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Critiques de Theresa Révay (205)
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L'autre rive du Bosphore

C’est un roman historique qui se déroule à partir de 1918 et qui vous fait voyager dans le temps sur le détroit d'Istanbul et relate la chute de l'Empire ottoman, la naissance de la nation turque sous la direction de Mustafa Kemal et le conflit gréco-turc.

Avec des personnages si bien composés ainsi que des descriptions extraordinaires de la ville, de la maison, des sentiments, Theresa Revay raconte l’histoire de la rencontre de l'Orient et de l'Occident, de la lutte politique, de l’indépendance, du féminisme, de l’amour, de la trahison, du deuil et de l’espoir et aussi comment préserver la tradition, mais accepter les changements, aimer la famille, mais respecter sa liberté.

C’est également un livre sur tous les sacrifices qu'une femme doit faire pour survivre aux difficultés que la vie lui lance.

Je le recommande !

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La vie ne danse qu'un instant



Quel plaisir de lire un roman ancré dans l’Histoire écrit d’une manière littéraire et en même temps aussi captivant : voilà la marque des romans de T.Revay.

Celui ci se passe sous l’occupation allemande de l’Italie. L’accointance du Duce Mussolini et du Reich en particulier.

L’héroïne est une jeune femme américaine correspondante de guerre en Europe, on y croise de beaux et moins beaux personnages ,politiques en particulier. On retient l’entraide qui est présente chez ces journalistes qui vivent au plus près des évènements, on y croise l’ogre Hemingway. Ce qui est marquant surtout, c’est la ténacité de ces jeunes femmes journalistes qui rapportent ce qu’elles ont vu et ressenti, mais toujours avec pudeur. Il y a aussi bien sur des histoires d’amour, enfin tout ce qui fait que ce livre ne se quitte qu’à regrets une fois terminé .
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Dernier été à Mayfair

Ce livre a été pour moi un petit coup de cœur ! Une petite perle. Je ne m’attendais pas a autant aimer cette fresque familiale.



On suit l’histoire de la famille Rotherfield, de 4 frères et sœurs : Julian, Edward, Evie et Vickie. C’est une famille anglaise, fière de ses origines nobles. On suit cette famille entre les années 1911 et 1918, une période assez mouvementé entre tradition, modernité, et les horreurs de la guerre qui se profile. Déjà entre les membres de la famille Rotherfield on sent cette distorsion entre tradition et besoin de modernité.



Julian le frère ainé, et héritier malgré lui suite à la mort du frère ainé quelques années plus tôt, est assez stricte au niveau des conventions sociales. Il est oppressé par les responsabilités qui incombent à son statut d’héritier, notamment celui de maintenir la bonne réputation des membres de sa famille. Mais contrairement aux apparences il n’hésite pas à aider ses frères et sœurs quand ils sont dans le besoin.

Edward, le frère cadet, est un aviateur qui dilapide l’argent de la famille dans les jeux et la boisson. Il ne pense qu’à s’amuser et à faire des compétitions d’aviateurs. C’est un personnage assez insouciant et ils ne pensent pas aux conséquences de ses actes.

Evie espère une évolution dans la place des femmes dans la société et rejoint le mouvement des suffragettes anglais, qui milite pour le droit de vote des femmes, et l’égalité entre les hommes et les femmes.

Quand à Vickie, la plus jeune de la famille, elle ne rêve que de se marier et de fonder une famille dans les traditions anglaises.



L’approche de la guerre va radicalement changer la vie de ses personnages. La Grande guerre va apporter son lot de douleur. Les hommes vont partir combattre au front et les femmes vont s’engager également en tant qu’infirmières, qu’ambulancière, ou vont travailler à l’effort de guerre dans les industries d’armements. On assiste à un bouleversement des conventions sociales, les classes sociales sont quasi inexistantes puisque le seul but est de survivre et de profiter du moment présent (personne ne sait combien de temps il leur reste à vivre). On découvre la manière dont chacun évolue et comment la guerre va les affecter (au niveau de leur caractère et au niveau psychologique).



La première partie de l’histoire est consacrée à la présentation des personnages et explique le contexte dans lequel ils vivent, et les raisons du déclenchement de la guerre. Il y a ensuite la dispersion des différents membres de la famille selon les exigences de la guerre. Ils vont croiser la route de plusieurs personnages secondaires qui vont tous jouer un rôle dans leur vie et dans ses moments douloureux. Tous les personnages sont attachants parce qu’ils ont l’air d’être réels. Leurs questionnements, leurs réactions… tout pourrait être vrai. On se reconnaît facilement dans chacun d’eux, et en même temps, on se demande tout le long du roman comment on aurait réagit à leur place.



L’écriture de Thérésa Révay est très belle et fluide. Les événements sont très bien décrits, on voit bien les horreurs de la guerre et les espoirs de chacun dans leur volonté de survivre. L’écriture est juste, on ne tombe pas dans le dramatique ou le larmoyant. On sent également que l’auteure s’est très bien documentée sur les différents événements évoqués. On apprend énormément de chose, autant du côté français, que du côté Anglais ou Américain. C’est très très intéressant. J’ai plusieurs fois eu les larmes aux yeux tellement les choses décrites étaient dures. Thérésa Révay ne reste pas uniquement dans les grandes lignes de cette Grande Guerre, on a vraiment des détails sur le point de vue des soldats, l’horreur de la bataille de la Sommes, les mutineries qu’il y a pu avoir après l’incompréhension des soldats qui ne comprenaient pas qu’ils soient envoyer au massacre alors que les politicien ne faisait rien pour trouver un accord de paix avec les Allemands. On voit aussi que certains profitait de la guerre pour s’enrichir sur le dos des soldats morts au combat. On en apprend aussi beaucoup sur le rôle des femmes durant cette période. L’effort et le courage qu’elles ont du fournir pour maintenir le pays a flot, autant en s’occupant des blessés, mais aussi en travaillant dans les entreprises et les industries à la place des hommes tombés au front.
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La vie ne danse qu'un instant

La vie ne danse qu’un instant livre, des éditions Albin Michel reçu lors d’une masse critique de Babelio est une fresque de 500 pages au cœur changeant dans un cadre historique macabre de la folie humaine, la montée du nazisme, du fasciste, du bolchévique, de l’antisémite puis l’épuration ethnique, la guerre s’empare de l’Europe entière pour une course à l’horreur.

Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour ce roman grandiose écrit de main de maitre par Theresa Revay, cette auteure a su par cette intrigue, nous plonger dans une page de l’histoire importante de l’Europe, celle de la deuxième guerre mondiale sous le regard sans Machiavélisme d’une jeune journaliste américaine où Alexandrie fût le berceau de son enfance De l’Éthiopie à l’Espagne, de l’Italie à l’Allemagne, cette jeune américaine bercera nos cœurs des pérégrinations journalistiques et amoureuses en rencontrant dans ses périples la guerre d’Espagne avec Franco et le déchirement de ce peuple, la haine sans borne des espagnols entre les nationalistes et républicains. Puis la montée du fasciste avec Mussolini et son complice de fortune politique le führer Hitler catalyseur de l’instabilité de l’Europe est le paysage de ce roman romanesque, car le trame principale de ce roman reste le filigrane historique de cette époque à travers l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.

Theresa Révay entremêle à merveille le roman historique et la romance, me perdre dans les évènements de cette époque à travers l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne pour découvrir avec plaisir ces moments perdus d’un passé côtoyant celui historique de la France.

Lorsque Theresa Révay, dans la guerre civile Espagnole, nous fait découvrir avec cette américaine la réalité sanglante de cet affrontement, je me remémore Georges Bernanos et de son roman Les Grands Cimetières sous la lune, comme une résonance Saint Saint-Exupéry et Ernest Hemingway seront des rencontres fortuites à cette guerre d’Espagne.

Un personnage secondaire fût pour moi un second rôle important de ce cri de la violence nazi, ce jeune pianiste virtuose Victor Weissmann, originaire de Berlin, juif exprime avec violence et force la persécution de son peuple, disant -

« Je suis un Juif, un sous-homme à leurs yeux »

« Ils m’ont pris ma dignité et ma raison de vivre. »

Ces termes sont un écho à d’autres écrits sur le sort des Juifs comme Si j’étais un homme de Primo Lévy narrant la désolation des prisonniers dans un camp de concentration.

La plupart de l’intrigue se déroule dans la ville antique de Rome berceau de l’Europe conquérante avec son architecture que Theresa Révay évoque beaucoup dans son écriture, les paysages architecturaux sont l’essence de la culture du pays visités par notre héroïne, les toiles, les sculptures, les bâtiments y sont peint avec justesse comme une traversée historique cultuelle.

Rome, cœur central du livre, lieu de résidence de notre américaine, abrite les enjeux de la montée en puissance du Duce, où se tisse les liens avec Franco, Hitler et aussi en filigrane le pape Pie XII. Nous découvrons sous un regard différent celui de l’Italie et de l’Allemagne, les relations diplomatiques amenant à la crise de la guerre mondiale. De plus l’amant de notre journaliste issu de la bourgeoisie Italienne et diplomate de son pays au service de Mussolini ouvre une place au Vatican pour pouvoir exprimer la position ambigüe de la chrétienté dans ce conflit et le génocide des Juifs.

Même si ce roman est une pure fiction, nous vivons des événements, des accords, des relations diplomatiques changeantes historiques comme l’enveloppe charnel de ce roman au squelette de l’intrigue de notre héroïne journaliste.

Outre l’historique, ce roman cristallise le rôle des femmes dans cette période. L’héroïne journaliste à la plume acerbe œuvrant pour un journal américain est l’égale des journalistes masculins. Elle est indépendante, libre de ses choix, se libérant de sa charge de mère pour avorter, puis maitresse d’un homme sans être soumise mais au contraire se libérant dans une autre aventure physique avec un journaliste allemand, son alter égo sombre, cette attraction animale, relevant son côté obscure. Puis la femme du diplomate italien de sang noble s’engageant dans la croix rouge pour aller sur le front. L’amie d’enfance de notre héroïne, comédienne aux mœurs lesbiennes, et ses autres femmes distillant l’intrigue constelle la condition féminine.

Notre héroïne reste un personnage assez complexe, pouvant être dans l’absence, cloitré dans le noir pour se ressourcer au contraire partir au front, pour suivre des combats comme en Éthiopie, puis la guerre d’Espagne, et être en Allemagne lors de la nuit de cristal, rester en Italie malgré les relations diplomatiques discordantes …..Notre héroïne trace sa voie à travers les événements qui croisent sa destiné, Alexandrie enjeu économique entre l’Allemagne les britanniques et les italiens restent son lieu de pèlerinage, sa bouffée d’oxygène, sa ville au souvenir d’enfance, sera le lieu des cœurs brulants, des amours passionnels.



Ce roman est une chevauchée fantastique historique, une traversé en apnée de la montée folle des esprits diplomatiques pour une soif d’espace au prix d’une guerre de sang et d’horreur, bercé par la mélodie dissonante de cette aventurière journalistique toujours au cœur même des conflits, savourant avec passion la chair faible de ses amours opposés. Cette femme pourrait être une héroïne de Françoise Sagan, celle aussi d’une Marguerite Duras. Venez-vous perdre dans cette histoire explosive, l’amour et la guerre seront des partenaires d’infortunes mais complice.

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La vie ne danse qu'un instant

Merci à Babelio - Masse critique et aux éditions Albin Michel pour leur envoi !



En effet ce livre a été pour moi une totale découverte. Non seulement je ne connaissais pas Theresa Révay, mais je ne connaissais que très vaguement le contexte historique et politique. Pas que je sois totalement inculte, mais je ne me suis jamais penchée spécifiquement sur l'Italie ou l'Espagne à cette période, je me suis contentée de ce que l'on m'avait appris à l'école.

Après quelques pages à ne rien comprendre, de petites révisions s'imposaient.



Là, j'ai donc pu me plonger dans ce roman. Il faut bien avouer qu'il ne s'agit pas de mes lectures habituelles (d'où les trois étoiles sans aucun doute) et j'ai donc un peu peiné dans ma lecture à cause de sa richesse et des connaissances apportées par l'auteur. Mes lacunes m'ont gênée et pourtant j'ai apprécié que ce roman soit aussi bien documenté, j'ai appris.



J'ai apprécié également la plume de l'auteur que j'ai trouvé efficace bien qu'elle ne m'ait pas charmée spécialement. L'héroïne et sa force, sa détermination m'ont par ailleurs conquise !



Une bonne lecture !
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L'autre rive du Bosphore

1918, l'Europe sort exsangue de la grande guerre. Les vainqueurs imposent leur suprématie aux forces de l'Alliance défaites. Cette date ne marque toutefois pas la fin de la guerre pour tous les protagonistes. On a tendance à l'oublier.

Avec L'autre rive du Bosphore, Theresa Revay nous fait revivre cette période dans un repli de la vieille Europe, à la charnière entre orient et occident, dans ce qui n'est pas encore la Turquie mais déjà plus l'Empire ottoman. Ce dernier ayant fait le mauvais choix de s'allier avec l'Allemagne voit ses jours comptés.

C'est donc aux frais de quelques années de guerre supplémentaires que Mustapha Kemal donne l'impulsion au mouvement qui fera naître la Turquie moderne. Ce qui deviendra cette république pro-occidentale qui frappe à la porte de l'Europe. La république laïque que l'on connaît aujourd'hui. Pour combien de temps encore ?

Mais ce n'est pas seulement une guerre civile que connaît alors ce pays, la Grèce ayant profité de la défaite des forces de la triple alliance pour réinvestir d'anciennes possessions perdues, en Turquie occidentale, Smyrne en particulier. La paix ne s'installera finalement qu'en 1923 avec le traité de Lausanne.

Térésa Revay nous livre une belle fresque romanesque dans ce qui est encore, pour quelques années seulement, la capitale de l'Empire ottoman : Constantinople. C'est dans sa péninsule historique, Stamboul, que se réside la famille de son héroïne, Leyla Hanim. Ce récit donne lieu à un bel exercice de confrontation des cultures orientale et occidentale, des religions chrétienne et musulmane, qu'a connu, et connaît encore, cette région du globe.

L'intrigue est vécue du côté d'une famille turque musulmane. Elle vit à la fois l'occupation des forces françaises et britanniques et les dissensions entre partisans de la dynastie ottomane et des forces révolutionnaires de Mustapha Kemal. Intrigues amoureuses, drames familiaux, scènes de guerre émaillent ce récit fort bien enlevé qui ne manque pas de rythme.

Au-delà de l'œuvre romanesque, cet ouvrage fort bien documenté est un brillant rappel à l'histoire qui lui a valu d'être repéré et primé par le magazine Historia. Même si les Stambouliotes ont été un peu épargnés par les conflits internes à ce pays, j'ai trouvé que l'ouvrage faisait la part un peu trop belle au point de vue d'une famille turque musulmane, proche de la dynastie ottomane sur le déclin. C'est oublier que cette dernière s'était fourvoyée en s'alliant avec l'Allemagne et surtout en jouant sur les antagonismes des minorités pour fomenter le génocide arménien de 1915. Mais peut-être est-ce le choix de ne pas souffler sur les braises qui couvent encore sous la cendre.

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Livia Grandi ou le souffle du destin

Traduite dans de nombreux pays, Theresa Révay commence à être appréciée pour ses grandes fresques historiques . "La louve blanche", sorti en 2008, connaît vite un succès qui entraîne la sortie en 2009 de sa suite : "tous les rêves du monde". Son écriture est un plaisir de lecture !

Livia Grandi ou le souffle du destin nous fait vivre le destin croisé de personnages d'après-guerre à une époque où le souffle de la guerre s'est apaisé, remplacé par le renouveau des souffleurs de verre et de la remontée en puissance des célèbres cristalleries issues de Bohème, d'Italie, de France.

On trouve dans ce roman historique un mélange d'histoire et de saga familiale avec toutes leurs vicissitudes et les difficultés d'une époque où le monde remontait de l'abîme.

J'ai beaucoup aimé ! D'ailleurs, je pars déjà à la recherche d'autres oeuvres de Théresa Révay.
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La louve blanche

Un très beau livre, haletant et passionnant.

L'auteure, Thérésa REVAY a publié des romans historiques fort bien accueillis par le public et la critique. On dit qu'elle est une héritière d'Henri TROYAT...
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La vie ne danse qu'un instant

Est-ce un vague souvenir de mes racines italiennes – bien que me grands-parents aient immigré bien avant les années vingt, ou les rappels du centenaire de l'arrivée au pouvoir de Mussolini en 1922 …

e viens de lire plusieurs ouvrages dont l'action se déroule en Italie. Après la trilogie des Lions de Sicile, Rome en noir, voici le roman de Theresa Révay qui nous transporte dans les prémices de la seconde guerre mondiale.



La guerre – on dit aujourd'hui « conflit de haute intensité » - vue à travers les yeux d'une très jolie femme : blonde et svelte, libre de tout attachement, caustique, provocatrice, téméraire, séductrice, objective. Alice Clifford est correspondante de guerre pour le New York Herald Tribune, en reportage au printemps 1936 à Addis Abeba où elle assiste à l'écrasement de l'armée du Négus par les troupes italiennes et aux ravages des armes chimiques sur une population démunie. Alice a l'âge de mes parents, elle va suivre les combats jusqu'à la bataille de Monte Cassino en 1944.



C'est le début d'une odyssée qui la conduit sur les théâtres d'opérations où s'affrontent deux idéologies totalitaires : le fascisme puis le nazisme, le communisme et ses différentes facettes. Elevée à Alexandrie, mariée quelques temps avec un richissime égyptien dont elle divorce mais qui ne l'a jamais oubliée, elle part en Espagne auprès des Républicains, fréquente la troupe de correspondants de guerre où elle noue des amitiés comme, entre autres, avec Martha Gelhorn, l'épouse d'Ernest Hemingway, et trouve l'amour à Rome - elle obtient une interview du Duce - avec un jeune diplomate italien, conseiller du comte Galeazzo Ciano, ministre et surtout gendre de Mussolini.



Elle transmet à son journal ses papiers de plus en plus critiques sur les exactions commises en Europe par les belligérants. Elle se voit naturellement traquée par les polices politiques, puisqu'elle se risque à démonter les ressorts de cette idéologie mortifère, révéler l'anéantissement programmé des Juifs, entrevoir les inefficaces mouvements de résistance intérieure, justifier l'action souterraine du nouveau pape Eugenio Pacelli – Pie XII.



Alice, c'est un peu Scarlett O'Hara mais son grand amour, Umberto, issu d'une famille princière, n'a pas le charisme de Rett Butler. Elle aurait pu croiser à Berlin Bernie Gunther et le séduire ... Ses passions l'enflamment et souvent la dominent. Elle enchaîne les conquêtes, rend les hommes fous, prend des risques insensés.



Mais après tout, la vie en cette période de dangers imminents, est trop courte pour ne pas être vécue pleinement.
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L'autre rive du Bosphore

Une histoire d'amour toute simple dans la Turquie des années 20, alors en proie à l'occupation alliée ainsi qu'à la révolte des turcs afin de conquérir leur liberté.



Comme tous les romans dont l'intrigue se déroule en Turquie, et, notamment à Istanbul, le lecteur pénètre dans une ville partagée entre l'Occident et l'Orient, entre son désir de garder ses traditions, et, son envie de s'émanciper, de se moderniser, mais, qui réussit à se forger une identité propre tout en faisant son charme



Comme à son habitude, T. Revay propose un excellent roman parfaitement documenté tout en étant dépaysant, à l'intrigue prenante, et, surtout difficile à lâcher.
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La vie ne danse qu'un instant

Un roman passionnant et bien documenté qui nous entraîne dans les affres de la seconde guerre mondiale de l'Ethiopie à l'Italie, en passant par d'autres destinations exotiques. L'auteure, par le biais d'une écriture simple mais élégante, fait découvrir ou redécouvrir au lecteur des pans de l'histoire de cette période, le plongeant dans l'intimité de personnages appartenant à différents camps, lui offrant ainsi une vision des différents points de vue. Des personnages, par ailleurs, auxquels l'auteure a su insuffler un véritable souffle de vie, ce qui les rend d'autant plus attachants.
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La vie ne danse qu'un instant

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Albin Michel et à Babelio.

Ce roman de notre histoire moderne se déroule du printemps 1936 au printemps 1945.

De l'invasion de l'Abyssinie à la fin de la guerre.

Le personnage principal, Alice Clifford, américaine, correspondante de guerre du New York Herald Tribune, en résidence à Rome, est une reporter volontaire, tenace, intrépide , consciencieuse.

On la découvre en Abyssinie lors de l'assaut des troupes italiennes et de la chute du Négus. La barbarie des soldats l'horrifie.

Rome pavoise, le Duce est en pleine gloire impérialiste.

Tandis qu'en Espagne les horreurs de la guerre civile atteignent des sommets de cruauté.

Alice a voulu s'approcher des combattants et a été sauvée in extremis de la mort.

Retour à Alexandrie où elle a vécu de nombreuses années.

De quoi retrouver la joie de vivre avec ses amis de jeunesse.



Ces huit années retracent parfaitement l'enthousiasme italien à qui Mussolini a rendu sa fierté, la montée en puissance du nazisme, la révélation des camps de concentration, la suprématie britannique en Egypte, ....

J'ai lu ce roman remarquablement documenté avec un grand intérêt et j'ai suivi les relations humaines des nombreux personnages avec ...amour !

Je n'ai qu'une envie : découvrir d'autres ouvrages de Theresa Révay.
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L'autre rive du Bosphore

Istanbul , novembre 1918 : Tandis que les alliés victorieux occupent la ville, à Paris les diplomates s’emploient à démanteler l’empire ottoman vaincu.



Derrière Mustapha KEMAL, le jeune général idole des Turcs, s’organise une résistance nationaliste luttant à la fois pour préserver une nation turque indépendante et remplacer l’empire par une république.



Pendant 5 ans, sur ce fond historique particulièrement bien documenté, Theresa Révay nous fait vivre la lutte des turcs pour l’indépendance, pour l’évolution des mœurs entre les traditionalistes et les progressistes, celle des femmes pour leur liberté (les femmes turques obtiendront le droit de vote en 1930, soit 14 ans avant les françaises ) au travers de l’histoire de Leyla Hanim.



Cette jeune femme cultivée et déterminée, mariée dans une famille très traditionaliste et proche du pouvoir ottoman, va s’investir dans le combat des femmes turques ainsi que dans celui des nationalistes tout en vivant une passion impossible avec un archéologue allemand.



Elle traversera maints drames personnels avant de parvenir à gagner ses combats publics, mais le destin l’empêchera définitivement de réaliser sa passion amoureuse.



Ce magnifique portrait de femme, Prix Historia du roman historique 2014, dépeint un Orient et un islam raffinés et tolérants à mille lieues des schémas véhiculés par l’actualité d’aujourd’hui.
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Dernier été à Mayfair

Eté 1911, Londres. Julian, Evangeline, Edward et Victoria Rotherfield ont l’insouciance de la jeunesse dorée . Si Julian en tant qu’aîné a de nombreux devoirs et obligations, son cadet Edward a comme danseuse le jeu et l’aviation. Alors que Victoria s’apprête à faire son entrée dans la haute société anglaise en tant que débutante, sa sœur Evangeline prend part à des réunions de suffragettes dans les quartiers ouvriers. Trois ans plus tard, l'ombre de la première Guerre Mondiale se dessine et va faucher bien plus que des soldats innocents.



Pour commencer, on oublie la couverture qui ne reflète en rien le contenu de cet excellent roman ! Et, je me suis couchée à des heures peu raisonnables tellement j’étais captivée par ce livre ! Aux premiers abords, on pourrait penser qu’il ne va être question que du destin de ces quatre jeunes gens de la haute société anglaise. Et bien non, on y croise toute une jeunesse de l’époque, des Anglais mais également des Français, avec ses espoirs et ses revendications. Autant de personnages que l’on va suivre jusqu’en 1919.



La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/10/theresa-revay-dernier-ete-mayfair.html


Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Ce parfum rouge

" CE PARFUM ROUGE "



Voilà un titre explicite pour un roman composé comme un parfum.

Avec une note d'histoire politique, entre la Russie et la France dans les années 30, quelques personnages bien trempés, des intrigues passionnantes, du savoir, de l'amour et au final, l'émanation d'un bonheur littéraire.

Un excellent livre marquant et enivrant





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La louve blanche

Depuis que j’ai découvert la plume de Théresa Révay, je n’ai qu’une envie, la lire encore et encore ! « La louve blanche » est ma troisième lecture.



L’HISTOIRE



De Paris à Berlin, des années 1920 aux années sombres de la guerre, une histoire de désir et d'amour entre une femme libre qui triomphe de l'exil, et un artiste de ferveur et de talent.



Chassée de Saint-Pétersbourg par la révolution bolchevique, une jeune Russe blanche, Xénia Ossoline, se réfugie à Paris pour protéger les siens. Elle y découvre le monde de la haute couture en pleine effervescence des années folles.



Sa rencontre avec le séduisant photographe allemand Max von Passau bouleverse son existence. Au cœur d'une Europe en proie à la montée des totalitarismes, ils vivent une passion orageuse.



La prise de pouvoir d'Adolf Hitler incite les Allemands intègres à entrer en résistance au péril de leur vie.



Artiste renommé, Max apporte un soutien sans faille à l'une de ses anciennes amours, une jeune juive propriétaire d'un grand magasin berlinois. Mais derrière les masques policés et les mondanités nazies des années 1930, la guerre se profile...



Alors que l'Histoire s'accélère, Xénia et Max sont confrontés à des choix dramatiques. Leur quête de lumière triomphera-t-elle des ténèbres de cette époque sans merci ?



MON RESSENTI



Cette lecture est un coup de coeur, durant toute cette lecture j’ai été chamboulée. J’ai beau connaître l’Histoire, celle avec un H majuscule,j’ai eu la sensation de la découvrir sous la plume de Théresa Révay, avec un sentiment de douleur parfois immense ! Que d’émotions puissantes ressenties durant cette magnifique lecture 💜
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La louve blanche

Lecture très agréable dans laquelle nous suivons l'histoire de Xenia la russe et Max l'allemand à travers la grande Histoire, ainsi que leur destin croisé.



La lecture est fluide, j apprécie qu'à chaque fin de partie nous connaissions le dénouement de chacun des personnages ainsi que de ceux qui gravitent autour. Il est rare de lire le point de vue de personnages allemandes ou russes sur la Grande Guerre.



Le récit de début de la seconde guerre mondiale fut un passage difficile à lire.
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L'autre rive du Bosphore

Leyla vit à Istanbul avec son mari, ses deux enfants et sa belle-mère. Très traditionnelle, la famille va pourtant être confrontée aux bouleversements d'après guerre, notamment à l'occupation des Alliés et à la soif d'émancipation de Leyla.



Ça partait plutôt bien mais j'avoue que cette lecture est finalement assez décevante. Le speech historique m'a plu mais passe en arrière plan face aux nombreuses intrigues amoureuses des uns et des autres qui ont considérablement ralenti ma lecture par manque d'intérêt. Beaucoup de répétitions, de langueur, de phrases superflues, de l'émancipation féminine qui passe forcément par la bonne volonté de ces messieurs... Leyla est un personnage prétendûment fort mais qui se révèle assez spectatrice de son destin sur beaucoup de plans. Son attitude et son histoire ont fini par m'ennuyer, voir m’agacer. C'est dommage car Thérésa Révay a une belle écriture et un joli vocabulaire.
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La nuit du premier jour

La nuit du premier jour est une grande fresque familiale et historique absolument passionnante. Elle nous entraîne dans l'univers de la soie, des soieries lyonnaises aux filatures de Syrie. Elle débute à la Croix Rousse, en 1896, dans les ateliers de canuts qui travaillent la soie sur leur métier à bras pour de riches soyeux lyonnais.



C'est là que vit Blanche Duvernay. Elle étouffe dans une famille bourgeoise après un mariage arrangé qui l'a arrachée au Liban. Seule son amitié avec un maître tisseur, Armand Martin, lui permet de s'évader. La rencontre avec le séduisant Salim Zahhar, négociant damascène fortuné sera le début d'une folle passion amoureuse qui la conduira sur les routes de l'exil.



Appelée à retourner au Liban pour les obsèques de sa mère, Blanche fera le choix de la liberté. Elle ne rentrera pas, s'installera sur les terres de sa jeunesse, partira à la recherche de Salim. Un choix qui appellera un divorce difficile où il lui faudra accepter que ses deux enfants, Aurélien et Oriane, grandissent sans elle à Lyon et la croient décédée. le prix à payer pour sa liberté.



Le destin de Blanche comme celui de tous les personnages qui gravitent autour d'elle sera pris dans les bouleversements du nouveau siècle. le monde des soyeux lyonnais qui se délite, les querelles entre soyeux et maîtres tisseurs, la mise en difficulté des ouvriers avec l'automatisation des métiers à tisser. Un univers en pleine mutation à l'aube du XXème siècle. Et tous seront emportés dans la tourmente de la Grande Guerre. Tandis que l'Europe se déchire et qu'ont lieu les grandes batailles meurtrières du chemin des dames, en Orient, la révolte arabe est réprimée dans le sang par l'Empire ottoman.



Theresa Révay reconstitue avec maestria la mémoire d'une famille rattrapée par la grande Histoire dans un roman foisonnant et extrêmement documenté. Les personnages, tout en nuances, au destin parfois tragique, sont au coeur d'une intrigue romanesque où de nombreux rebondissements lèvent le voile sur les secrets. Et le magnifique portrait d'une héroïne émerge. Blanche, une femme qui a su conquérir sa liberté au prix de sacrifices douloureux, une femme amoureuse, engagée et généreuse.



Cette grande fresque est captivante avec ce bel équilibre entre le souffle romanesque qui apporte toute l'intensité et l'émotion qu'il faut au récit et l'aspect historique très intéressant, d'une grande précision.



Un roman de toute beauté qui nous convie à faire un fabuleux voyage dans le temps et dans le monde, du cœur des quartiers des tisseurs et des quartiers bourgeois de Lyon jusqu'aux ruelles de Damas, aux montagnes du Mont Liban et aux ruines de Palmyre. Dépaysant et envoûtant !

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La nuit du premier jour

Voilà un roman qui propulse le lecteur dans un temps révolu et lui fait découvrir deux mondes en parallèle : la France et notamment Lyon ville des soyeux et l'Orient, producteur des vers à soie. Un livre follement romanesque mais très bien documenté. Une héroïne libre et courageuse. Une fresque familiale qui se déroule sur 25 ans.



Blanche, 18 ans, vient d'épouser un héritier d'une soierie réputée. Elle qui est née et a grandi en Orient, elle découvre Lyon, son climat et sa bourgeoisie et s'y sent profondément malheureuse. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Salim, un négociant venu de Damas et quitte tout pour lui, y compris ses enfants.



Ce roman est palpitant. Il se greffe dans l'Histoire et à travers ses personnages nous fait découvrir l'élevage des vers à soie, la fabrication des tissus, les relations entre les différents corps de métier, mais aussi la grande guerre et les tranchées, les relations entre la France et l'Orient qui n'était pas celui que l'on connaît, les espoirs de ces provinces et la gestion de l'occident.



À travers la plume de Theresa, on se sent véritablement immergé dans l'environnement du roman. On ressent l'atmosphère lyonnaise, la brume, les ruelles étroites, on entend le bruit des métiers à tisser. On respire les parfums de l'Orient, Syrie et Liban particulièrement, on boit un thé à la menthe, on veut participer à la révolte arabe et au désir d'unité des peuples.



J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman qui m'a complètement fascinée, aussi bien pour son histoire fictive, ses personnages flamboyants, que pour tout ce qu'il m'a permis de découvrir sur cette époque et les relations étroites entre la France et l'Orient.
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