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Critiques de Theresa Révay (205)
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Dernier été à Mayfair

J’aime beaucoup les sagas familiales mais j’admets être assez exigeante.

Pour qu’elle me satisfasse il faut quelques conditions :

-Elles doivent se dérouler dans un contexte historique précis et bien documenté.

-Les personnages doivent être attachants ; biens rendus et humains, avec leurs défauts, et, surtout, bien en phase avec la période décrite et pas parfaitement anachroniques ou parés de toutes les qualités.

-Si possible (mais ce n’est pas rédhibitoire) l’histoire doit éviter les lieux communs et réserver quelques surprises.

-L’auteur doit savoir où il va et ne pas nous lancer dans des histoires secondaires qui n’aboutissent pas.



La question est :

Est-ce que Le dernier été à Mayfair, saga familiale suivant la famille de Lord Rothenfeld durant les années 1910-1918, répond à ces attentes ?

Et bien oui et non.

Oui, les personnages sont attachants, humains et bien rendus.

Non, l’histoire n’évite pas les lieux communs (je me demande si toute la noblesse anglaise n’était pas à un mariage le jour où la guerre a été déclarée…)

Non, il n’y a pas vraiment de surprise (je pense qu’à une personne près j’aurais pu donner les noms des protagonistes qui ne reviendraient pas de la guerre)

Oui, le contexte historique est bien rendu, bien documenté et intéressant.

Et non, malheureusement, l’auteure n’a pas toujours donné l’impression de savoir où elle allait. Je déplore le fait que l’élément accrocheur du 4e de couverture « À Londres on les surnomme « les Admirables ». Ils possèdent l'argent, le pouvoir et le prestige » soit finalement si peu exploité…ce groupe est nommé deux ou trois fois mais sans être vraiment défini et on ne cesse d’en déplorer les disparus alors qu’ils ne sont que peu (ou pas) nommés, dénombrés, suivis à part les trois ou quatre membres. De nombreuses histoires secondaires sont lancées au fil du récit et tombent à l’eau sans voir l’histoire aboutir. La fin de l’histoire semble avoir été coupée nette, ne laissant que quelques maigres pages pour clôturer, à la va-vite, des lignes narratives qui avaient pourtant été parfois (trop) longuement décrites au cœur du récit, cette dernière impression jetant sur l’ensemble du roman un frustrant sentiment d’inachèvement. Des personnages importants du début du roman disparaissent subitement de la narration pour ne réapparaître soudainement que pour faire une brève apparition comme si l’auteure s’était subitement souvenue de leur existence.



Mon sentiment est que l’auteure a très assidûment voulu rendre le portrait d’une famille, d’une époque, d’une caste et de la guerre et que, malheureusement, elle s’est un peu perdue en chemin…comme dit l’adage : qui trop embrasse, mal étreint.



Et je dois avouer que je reste très dubitative quant au choix du titre (et de la couverture)



Voilà, ceci-dit, j’ai passé un bon moment de lecture. J’ai une affection particulière pour les histoires qui se passent dans les grandes demeures anglaises, surtout durant la Belle-Epoque. J’ai trouvé la plume fine et juste descriptive comme il fallait tant dans les relations entre les personnages que dans la transcription des horreurs et du quotidien de la guerre, aussi bien au front que dans l’ « arrière ».



J’ai aussi beaucoup aimé la part belle donnée à l’histoire de l’aviation et de ses pilotes.



Autre chose qui m’a beaucoup plu, c’est la présence du cousin allemand, Friedrich, qui donne une dimension très intéressante aux relations familiales internationales de part et d’autre de la ligne de front. Je regrette seulement que cette fracture n’ait pas été plus exploitée.



Bref, un roman qui a des qualités et des défauts…mais dont je doute qu’elle me marque sur le long terme.
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La vie ne danse qu'un instant

Un roman fort intéressant pour son côté historique, avec beaucoup de précisions sur des faits pas toujours bien connus. On voyage en temps de guerre certes, mais il est toujours agréable en lecture de passer d'un pays à un autre.

J'ai beaucoup aimé l'histoire des correspondantes de guerre, leur courage et leur détermination. Alice est une femme brillante, et rien ne l'arrête. Une femme moderne pour l'époque, libre et téméraire.

Plus le récit avant dans la guerre, plus la vraie face des personnages se dévoile.

Malgré tout l'intérêt de ce roman, je l'ai trouvé quand même un brin longuet, pas très passionnant bien que j'admette que la guerre ne peut être un sujet de passion, fort heureusement le fait de nous faire partir vers divers pays, cela a permis de caser la langueur du roman.



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La vie ne danse qu'un instant

Alice Clifford est un personnage de fiction. Quel beau prénom, vous ne trouvez pas ? Il me fait irrésistiblement penser à la petite Alice Liddell pour laquelle Lewis Carroll inventa Le Pays des Merveilles. Analogie surprenante voire saugrenue me dira-t-on. En y regardant de plus près, l’Alice de Carroll n’était-elle pas une exploratrice aventureuse (peu soucieuse de savoir comment sortir du terrier du lapin), attentive et curieuse (comme un bon reporter) du monde merveilleux (au sens de surprenant, étonnant) qu’elle visitait? Ce monde-là hébergeait, lui-aussi, des personnages cruels (la reine de cœur dont la phrase favorite est « qu’on lui coupe la tête ! ») et fous. Notre héroïne, correspondante de guerre pour un quotidien américain, adore, elle aussi, l’aventure, traquant une information aussi déconcertante que désolante dans un monde dont personne ne peut prétendre que les dirigeants soient moins cruels et fous que ceux de l’univers créé par Lewis Carroll ?

Alice Clifford couvre la décennie terrible (36-45) depuis Rome, sans oublier de se rendre en Espagne, en Allemagne au moment de la Nuit de Cristal et en Egypte au moment où les Anglais mettent le roi Farouk devant ses responsabilités. Armée de sa machine à écrire, sans que sa « cuillère soit assez longue pour souper avec tous ces diables », elle assiste aux festins des monstres, à leurs mainmises sur l’Europe, à leurs exactions et à leurs chutes. Elle croise le futur Pie XII, interviewe Mussolini et côtoie les célèbres Martha Geldoff et Virginia Cowles, dont son personnage s’inspire.

L’idée de bâtir un roman historique à partir d’un diplomate de l’entourage immédiat du comte Ciano, gendre de Mussolini et ministre des Affaires Etrangères, est excellente, d’autant que, de ce côté-ci des Alpes, la guerre du côté italien a été, me semble-t-il, peu traitée.

J’ai particulièrement apprécié le traitement réservé (je n’en dis volontairement pas plus) par l’auteur à Hemingway, aux dignitaires nazis, aux déchirements de la noblesse romaine, au sort des juifs italiens, à l’attitude du pape Pie XII, ainsi qu’à celle du roi Farouk et du grand mufti de Jérusalem. C’est fait en quelques mots, une ou deux lignes mais c’est dit et ça a le mérite d’être conforme à la réalité historique.

Un léger bémol : dans cette époque tragique, Alice n’évolue qu’au milieu de gens charmants, intelligents et altruistes (ah ses trois amants ! l’Italien qui, bien que fasciste, n’est ni volubile ni stupide, l’Allemand qui, bien que nazi, n’est ni sanguinaire ni haineux et l’Egyptien qui, bien que mari abandonné, n’est ni machiste ni rancunier). Pourquoi pas ? Des hommes comme ça, il a dû y en avoir, il y en a peut-être encore…Trois pour une seule femme, c’est beaucoup. Sans doute comme beaucoup de ses lectrices, Theresa rêvait et…Theresa l’a fait. Alors ne boudons pas notre plaisir à la lecture de ce roman historique de qualité, découvert avec le jury du prix des lecteurs du Livre de Poche, et qui donne envie de découvrir les autres oeuvres de Theresa Révay.

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La nuit du premier jour

Blanche, jeune fille née au Liban dans les années 1870, n'avait pas voulu de ce mariage arrangé entre son futur mari jeune homme propriétaire de l'une des plus prestigieuses entreprises de soieries de Lyon et son père qui voyait là pour elle une formidable ascension sociale.

Non décidément, cette vie étriquée de la bourgeoise lyonnaise perdue dans la grisaille de la ville faisant de cette jeune femme indépendante qui avait grandi sous l'azur et les odeurs du Levant, une prisonnière dans une cage dorée, n'était pas pour elle.

Sa seule consolation, étaient Aurélien et Oriane ses deux jeunes enfants, et son amitié avec Armand Martin un maître tisserand que son mari lui interdisait pourtant de voir, on ne mélange pas les femmes de la bonne société avec les ouvriers.

Même Aurélien qui a 5 ans sait qu'il ne doit rien dire à son père de ses escapades avec sa mère chez les Martin si il veut continuer à voir Maxence le fils d'Armand qui a le même âge que lui est qui est son seul ami.

Et voilà qu'un jour, Blanche rencontre Salim un jeune négociant en soies qui vient de Damas.

Tout son univers s'en trouvera bouleversé.

Quel chemin doit-elle prendre ? Celui de la « sagesse » qui la condamne à vivre près de ses enfants mais prisonnière à tout jamais d'un mariage qui n'est plus qu'un mirage et de conventions qui lui sont insupportables ? Celui de l'amour qui bouscule tout et qui lui fera perdre ce qui lui est le plus cher ?

Un superbe portrait de femme qui se bat pour sa liberté et pour vivre la vie qu'elle a choisi dans les tumultes de la fin de 19ème siècle et de ces premières années du 20ème qui verront le monde se déchirer si terriblement.

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L'autre rive du Bosphore

Après "La Louve blanche", je récidive avec Madame Theresa REVAY qui m'a fait voyager dans son premier roman. Séduite par son style historique romanesque que j'aime bien et ses mots pour raconter le pire et le meilleur.

Je trouve la couverture belle avec une nouvelle fois une femme énigmatique qui pousse le lecteur à vouloir en connaître plus sur ce roman.

Tout commence dans la ville mystique de Stamboul, la famille de Selim Bey vît selon les coutumes ancestrales des " sérails " mais l'invasion des alliés a tout changé sur les rives du Bosphore.

Je me suis vite attachée à tous les personnages sans exception car chacun apporte un plus à cette histoire. Le cadre historique donne de la force et du réalisme et le lecteur se trouve pris dans les événements réels qui ont façonné la nouvelle Turquie et ont changé la perle du Bosphore qui a connu la gloire des Sultans, la guerre, la misère et qui a toujours gardé sa fierté. Le Bosphore et ses rives hanteront nos nuits avec le parfum des jardins et le regard de Leyla perdu au loin.
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Le Temps des orages

. Avec le Temps des Orages, Charlotte Link nous entraîne dans le sillage d'une femme envoûtante, dans la tourmente d'une époque incertaine, restituant avec force l'Allemagne de la première Guerre mondiale, la révolution Russe et les troublantes années 20.

Premier tome d'une saga qui relate l'histoire de l'Allemagne au XXème siècle, ce roman séduit par son écriture riche et nuancée, la psychologie de personnages (notamment féminins) inoubliables.
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La louve blanche

Le récit commence en 1917, à Petrograd, avec la rencontre d’une jeune femme de caractère : Xénia Féodorovna Ossoline. Cette petite Russe riche n’a pas sa langue dans sa poche, elle est fougueuse, impérieuse, voire même volcanique ! Mais ces traits de caractère vont s’avérer être de puissants atouts pour affronter toutes les épreuves que la vie et l’Histoire lui réservent. En effet, elle va survivre aux violentes émeutes qui assaillent son pays, s’exiler en France, et affronter les terribles événements de 39-45… Une seule chose est capable de faire vaciller cette femme exceptionnelle : son amour pour Max…



Cette traversée de l’histoire est vraiment passionnante ! Une fois passés les a priori liés à l’étiquette « roman historico-féminin », on se lance dans cette histoire pleine de rebondissements et de leçons – tant au niveau Historique qu’au niveau personnel.



J’ai eu du mal à me plonger dans ce livre… Mais finalement, je l’ai beaucoup aimé ! Le style est à la fois simple et recherché. On sent tout le travail de recherche et d’écriture dont l’auteur a eu besoin pour peaufiner ce livre… Voilà mon seul « reproche » : on sent parfois un peu trop le « travail », toutes les phrases ne coulent pas de source, même si certains extraits sont remarquablement bien écrits !
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La course parfaite : François Mathet, portrai..

Dans cette biographie, Theresa Révay retrace le parcours de François Mathet : cet entraîneur de chevaux a été élu « entraîneur du XXe siècle ». Rien ne le prédestinait à pénétrer le monde des courses hippiques, pourtant, les plus grands propriétaires lui ont confié ses chevaux : le Prince Aga Khan, François Dupré, le Baron Guy de Rothschild, etc. Il a été celui qui a lancé la carrière de Yves Saint-Martin, le célèbre jockey, mais leurs relations ont aussi été constituées de séparations. François Mathet était passionné par les courses et par les chevaux, qu’il savait observer et il était attaché au bien-être animal. Il a révolutionné les entraînements des pur-sang, en s’attachant à respecter leur rythme : il leur a proposé une routine et une mise en confiance, alors que l’usage était de les faire travailler dur et d’être exigeant avec eux.





La communication avec les humains était moins aisée. Passionné, il était aussi très pudique, ses sentiments étaient intérieurs. « Homme de peu de mots », il les maîtrisait pourtant parfaitement, coutumier de la phrase qui claque et qui fait mal. Arrogant pour certains, droit pour d’autres et valeureux pour les hommes qui, pendant la guerre, étaient sous ses ordres : il ne laissait personne indifférent.





Deux romans sont à l’origine de ma passion pour les sagas se déroulant en Russie : La Louve blanche de Theresa Révay et la série Tatiana de Paullina Simons. Je lis très peu de biographies et j’ai beaucoup de préjugés sur le monde des courses hippiques, aussi j’ai un peu hésité avant de lire La course parfaite. Cependant, Theresa Révay est une écrivaine que j’adore, c’est la raison pour laquelle je me suis plongée dans cet essai.





Grâce à la plume romanesque de l’auteure, je suis entrée dans ce livre comme dans un roman. Son écriture me captive tant que je suis prête à découvrir tous les sujets, dès lors qu’ils sont traités par Theresa Révay. J’ai aimé l’angle choisi pour conter la vie de François Mathet. Il ne s’agit pas seulement de palmarès, mais de la manière d’atteindre les objectifs. L’entraîneur est décrit en tant qu’homme, l’humain n’est pas dissocié du professionnel. Sa manière de travailler est révélatrice de sa personnalité profonde. J’ai ressenti la fascination que la vie de François Mathet a exercée sur l’auteure. Cet homme était autant controversé, en raison de ses attitudes distantes, qu’admiré pour son talent. L’ouvrage s’appuie sur de nombreuses documentations, fournies par la famille, qui permettent d’approcher sa psyché. Chaque évènement de sa vie est relaté sous plusieurs axes.





Cependant, même si j’ai été sensible au fait que François Mathet aimait les chevaux et les respectait, je n’ai pu éloigner entièrement l’image que j’ai des courses hippiques. J’ai pensé aux chevaux que le club équestre de ma fille a accueillis, dernièrement, pour les sauver. Ce sont des chevaux qui, en raison de leur âge et de leur condition physique, ne peuvent plus gagner des courses et ont été revendus comme des objets. Il faut leur apprendre la vie en dehors du box et les réadapter à une alimentation sans protéines. Lorsqu’ils sont arrivés, ils étaient d’une maigreur insupportable. Aussi, bien que j’aie été passionnée par La course parfaite et par les enjeux humains qui entourent le monde hippique, je n’ai pu m’affranchir de mes préjugés. Mais malgré eux, j’ai été emportée par l’élan romanesque que Theresa Révay a insufflé à ce destin hors du commun.




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La vie ne danse qu'un instant

Waouh ! Je suis enfin venue à bout de ce pavé. J'avoue honnêtement que les 30 jours limites qui nous sont offerts pour découvrir et chroniquer une Masse critique me semblaient peu quand j'ai découvert l'ampleur du récit. Mais c'était sans compter sur la jolie plume de Theresa Révay et, surtout, avant de faire connaissance avec ses personnages. En effet, on est très vite emporté dans le tourbillon - historique - de ces années 1930, au côté de diverses personnalités, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Au passage, je précise d'emblée que ma "rencontre" préférée dans ce roman est celle d'Ernest Hemingway, présent à Madrid en même temps que l'héroïne du roman, Alice Clifford.

L'histoire que nous raconte Theresa Révay est passionnante pour de multiples raisons, mais surtout parce qu'elle permet de comprendre l'enchaînement des événements ayant mené à la Seconde Guerre mondiale. Tout au long du roman, on sent la tension qui s'accumule et certains personnages visionnaires (dont Alice Clifford) se rendent compte qu'un nouveau conflit mondial semble inévitable.

Le récit est parfaitement documenté et, à plus d'une reprise, l'auteure semble se confondre avec son personnage principal, tant le style journalistique devient flagrant. A certains moments, j'ai eu l'impression de lire un article d'époque, car Theresa Révay écrit sans fioritures inutiles.

Alice Clifford, le personnage principal, n'est absolument pas attachante. Mais c'est une femme que j'ai apprécié découvrir. C'est un personnage fort, malgré ses nombreuses failles. Elle est aussi extrêmement intelligente, qui comprend la politique et la diplomatie de son époque et qui n'hésite pas à évoquer avant tout le monde le fait que l'histoire se répète et que le conflit de 1914-1918 risque de se reproduire... Alice n'est d'ailleurs pas la seule femme forte : ses collègues reporters sont tout aussi amusantes à découvrir.

On ne peut pas dire que je sois sortie de ma zone de confort avec ce roman, puisque j'aime découvrir des récits (de tous genres) qui nous parlent des deux Guerres mondiales. Mais je suis très satisfaite d'avoir découvert un récit aussi intense et prenant !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin Michel.
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La vie ne danse qu'un instant

Dans "La vie ne danse qu'un instant", la jeune Alice Clifford, journaliste reporter au New York Herald Tribune voyage à travers l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne et l'Egypte de l'aube de la Seconde Guerre mondiale à la chute de Mussolini et du fascisme.

Alice Clifford habite Rome, la ville éternelle et assiste à l'arrivée et au triomphe de Mussolini.



Theresa Révay mène une histoire d'amour à travers L Histoire et les évènements dramatique qu'à engendré la Deuxième Guerre mondiale. A travers cette fiction historique, Theresa Révay dresse dans "La vie ne danse qu'un instant", le portrait d'une femme incroyable. Femmes qu'ont réellement existé durant cette période noire de l'Histoire universelle.



Theresa Révay décrit avec exactitude L Histoire, un énorme travail de recherche en amont, un grand bravo.

Alice, le personnage principale est très touchante, attachante, inoubliable. Elle ose être une femme et s'affirme dans le monde très masculin du journalisme . Alice est une battante, pleine de volonté, d'énergie, amoureuse d'un homme impossible ; une femme libre ! Amour et guerre deviennent complices.



Roman historique, roman d'amour, roman de moeurs, n'hésitez pas à venir à la découverte de ce roman intense et magnifique.

Enorme surprise pour ma part concernant ce roman et le personnage tellement attachante d'Alice ; car je dois avouer qu’en temps normal, je n’aurais jamais approché ce livre en librairie.
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La louve blanche

« La chance n’aime pas les tièdes. Elle se provoque et se conquiert, en un mot elle se mérite », par cette phrase commence l’histoire de Xénia Feodorovna Ossoline. Une jeune fille pleine de ressources et de volonté et je ne peux m’empêcher de la comparer a Scarlett O’Hara de « Autant en emporte le vent » car Xénia a la même impertinence et brûle du feu de la jeunesse.

Dans sa ville Petrograd, elle mène une vie de bourgeoisie, insouciante de ce qui se passe en dehors d’une salle de bal.

Mais, tout bascule et vint la survie et l’exode. Cette partie du roman m’a profondément bouleversé.

Son chemin rencontre Maximilian Von Passau, un berlinois, photographe et artiste dans l’âme. Une histoire commence et une passion dévorante. Mais dans « La louve blanche », il n’est pas question que d’exil, d’amour, de souffrances, l’auteure nous fait découvrir la haine, le mépris de l’autre et la discrimination.

Comment mettre les mots exacts pour décrire Berlin en ce temps de folie et le monde d’aujourd’hui qui commet la même erreur ! Un adage arabe apprécié et très utilisé se traduit ainsi « l’Histoire se répète » mais les grands du monde n’ont toujours pas appris la leçon.

Mais Theresa Revay n’est pas là pour donner des réponses ni même essayer. Son récit s’éparpille et moi qui voulais tant rester avec Xenia, me retrouve face à une autre femme qui lui vole la vedette, si je puis m’exprimer ainsi. J’aurai préféré que Sara ait sa propre histoire.

J’ai eu le sentiment que ce roman a été détourné de son cours au profit d’un autre sujet qui m’a éloigné de la louve blanche. Je voulais tant rester avec cette Russe, écorchée de la vie qui protège sa famille avec abnégation et en se sacrifiant encore et encore.

Je voulais connaitre sa vie de mère et d’épouse.

Je voulais ressentir ses tourmentes et ses pensées.

Je voulais comprendre ses choix.

Mais elle ne faisait que de courtes apparitions entre Paris et Berlin mais ne restait jamais longtemps car Sara prenait le dessus.

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La nuit du premier jour

1896, à Lyon. Blanche se sent prisonnière d’un mariage qu’elle n’a pas désiré. Fille de Français expatriés au Liban, elle a dû quitter son pays pour épouser un homme choisi par son père : Victor, l’héritier des Soieries Duvernay. Sa vie est bouleversée par sa rencontre avec Salim, un marchand de soie de Damas, qui la secoure, lors d’un accident de funiculaire. Elle comprend qu’ils vont souffrir, mais que « leur rencontre était écrite depuis toujours. » (p.43) Au décès de sa mère, elle se rend à Beyrouth, pour se recueillir. Elle décide alors de ne pas revenir en France et part à la recherche de celui qu’elle aime passionnément. Ses deux enfants, Adrien et Oriane, grandissent en pensant que celle qu’ils appellent l’Absente est morte. Les reverra-t-elle ? Pourront-ils accepter son abandon au nom de l’amour, et surtout au nom de la liberté ?





En tant que mère, j’aurais pu détester Blanche. Pourtant, malgré cet acte que mon cœur a réprouvé, j’ai adoré cette femme. Elle a tout abandonné par amour, mais aussi pour ne plus étouffer. C’est une femme passionnée, déchirée entre deux pays et deux familles. Elle souffre de la perte de ses enfants, mais elle sait qu’ils se construisent, dans un foyer aimant. Cependant, cette douleur est gravée en elle et nous la ressentons, tout au long du récit.





Blanche est une femme de convictions, au tempérament enflammé et tempéré, à la fois. Elle a connu deux exils. Le premier, vers la France, lui a été imposé. Le deuxième, celui du retour sur ses terres natales, a été voulu, mais a nécessité des sacrifices. Sa personnalité est empreinte de ses deux vies. Alors que la guerre détruit tout en Europe, que Blanche craint pour la vie de ses enfants, la révolte en Syrie fait, elle aussi, couler le sang. Très impliquée dans la lutte, la jeune femme affronte, courageusement, les malheurs qui s’abattent sur elle. J’ai été émue par sa dignité et sa force, lorsque les tragédies la foudroient. A travers l’histoire de Blanche et de Salim, Theresa Révay décrit le feu qui a pris dans les pays du Levant, celui qui a soufflé sur Palmyre, sur Alep et sur Damas. Elle raconte la domination turque et la présence des troupes françaises. Blanche et les siens sont déchirés. Avec courage, ils défendent une cause à laquelle ils croient. L’issue est dramatique…





La soie relie les deux vies de Blanche […]





La suite sur mon blog...




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La nuit du premier jour

Je suis toujours impatiente lorsque Theresa Revay sort un nouveau roman. Merci beaucoup aux éditions Albin-Michel et à Theresa pour ce service-presse qui s’est révélé un coup de cœur. Celui-ci me touche tout particulièrement, ma grand-mère ayant travaillé sur les métiers à tisser dès ses 14 ans et ayant connu une dureté de la vie propre aux années 1920 qui plus est issue d’un milieu modeste d’ouvriers et d’immigrés. Les descriptions, les détails des ateliers des tisserands, l’histoire du tissage face à la mécanisation ainsi que la passion pour ce métier ancestral transmis de génération en génération sont magnifiquement représentés. Au fil des pages, j’avais l’impression de découvrir Lyon et ses traboules, son histoire tout comme celle de l’Empire ottoman. J’ai essayé de faire durer ma lecture le plus longtemps possible, comme d’habitude Theresa m’a emporté dans un tourbillon ou Blanche et Oriane, sa fille m’ont beaucoup touchée.



Lyon, mars 1896.



Blanche, mène la vie d’une épouse soumise à son mari et à son foyer. Déracinée de son pays, dans un mariage qu’elle n’a pas choisi, dans une société bourgeoise qui ne l’a jamais acceptée jusqu’à sa belle-mère qui ne supporte pas que son fils ait désobéit en prenant une étrangère pour épouse alors qu’il aurait dû faire un mariage dans la société lyonnaise.



Blanche, avide de liberté et d’indépendance est prisonnière dans une cage dorée jusqu’à cet incident qui va bouleverser sa vie tout entière.



Sa rencontre avec Salim Zahhar, négociant de Damas va lui faire renouer avec tout ce qu’elle a perdu. Des souvenirs de sa vie d’avant, de cette liberté dont elle est privée, des conversations sur la situation de l’Empire ottoman et de la Syrie… Jusqu’à leur liaison… Un amour interdit, fragile et qui va malgré les contraintes leur offre un instant de paradis aussi bref soit-il.



Et si une rencontre changeait votre destin ?



Blanche est-elle prête à sacrifier ses enfants pour son amant, sa liberté ?



Il lui aura fallu la perte d’un être cher pour se rendre compte de l’enfer qui l’attend si elle retourne vers son mari. Seul ses enfants Aurélien et Oriane peuvent fléchir sa décision. Sur les terres de son enfance, elle retrouve le goût à la vie et sa liberté loin d’une vie de prisonnière dans une cage dorée où le moindre de ses faits et gestes est épiée par la matriarche de la famille Duvernay.



Pour sa liberté et son amour pour Salim, elle doit renoncer à ceux qui lui sont chers : ses enfants.



Les années passent et une rencontre inattendue va semer le trouble chez Aurélien tandis que la Première Guerre mondiale se profile amenant son lot de secrets et de douleurs.



Dans un monde à feu et à sang, Oriane et Aurélien vont à leur tour embraser leurs destins tandis que l’Empire ottoman fait face à sa propre guerre conduisant à la révolte arabe.



De même que les canuts se sont battus pour la survie de leur art face à la mécanisation et à l’industrialisation, Blanche et ses enfants doivent affronter leurs destins et mettre un terme à toute une vie de mensonges.



La soierie de Damas et celle de Lyon s’entremêlent dans une passion dévastatrice !



De l’Orient au Levant, les passions se déchaînent tandis que le modernisme balaie l’artisanat ancestral mettant en péril le dur labeur de toute une vie.



Des soieries lyonnaises à celles du Levant, Theresa Revay emporte le destin de deux femmes aux confins du désert où peut-être le destin leur accordera une seconde chance !



Dans un monde gouverné par les hommes, les femmes vont utiliser leurs armes pour obtenir leur liberté.



Avec force et délicatesse, Theresa Revay esquisse le portrait vibrant d’une femme soumise aux convenances en quête de sa liberté ! Hommage à ces femmes fortes qui ont pris leurs vies en main quand les hommes étaient sur le front. La richesse de ce roman n’a d’égale que l’important travail de recherches effectué pour nous transporter au cœur de la vie lyonnaise et de l’histoire avec un grand « H ».



Le récit de Blanche, mariée contre son gré, arrachée à son pays pour vivre au sein d’une des plus respectable famille de Lyon sous le joug de Geneviève pour qui la réputation de sa famille passe avant tout quitte à mentir à ses propres petits-enfants est des plus fascinants.



« La nuit du premier jour » permet aux lecteurs de partir vers un voyage envoûtant le temps d’une belle histoire…



Un voyage où les odeurs et les saveurs nous transportent dans un récit aux doux accents d’exotisme, mélange d’Orient et d’Occident !
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Dernier été à Mayfair

Une ambiance à la Downtown Abbey à l'orée de la première guerre mondiale... Nous suivons une famille de lord anglais à travers ces dernières années avant la grande guerre, puis pendant la guerre. L'héritier, le mauvais garçon, la suffragette, les maîtresses...

Rien de bien nouveau, si ce n'est les débuts de l'aviation que je ne connaissais pas, mais ça se lit tout seul. On rentre comme témoin de ces frères et soeurs et on les voit avec leurs soucis si humains avant que la guerre ne frappe, on les observe alors en espérant avec eux que la guerre ne les malmènera pas trop.



J'ai vraiment bien aimé ce roman facile à lire. Quels bouleversements il y a 100 ans les sociétés anglaises et françaises ont-elles connus! Quelle chance j'ai d'être née en France à mon époque!
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La nuit du premier jour

Force est de constater que nous avons en Theresa Révay, une historienne et une narratrice qui nous fait voyager dans le temps et dans des contrées différentes. Au delà de l'aspect historique, nous suivons les pas d'une femme amoureuse, libre et qui fait un choix douloureux pour être avec l'être aimé. C'est un ouvrage réussi qui allie romanesque et histoire comme je les aime par la détente et la découverte.
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La nuit du premier jour

j'ai vraiment passé un beau moment de lecture. Le livre commence dans les années 1890 à Lyon. Blanche est une jeune femme malheureuse dans son mariage. Elle est mariée à Victor, un riche soyeux, mais elle ne s'intègre pas dans cet univers. Elle vient du Levant, de la grande Syrie, c'est là que son ses racines...Alors quand par hasard, elle rencontre Salim, c'est tout son univers qui est bouleversé, elle abandonne tout pour le suivre, enfants compris...On suit ensuite l'histoire de Blanche, de ses enfants, de son ex-mari, jusqu'à la première guerre mondiale, l'entrée dans ce conflit qui n'épargne personne...

Les personnages sont très attachants. On finit même par être touché par ceux que l'on pensait détester...L'auteur a une très belle plume, les descriptions du Levant, des ateliers de soie lyonnais, sont très réalistes. Et elle trouve également des subterfuges littéraires qui permettent de donner encore plus de rythme à la lecture ! Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé !

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La vie ne danse qu'un instant

Une romance amoureuse sur fond d'Italie Mussolinienne.

Si le côté historique est passionnant, je suis bien moins emballée par les personnages de cette fresque.

Ils sont tous "trop".

La journaliste américaine est trop belle, trop indépendante, le journaliste allemand est trop courageux, l'ex mari est trop parfait.

Au final un bon roman fleuve auquel j'ai pris beaucoup de plaisir mais qui mérite tout de même quelques bémols pour tempérer les critiques élogieuses lu un peu partout.
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Le Temps des orages

Premier volet d'une trilogie familiale dont le début de l'histoire commence aux prémices de la première guerre mondiale. Le temps des orages nous présente les membres de la famille de Félicia, jeune fille préservée de tout ce que le monde extérieur peut contenir de mauvais.

Habituée à avoir ce qu'elle veut, la jeune fille pense plus à son bien être qu'au monde qui l'entoure. Comment pourrais t-on lui en vouloir? Rien ne laissait présager la suite des évènements depuis l'assassinat brutal du couple royal, point d'orgue du début des hostilités.

Charlotte Link, que j'apprécie énormément, est attirée par des personnages féminins forts, qui ne se laissent pas abattre. Force est de constater que Félicia ne déroge pas à cette règle. Nous la détestons par moment, nous l'admirons à d'autres et nous la pleurons parfois.

Félicia va se battre, pour elle, pour les autres, avec une détermination sauvage, pour survivre dans un monde en pleine chute.

Ce premier opus est addictif. Les personnages sont bien travaillés. Nous nous attachons à eux et nous suivons leur parcours, pavés de bons et mauvais moments. Dans une Allemagne détruite par la guerre et la honte ressentie au moment de l'armistice, comment nos personnages vont-ils s'en sortir? Une très bonne lecture dans le passé, pas si lointain que ça
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Le Temps des orages

Chronique d'une famille de Prusse orientale, de 1914 au lendemain du Krach boursier de 1929... dont l'héroïne principale, Félicia, gamine égoïste et capricieuse, va apprendre la vie au travers de ses amours et des événements de ce qui fera l'Histoire.

Les personnages féminins sont agaçants, imbus de leur petite personne, sans empathie, mais on espère toujours que les épreuves les rendront meilleurs!

Il manque de ce romantisme passionnel propre à l'esprit russe qui fait chavirer les coeurs. Les sentiments patriotiques et guerriers sont plus prenants et et profonds que les sentiments dans cette saga...
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Ce parfum rouge

J'ai été envoûtée par l'histoire de Nine qui nous emmène entre Lyon et Moscou dans le milieu du parfum. En effet, l'héroïne part à la recherche de son père qu'elle croyait mort et participe à un concours qui doit célébrer les 20 ans de règne de Staline. C'est le dictateur qui devra déterminer le meilleur parfum. Il s'agit d'une belle fresque historique, d'amour et de passion. La plume romanesque de Theresa Révay est belle et très agréable à lire. Elle esquisse un portrait énigmatique et passionné de son héroïne. L'intrigue pleine de rebondissements, m'a vraiment tenue en haleine.

En lisant les notes de l'autrice à la fin du roman, j'ai été surprise d'apprendre que la famille Givaudan dont il est beaucoup question au sein du roman sont les ascendants de Theresa Révay.

Un immense coup de coeur qui m'a vraiment donné envie de découvrir les romans précédents de cette autrice.
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