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Citations de Theodor Fontane (25)


Je présume, mon cher Waldemar, que tu as encore mes dernières paroles à la mémoire. Elles convergeaient vers ce conseil et cette prière : ne sacrifie pas ton pays natal (…). Ce que j’appelle la noblesse, on ne ne la trouve plus que dans notre Marche et dans notre province soeur et voisine, et même là peut-être plus pure que chez nous. Je ne veux pas entrer dans les détails sur l’état général de la noblesse tel qu’il se révèle quand on y regarde de plus près, mais j’esquisserai quand même quelques idées. J’en ai vu de toutes sortes. Il y a par exemple les jeunes Rhénanes, donc de Cologne ou d’Aix-la-Chapelle ; elles peuvent avoir de grandes qualités, mais elles sont catholiques, et si elles ne le sont pas, elles sont autre chose, et leurs pères sont d’un noblesse toute fraîche. Après les Rhénanes, nous avons les Westphaliennes. De celles-ci, on peut discuter. Mais la Silésie ! Les aristocrates silésiens, qui s’appellent parfois des magnats, sont tous, pratiquement, polonais et vivent du jeu, et ils ont les gouvernantes les plus jolies, toujours très jeunes, ce qui rend la chose plus facile. Et puis il y a encore les Prussiennes, je veux dire celles de Prusse-Orientale, c’est au bout du monde. Celles-là, je les connais, elles ressemblent tout à fait à leurs poulains lithuaniens qui ruent et dévorent tout. Et plus elles sont riches, plus elles sont dangereuses.
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Nos vielles familles souffrent communément de cette idée "que rien ne marchent sans elles", ce qui est loin d'être la vérité, car ça marche aussi sans elles - elles ne sont plus la colonne qui soutient l'ensemble, elles sont le vieux toit de pierres moussues qui pèse encore et oppresse, mais ne peut plus protéger contre les intempéries.
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Theodor Fontane
L’Afghanistan *



La neige, en flocons, doucement tombe du ciel,
Un cavalier fait halte devant Jellalabad,
« Qui va là ! » - « Un cavalier britannique,
J’apporte un message d’Afghanistan. »

L’ Afghanistan ! Il prononça le mot d’un ton si las ;
La moitié de la ville se presse autour du cavalier,
Sir Robert Sale, le commandant,
De sa propre main le soulève de son cheval.

Ils l’amènent à l’intérieur du poste de garde en pierre,
L’installent près de la cheminée,
Comme le feu le réchauffe, comme la lumière le réconforte,
Il exhale un soupir de soulagement et remercie et dit :

« Nous étions treize mille hommes,
Lorsque notre convoi se mit en route à Kaboul,
Soldats, commandant, femmes et enfants,
Sont transis, abattus, trahis.

Toute notre armée est dispersée,
Les vivants errent dehors dans la nuit ,
Moi, un dieu m’a accordé le salut,
Voyez, si vous pouvez sauver le reste du convoi. »

Sir Robert gravit le mur de la forteresse,
Les officiers, les soldats, tous, le suivirent,
Sir Robert dit : « La Neige tombe drue,
Ceux qui nous cherchent, ne pourront pas nous trouver.

Ils errent tels des aveugles et sont si proches de nous,
Aussi, faisons leur savoir que nous sommes là,
Entonnez un chant patriotique et de chez nous,
Trompettes, sonnez dans la nuit ! »

Ils s’exécutèrent sans se lasser,
Une chanson après l’autre retentirent dans la nuit,
D’abord des chants anglais empreints de joie,
Ensuite des chants des Highlands telles des complaintes.

Ils sonnèrent la nuit et tout le jour,
Haut et fort, seul l’amour peut appeler ainsi,
Ils sonnèrent – vint la deuxième nuit,
Inutiles les appels, Inutile la veille.

« Ceux qui devaient entendre, ils n’entendent plus,
L’armée tout entière est anéantie ;
Treize mille hommes au départ du convoi,
D’Afghanistan, un seul rentra au pays. »


/ Traduction de l’allemand par François Renault


* Theodor Fontane a écrit le poème « Das Trauerspiel von Afghanistan » en 1857, poème qui décrit l'arrivée de Brydon à Jalalabad après son évasion de Kaboul en 1842.
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O trübe diese Tage nicht,
Sie sind der letzte Sonnenschein
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