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Critiques de Thierry Lamy (102)
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Le Père Goriot d'Honoré de Balzac, tome 1 (BD)

J’aime Balzac à petites doses. J’ai du mal à accrocher à ses romans, lui préférant souvent ses textes courts. Avec cette BD, j’ai redécouvert Le Père Goriot, lu il y a très longtemps. Fidèle au texte, elle met en lumière l’amour de ce père pour ses deux filles, amour unilatéral malheureusement car s’il en arrive à se ruiner en n’écoutant que son coeur, les deux autres pleurent toujours pour avoir de l’argent, se moquant comme de leurs dernières toilettes de savoir où loge leur père.



J’ai adoré ce premier tome qui met en relief les personnages, les lieux et, surtout, l’ambition démesurée de certains. On y voit déjà le caractère de Vautrin, de Rastignac ou de la mère Vauquer. Voilà un bon moyen de replonger dans l’histoire et de me faire redécouvrir cette superbe étude de moeurs. Nul doute qu’après avoir lu le 2ème tome, cela me donnera envie d’aller lire le texte de Balzac.
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Le Père Goriot d'Honoré de Balzac, tome 2 (BD)

Ce deuxième tome porte sur la fin du Père Goriot. Ce pauvre homme aura vécu un amour unilatéral : celui qu’il portait à ses filles. Auront-elles la décence de lui rendre visite avant qu’il ne meure ?



Cet album ne déroge pas à la règle : s’il suit de très près le récit de Balzac, il permet d’entrer dans l’oeuvre de façon plus ludique. Le travail est époustouflant, tant sur les décors que sur les personnages. D’autre part, il n’est pas évident de faire entrer un roman de Balzac en seulement 2 volumes. Pourtant, le défi est relevé. Bravo aux deux scénaristes et au dessinateur pour avoir su figer en quelques planches l’essence même du roman de ce grand écrivain !


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AC/DC en BD

Prêt pour un bon moment d'Air Guitare ?

La bande-dessinée mène à tous les plaisirs !

Depuis un bon moment déjà, elle s'était emparé de la littérature, de la politique parfois, et plus rarement du théâtre et du cinéma.

La bande-dessinée fait preuve aujourd'hui de la créativité, de l'inventivité et du talent qui ont malheureusement souvent quitté le roman.

Aucun genre de culture ne lui échappe plus.

Et, tout naturellement, la musique en est venue à se décliner maintenant sous forme de bulles ...

"AC/DC en BD" est à déguster avec un vieux vinyle, un de ceux qui craquent et qui crépitent !

Sillon, goudron et Rock'n roll !

It's a Long Way to the Top

If You Wanna Rock 'N' Roll

Tout l'histoire du groupe emblématique est ici racontée.

En une vingtaine de chapitres, l'album déroule la légende sous le crayon de presque autant de dessinatrices et de dessinateurs.

D'ailleurs, les styles de dessin, différents les uns des autres, viennent ajouter encore au plaisir de la lecture.

Du dessin, des photos et du texte, il y en a pour tout le monde.

Le scénario est de Thierry Lamy.

La légende est en marche !

AC/DC est un de ces quelques rares groupes mythiques qui ont marqué la musique.

A mon sens, les années 70 et 80 ont été secouées par Slade, Supertramp, AC/DC et Pink-Floyd, bien sûr.

La créativité des uns, l'énergie des autres ont pulvérisé les limites du genre, entraîné derrière elles nombreuses formations du rock.

La silhouette de Chuck Berry n'est jamais loin de celle d'Angus Young .

Ce bel album est donc un agréable moment de nostalgie, mais pas seulement.

En 2020, "power up" est d'ailleurs venu rappeler à tous que la nostalgie n'est plus ce qu'elle était !

"AC/DC en BD" est un bel hommage rendu au groupe, une superbe bande-dessinée et un moment de lecture captivant.

Et, comme un bonheur ne vient jamais seul, dans la même collection, les éditions "Petitàpetit" se sont intéressés aux histoires incroyables des légendes du rock, à David Bowie, aux Stones, à Queen et à quelques autres.

Comme quoi, la bande-dessinée mène à tous les plaisirs ...









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Promise, tome 1 : Le livre des derniers jours

Attention, claque visuelle et scénaristique.



Promise est un petit bled paumé de l'Idaho.

Épargné par la guerre de Sécession, il ne se doute pas qu'un danger bien supérieur pourrait bien fondre sur lui à l'image de la misère sur le pauvre monde.



Mi-western, mi-fantastique, 100 % jubilatoire.

Lamy, au scénar, et Mikaël, à la prouesse graphique, vous posent une ambiance plombante de chez plombante.



Le quotidien d'une communauté bouleversé par l'arrivée messianique d'Amos Laughton et de son démon sur pattes amoureusement rebaptisé La Bête, il n'en faudra pas plus pour vous faire tourner frénétiquement les pages de ce premier volet, formidable détonateur d'une série addictive en Diable.

En parlant de petit polisson à la queue fourchue, je ne serai pas étonné qu'Amos ait quelques accointances avec ce proprio qui surchauffe allègrement sa petite maisonnée et ça, c'est pas bon pour la planète!



Des planches au cordeau.

Une mise en page rythmée.

Un encrage lumineux.

Y a pas à dire, cette BD sent déjà le soufre!
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Promise, tome 1 : Le livre des derniers jours

1864, fin de la guerre de Sécession. Le révérend Amos Laughton, affublé d'un chapeau noir, la bible à la main traverse les plaines de l'Idaho en compagnie de son molosse aux yeux rouges. Alors qu'une pluie battante le surprend, il trouve refuge chez une jeune femme. Celle-ci hurle sur son marmot qui ne cesse de chialer et se lamente de l'absence de son mari. Il lui lit un passage plutôt effroyable de la Bible et soulage ses tourments en la décapitant avec un sabre, elle et son bébé. Visiblement, ce n'est pas elle, sa promise. Il poursuit sa route au pied des Rocheuses enneigées. Alors que Rachel lit devant sa ferme, elle prend peur en voyant un molosse s'approcher, croyant voir un loup. Aussitôt, elle se réfugie chez elle. Son père, Jérémie, décide alors de parcourir la montagne afin de chasser l'animal. Il laisse sa femme et sa fille seules. Le soir venu, autour d'un feu, il se fait surprendre par le révérend et son molosse. Les deux hommes discutent en buvant du café. Lorsque Jérémie lui montre la photo de sa femme dans son médaillon, le révérend est sûr qu'il s'agit de l'élue. Alors qu'il tente de récupérer son bijou, le molosse se jette sur lui et Amos l'achève à coups de sabre...



Un révérend bossu, tout de noir vêtu, qui tue sans états d'âme et semble avoir quelques pouvoirs maléfiques et un molosse aux yeux rouges qui mange les cadavres, la petite ville de Promise, jusque là paisible, risque bien de ne plus l'être. Seule la jeune Rachel semble avoir deviné la vraie nature de cet homme. Thierry Lamy, qui s'est inspiré d'un poème d'Edgar A. Perry, nous offre un album mêlant habilement western et fantastique. L'on est plongé dans une ambiance plus que jamais étrange et glaciale, le personnage du révérend, véritable incarnation du Mal, étant plus que jamais terrifiant, aussi bien dans ses paroles que dans ses actes. Le dessin de Mikaël sied parfaitement à cette atmosphère pesante et lugubre: un trait semi-réaliste, des couleurs hivernales et un encrage précis.



Bienvenue à Promise...
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Contes et Légendes des Pays Celtes en bandes ..

Un ouvrage très intéressant sortant de l'imagination des éditions petit à petit. Comme tous les titres de cet éditeur, la lecture des Contes te légendes des Pays Celtes en bandes dessinées était fort agréable.

Chaque conte étant précédé d'un dossier thématique sur une créature fantastique du folklore celtique et se conclue sur un proverbe.

Cette construction est toujours intéressante car elle contente aussi bien de jeunes lecteurs que des lecteurs adultes plus "exigeants". Toutes les histoires ne se valent pas mais les parties documentaires rattrapent largement ce petit bémol.



Un bon ouvrage pour les amateurs de folklore celtique qui voudraient se détendre ou pour des novices qui voudraient commencer à se plonger dans cette culture ...féerique !
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David Bowie en BD

J’ai découvert que mon ado était fan de David Bowie quand je l’ai entendu chanter Space Oddity sous la douche. Aussi, lors de notre dernier passage à la bibliothèque je lui ai montré cette BD qu’il s’est empressé d’emprunter.



Une quinzaine de dessinateurs pour retracer la vie et la carrière de David Robert Jones (1947-2016), j’ai trouvé que c’était un peu trop. Je n’aime pas les gros changements (style, couleurs, ambiances, …) à l’intérieur d’une même histoire.



Je me suis surtout intéressée aux textes biographiques de Nicolas Finet. Sans entrer dans les détails, l’auteur donne un bon aperçu du parcours de Bowie : de sa naissance à Space Oddity, de TPOP et son personnage de Ziggy Stardust à sa période glam rock, le phénomène Let’s dance & MTV, sa carrière au cinéma et bien entendu sa vie privée.



Chaque chapitre compte une double page de texte qui a été mis en scène aux pages précédentes. Cela donne un peu l’impression de répétition.



J’écoutais Bowie dans les années 80, je ne connaissais pas ses premiers albums. La lecture de cette BD m’a donné l’occasion de les écouter (merci Deezer). Une belle rencontre.











Challenge BD 2021

Challenge ABC 2021-2022

Challenge livre historique 2021
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Les combattants du rail, tome 1 : Un train ..

Vieille petite BD sympa. Sans prétention. Joliment dessinée (Les Ju 87 Stuka de la Luftwaffe sont beaux) bien que les scènes d'action soient complètement à la ramasse graphiquement.

Le scénario n'est pas crédible pour un sou mais l'ambiance de l'exode de 40 est perceptible dans ces décors et ces personnages dont le destin croise celui de l'Histoire.
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Promise, tome 1 : Le livre des derniers jours

La Guerre de Sécession se termine... Elle est restée loin de "Promise", petit village au pied des Rocheuses dans l'Idaho...

Surgit de nulle part, ou alors d'un endroit trop sombre pour le nommer, un grand homme maigre, légèrement bossu, vêtu de noir, accompagné d'une espèce de cerbère baveux à la dentition improbable et aux yeux rouges.

Cet homme, c'est Amos Laughton, prédicateur itinérant qui tranche la vie, sans distinction de bien ou de mal, en interprétant la Bible de Jérusalem à sa guise. En cheminant à travers montagnes et forêts enneigées, continuant sa quête sanglante à la recherche de "l'Elue"...il s'approche de Promise...



Noir ! C'est le mot qui vient immédiatement à l'esprit dans cette bande dessinée à l'ambiance western fantastique et occulte.

Noir, oui...restent ces étincelles d'espoir dans la volonté et la clairvoyance d'une jeune fille intrépide, originaire de Promise, qui se laisse guider par un indien Shoshone...et qu'on retrouvera, sans aucun doute, dans les deux tomes suivants de la série.

La quête maléfique du prédicateur trouve son origine, explication (et but !) dans un poème d'Edgar A. Perry (pseudo d'E. A. Poe) dont le scénariste se sera inspiré ? (Je n'ai pas trouvé de référence littéraire ni de ce poème, ni du livre dont il sera un extrait...mais peu importe...). L'auteur nous entraîne dans un suspense dantesque et dans un monde, non plus étouffé par la neige, mais par l'épouvante...

Les dessins du québécois Mikaël collent au plus près de cet atmosphère oppressante : cadrage maîtrisé, couleurs froides et sombres, personnages aux traits anguleux...



Le début d'une série...promise...au succès !

Je remercie Babelio (M.C. Juin 2013) et les éditions Glénat de m'avoir permis de frissonner dans cet enfer.
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Faucheurs de vent, tome 2 : Gabrielle

Un avion n’est pas rentré. « Normal, c’est la guerre ! », direz-vous. Oui, mais le combat s’est passé au-dessus des lignes françaises. S’il avait été abattu, on l’aurait vu ! C’est encore cet avion porte-poisse ! Ce maudit « Fer-à-Cheval » …

Et le lieutenant Marais ! Qu’est-ce qu’il a le lieutenant Marais ? Il est présent physiquement, mais pas spirituellement… Ah ! Des nouvelles du « Fer-à-Cheval » …



Critique :



Encore et toujours de magnifiques combats aériens, avec des actions vertigineuses, mais aussi plusieurs couches dans le scénario : Marais, qui rentre de permission, complètement chamboulé par ce que la superbe Gabrielle, qui s’offre à lui, lui a demandé ; une disparition tout bonnement incroyable ; un homme fusillé ; Lafitte qui veut s’offrir le très redouté as allemand Stipetic qui continue de décimer les Faucheurs…



Il s’en passe des choses dans cet album ! Des histoires dans l’histoire et encore des voiles à lever… Pas vraiment historiquement pur, mais bon, très agréable fiction.

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Les combattants du rail, tome 1 : Un train ..

10 mai 1940. Ardennes françaises.



Quatre cheminots à bord d’une locomotive, la Louison, discourent de l’état de l’engin, qui aurait bien besoin d’une réparation urgente, mais aussi des jeunes cheminots mobilisés pour faire face à une Allemagne où un vilain bonhomme avec un ersatz de moustache a des idées plus que belliqueuses. Ces quatre cheminots sont un peu l’image de la France : divisés !



Quand ils arrivent en gare de Sedan, il y a foule ! Cela sentirait-il les congés payés ? Oh, que non ! Cela sent plutôt la poudre d’escampette…



Critique :



Bien que pas du tout crédible, le scénario est distrayant car très vite le lecteur se trouve plongé dans la multitude qui fuit l’avance des troupes allemandes avec une crainte particulière : les Stuka ! Ceux-ci font des ravages parmi les civils.

La rencontre des cheminots avec une fille habillée en ouvrier et d’un militaire peu orthodoxe rend l’aventure hollywoodienne ! Là, on peut dire adieu à toute vraisemblance historique ! Ne pleurez pas ! Rappelez-vous les films avec Jean-Pol Belmondo et profitez du cinéma !



Cette jeune demoiselle, jolie, mais fort masculine par certains aspects, a participé à la Guerre d’Espagne où elle côtoyait les anarchistes dans les brigades internationales. Elle a une obsession : rencontrer un des trois hommes au nom figurant sur le restant de photo auquel elle tient plus qu’à tout. Une photo d’une très jolie femme. QU’est-ce donc qui la lie à cette magnifique dame ?



Les dessins des personnages ne m’ont pas du tout convaincu. Il n’empêche que je lirais bien la suite des aventures…

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David Bowie en BD

Intéressant de voir comment Bowie est perçu différemment graphiquement, puisque une multitude d’intervenants a participé à cette B.D. Biographie du chanteur que je ne connais pas bien et qui me semble pas très sympathique. Une construction trop rigide. Cinq pages en B.D., trois autres explicatives qui répètent un peu trop ce qui a été dit, puis rebelote...
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Contes yiddish en bandes dessinées

Une fois de plus, je me suis régalée avec cet album des éditions "petit à petit".



Le concept " une histoire = un dessinateur " élimine toute possibilité de monotonie, et permet au lecteur d'avoir une large palette d'interprétation des histoires et de la philosophie de celles-ci.



Ces contes yiddish racontent des histoires touchantes, de gens simples qui font face à leur vie et essaye de la comprendre.

On retrouve les personnages typiques des histoires des shtetl ashkénazes (les lecteurs d'Isaac Baschevis Singer comprendront!) : le rabbin, le fou du village, le voleur, le radin, la femme au grand coeur...



Toutes ces histoires résonnent de vérité. A chaque fois, les auteurs ont choisi des mots simples mais efficaces pour parler de la vie, la mort, la famille, l'amour la religion, ... Et bien sûr, le tout avec humour !
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Hell West, Tome 1 : Frontier Force

Hell West mélange le genre western au genre gothic, un western avec des indiens, des saloon, des fusillades… et en aussi plein de vampires, loups garous, wendigos et autres monstres de l’imaginaire, agrémenté d’une pointe de steampunk.

Le graphisme est en noir et blanc, travaillé avec des coups de pinceau bruts et agressifs, sans nuances, rien que des contrastes secs et tranchants, comme l’histoire, à la manière des vieilles séries de bandes dessinées des années 60.

Le scénario fait intervenir des personnages réels de l’univers du western, Buffalo Bill, Wild Bill Hickok, Custer… dans des rôles improbables. Tout cela se percute dans un récit charcuté, distordu, avec des coupures brutales, on passe d’une scène à l’autre sans prévenir, et les protagonistes sortent leurs gros flingues pour dézinguer à tout va, dans une cacophonie jouissive, Du pulp qui joue sur tous les tableaux, dans un bordel monstre (c’est le cas de le dire), c’est l’enfer, les auteurs s’éclatent dans l’outrance, on ressent leur plaisir à nous raconter cette aventure.

Au final, voici une lecture totalement baroque, un western qui se joue des codes du genre, du pulp fantastique bien délirant, un peu foutraque, parfois lourd dans son exagération, mais ce n'est pas très gênant. Je vais tacher de dégoter la suite le plus vite possible.

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Le Père Goriot d'Honoré de Balzac, tome 1 (BD)

Adaptation du roman, j’ai retrouvé avec plaisir l’ambitieux Rastignac bien sûr mais aussi Mme Vauquer plus âpre aux gains que jamais, le doux père Goriot prêt à tous les sacrifices pour satisfaire ses filles Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen, et évidemment le sombre et inquiétant Vautrin…

Je ne saurais dire si la BD est fidèle au roman, ma lecture de celui-ci étant si ancienne. En tout cas je m’y suis retrouvée, et cela m’a donné envie de replonger dans un des classiques étudié au lycée qui m’avait déjà bien plu à l’époque. Il m’a semblé que Rastignac était plus droit, moins arriviste que dans mon souvenir.

J’ai trouvé également une droiture chez Vautrin, qui certes, est un vaurien, mais qui a une morale, un code d’honneur contrairement aux membres de la bonne société dans laquelle Rastignac aspire à entrer.

Les dessins sont classiques, agréables. Les codes couleurs renvoient aux deux univers. Des tons froids en bleu et vert pour le peuple. Des tons chauds pour le « bonne » société.

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Promise, tome 2 : L'homme souffrance

Aaaaaah le pasteur Laughton, salopard parmi les salopards que vous adorerez haïr.

Si les quelques habitants de Promise ne voient toujours en sa soudaine apparition qu'un message divin, la petite Rachel ne sent toujours pas ce prédicateur aussi fourbe que manipulateur. Et ce n'est certainement pas son délicieux animal de compagnie, la « bête », qui le fera entrer en odeur de sainteté, ni le fait que sa mère se soit lentement amouraché de ce furoncle envahissant et sa bible-doudou.

Le combat semble inégal, il l'est.



Dans ce tome jubilatoire, Amos Laughton fera montre d'une malignité sans pareille en s'appuyant toujours sur la crédulité de ses ouailles.

Candeur aveugle alimentée par ce besoin de croire en quelqu'un perçu comme proche du tout puissant, une étroite parenté du côté de la cousine germaine, de source peu fiable.



L'emprise sur Promise s'affirme un peu plus, chaque jour que Dieu fait.

Laughton, fort de son charisme, de sa sainte bible et de sa bête de foire, n'hésitera pas à mettre à mal les corps et les âmes.



Une série toujours aussi mystique et excitante !
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Faucheurs de vent, tome 3 : Combats de chiens

On découvre enfin le lien entre le lieutenant Marais et le capitaine Ackerman. Marais, fantassin, est sorti de sa tranchée au péril de sa vie pour sauver celle du pilote Ackerman abattu par une mitrailleuse allemande alors qu’il effectuait une mission de reconnaissance aérienne. L’avion d’Ackerman était en feu, ce qui n’a pas empêché Marais de plonger dans les flammes pour en extirper Ackerman.

Marais n’étant plus là, le capitaine veut que Lafitte prenne la tête de l’escadrille. Ce dernier n’en veut absolument pas ! Un, il n’est pas convaincu que Marais soit mort. Deux, Lafitte est un solitaire…



Critique :



Dernier album de la trilogie, comme il se doit, cet album permet de comprendre bien des énigmes des albums antérieurs. On va enfin découvrir qui est ce lieutenant Stipetic, dernier pilote chevaleresque qui refuse d’abattre un adversaire désarmé. Ce qu’il va accomplir est tout simplement incroyable.

Les coups de théâtre vont se suivre jusqu’à l’apothéose finale. Le scénario de Thierry Lamy n’est pas historique, mais il est sacrément riche en turbulences. Le dessin de Cédric Fernandez est à la hauteur des meilleurs dessinateurs d’avions et la mise en couleurs de Franck Perrot est tout-à-fait convaincante. Un album plein de (bonnes) surprises.

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Hell west, tome 2 : Wendigo

Deuxième tome de cette série bien déjantée. L’univers créé est particulièrement élaboré. les Etats Unis sont divisés en deux Ouest et Est, dans l’ouest, le monde des humains, blancs, ambiance fin XIXe siècle avec des cowboys, quelques personnages réels, Custer, Lee, Grant, Buffalo Bill (j’adore leur version de Buffalo Bill !), à l’est, c’est un monde fantastique, peuplé de monstres, vampires, loups-garous, wendigos, avec qui les indiens essaient de coexister… deux mondes en guerre. Notre duo d’auteurs réalise un maelstrom de genres très osé, principalement Western et Gothic. Le mélange détonne, pas de demi mesure, tout est très forcé, de la caricature, mais de la bonne caricature. Le montage est très cinématographique, on passe très vite d’une scène à l’autre, certains enchaînements nous prennent par surprise, ça décoiffe, c’est un récit un peu fou. À lire au second degré bien sûr.

Le graphisme est travaillé en lavis numérique, comme au pinceau, avec un gestuelle, de l’énergie, on passe de Hans Hartung à Jean-Claude Forest, mélange original et détonnant. Dommage que l’édition soit d’assez mauvaise qualité, la trame trop grossière ne rend pas service au style, le papier couché est assez médiocre, et la définition de la typographie est déplorable. C’est une édition à compte d’auteur ou approchant (Sandawe), ces auteurs méritent mieux, et ce diptyque gagnerait encore en qualité avec une édition plus soignée.
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Faucheurs de vent, tome 1 : Le Carrousel de..

Mai 1917. Terrain d’aviation d’Avemont, occupé par la célèbre escadrille des Faucheurs.



Le sergent Lafitte se présente aux ordres du commandant d’escadrille. Il précise qu’il est très fier de servir dans l’escadrille du célèbre lieutenant Marais. Le capitaine lui annonce que malgré ses excellents états de service en qualité de pilote dans l’aviation d’observation, il va devoir s’entraîner sur un Nieuport désarmé avant de partir au combat. Ce n’est pas du goût de l’impétueux qui demande à partir au casse-pipe tout de suite. Pour s’entraîner, il se voit confier un avion maudit, surnommé « le Fer-à-cheval », un de ces porte-poisse à la légende desquels les pilotes croient… Pas lui ! Il demande aux mécanos de remettre en place la mitrailleuse qu’ils sont occupés à retirer car il a hâte d’aller se battre… Sans même l’accord de son supérieur !



Critique :



Je n’ai trouvé nulle trace ni d’un endroit appelé Avemont, ni d’une escadrille « Faucheurs de Vent ». Nous sommes donc en présence d’une pure fiction.

Mais que voilà de la belle et bonne bande dessinée ! Comment ne pas être attiré par ces images de vieux coucous et de combats aériens aussi « réalistes » ? Les dessins de Cédric Fernandez font merveille, aidés en cela par la mise en couleurs très réussie de Franck Perrot.



Mais que vaut l’histoire sans un excellent scénario ? Heureusement, Thierry Lamy sait y faire en multipliant les intrigues. D’abord l’accueil de ce jeune fanfaron au sein d’un groupe de pilotes aguerris dont certains ne viennent pas de milieux bien bourgeois. Ensuite, il y a dans le camp des aviateurs allemands ce pilote chevaleresque qui refuse d’abattre un pilote désarmé et qui semble chercher avant tout à se battre en duel aérien avec Marais. Et d’ailleurs, comment Marais s’est-il retrouvé avec le visage tellement amoché qu’il porte un masque de cuir pour ne pas effrayer les gens qui le voient ? Et quel lien unit le commandant de l’escadrille au lieutenant ? Et finalement, pourquoi cette marraine de guerre tellement jolie cherche-t-elle à rencontrer à tout prix le lieutenant Marais, un homme défiguré qui ne vit plus que pour abattre des Boches ?



Ce livre dormait chez moi depuis des mois… Je l’ai ouvert et n’ai pu m’en décrocher jusqu’à la dernière image. Je viens de commander les deux autres tomes car j’ai hâte de me replonger dans la suite des aventures des « Faucheurs de Vent ».

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Contes et Légendes des Pays Celtes en bandes ..

Les Celtes constituaient une civilisation de peuples émigrants à travers toute l’Europe et en Asie. Ils avaient des lois, des coutumes, des rites différents mais ils formaient jusqu’à l’essor de l’empire roman, une puissance indéniable.

C’était également un peuple à la culture riche qui survécut jusqu’au Moyen-Age en Irlande avant de disparaître avec l’évangélisation de l’île par Saint-Patrick au Vème siècle.



L’ouvrage retrace les caractéristiques principales de cette civilisation, telles qu’elles nous sont parvenues. Les contes sous forme de bande dessinées alternent avec des textes expliquant les thématiques abordées, ce qui lui donne un petit côté historique très instructif.

On commence avec les intrépides navigateurs et leurs voyages fabuleux avec l’exemple de Bran le Navigateur dont le navire arrive à atteindre le pays des fées dont il ne pourra plus partir sous peine de disparaître.

L’exploration se poursuit avec la tradition des bardes à travers le conte Pwil et Rhianon, le petit peuple (les Fées), avec les deux bossus que je connaissais déjà, et le royaume de Féérie avec Thomas le Rimeur, certainement l’un des contes les plus connus.

Le graphique insiste sur l’interaction de l’univers spirituel avec notre monde : Le Roi des Leprechauns, le rapport à la nature avec les Dieux de la forêt (L’avare, le vieux et le korrigan), le pouvoir des druides avec Setanta et le chien de Culann et l’héritage culturel des celtes avec La Petite Boîte de Sardines où un homme moderne est puni pour avoir trop demandé aux fées en échange de leur remise en liberté.

La société est également montrée à travers les Les histoires d’amour éternelles : La fille du Sabotier

ou encore le mythe de la femme selkie, toujours très utile pour expliquer qu’une femme ne souhaite pas rester avec son mari et ses enfants….

Enfin, le graphique explore les lieux à l’imagerie rattachée aux celtes : Brocéliande, la fontaine de Barenton, le Val sans Retour, la fontaine de Margatte, la roche aux fées

Un joli voyage à travers les contes et l’histoire celte.
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