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Critiques de Théophile Gautier (521)
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12 nouvelles Fantastiques du 19ème Siècle

Très bon livre, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire en version broché.
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12 nouvelles Fantastiques du 19ème Siècle

Il y avait longtemps que je n'avais pas lu de nouvelles fantastiques. Ce livre m'a permis de découvrir certaines histoires que je ne connaissais pas et leurs auteurs. Excellent. A recommander.
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15 aventures de mousquetaires

C'est en naviguant dans les méandres de Babelio à la recherche d'histoires de mousquetaires (hyperfixation du moment) que j'ai découvert ce livre, que je pensais être un recueil de 15 histoires courtes...



... eh bien en fait, pas du tout. Il s'agit d'une anthologie, à base de chapitres tirés de romans voire parfois bouts de chapitres collés ensemble sautant des pans d'histoire entiers, précédés d'à peine quelques lignes pour présenter l'action, sans jamais beaucoup nous éclairer ni introduire les personnages. Je ne dirai rien sur la qualité des textes, que ces tronçons isolés n'ayant, tels quels, pas grand intérêt, n'aident pas à apprécier. En fait, on peut surtout s'interroger sur l'intérêt de l'ouvrage en lui-même...



J'ai lâché l'affaire peu après la moitié, en arrivant aux chapitres tirés des Trois Mousquetaires, que je connais déjà et relirai avec bien davantage de plaisir dans le roman entier.



La seule partie un tant soit peu intéressante du livre, c'est le chapitre « Qui était le véritable D Artagnan ? » par Gilette Ziegler, bien que l'on n'y apprenne rien de plus que sur Wikipédia.



Et dire que je me suis embêté à chercher un exemplaire en bon état ! Un livre qui m'aura assurément fait perdre plus de temps que d'argent.
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Albertus ou L'âme et le péché

En 1831, Gautier revient à la poésie et compose Albertus ou l’Âme et le Péché, des vers où il convoque toutes sortes de créatures fantastiques et infernales.
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Arria Marcella

Si je mentionnais déjà dans ma critique de la nouvelle La Morte Amoureuse à quel point la femme joue un rôle clé dans les récits fantastiques de Gautier, ce ne serait qu'effleurer la surface du propos si je ne parlais pas de son incursion favori quand il s'agit d'introduire des femmes dans son histoire qu'est l'amante imaginaire.



Fantasmées, idéalisées, parfaites, voilant même le soleil de leur aura... mais surtout inaccessible et existant par delà le temps et l'espace. Voilà le genre de femme qu'aime à décrire Gautier dans Omphale, dans La Morte Amoureuse, mais aussi dans Arria Marcella. Alors qu'un jeune homme s'éprend de ce qui n'est qu'un corps de femme fossilisée dans la lave de la célèbre éruption de Pompéi, il fait pourtant un retour dans le temps durant une balade nocturne, et se retrouve nez à nez avec celle qu'il désirait tant rencontrer.



Cet amour enivrant, bien qu'éphémère, met dans tout ses états notre pauvre protagoniste, ressemblant à s'y méprendre à cet archétype du jeune homme transi d'amour mièvreux et naïf qu'on retrouvait déjà dans Omphale et la Morte Amoureuse, dévoilant à quel point Gautier aime narrer des histoires d'amour impossible.



L'autre point d'excellence de ce récit court d'une trentaine de pages, c'est bien sûr cette facilité à nous ancrer dans un lieu avec force de détails, certes techniques, mais qui renforce notre impression de se trouver à même le lieu décrit et d'y ressentir les émotions du protagoniste.



Une des plus lettre d'amour qui ait pu être faite à Pompéi.
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Arria Marcella

Petite discussion avec une momie (Edgar Allan Poe)



Un combat philosophico-scientifique afin de connaître le plus accompli des peuples : l'homme du 19ème siècle ou les Égyptiens.

Très intéressant point de vue avec l'analyse d'un drôle de Comte face à une société de directeurs d'un Museum.
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Arria Marcella

Arria Marcella. Souvenir de Pompéi. /Théophile Gautier (1811-1872)

Alors qu’ils visitent le musée des Studii à Naples en attendant de se rendre à Pompéi, trois amis tombent en arrêt, stupéfiés, devant le moule en lave cendrée d’un corps où l’œil exercé d’un artiste eût aisément reconnu la coupe d’un sein admirable. Il est indiqué que l’empreinte a été trouvée dans la maison d’Arrius Diomèdes.

Octavien en particulier, lui le romantique, est troublé par les formes d’une existence évanouie et pourtant conservée intacte.

Les trois amis, Octavien, Fabio et Max ne se doutent pas que l’un d’entre eux va vivre « une aventure bizarre et peu croyable, quoique vraie. »

Avec le talent qu’on lui connait quant au style et au choix des mots, Théophile Gautier très instruit d’art et de culture antique, nous promène durant des pages à travers les vestiges de Pompéi qu’il connait bien (voyage de 1852), à travers les trois amis accompagnés d’un guide.

Lors de la nuit qui suit le temps de la visite, Octavien est pris d’insomnie et part à l’aventure à travers les ruines. Et pour lui, la roue du temps va sortir de son ornière, « et son désir vainqueur choisit sa place parmi les siècles écoulés ! Il se trouve face à face avec sa chimère , une des plus insaisissables , une chimère rétrospective . »

Il rencontre alors une belle pompéienne : elle se présente à lui : « Je suis Tyché Novoleja , commise aux plaisirs d'Arria Marcella , fille d’Arrius Diomèdes. »

Et Octavien parvenu chez la maîtresse de Tyché « ne voyait plus que l'oeil noir et profond d'Arria Marcella et cette gorge superbe victorieuse des siècles que la destruction même a voulu conserver…Au fond de la salle sur un biclinium ou lit à deux places, était accoudée Arria Marcella dans une pose voluptueuse et sereine… Elle était brune et pâle ; ses cheveux ondés et crêpelés, noirs comme ceux de la Nuit, se relevaient légèrement vers les tempes à la mode grecque, et dans son visage d'un ton mat brillaient des yeux sombres et doux, chargés d'une indéfinissable expression de tristesse voluptueuse et d'ennui passionné ; sa bouche, dédaigneusement arquée à ses coins, protestait par l'ardeur vivace de sa pourpre enflammée contre la blancheur tranquille du masque ; son col présentait ces belles lignes pures qu'on ne retrouve à présent que dans les statues. Ses bras étaient nus jusqu'à l'épaule, et de la pointe de ses seins orgueilleux, soulevant sa tunique d'un rose mauve, partaient deux plis qu'on aurait pu croire fouillés dans le marbre par Phidias ou Cléomène. En regardant cette tête si calme et si passionnée, si froide et si ardente, si morte et si vivace, il comprit qu'il avait devant lui son premier et son dernier amour, sa coupe d'ivresse suprême. »

« Elle fit signe à Octavien de s'étendre à côté d'elle sur le biclinium et de prendre part au repas… » Et Arria de s’exprimer ainsi : « Lorsque tu t'es arrêté aux Studii à contempler le morceau de boue durcie qui conserve ma forme, dit Arria Marcella en tournant son long regard humide vers Octavien, et que ta pensée s'est élancée ardemment vers moi, mon âme l'a senti dans ce monde où je flotte invisible pour les yeux grossiers ; la croyance fait le dieu, et l'amour fait la femme. On n'est véritablement morte que quand on n'est plus aimée ; ton désir m'a rendu la vie, la puissante évocation de ton coeur a supprimé les distances qui nous séparaient . »

Octavien venait de vivre un jour sous le règne de Titus et de se faire aimer d'Arria Marcella , fille d'Arrius Diomèdes , couchée en ce moment près de lui sur un lit antique dans une ville détruite pour tout le monde .

Le réveil d’Octavien lui laisse un goût amer : il raconte à ses amis qu’il a eu la fantaisie de vouloir voir Pompéi au clair de lune et qu’il a été pris d’une syncope.

La plume sublime et poétique de Théophile Gautier nous offre un très culturelle visite des vestiges de Pompéi et la belle histoire d’Arria Marcella. Magnifique !

J'ai eu la chance de visiter Pompéi il y a bien longtemps. C'était en juillet 1963 et il n'y avait personne . J'ai rêvé comme Octavien à cette époque reculée, mais je n'ai pas vu Arria Marcella...



















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Arria Marcella

Le Pied de Momie (Théophile Gautier)



Quelle bizarrerie ! en achetant un "simple presse-papier".

Qui n'a pas eu des doutes sur les fonctions de tel ou tel objet chez un brocanteur.

Déjà, le propriétaire du bric-à-brac a tout d'une créature fantastique, il nous permet l'introduction vers cet univers étrange.

Puis nous sommes conduis dans un monde où les morts retrouvent leur place.

Théophile Gautier nous offre un récit, court mais grand par sa qualité littéraire.

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Arria Marcella

Quelle belle ode à Pompéi ! Quiconque déambule à Pompéi peut ressentir l’étreinte du passé antique qui se présente à lui !

Dans cette nouvelle fantastique de Théophile Gautier, le jeune Octavien qui découvre les douceurs de Naples et de la côte amalfitaine avec quelques amis, s’éprend d’une belle pompéienne en découvrant en premier lieu l’empreinte de son buste au musée. Puis il se laisse glisser dans l’atmosphère de Pompéi au travers d’un récit fantastique comme l’affectionne Théophile Gautier. Le réel se mêle au rêve et nous voilà projetés dans la vie quotidienne à Pompéi. La description d’une sortie au théâtre, avec cette foule antique flamboyante, est tout à fait magique.

Magnifique nouvelle qui fait échos à l’émotion que nous pouvons ressentir face aux traces archéologiques de nos ancêtres, dans cette humanité qui traverse les millénaires.
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Arria Marcella

Cette nouvelle de Théophile Gautier nous transporte à Naples et dans les ruines de Pompéi.

A travers le personnage d'Octavien, on est transporté au temps de l'empereur romain Titus.

Un récit du genre fantastique, captivant et poétique.
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Arria Marcella

Trois jeunes gens visitent Naples. Dans un musée, l'un d'entre eux, Octavien, le plus jeune et le plus romantique, s'enflamme et se perd à la vue de l'empreinte d'un buste de femme pétrifiée dans des cendres de Pompéi, et récupérée dans la demeure d'Arrius Diomèdes. Les jeunes gens visitent Pompéi et s'organisent un souper sur les ruines de la ville. Plus tard, ne trouvant pas le sommeil, Octavien retourne sur le site archéologique. A la lumière de la lune, les bâtiments semblent moins abimés, les rues mieux pavées. Au détour d'une rue, quand le jour se lève, les maisons de Pompéi sont intègres, il entend des bruits, croise un homme habillé "à l'antique". Les siècles ont reculé devant les soupirs de son cœur, Octavien parcourt le Pompéi de l'an 79, quand la belle Arria Marcella se déplaçait comme l'on danse entourée de ses servantes.



Cette nouvelle très courte de Théophile Gautier tient à la fois du romantique et du fantastique. Romantique par son héros, Octavien, qui fuit la réalité et se délecte de la vision d'une empreinte de lave figée sur la courbe d'un corps féminin. Les images du passé sont pour lui bien plus vivantes que les femmes de chair qu'il croise tous les jours. T. Gautier se focalise sur les sentiments et les sensations de ce jeune, qu'il met souvent en comparaison avec ses deux amis venus avec lui visiter l'Italie, amis "bien de et dans leur temps". Le fantastique, lui, apparait par petite touche, avec la complicité la lune de son amie; les ruines sont cachées, jusqu'à ce qu'elles apparaissent dans leur glorieuse jeunesse, avant que le volcan ne crache son flot de feu et de mort, et s'animent sous les pas des vivants. Sous nos yeux, l'auteur fait revivre Pompéi, son architecture, ses habitants, ses activités. "Un prodige inconcevable le reportait, lui, Français du XIXème siècle, au temps de Titus, non en esprit, mais en réalité, ou faisait revenir à lui, du fond du passé, une ville détruite avec ses habitants disparus ; car un homme vêtu à l'antique venait de sortir d'une maison voisine."

Et bien sûr, bientôt apparait la belle, la merveilleuse, la "désirante" Arria Marcella, dont l'empreinte du buste avant tant émut Octavien. Et Arria Marcella constitue à elle seule un élément essentiel du romantisme et du fantastique de la nouvelle, elle dont le désir d'être aimée fait revivre Pompéi pour permettre la rencontre du fantôme et du jeune homme, dans un même "espace-temps".

Cette nouvelle de T. Gautier parle d'amour et du désir, et de la mort, de l'Eros qui vainc le Thanatos. Pour un temps, pour un temps seulement. Alors sonne le glas de la réalité pour Octavien, personnifié par la colère du vieux père de Marcella, ou par l'écho des cloches de l'église chrétienne qui résonne et traverse les siècles pour retentir dans la ville qui bientôt cessera d'exister.



L'histoire d'Arria Marcella est magnifique, la plume de T. Gautier sublime et poétique, j'ai été transportée dans le corps et l'âme d'un jeune homme qui traverse le temps à la rencontre de son premier et son dernier amour, sa coupe d'ivresse suprême. Une très belle lecture, que je recommande à tout le monde !

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Arria Marcella

Moi qui, comme Théophile Gautier par son personnage interposé, me suis à de maintes occasions, trouvée dans des sites archéologiques, en Turquie, en Grèce, au Maroc, en Tunisie, je me souviens avoir cherché également à m'isoler, m'asseoir sur une pierre et tenter de m'imprégner des lieux. Penser aux êtres qui vaquaient à leurs occupations dans ces rues, dans ces maisons. Eux aussi avaient vu ces lieux ... Il y avait peut-être encore des âmes qui habitaient ces lieux !

La magie des vieilles pierres, "objets inanimés avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ..."
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Arria Marcella

Publiée pour la première fois en 1852 et sous-titrée "Souvenir de Pompéi", "Arria Marcella" est une nouvelle fantastique dont l'histoire se déroule en Campanie, dans la ville de Pompéi.



Trois amis sont en vacances en Italie et lors d'une visite au musée de Naples, suivie de celle de la citéde Pompéi, Octavien tombe amoureux d'une jeune femme en voyant sa silhouette, particulièrement le galbe de son sein, prisonnière à jamais de la cendre.

Car oui, cette femme est morte depuis très longtemps, elle a péri dans l'éruption du Vésuve de 79 après Jésus Christ.

Après un dîner bien arrosé, Octavien retourne en fraude sur le site pour y passer la nuit, c'est alors qu'il traverse le temps pour se retrouver en 79 après JC, quelques temps avant l'éruption.



Théophile Gautier a choisi d'ancrer sa nouvelle fantastique dans le réel, le vérifiable.

La villa d'Arrius Diomèdes existe bel et bien, par contre elle ne se visite plus (en tout cas pour ma part elle était fermée et non accessible au public, juste visible à travers les grilles de la porte), comme d'ailleurs la majorité des plus belles villas de Pompéi, elle se situe en périphérie de la ville, juste avant la célèbre Villa des Mystères et 18 corps y ont été retrouvés.

Mais ce récit est avant tout une nouvelle fantastique, et cela se ressent rien qu'au champ lexical utilisé par l'auteur tout au long du récit et ce dès le début : "Il faisait une de ces heureuses journées si communes à Naples, où par l'éclat du soleil et la transparence de l'air les objets prennent des couleurs qui semblent fabuleuses dans le Nord, et paraissent appartenir plutôt au monde du rêve qu'à celui de la réalité."

Le basculement dans le fantastique se fait à la faveur de la nuit et Octavien se retrouve alors dans une Pompéi entièrement de bout et qui s'anime.

A partir de ce moment, il vit son rêve, se mêle à la population, assiste à une pièce de théâtre, rencontre la fameuse femme dont il est tombé amoureux et suit son esclave pour la rejoindre dans sa villa le plus simplement du monde et sans poser aucune question : "Ma maîtresse vous aime, suivez-moi."

Octavien se laisse complètement porter par les évènements et ne maîtrise plus rien. Pour expliquer cette situation et son retour à la vie, Arria Marcella lui déclare : "Ton désir m'a ramenée à la vie", ponctuée d'autres déclarations au caractère fort romantique : "la croyance fait le dieu, et l'amour fait la femme", ou encore "Rien ne meurt, tout existe toujours; nulle force ne peut anéantir ce qui fut une fois."

J'ai été frappée par l'obéissance aveugle d'Octavien à cette femme, il est littéralement sous son charme, ne pense plus et se laisse entièrement happée par cette femme d'un autre siècle (et morte, ne l'oublions pas).

Durant une scène de repas entre ces deux personnages, le côté fantastique laisse place à un côté romantique.

Et puis, comme bien souvent dans le genre fantastique, l'auteur se rappelle au souvenir du lecteur en introduisant la peur, car si Octavien semble avoir oublié, le lecteur lui se souvient que cette femme est morte et s'interroge sur les motivations qui la poussent à agir ainsi.

J'ai trouvé qu'il se dégageait du personnage d'Arria Marcella un côté sombre et inquiétant, comme si elle allait brusquement se transformer en serpent et avaler tout cru Octavien.

C'est là que de façon très intelligente Théophile Gautier réintroduit le fantastique, cette fois-ci par le biais du père d'Arria Marcella, et de façon plus crue : "Arria, Arria, dit le personnage austère sur un ton de reproche, le temps de ta vie n'a-t-il pas suffi à tes déportements, et faut-il que tes infâmes amours empiètent sur les siècles qui ne t'appartiennent pas ? Ne peux-tu laisser les vivants dans leurs sphères ? Ta cendre n'est donc pas encore refroidie depuis le jour où tu mourus sans repentir sous la pluie de feu du volcan ? eux mille ans de mort ne t'ont donc pas calmée, et tes bras voraces attirent sur ta poitrine de marbre, vide de coeur, les pauvres insensés enivrés par tes philtres."

C'est dit très clairement, Arria Marcella est morte, lui-même est mort, et ce moment de romantisme revêt alors la forme d'un piège.

Puis c'est le retour à la réalité, soit par le biais d'Arrius Diomèdes et de sa déclaration soit par le biais du son de cloche, cela n'est pas défini clairement mais l'enchantement est brisé.



Théophile Gautier maîtrise de bout en bout le fantastique ce qui donne une nouvelle des plus agréables.

C'est non seulement très bien écrit, mais c'est aussi très maîtrisé et bien défini, que ce soit les paysages, les lieux de l'action ou les personnages avec leurs caractères différents.

J'ai beaucoup apprécié cette maîtrise et j'ai littéralement dévoré cette nouvelle.

En plus, je trouve l'histoire originale et intéressante, tout comme le lieu de l'action.

Revenant d'ailleurs il y a peu de Campanie, et ayant bien entendu été à Pompéi (deux fois plutôt qu'une), j'ai retrouvé lors de cette lecture certaines de mes impressions et de mon ressenti de la ville mais de façon plus générale des paysages de la Campanie et du Golfe de Naples : "Quiconque a vu une fois cette lumière d'or et d'azur en emporte au fond de sa brume une incurable nostalgie.", ce que je ne peux que confirmer.



"Arria Marcella" réunit tous les ingrédients d'une bonne histoire fantastique mêlée d'un soupçon de peur et de romantisme.

Cette nouvelle est extrêmement agréable à lire, pour le style narratif de Théophile Gautier mais aussi pour s'imaginer ou revivre Pompéi, cité ensevelie qui a traversé les siècles et ne cesse, aujourd'hui encore, de fasciner les esprits.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Arria Marcella

Émouvante nouvelle fantastique de Théophile Gautier parue d'abord dans La Revue de Paris, puis en librairie. Un jeune homme qui visite le musée de Naples tombe amoureux d'une belle femme prise dans les cendres de Pompéi et il la retrouve...!
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Arria Marcella

C'est la première fois que je lis Théophile Gautier. L'écriture est très belle et j'ai pris plaisir à découvrir la ville de Pompéi avec ces belles descriptions. Une très belle histoire mais j'aurai aimé un dénouement moins triste.



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Arria Marcella

Octavien, en voyage en Italie avec ses amis Fabio et Max, est fasciné au Musée archéologique de Naples par le corps d'une femme prise dans la lave pendant l'éruption du Vésuve en 79 de notre ère.

La nuit venue, il est réveillé par un sentiment étrange, et ses pas le portent dans une Pompéi ressuscitée, jusque dans la maison d'Arrius Diomèdes, visitée quelques heures auparavant. Là, il y rencontre Arria Marcella, la femme de la moulure, en chair et en os et dont il est tombé amoureux au Musée et qui lui déclare que c'est “Ton désir [qui] m’a ramené à la vie” . Mais il est mis en garde par le père de la jeune femme, un certain Arrius...



J'avais déjà lu une nouvelle fantastique de Théophile Gautier, La Morte amoureuse, que j'avais beaucoup aimée, mais je dois avouer que le charme a moins agi sur moi cette fois. L'écriture de l'auteur est pourtant toujours aussi belle. Gautier sait parfaitement retranscrire la beauté de la Campanie à l'aube, ou la splendeur des ruines antiques, ou bien encore faire revivre le quotidien de ces Romains de l'Antiquité avec une belle force d'évocation. Mais j'ai été moins convaincue par les personnages eux-mêmes avec lesquels on passe moins de temps (en tout cas, c'est la sensation que j'ai eue) et qui font passer moins d'émotions.



L'auteur nous dresse d'abord le portrait de ces trois jeunes gens dont il compare la façon d'aimer si différente : la sensualité pour Fabio, la recherche de l'exploit pour Max (qui apparaît du coup comme l'héritier de Dom Juan) et le romantisme pour Octavien qui est davantage amoureux de l'amour que d'une femme réelle. Notre jeune héros est surtout attiré par les figures historiques ou artistiques du passé, qu'il idéalise.



Comme dans La Morte amoureuse, la femme aimée est une femme fatale, séductrice n'hésitant pas à prendre les initiatives. Arrius, de son côté, m'a un peu fait penser à l'abbé Sérapion.



En outre, j'ai l'impression que Wilhelm Jensen s'est inspiré de cette nouvelle pour écrire Gradiva, fantaisie pompéienne, où un archéologue misanthrope tombe amoureux de la femme représentée sur un bas-relief...



Pour conclure, une nouvelle fantastique agréable, où la frontière entre le rêve et la réalité reste floue jusqu'à la fin, bien écrite mais qui m'a moins marquée que La Morte amoureuse. Certains passages sont, comme toujours avec Gautier, très visuels et poétiques...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Arria Marcella

bien mais un peut decevant
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Arria Marcella

Une drôle histoire d'amour! Trois amis ont de différente manière de tomber amoureux, quand Cupidon décide de transpercer leur coeur, si Max aime tâter d'abord le terrain, sonder le coeur de sa dulcinée avant de s'engager, Fabio, lui, préfère des femmes qui lui résistent, plus elles sont dures à cuir, plus il en tombe fou amoureux. Par contre , Octavien a une particularité de se faire briser le coeur par les âmes mortes, hé oui, son coeur ne bat que pour des femmes dont la beauté résiste au temps alors qu'elles sont mortes il y a bien des siècles, les femmes qui ont laissé de leur trace dans l'art ou dans l'histoire. Si bien que dans le musée de Naples, il succombe devant le buste réduit en cendre de Aria Marcella. En visitant les restes de la cité de Pompei, il ne peut s'empêcher de revenir là, tard, dans la nuit, et là, paf, c'est Arria Marcella ressuscitée qui vient à lui, son souffle, son amour l'a fait sortir de l'emprise du temps, il lui a prêté de son souffle vingt siècle après ...

Gauthier, aussi amoureux qu'il est de l'époque antique, sa plume, il sait aussi la rendre envoûtante quand il faut réveiller ces souvenirs antiques!

Un petit moment agréable et envoûtant!

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Arria Marcella

Ne regardez pas trop dans les vitrines l'empreinte des gorges mortes, voici ce que devrait être la morale d'Arria Marcella! Un agréable texte fantastique sur un jeune freluquet du siècle dernier tombant amoureux de l'empreinte d'un corps laissé dans la cendre de Pompei. Et comme c'est fantastique, et bien vous devinez la suite!

Superbe langue, évidemment, mais on se demande un peu ce qu'il savait d'elle pour l'aimer autant, à part la forme de son sein... Cela reste un très beau modèle du genre, un joli petit texte à lire entre deux pavés peut-être?
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Arria Marcella

La douceur du soir à Pompéi au clair de lune.



« Dans toute cette fantasmagorie archaïque, qui eût fait devenir un antiquaire fou de bonheur, il ne voyait plus que l’œil noir et profond d’Arria Marcella et cette gorge superbe victorieuse des siècles, et que la destruction même a voulu conserver ».



Octavien, Fabio et Max sont trois amis en visite en Italie.

Au musée de Naples, Octavien se retrouve en extase devant une silhouette de cendre moulée, empreinte féminine figée dans la lave du Vésuve… Il en tombe amoureux, désirs ardents et rêves profonds s’emparent de ses pensées.



J’ai adoré découvrir l’expérience mystérieuse et fantastique d’Octavien à Pompéi, lorsque la nuit, le temps se brouille et la ville, alors, s’offre en renaissance stupéfiante… Une nuit de silences et de chuchotements étranges.

Par quelques mystères, Octavien vit un instant unique, saisissant de beauté tragique et merveilleuse d’un autre temps… Se laissant guider par l’inexplicable, porté par la magie des lieux d’antan…à la rencontre d’une chimère insaisissable…

Offrez-vous cette escapade littéraire, et n’en perdez pas votre latin !

*

J’ai retrouvé ici l’atmosphère que j’apprécie tant de mes lectures de la collection « Ma nuit au musée ».

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