est persuadée qu'il faut chercher un lien entre les enfants, donc elle suit cette piste, et Frost suit... Jane.

Maura est toujours un peu enfouie sous ses problèmes personnels, d'autant qu'elle est en léger froid avec son amie depuis qu'elle a témoigné contre un policier. Et dans la police, on se serre les coudes.

Cette fois, le narrateur est essentiellement le psychopathe, ce qui nous change un peu, je dois dire, mais ça montre la capacité de l'auteure à se renouveler aussi bien dans les enquêtes que dans les milieux qu'elle aborde, ainsi que sa facilité à se glisser dans la tête de n'importe lequel de ses personnages.

En gros, tout est passionnant dans ce roman, de l'enquête menée par les policiers à ce qui se passe dans l'internat. On a des meurtres, bien entendu, y compris d'animaux autour de l'école, des rebondissements, du suspense... En guise de fil rouge, un groupe de personnes peu recommandables déjà rencontrées dans un roman précédent sont impliquées, mais ça reste subtil et nul besoin d'avoir lu d'autres livres pour comprendre l'histoire. Des intrigues secondaires se glissent dans l'enquête principale, ce qui n'a pas été pour me déplaire, parce qu'on n'est pas perdu du tout.

L'écriture de Tess Gerritsen est d'une telle fluidité et ses talents de conteuse font merveille. Tout sonne juste et réaliste et on ne peut que s'immerger des premières lignes jusqu'à la dernière.

De plus, on pourrait croire qu'au fil du temps, l'intérêt pour les histoires s'émoussent, mais c'est tout l'inverse et les romans montent en puissance.

Un grand manque se fera sentir quand j'arriverai à la fin de la série.
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Le martyre des innocents

Et me voici arrivée au 12e et dernier tome publié de la saga Rizzoli & Isles, et c'est avec un petit pincement au coeur que j'ai ouvert ce roman, prête à en savourer chaque page.

Nous sommes à Boston, c'est l'hiver, un peu comme à Chicago, on finit par avoir l'impression qu'il neige ou qu'il pleut plus souvent qu'ils risquent l'insolation, là-bas. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ça m'a souvent frappée, notamment lors de la diffusion de la série Urgences.

Enfin bref, c'est l'hiver donc, et Jane et Maura doivent se rendre chez une productrice de films d'horreur, Cassandra Coyle, retrouvée morte dans son lit. Aucune trace de sang ou de lutte manifeste, la jeune femme semble dormir et rien n'indique un assassinat au premier abord, mais les yeux de la jeune femme ont été enlevés et placés dans sa main. La scène semble évoquer certains passages des films que tourne la victime.

À peine l'équipe d'enquêteurs a-t-elle commencé à chercher le coupable, qu'un autre corps est découvert. Cette fois, la victime est un jeune homme à la vie plutôt tranquille, aucune cause de décès apparente, mais nos amies établissent un lien direct entre les deux crimes parce que les similitudes de mode opératoire sont évidentes. Hormic ceci, rien ne lie les deux victimes. Une liste de cibles potentielle est néanmoins établie, et la course contre la montre commence. La suivante sur la liste pourrait aider la police à mettre la main sur l'assassin, mais elle détient un secret qu'elle ne doit absolument pas révéler...

Mais le serial killer n'est pas le seul souci des héroïnes, puisque leur vie privée vient sérieusement empiéter sur le déroulement de l'enquête. La mère de Jane a des problèmes de couple, son mari étant un coureur de jupons invétéré. Quant à celle de Maura, une tueuse en série, elle est atteinte d'un cancer à un stade très avancé, mais cela ne l'empêche pas de continuer à jouer avec sa fille en lui fournissant des indices au compte-gouttes sur le criminel que nos amies recherchent.

Bien entendu, dès qu'on évoque Maura, une histoire d'amour ancienne ou nouvelle se glisse dans l'histoire. Cette fois, c'est un ex qui va intervenir, aussi bien pour aider que pour brouiller les pistes, du reste. Leur relations n'a jamais été de tout repos, elle semble encore se compliquer. Il faut dire que c'est un religieux, et que la science et la religion font rarement bon ménage.

C'est un roman sans temps morts, le passé se mêle au présent, et cette fois l'auteur a décidé d'aborder le thème du syndrome des faux souvenirs. Soit la personne est persuadée d'avoir vécu des choses qui ne se sont jamais passées, soit sa mémoire est altérée et ses souvenirs complètement déformés, et elle est incapable de faire la différence entre son imagination et la réalité.

Et quand il s'agit d'enfants, la vérité ne sort pas toujours de leur bouche, volontairement ou pas, comme on va pouvoir le constater. Entre ce qu'ils ont vu et vécu, ce qu'ils ont cru voir et vivre, ainsi que la facilité avec laquelle on peut en manipuler certains, toutes leurs paroles ne sont pas à prendre au pied de la lettre.

Une intrigue complexe menée de main de maître, et Tess Gerritsen a encore réussi à me scotcher et à me surprendre dans ce dernier opus. Quant à la chute, encore une fois je n'ai rien vu venir.

Et voilà, les fans n'ont plus qu'à prendre leur mal en patience en attendant la sortie du 13e tome... Bien entendu, la reine du suspense n'a donné aucune date et comme elle écrit des livres indépendants entre deux, contrairement à d'autres auteurs, le mystère reste entier.
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Fonctions vitales

Me revoilà avec Tess Gerritsen, mais non, cette fois il ne sera pas question de Rizzoli, ni même de Isles. On va remonter le temps et pour tout vous avouer, ce n'est pas avec Le chirurgien que j'ai découvert cette auteure, mais parce qu'elle a écrit d'excellents thrillers médicaux, dont Fonctions vitales. Ce n'est pas par celui-ci que j'ai commencé, mais peu importe, il m'est tombé entre les mains, alors faisons avec.

Toby Harper, 38 ans, médecin urgentiste de nuit dans une clinique privée de Boston, frôle le surmenage. Une nuit, l'un de ses patients de 76 ans frappé d'une grave maladie neurologique disparaît. Contre toute attente et malgré des heures de recherche, l'homme demeure introuvable.

Et puis petit à petit, Toby se rend compte que tous ses patients disparaissent les uns après les autres, alors même qu'elle ne les a pas encore examinés.

Toby, qui s'interrogeait sur certains de ses collègues qui se comportaient bizarrement, encore que le mot soit faible puisque l'un d'eux a littéralement découpé une femme qu'il devait opérer d'une appendicite, voit la folie s'emparer de plusieurs d'entre eux, et quand elle tente d'alerter les autres, elle se heurte à une franche hostilité.

La plume incisive deTess Gerritsen a encore frappé. Dans les thrillers médicaux, je la placerais largement au niveau de Robin Cook. Les personnages sont psychologiquement découpés au scalpel (oui, oui, eux aussi), on les aime ou on les déteste, mais ils ne nous laissent pas indifférents, l'intrigue est parfaitement maîtrisée, le suspense nous tient en haleine du début jusqu'à la fin. Les événements se succèdent à un rythme hallucinant, ne nous laissant aucun répit.Le tout baignant dans une ambiance pesante et angoissante.

Encore un roman qu'on ne lâche qu'après avoir lu le dernier mot, et encore... ce n'est même pas mon préféré dans la longue liste de mes romans préférés de cette auteur. C'est un autre, mon tout premier, qui m'a prise aux tripes et ne m'a plus quittée au fil de mes lectures (moi aussi, je peux entretenir le suspense, voyez-vous.) En tout cas, je n'ai pas fini de vous parler de Tess, et je conseille vivement ce roman à tout amateur du genre.
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La reine des morts

La Reine des morts, surnom donné à Maura Isles, médecin légiste dont nous avons fait la connaissance dans L'apprenti.

Bien entendu, comme dans tout roman du genre, à savoir les thrillers, l'inspecteur qui mène l'enquête est le meilleur de tout le pays, voire de la planète, et en l'occurrence, il en est de même pour la légiste dans ce cas de figure. C'est le genre de détail qui m'a toujours fait sourire.

Mais revenons-en au livre. Nous sommes dans une chapelle de l'abbaye de Gravstones, où le corps d'une novice a été découvert. Bien entendu, Jane, qui a entretemps sympathisé avec Maura, fait directement appel à elle pour l'aider à mener l'enquête.Un duo improbable qui fait merveille. Maura est aussi optimiste et bienveillante que Jane tombe facilement dans le pessimisme. Le calme, la sérénité, et l'impétuosité, la fougue et l'énergie. Les contraires s'attirent, paraît-il, et c'est flagrant dans cette amitié qui vient de naître.

Ça y est, la légende Rizzoli & Isles est mise en place et a donné naissance à la série que nous sommes nombreux à connaître.J'ai lu les livres bien avant de voir ladite série et j'ai adoré les deux.

Nos deux amies conjuguent leurs efforts pour découvrir les mystères qui se cachent dans cette abbaye - d'autant qu'une autre religieuse se retrouve dans le coma - tout en gérant en parallèle leurs vies privées respectives, l'une est enceinte, et l'autre voit le retour de son ex-mari. Curieusement, je ne me souviens absolument pas de tout ça dans la série... ça va finir par me faire des noeuds dans les neurones.

C'est un roman sans temps morts, dont on dévore les pages avec avidité. Une plume fluide, un récit très rythmé, mais non dénué d'humour. La psychologie des personnages est parfaitement étudiée, ce que j'affectionne particulièrement. C'est un sans faute pour Tess Gerritsen.

Pour ceux qui ne connaissent pas l'auteure ou qui ne l'ont découverte qu'à travers sa saga Rizzoli & Isles peuvent se plonger avec délices dans ses romans indépendants qui sont de purs bijoux.
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Écorchures

La fin approche à grands pas... ma faim aussi, par voie de conséquence. Plus de Rizzoli & Isles à grignoter. Nous arrivons donc au tome 11 de cette magnifique saga.



Encore une fois, Tess Gerritsen nous surprend en démarrant son roman au Botswana, lors d'un safari, et tout le premier chapitre est consacré à cette expédition qui tourne mal, bien évidemment.



Le chapitre deux nous ramène à Boston, où 6 ans après le fameux safari, un chasseur / taxidermiste est retrouvé assassiné. Il s'agit d'une personnalité, Léon Gott, et on apprend qu'il est le père d'Eliot, l'une des victimes de l'expédition susmentionnée.



L'intrigue portera sur le meurtre de Léon Gott, liée ou pas au meurtre de son fils, et bien entendu, d'autres victimes sans lien apparent entre elles seront découvertes.



La partie "6 ans avant" est narrée par la survivante miraculeuse de la funeste expédition, Millie Jacobson, qui a passé deux semaines seule en pleine brousse, mais elle est en danger puisqu'elle peut identifier le meurtrier, donc dans un premier temps, elle rechigne à parler et il faut toute l'obstination de Jane pour que la pauvre femme réussisse à sortir son histoire bribes par bribes. C'est là que commencent les références à la confiance dont je parle plus bas.



Les personnages sont comme d'habitude particulièrement fouillés. L'amitié entre Jane et Maura n'est toujours pas au beau fixe, et cette fois, Jane rejette son amie... L'engouement de Maura pour cette enquête n'est pas du goût de Rizzoli. Le roman va reposer sur la confiance et la méfiance qu'on peut avoir les uns envers les autres, mais comme toujours avec cette auteure, de manière subtile. Elle n'est pas là pour donner des leçons de vie, elle pose les faits et au lecteur de réfléchir ou pas au thème évoqué.



On a un chouia d'histoire d'amour, mais je n'ai pas fui en courant, c'est donc plutôt bon signe et puis là aussi, la confiance est plus qu'indispensable. Cela ne tombait pas de nulle part, tout est parfait.



De plus, si vous aimez les félins, aussi bien sauvages que domestiques... encore que domestique-t-on vraiment un chat ? ceux qui les connaissent ou vivent avec eux savent de quoi je parle. Toujours est-il que l'auteur parle beaucoup de toutes les races de félins, sans longueurs, et c'est passionnant en plus d'être instructif.



Ça, c'est la partie liée également à la confiance, mais entre la proie et le prédateur. Je raconte très mal, mais tout s'imbrique le plus naturellement possible, vous le constaterez si vous choisissez de lire Écorchures.



Pour résumer, encore un excellent thriller de l'une des reines du genre et concernant bien des mystères soulevés par le livre, le suspense est maintenu jusqu'à la fin.



Pour une fois, je conseille de lire Le chirurgien, tout premier livre de la saga avant de lire cet opus, parce que l'un des personnages en émane tout droit, et cela aide à comprendre les rapports entre Jane et Millie Jacobson. Mais ce n'est pas indispensable, et ce roman peut être lu séparément.



D'un autre côté, se priver du Chirurgien est dommage, c'est un super roman, même lu tout seul.



En tout cas, moi j'ai encore passé un moment fantastique en compagnie de Tess Gerritsen.
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L'apprenti

Après avoir lu le chirurgien, de Tess Gerritsen, j'ai enchaîné directement avec L'apprenti, qui en constitue une suite, si l'on peut dire puisqu'il peut être lu séparément. Il y est bien fait mention de ce qu'il s'est passé dans le premier tome de cette série (qui n'était pas encore une série, du reste), mais l'auteur a inséré les grandes lignes du premier livre dans l'histoire, ce qui donne un excellent résultat, puisqu'on arrive à comprendre si l'on commence par celui-ci, sans avoir une impression de redondance si on a déjà lu le premier

Notre petite Jane a envoyé Warren Hoyt derrière les barreaux et tente de se remettre de ce qu'il lui a fait subir, malgré les cauchemars qui continuent de la hanter.

Sa période de tranquillité a été de courte durée, puisque des meurtres atroces se produisent à Boston, selon le même mode opératoire qu'employait le chirurgien. Et bien entendu, il a Jane dans sa ligne de mire. Après tout, c'était la première fois qu'une victime lui échappait. On adjoint à Jane un agent du FBI pour l'aider dans son enquête et ce n'est pas à son goût. Jane est très indépendante et aime diriger ses investigations à sa façon. L'ambiance n'est donc pas toujours au beau fixe dans l'équipe qui traque le tueur.

C'est dans ce volume que Maura Isle, la médecin légiste entre en scène et je l'ai découverte avec un grand plaisir, même si elle ne fait que de brèves apparitions. Son surnom : La reine des morts. J'ignorais à l'époque la place qu'elle occuperait ultérieurement, bien évidemment.

La série n'était pas à l'ordre du jour quand j'ai lu ces romans.De ce fait, j'ai dû les relire pour resituer.

L'auteure nous entraîne habilement dans les méandres d'affaires plutôt sanglantes, âmes trop sensibles s'abstenir, mais l'émotion est également très présente.

Je recommande à tout amateur du genre.
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Les oubliées

On dit que l'appétit vient en mangeant. La même chose pour la lecture. Lorsque nos autres occupations nous privent de cet oxygène, on a plus de difficulté à lire.



Tout ça pour dire que le roman "Les oubliés" a été un excellent médicament pour me ramener à la lecture. C'est un roman captivant et facile à lire même si l'intrigue est assez compliquée.



Bien entendu, on se doute, dès le début que le cuisinier ne s'est pas suicidé. On sait aussi que c'est seulement à la fin de l'histoire que l'on apprendra la vérité. Mais on s'en fout, on est prêt à chercher pour percer le mystère et c'est là le plaisir d'un bon polar.



Tess Gerritsen a bien su nous donner tous les éléments tout en les dissimulant habilement. Ce n'est qu'à la fin que tout les morceaux du casse tête se mettent en place.



Dans ses remerciements, elle nous dit s'être personnellement investi dans ce roman et cela se voit tout au long de l'histoire, qui vit au rythme du quartier chinois. Avec ses fantômes, avec cette crainte de l'opinion xénophobe des blancs, avec ses règles du code de l'honneur.



En général, ce n'est pas dans les polars que l'on retrouve les grands philosophes. Dans ce roman, plusieurs conceptions de la justice se confrontent : noir ou blanc, nuancée, avec des zones grises...



J'ai déjà trois romans de Tess Gerritsen à mon actif et j'ai l'intention d'en lire d'autres.
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Le Chirurgien

Le chirurgien est le premier roman de la série Rizzoli & Isles mais Isles est absente et Rizzoli n'a pas le rôle principal dans cette intrigue, de plus, elle est agressive et chiante. Nous avons droit au combat de la femme pour prendre sa place dans un travail de mâle, avec tous les clichés du genre. Si j'avais "vu" ce personnage dans la série télévisée, je n'en aurais écouté qu'un seul épisode.



Tess Gerritsen n'a absolument rien à envier aux maîtres du thriller. Un tueur en série fait toujours peur mais lorsqu'il se cache parmi vos confrères de travail qui sont gentils, il devient terrifiant.



La première partie est surtout un roman sur le vécu des femmes qui ont été violées. J'aurais plutôt avoir dit l'absence de vie de ces dernières.



Leur vécu était tellement insupportable que j'ai commencé à avoir honte d'être un mâle. Juste commencé parce qu'à un moment donné c'est l'odeur du pamphlet que j'ai commencé à sentir.



Nous avons aussi une partie médicale assez importante. Non seulement cette partie médicale donné du relief au roman mais elle est essentielle pour arriver à comprendre plusieurs réalités du phénomène mais surtout le modus operandi de meurtrier.



Thomas Moore, le personnage principal est l'homme rêve de ces dames. Il est doux, droit, il met les femmes en confiance et celles-ci sentent qu'elles peuvent compter sur son soutien. Nous avons droit à une histoire d'amour trop tendre pour certains mais une histoire d'amour n'a pas besoin d'être torride pour être belle.



L'intrigue maintenant! Elle est très bien ficelée. On sent dès le début que tous ces meurtres tournent autour de Catherine Cordell mais ce n'est que goutte à goutte que les informations nous sont données. Et, ce n'est que dans l'épilogue qu'on peut faire tous les liens, en plus de nous donner de nouvelles sueurs.



Tout au long du roman, Nous avons eu droit aux réflexions du tueur. Ces réflexions, ou cours du psychopathe 101, nous ont raconté des histoires. Elles nous ont aussi fait voir son quotidien. J'ai, à plusieurs reprises, sauté ces réflexions pour ensuite y revenir. Non par goût parce que je me disais que l'auteur ne les avait pas mises là pour rien. Quelques jours après avoir terminé la lecture, je leur ai donné un sens et j'ai eu, à nouveau, des sueurs froides dans le dos.



Oui, c'est un roman qui fait peur...



Je suis en train de lire sa suite...
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Au bout de la nuit

«Au bout de la nuit» fait partie de la série policière des «Rizzoli et Isles» les deux héroïnes qui sont amies, l’une étant inspecteur de police et l’autre médecin légiste.

Dans ce volume une femme est amenée à la morgue mais il s’avère qu’elle n’est pas morte, à partir de là, une enquête va être menée et comme toujours, elle sera pleine de rebondissements, un peu trop d’ailleurs pour être tout à fait crédible....

Rizzoli est un peu «hors jeu» dans cet épisode, puisque qu’elle est sur le point d’accoucher et de commencer une vie un peu différente, elle va découvrir la maternité et toutes ses joies !

L’enquête est véritablement haletante et nous entraîne dans un milieu assez glauque et dangereux.

J’ai aimé retrouvé Jane Rizzoli et Maura Isles, fidèles à elle-mêmes malgré tout.

L’écriture est comme toujours efficace et sans chichi.
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En compagnie du diable

En compagnie du diable, 6e tome de la saga Rizzoli & Isles est encore un volume que j'estime incontournable dans la bibliographie de l'auteure, que je connais pourtant bien mais qui ne cesse de me surprendre.

Dans une ambiance qui devrait s'avérer festive (du moins pour certains), puisque c'est Nowel, un empêcheur de s'éclater en rond a décidé de gâcher la fête en assassinant une femme et en la démembrant, et ce dans une demeure plutôt macabre. Et si Jane n'est pas vraiment férue de tout ce qui est réveillon et tout le toutim, il n'en est pas de même pour Maura.

Pour parfaire son crime, l'assassin a laissé un message sur le corps de la malheureuse "J'AI PECHE"

Le Dr Joyce O'Donnell, qui nourrit une passion pour les meurtriers au point de vouloir écrire un livre sur le sujet, a également été appelée sur les lieux. L'enquête mène très rapidement vers une organisation, "Le Méphisto Club", prétendant lutter contre le mal, et réunissant une brochette de personnalités haut placées. Mais quand un autre cadavre est découvert, selon le même mode opératoire est assorti d'une autre phrase sybilline, le mal semble être venu réclamer son dû.

Ce volume de Tess Gerritsen diffère des autres, puisque jusqu'ici, les tueurs étaient bien humains et cette petite excursion vers un domaine qu'on pourrait qualifier de fantastique surprend au premier abord. Elle évoque la bible, les démons... mais l'auteure prend bien soin de ne pas trancher, laissant planer le doute. Donc que les allergiques au fantastique ne passent pas leur chemin. Ce n'est pas parce que les membres du "club" y croient dur comme fer que c'est la réalité.

L'auteure nous plonge dans la tête de chacun de ses personnages, principaux et secondaires, et quelle immersion ! Ce souci du moindre détail est plus que remarquable.

Deux intrigues sont menées de front, et bien entendu, le puzzle se mettra en place tout à fait naturellement. Je ne m'étendrai pas sur la seconde pour ne pas trop en dire. Ce serait vraiment dommage. Je dirai juste que cette partie du livre, de laquelle nos deux héroïnes sont absentes suit une certaine Lily, personnage passionnant auquel vous vous attacherez tout comme moi.

Au niveau de la vie privée des personnages, notre Jane qui semble taillée dans l'airin, se rapproche de sa mère et nous en apprenons beaucoup sur son enfance et les traumatismes qui ont fait ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Des passages plus que touchants, qui m'ont vraiment émue, et ça fait beaucoup de bien, en parallèle avec la noirceur de l'intrigue.

Maura est différente, avec ce mélange d'optimisme et de joie de vivre qui cache également de profondes blessures, mais nous en apprendrons davantage ultérieurement. Pour le moment, j'ai encore un peu de mal à la cerner, mais peu importe, on se laisse emporter et c'est l'essentiel. Un peu agaçante, souvent dirigée par ses hormones, mais très attachante.

J'ajouterai s'il en était besoin que ce livre est un page turner, plus on avance plus on veut savoir. Les rebondissements foisonnent, on s'interroge, on frissonne.. Zéro longueur, pas d'ennui à l'horizon, juste de l'action, des sentiments, un style irréprochable. Tout le monde y trouve son compte.

On ne saura jamais si des forces obscures étaient en présence ou bien si de simples humains ont été à l'oeuvre, mais en fait je ne me suis même pas posé la question. C'était secondaire et sans importance. Du moins, ça ne m'a pas dérangée du tout. L'auteure a privilégié l'ambiguïté, soit, ça me va.

Ce livre est l'un de ses meilleurs, et plus j'avance dans la saga, moins je suis déçue. À votre tour, maintenant.
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Lien fatal

Je suis tellement influençable que j'arrive à me faire relire des livres suite à mes propres retours. Il faut dire aussi que l'écriture de Tess Gerritsen est addictive... mais promis, je ferai une pause à un moment, parce que toutes ces sagas qui se télescopent, c'est pas humain.

Je vais donc vous parler du Tome 4 de la série (de livres) mettant en scène nos deux amies, Jane et Maura. Dans cet opus, c'est notre légiste Maura Isles qui est mise à l'honneur... enfin honneur, il faut le dire vite parce que si nous nous délectons de l'histoire, quand elle s'est vue sur sa table d'autopsie alors qu'elle rentrait de voyage, ça a lui a donné de sacrés sueurs froides.

Tess Gerritsen va nous faire plonger dans le passé de Maura - qui recherche d'où peut bien venir ce mystérieux sosie - mais encore une fois avec une virtuosité qui nous accroche immanquablement et j'ai dévoré ces pages avec avidité. Les passages scientifiques sont à la portée de tout un chacun, jamais rébarbatifs, et se révèlent passionnants.

Quant à l'intrigue par elle-même, j'ai été sur le qui-vive tout du long et bien que ce soit une seconde lecture, l'auteure a réussi à me surprendre sur des détails que j'avais un peu oubliés.

Un rythme haletant, de l'action, de l'émotion, du suspense... et un final à la limite du soutenable, la tension qui nous habite tout au long du livre s'achevant en feu d'artifice.

Je dirais bien que ce roman est le meilleur de la série, mais Le chirurgien m'avait tellement scotchée que je les place sur un pied d'égalité. De plus, ils sont très différents.

À lire et à relire, donc. On ne s'en lasse pas.
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Le Chirurgien

J'ai découvert Tess Gerritsen avec Le chirurgien, bien avant la naissance de la série Rizzoli & Isles, que j'adore au demeurant, mais ce qui est considéré comme le premier tome de la saga est à part. Je ne sais pas si l'auteure avait un jour imaginé que son serial killer, plutôt discret par la suite, du reste, ferait autant de bruit à l'époque. Probablement pas.En tout cas, en grande amatrice de thrillers médicaux, je m'étais précipitée sur le bouquin.

L'histoire : Nous sommes à Boston, où un serial killer s'attaque à des jeunes femmes ayant toutes déjà été victimes d'un viol. Les horreurs qu'il fait subir aux victimes rappellent les forfaits d'un tueur en série qui opérait en Georgie à l'époque, lequel a été tué par sa dernière victime trois ans auparavant.

Mais depuis, cette femme médecin, bien qu'ayant déménagé, est harcelée par "le Chirurgien", surnom inventé par les médias parce que la précision chirurgicale des sévices amènent à penser que le criminel, non seulement n'a pas séché les cours d'anatomie, mais excelle en la matière.

Tess Gerritsen nous plonge tout droit dans l'action. Toutes les descriptions sont minutieuses, y compris bien évidemment les séances de torture, et on entre facilement dans la tête de chacun des protagonistes, dont la psychologie est parfaitement étudiée par l'auteure.

Parmi eux, essentiellement Jane Rizzoli et son co-équipier Thomas. Eh oui, on ne connaîtra pas encore Maura dans ce volume.

Mais je ne suis pas là pour raconter la suite de la saga, donc pour en rester au Chirurgien, je ne peux que le conseiller à qui serait passé à côté jusqu'ici.
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Le Chirurgien

L'avantage d'un polar écrit par un médecin, c'est que l'on sait que l'on avoir un cours magistral de dissection ou de chirurgie de haute volée...

Celui-ci n'y échappe pas, sans que ce soit trop prégnant.

Le roman suit une trame d'un absolu classicisme, taillé pour être le scénario d'un polar hollywoodien.

Aucune surprise donc dans ce polar, les personnages habituels stéréotypés sont présents : la victime traumatisée qui se rebelle, la femme flic qui se doit d'en faire plus pour s'imposer, le flic malotru et sexiste, le flic humain et prévenant, le méchant très vilain etc... Et une love story limite collection "Harlequin".



Mais tout fonctionne; le roman, de lecture facile, est plaisant, très bien rythmé et efficace, l'on ne s'ennuie pas même si l'on connaît la trame narrative.

Les actes sadiques du "chirurgien" sont décrits froidement dans leurs brutalité, mais sans être redondants ou complaisants; ils s'intègrent efficacement à la trame du roman, qui reste violent, physiquement et psychologiquement.



Un livre adapté à un trajet ferroviaire, de lecture agréable mais prévisible.
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Lien fatal

Mon entourage m'avait dit : "Rizzoli et Isles, c'est une série télévisée gentillette" et que je n'allais pas y trouver mon comptant "thrilleresque". Que nenni! C’est une enquête, certes, mais je ne sais pas faire la différence entre policier et thriller. Ainsi, la construction est telle que deux histoires qui n'ont à priori rien à voir vont fatalement se croiser, les clifhangers sont au rendez vous de chaque chapitre. L'une des héroïnes va voir sa vie privée et sa vie professionnelle s'imbriquer étroitement.



Rizzoli est enceinte de 8 mois et il sera beaucoup question de grossesse, du coup, l'enquête est rondement menée, sans temps mort, avec des révélations permanentes ; bref, l'exercice est très réussi, en un nombre de pages raisonnable.

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Le Chirurgien - L'Apprenti

Ce n'était pas une mauvaise idée de sortir ce livre qui, comme son titre l'indique, regroupe le chirurgien et l'apprenti, deux premiers romans de la saga Rizzoli & Isles.

Il peut être lu indépendamment de tous ceux qui ont suivi, tout comme le chirurgien se suffit à lui-même.

Par contre, éviter de lire L'apprenti isolément. S'il peut être compréhensible, beaucoup de références au premier tome resteraient nébuleuses.

J'ai écrit un retour sur chacun des volumes et je ne vais pas les recopier inutilement. Je tenais juste à apporter cette précision parce que la question m'est souvent posée.

Bonne lecture à tous ceux qui auront le plaisir de découvrir cette auteure que j'apprécie particulièrement.
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