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Critiques de Thomas Geha (210)
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Sous l'ombre des étoiles

Avant de parler du livre, je voudrais remercier son auteur Thomas Geha pour m'avoir permis de le lire en avant-première.



Les aventures de Kee ne commencent pas sous les meilleurs auspices.

Une grande bataille entre les hommes et les salamandres. Son vaisseau qui explose. Puis le réveil sur une planète inconnue 200 ans après.

Il va falloir qu'il réapprenne à vivre sur cette planète qui lui est inconnue. Il va falloir aussi qu'il oublie. Qu'il oublie sa haine pour les salamandres.





Sous l'ombre des étoiles est la pré-quelle de La guerre des chiffonneurs parue chez le même éditeur. Elle peut se lire indépendamment.



J'ai retrouvé avec plaisir le style direct et incisif de Thomas Geha. Par rapport à A comme Alone, le style s'est enrichi. Il est plus poétique.



«Le lendemain ressemble à s'y méprendre à une belle journée d'été ; le soleil frappe plus fort qu'un boxeur au premier round et les baquets d'eau disséminés ici et là voient leur niveau baisser à vue d’œil.»



L'auteur réussit à merveille à nous plonger dans son univers et ce dès les premières pages. On découvre Seinbeck, une planète exotique et dangereuse. Et surtout, on découvre des personnages fascinants. L'auteur s'attache à nous faire découvrir la planète et à mettre en place sa "géopolitique".

Les rapports entre les différents habitants de la planète sont difficiles et chacun a évolué en conséquence. Les dominants sont sédentaires et les proies doivent bouger en permanence pour assurer leur survie.



Kee, notre héros, va devoir s'adapter. Hier encore, il faisait partie d'un des peuples qui dominaient la galaxie. Un peuple égoïste et guerrier. Maintenant, il vit en nomade dans une roulotte faite de déchets de vaisseau. Loin de se laisser abattre, il va puiser dans son passée avec un recul admirable pour aller de l'avant.



Et quand l'amour s'en mêle, le récit gagne en intensité. On retient son souffle, on vibre au rythme des rebondissements. J'en ai même eu les larmes aux yeux à la fin.



Avec Sous l'ombre des étoiles, l'auteur nous livre un planet-opéra émouvant et attachant. Un récit poignant que je conseille à tous les fans du genre.



Note : 8/10
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Alone - Intégrale

Livre de SF dans une France post-apocalyptique.

Les Alone sont des personnages isolés, mobiles et élevé par des mentor qui les initient aux arts martiaux et dont ils tombent parfois amoureux. Ils ont un grand sens de l'honneur.

D'autres groupes gravitent autour d'eux, tels les Rasses, cannibales et les Arkeos, archéolologues nomades collectant les traces d'un passé révolu.

De petites et grande batailles sont livrées, avec des alliances hors normes.

Alone l'intégrale comprend deux histoires principales : A comme Alone et Alone contre Alone.
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A comme Alone

Livre de SF dans une France post-apocalyptique.

Les Alone sont des personnages isolés, mobiles et élevé par des mentor qui les initient aux arts martiaux et dont ils tombent parfois amoureux. Ils ont un grand sens de l'honneur.

D'autres groupes gravitent autour d'eux, tels les Rasses, cannibales et les Arkeos, archéolologues nomades collectant les traces d'un passé révolu.

De petites et grande batailles sont livrées, avec des alliances hors normes.

Alone l'intégrale comprend deux histoires principales : A comme Alone et Alone contre Alone.
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Le sabre de sang, tome 2 : Histoire de Kard..

Un récit différent pour une vie différente



Souvenez vous, lors du premier tome, nous traitions de manière assez superficielle du Sabre de sang pour se pencher sur la vengeance de Tiric Sherna, un Shao qui a voulu se venger des Quivhviens. Aveuglé par le sabre, mais aussi par la vengeance, il a tenter de tuer son ami de combat : Kardelj et a assassiné par la même occasion la femme de celui ci, la Quivhvienne qui les avait secourus. Depuis, Tiric a fait du chemin car aveuglé par la magie du sabre, il a versé le sang de plusieurs pays pour fonder un Empire sur la haine.



Nous suivons le sauvetage de Kardelj, après qu'il eut réussi à se guérir des blessures infligées par le sabre. Nous avons la surprise de découvrir que par une obscure magie, il est devenu père. Mais que cet enfant parait avoir des caractéristiques de sa mère. Bref. Kardelj est un homme brisé qui ne survit que pour sa descendance mais qui tentera lui aussi de se venger. Toutefois, sa vengeance n'a pas le même gout de haine qu'avec Tiric. C'est une vengeance beaucoup plus personnelle, qui a comme un léger gout de justice, en fin de compte. Et c'est peut être pour cela que nous y allant en espérant beaucoup de choses mais surtout en nous attendant au pire





Car cela reste une histoire de vengeance.



Oui, le Sabre de Sang semble attirer à lui les histoires de sang, les histoires de vengeances et les histoires magiques. Car souvenez vous que Kardelj n'est pas un homme comme les autres. Il a une force en lui, force que nous avons eu l'occasion d'entrapercevoir dans le premier tome. Et surtout, cette fois ci, on ne lui a pas enlevé que sa liberté, à l'image de Tiric. Il doit se battre pour venger son amour mais aussi et surtout pour assurer l'avenir de son fils. Voilà, à coup sur, un objectif beaucoup plus porteur !



Dans tous les cas, vous en saurez aussi plus sur cet univers, sur la mythologie et sur le sabre, bien entendu. J'avoue avoir préféré le personnage de Kardelj par rapport à Tiric qui avait tendance à m'exaspérer parfois, dans sa recherche de vengeance, mettant de coté amis et bonheur, anéantissant tout espoir de vie normale. En somme, un bon diptyque que voilà
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Cent visages

A partir de 12 ans.





2025, les inégalités n'ont jamais été aussi fortes en France. Il y a quelques années un système de reconnaissance biométrique a été mis en place. Il a provoqué une division au sein de la population. En effet, les pauvres n'étant pas enregistrés, ils perdent leur citoyenneté. Ils ne peuvent plus voter. Ils n'ont plus accès aux villes. Ils sont devenus des clandestins dans leur propre pays. Pour survivre, ils ont trouvé refuge en périphérie des villes dans de vastes ghettos.

Pour ces hommes et ces femmes, la vie est un combat de tous les instants. La nourriture est rare. Leur seul espoir réside dans une organisation clandestine du nom de Capucine. Mais encore faut-il échapper au criminel appelé Cent Visages. A la solde du pouvoir en place, il vole les identités génétiques des laissés pour compte en ne laissant derrière lui que mort et désolation.



Thomas Geha, figure montante de la science-fiction française, nous propose avec Cent Visages une dystopie jeunesse.



L'écriture est fluide et dynamique. En découpant l'action en courts chapitres, l'auteur en renforce l'intensité et rend sa lecture plus accessible aux jeunes lecteurs.



La société de 2025 est parfaitement décrite et réaliste. La dérive politique qui a permis au président Sandre d’accéder au pouvoir est d'une logique implacable. Comme souvent dans les dystopies, une élite est au pouvoir. Elle écrase avec cynisme toutes velléités de contestation.

Les descriptions des Parisiens en 2025 sont particulièrement réussies. On en sourit tout en pensant qu'on pourrait bien vite y arriver.



« Beaucoup d'hommes ont des casquettes vissées sur la tête où clignote le nom d'une grande marque. A Evry, ville-dortoir, Gregor avait pris cela pour une simple excentricité, mais ici, tous ou presque sont vêtus ainsi.



Les femmes ne sont pas en reste avec leurs jupes moulantes et monochromes. Elles portent peu ou pas de couleurs. Touche de modernité oblige, dans le dos des vêtements s'affiche, de temps en temps, une publicité holographique qui vante les mérites d'un parfum, d'un grand couturier ou encore d'une équipe de football.



- Tout le monde à Paris est sponsorisé, lui souffle Koudelc, ça génère des revenus supplémentaires pour les familles. »





Cent Visages, c'est avant tout les aventures de Gregor, un jeune garçon originaire des ghettos proches de Paris. Gregor est un personnage très attachant. Propulsé bien malgré lui dans des luttes de pouvoir qui le dépassent, il va très vite prendre la mesure de la situation pour y jouer un rôle clef.

Le suspens est parfaitement dosé. On ne découvre que graduellement les forces en présence ainsi que la place de Gregor dans cet échiquier. Happé par l'histoire, on est captivé du début jusqu'à la fin.



Cent Visages est un thriller haletant sur fond de mise en garde sociale. Un roman de qualité que je conseille aux plus jeunes comme aux adultes.



Note : 8/10
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Alone - Intégrale

Ce livre, publié en 2014 par les éditions Critic, contient 2 romans et 2 nouvelles se déroulant dans le même univers. A comme Alone était paru en 2005 aux Éditions Rivière Blanche tout comme sa suite Alone contre Alone en 2008. Pour la parution chez Critic, les teux tomes ont été révisés par Thomas Geha et deux nouvelles intitulées L’Ère du Tambalacoque et l’inédite Le Silence est d’or ont été ajoutées. La très belle illustration de couverture est signée François Baranger.



L’univers dans lequel se déroule ce livre est un hommage à une trilogie post-apocalyptique de Gilles Thomas ou Julia Verlanger composée de L’Autoroute Sauvage, La Mort en Billes et L’Île Brûlée. Cela m’a d’ailleurs donné envie de lire ces romans car j’ai beaucoup aimé le monde esquissé par l’auteur. Une catastrophe mondiale a eu lieu changeant le monde à jamais. Elle a été causée par des robots nanotechnologiques appelés nadrones. On sait assez peu de choses sur ce cataclysme, quelques éléments sont distillés dans le récit. Il faut dire que l’on se situe assez longtemps après (2 ou 3 générations après) et que la majorité des gens qui sont en vie ne l’étaient pas au moment de la catastrophe. Il reste très peu de témoignages de cette période ou de ce qu’a été l’histoire avant. Nous sommes ainsi dans un monde post-apocalyptique où la survie est essentielle, la vie très difficile, où la loi du plus fort règne et le monde toujours marqué par ce qui s’est produit, où des mutants ont vu le jour.



Dans ce monde, il y a 2 grandes catégories de personnes: ceux qui vivent en groupe, les Rass, et ceux qui vivent seuls sillonnant le monde, les Alone. Pépé est un Alone, il trace sa route un peu partout dans une France dévastée mais surtout en Bretagne. Les communautés qui tentent de se reformer sont souvent guidés par des fanatiques (Fanar pour fanatiques religieux et les Fanam fanatiques militaires) ce qui donnent à Pépé une autre raison de les fuir. Les Alone ont des codes et des traditions en commun, sont des combattants hors pair, ils vivent parfois en groupe réduit comme ce fut le cas pour Pépé quand il rencontra Grise qui fut son mentor et son amoureuse. Mais Grise a disparu lors d’une mauvaise rencontre et Pépé, la croyant morte, a continué sa route.



C’est à ce moment là de sa vie que nous découvrons Pépé (je vous laisse la surprise de son nom qui n’a rien à voir avec son âge bien entendu). Pépé est le narrateur de l’histoire et il a un vocabulaire bien à lui, parfois châtié et une manière bien particulière de penser. Le roman nous plonge très vite dans son monde grâce à une scène introductive très immersive. Le rythme des 2 romans est soutenu, on découvre peu à peu cette France dévastée, sa manière de fonctionner, les groupes de personnes aux idéaux étranges pour certains. Les personnages secondaires gravitent autour de Pépé de belle manière, ils sont tous intéressants.



Alone contre alone poursuit l’aventure du premier tome et permet de retrouver les personnages. L’aventure est toujours au rendez vous, tout comme un humour grinçant, le rythme, l’action et la peur des autres dans un monde dévasté. Certaines scènes sont d’ailleurs assez difficiles, mais heureusement l’humour de Pépé est là! D’ailleurs, cet ouvrage permet de découvrir une autre facette de Thomas Geha, différente de ses autres livres mais vraiment très agréable à lire.



Les deux nouvelles sont assez différente l’une de l’autre mais complètent à merveille l’univers. L’Ère du Tambalacoque introduit l’histoire de Alone contre alone avec le récit de la rencontre entre un alone et un étrange arbre pensant. Le Silence est d’or conclue l’ouvrage avec un préquelle qui permet d’éclairer la relation entre Grise et Pépé.



Ainsi, l’intégrale Alone de Thomas Geha est à la fois un bel objet et un excellent livre très immersif. Les fans de post-apo seront ravis, ceux qui goutent moins ce genre seront bluffés par le personnage principal qui vaut à lui seul le détour, par l’aventure proposée, par les combats, par le rythme et aussi par la couverture de François Baranger qui envoie du lourd!
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Des sorciers et des hommes

Ma première rencontre avec Thomas Geha fut avec le dyptique Le sabre de sang que j'ai apprécié particulièrement.

Dans Des sorciers et des hommes, je retrouve son style fluide et épuré que j'aime tant.

Ici il est question de suivre un duo à travers différentes aventures, et le récit donne l'impression que nous avons à faire à un recueil de nouvelles mises bout à bout pour ne former qu'un seul roman. Cet impression est renforcée, et sans doute même attestée par le fait que nous ne retrouvons pas systématiquement les deux comparses dans chaque partie.

Le roman se divise en 6 épisodes qui nous présentent une petite flopée de personnages haut en couleur. Chacun possède ses particularités, et Thomas Geha insiste bien sur les aspects sombres de ceux ci, à l'image de ses deux (anti) héros, dont les motivations sont d'un noirceur évidente. Chaque personnage va croiser un jour ou l'autre la route de Pic Caram et Hent Guer, et Thomas Geha nous racontera tout cela dans le dernier épisode, où l'on découvrira comment la chance peut tourner et comment la vie peut se révéler cruelle.

On remarquera au passage sa maîtrise puisque tout semblait converger vers ce point final, cette conclusion qui pourra sans doute surprendre plus d'un lecteur.

On retrouve donc là une fantasy sombre, où les héros ne sont pas du tout ce qu'on pourrait attendre d'eux. Mais pour autant, ils ne sont pas présentés comme des monstres, leur humanité transpire tout de même à travers leurs actes et leurs motivations répréhensibles.

Pour autant, on est en droit de se demander la position de l'auteur vis à vis de ses deux protagonistes, car la fin invalide quelque peu tout ce qu'il nous a raconté pendant près de 400 pages , mais, selon moi, celle ci laisse tout de même une ouverture possible.

Ce roman confirme tout le bien que je commence à éprouver pour cet auteur, que je vous recommande, et dont je lirai d'autres romans très bientôt. Il prouve que la fantasy française est talentueuse, et que les auteurs français n'ont rien à envier aux auteurs anglo-saxons en la matière.

Je finirai en précisant que le format adopté par les éditions Critic est très correct, surtout si vous avez de grandes mains. Le livre n'est ni trop lourd, ni trop encombrant.
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Alone contre Alone

Pépé et Grise profitent sur une île déserte d'un repos bien mérité en compagnie de quelques amis Alones. Malheureusement, ce repos sera de courte durée. Un commando lourdement armé attaque l’île. L'expérience des Alones leur permet de l'emporter, mais non sans casse.

L'interrogatoire d'un survivant ne laisse pas de doute : ce commando en avait après Pépé et Grise. Se sachant pourchassés, ils devront retourner à leur errance afin de brouiller les cartes.

Dans un monde dévasté et livré à la barbarie, le danger vient rarement de là où on l'attend. En cherchant à fuir, Pépé et Grise vont se retrouver confrontés à un nouvel ennemi, bien plus redoutable que le précédent. Pour le vaincre, il leur faudra trouver de l'aide. Vu leur situation désespérée, toute aide est bonne à prendre, même celle de votre ennemi de toujours...



On retrouve dans Alone contre Alone le style direct et incisif qui a fait le succès du premier tome de la série. Et ça repart sur les chapeaux de roues, de l'action dès les premières pages.

Un peu inquiet au début de ma lecture, la faute à un affrontement avec le capitaine Crochet (et oui !) que j'ai trouvé un peu long et manquant de panache, je me suis finalement laissé emporter assez vite. L'intrigue est bien ficelée, les scènes d'actions très vivantes, l'humour croustillant et, cerise sur le gâteau, l'émotion est bien au rendez-vous dans ce monde de brutes !



« J'ai sorti ma carte routière Bison Futé, tandis que Grise scrutait l'horizon, assise sur un rocher. Je ne sais pas qui pouvait bien être ce fameux Bison Futé, mais je le remerciais d'avoir si bien cartographié la France.»



J'ai particulièrement apprécié le passage chez les Arkeos. Cette communauté très différente de celles rencontrées jusqu'ici est indéniablement une réussite. Dans un monde où les plus forts détiennent le pouvoir, cette communauté nomade contraste assurément. Cette petite démocratie née au milieu des décombres nous fait espérer en un avenir meilleur. Au travers de sa relation avec Solenn, la responsable des Arkeos, Pépé va apprendre à voir le monde différemment.



« Les Arkeos étaient quand même des doux-dingues, mais des doux-dingues super gentils. Un peu naïfs, plutôt. Au moins ils s'occupaient d'une façon originale. Ils s'étaient nommés ainsi en raison de leur « mission », et sillonnaient la France à la recherche de sites dotés d'un intérêt certain au niveau « archéologique ». J'avais eu quelque difficulté à bien saisir le but de leur « mission », et ça n'avait guère plu à Solenn quand j'avais comparé ce qu'ils faisaient à une simple razzia telle que je pouvais la pratiquer dans un village abandonné, si je cherchais, par exemple, à reconstituer mon matériel de survie.



- Mais pas du tout, Pépé ! avait-elle hurlé, alors que nous discutions autour d'un feu de camp. Nous tentons d'être impliqués dans la nouvelle Histoire de ce monde détruit. Nous voulons trouver et conserver en sécurité ce que la civilisation a eu de bon et créatif. Si tout cela disparaît, qui se souviendra que l'homme a pu un jour vivre autrement que comme un animal ? »



Pour compléter le tableau, les divers protagonistes de l'histoire sont très intéressants et souvent assez complexes. Thomas Geha nous dépeint une géopolitique complexe où il nous guide habilement jusqu'au dénouement final (où j'aurais aimé que Solenn soit plus présente, mais là, je chipote un peu).



Pour conclure, Alone contre Alone est un road-movie post-apocalyptique diablement efficace. Une lecture parfaite par une sombre journée d'hiver...



Il est à noter que A comme Alone et Alone contre Alone sont réédités aux éditions Critic dans une version intégrale revue et corrigée par son auteur .



Note : 7,5/10
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Des sorciers et des hommes

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce recueil de nouvelles qui forme un Fix-Up sur les aventures du guerrier Hent Guer et de son compagnon le sorcier aux rubans Pic Caram. L’auteur maîtrise bien ses textes que ce soit dans la façon dont il construit son univers, les intrigues ses personnages, mais aussi dans la façon dont il joue avec le lecteur pour former un tout cohérent et efficace, qui happe assez facilement. C’est divertissant, efficace et prenant, même si un ou deux points m’ont tout de même frustré. Le point intéressant vient dans la monter en tension, la gradation que propose l’auteur au fil des textes, démarrant de façon légèrement pour gagner en complexité, en noirceur. Cette gradation se ressent aussi dans la construction des personnages, abandonnant les habits des anti-héros classique pour peu à peu gagner en complexité, en densité. Certes je ne vais pas dire qu’on s’attache à eux, ils restent des êtres violents et égoïstes, mais on s’intéresse à eux. Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste, amenant ainsi une notion de morale à l’ensemble, mettant les héros devant les conséquences de leurs actes et certains se dégageant clairement. L’univers, même s’il a ce petit côté classique, s’avère solide et intéressant à découvrir offrant une notion de magie plus que fascinante et imaginative, même si j’ai aussi trouvé que parfois elle était un peu trop « puissante » et reposait aussi sur une ou deux simplicités. Je regretterai un ou deux aspects, le premier vient d’un point qu’on retrouve assez souvent en Sword & Sorcery qui est le barbare qui achève 30 ennemis sans une égratignure. Le second vient que le dernier texte m’a paru un peu dissonant du rythme des autres, mettant du temps à démarrer. La conclusion s’avère, elle, par contre explosive, même si l’auteur en fait peut-être un peu trop sur le dernier rebondissement. Au final ce recueil plus que divertissant, m’a offert un bon moment bien porté par une plume simple, efficace et entraînante.





Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Le sabre de sang, tome 2 : Histoire de Kard..

Je commencerai par les points forts de ce livre, ou plutôt par tout ce qui m'a plu.

Tout d'abord, s'agissant d'un tome 2, on aurait pu (dû!?) s'attendre à retrouver Tiric Sherna, le personnage principal du tome 1, afin de suivre ses nouvelles aventures en tant qu'empereur. Et bien loin de Thomas Geha cette idée là! Il lui préfère Kardelj Abaskar, personnage secondaire mais non moins important et ami de Sherna, rencontré dans le tome précédent. En effet, il nous conte son histoire après qu'il fut laissé pour mort par son ami, devenu fou et complètement sous le joug du sabre de sang. Un bon point de départ pour s'assurer de surprendre et de renouveler l'intérêt de son lectorat.

Nous suivons donc les péripéties de Kardelj, bien décidé à en découdre avec son meurtrier, absolument résolu dans sa décision d'assouvir sa vengeance. Dans une première partie qui court sur la moitié du bouquin, pourtant, des événements marquants et des prises de conscience vont semblent t'il calmer un peu ses ardeurs et même parvenir à lui faire oublier sa quête de vengeance, à un point tel qu'on est agréablement surpris par ce reivrement dans l'ordre attendu du récit. L'auteur est en train de nous dire quelque chose. Et pourtant la seconde moitié du récit montrera que cette voie là n'était pas non plus celle choisie par l'auteur, et l'histoire se finira finalement, et beaucoup trop rapidement à mon goût, comme on le pensait en début de lecture. Première déception en ce qui me concerne. Mais passons...

Si le tome 1 semblait avare en description, en approfondissement, en caractérisation de personnages, celui ci réhausse la barre en nous plogeant véritablement dans l'univers de Thomas Géha, et en nous proposant notament un personnage clé, haut en couleur, et qui, à lui seul vaut le détour. Il est tellement bien mis en scène qu'on est en droit d'attendre de la part de l'auteur qu'il lui consacre un roman. Je ne saurais dire précisément pourquoi ce personnage, ce "Masque" me rappelle furieusement le Fou de l'Assassin Royal ( Robin Hobb). L'auteur dresse un portrait bien inquiétant, lui définit une personnalité trouble et non moins inquiétante, et donne carrément la bave aux bords des lèvres quant à son énorme potentiel. Il fait de lui le mélange parfait, harmonieux et mystérieux de l'assassin et du garde du corps.

Thomas géha s'efforce de combler des vides laissés béants dans le tome 1 et enrichit ainsi celui ci de manière conséquente. Mais malgré cela, le roman reste trop court, autant par sa longueur effective ( à peine 400 pages), que par le vif intérêt qu'il suscite. Impossible de poser le bouquin avant de l'avoir terminé. La prose de l'auteur est tellement prenante et le récit tellement addictif que je l'aidévoré en un rien de temps, et une grosse frustration s'est installé en lieu et place d'une réelle satisfaction.

Donc au final, j'en redemande, je signe et je persiste à vouloir découvrir d'autres oeuvres de Thomas Géha. Et que vous soyez fan de fantasy ou non, que vous estimiez tout connaître du genre ou non, je vous conseille ce dyptique qui vaut vraiment le détour, et qui s'apprécie dans sa globalité, en lisant les 2 tomes à la suite, car finalement les deux histoires qui nous sont contées ici, n'en forment elles pas qu'une...?
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Le sabre de sang, tome 1 : Histoire de Tiri..

Une fois n'est pas coutume, grâce à Babelio et aux critiques de qualité que j'y trouve, je découvre ici encore une fois un auteur. Et ma première rencontre avec celui ci m'est plutôt agréable.

J'ai aimé ce premier tome qui nous conte l'histoire de Tiric Sherna, guerrier devenu esclave. J'ai apprécié le point de départ, qui est somme toute assez peu commune. En effet, le récit prend place directement après une guerre qui a vu la défaite du peuple Shao, dont est originaire le personnage principal. Nous retrouvons donc le destin de cet homme qui va devoir survivre malgré tout, ne serait ce que pour assouvir sa soif de vengeance, qui désormais rythme sa vie.

Le roman se lit très vite, d'une part parce qu'il est court ( à peine 300 pages), d'autre part grâce à l'écriture de Thomas Geha, qui nous livre ici un style épuré, presque naïf, mais extrêmement fluide et lisible. Les mots coulent avec une facilité déconcertante et on ne s'ennuie jamais. On entre aisément dans la peau du personnage principal, et on finit par s'attacher aux rôles secondaires, qui en dehors du fait qu'ils soient relativement bien caractérisés, sont loin d'être seulement des faire valoir. En effet, Tiric Sherna, même s'il est le personnage central, n'efface pas pour autant les autres. N'en témoigne sa formidable amitié qui naît dans les entrailles de l'Arène d'avec Kardelj Abaskar, et de sa relation ambiguë avec l'objet de sa vengeance, Zua Lazpoa, qui incarne pratiquement à elle seule le peuple Qivhvien, sorte d'hommes lézards. Pratiquement car d'autres représentants de ce peuple apparaissent, tiennent un rôle plus ou moins important comme Zoeziu Garskand, l'impératrice Zerna Krillia ou bien Kahrzoa dont la destinée sera liée de près à Kardelj et Tiric. Et c'est là ma première déception car ses personnages là ne sont pas suffisamment mis en valeur, pas suffisamment caractérisés. On est vraiment frustré à l'idée qu'ils ne sont que peu exploités. Les quelques 300 pages ne suffisent finalement pas pour détailler tous les points intéressants qui auraient pû donner une histoire forte, dense, et une profondeur qui aurait pû reposer sur la plupart de ces personnages. D'autant que Thomas Geha s'échine à créer des relations et des événements qui les pourraient les rendre véritablement attachants. La promesse n'est donc pas tenue et c'est bien regrettable.

Reste que l'intrigue est palpitante et même si le dénouement demeure inattendu, on constatera avec du recul que Thomas Geha avait parsemé son récit de quelques indices ( qui n'en sont pas en soi!) qui auraient dû nous mettre sur la voie ( la forte amitié entre les deux personnages principaux, l'histoire annexe de ce sabre magique, et cette satanée prophétie à peine esquissée).

Malgré les quelques défauts de ce premier tome, je reste convaincu du talent de l'auteur; son écriture m'a touché et je compte bien, non seulement lire le tome suivant, mais également d'autres oeuvres de celui ci.
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Alone - Intégrale

Résumé

Dans une France post-apocalyptique, nous suivons des survivants. Ils survivent seuls ou en petits groupes.

Ils errent dans un monde qui retourne à l’état sauvage. Ce sont les Alones.

D’autres restent rassemblés derrière un chef tyrannique, un culte … Ce sont les rasses.

La nature reprend ses droits, mais pas seulement.

L’effondrement de la civilisation voit quelque chose d’autre se lever, quelque chose qui n’est plus vraiment humain.



Avis



J’avais aimé la première partie (A comme Alone (Alone, n°1)). 3 ans et demi après, je profite de la sortie de l’intégrale en eBook pour replonger.



Ce que j’ai aimé :



l’aspect saga : dans un récit de longue durée, nous avons de temps de croiser / recroiser les personnages à de multiples reprises.

Les personnages évoluent, mûrissent.

Les confrontations connaissent des rebondissements.

on croise de nombreux groupes différents :

des dingues qui suivent un culte factice,

des pirates,

des plus tout à fait humains

d’autres alones,

et même un groupe qui veut préserver les artéfacts de la civilisation disparue

C’est du vrai post apocalyptique : survie, civilisation disparue Certains veulent “reconstruire” la civilisation sur de nouvelles bases. Bases presque tout le temps malsaines, souvent malsaines en fait

Quelque chose de nouveau émerge. Je ne vais pas spoiler, mais l’homme lors sa chute a supprimé certaines frontières entre l’humanité et la Nature.



Ce que j’ai moins aimé :



Les alones vivent en marge de tout groupe humain. Cela n’encourage pas à l’usage d’un vocabulaire subtil. Leurs attitudes reflètent ce manque de subtilité. L’action prime sur la réflexion.

Et comme le narrateur est lui-même un alone, ce côté “brut” a fini par me peser.



Conclusion



Pour ceux qui aiment le post-apocalyptique et qui veulent trouver un long récit avec de multiples personnages cette intégrale est faite pour vous.
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Celle qui voulait avoir 30 ans

Cette grosse nouvelle est annoncée comme déjantée, moi je la trouve même complètement barrée ! Mais quelle rigolade ! C'est truffé de jeux de mots, d'allusions, de clins d’œil. Un régal !

" Vous savez, j'ai toujours rêvé de devenir écrivain de SF, alors j'ai de l'imagination à revendre. Mais les ados boutonneux d'aujourd'hui ne lisent plus que des pavés de fantasy, j'ai donc dû renoncer à cette carrière. "



Chaque début de chapitre est accompagné d'une petite phrase, d'une sentence ou d'une pensée. Voire même de quelques paroles de chanson. Et toutes m'ont fait rire dans le contexte ! Cela accélère indéniablement la lecture d'ailleurs, aller vite au chapitre suivant. :))

«Les nanas ne savent pas se battre. En général.»

Pépé

Caroline donc, celle qui n'aspirait qu'à une chose, avoir ses 30 ans, est piégée par un sort sournois dissimulé dans une belle paire de chaussures qu'elle vient de s'offrir. En deux temps, trois mouvements, elle est extraite de la réalité pour atterrir dans un monde pour le moins imaginaire : Le Pays des Murmures. Un étrange pays où les jours et les nuits dépendent du bon vouloir d'ouverture de Seulœil qui trône dans les cieux ! Un monde où les animaux parlent, les torchons aussi, ils volent même s'ils ont réussi leur permis de tapis volant, etc, etc. :))

Allez, une petite description pour le plaisir qui m'a fait exploser de rire, un village appelé La Tordue.

" Effectivement, bien que la lumière du Seulœil fasse scintiller les toitures elles-mêmes dorées, je vois La Tordue plein champ. Et je comprends pourquoi on l'appelle ainsi. L'architecture des maisons s'avère, disons, spéciale. On dirait des coquillettes géantes. "



La suite sur le blog ;)
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Le sabre de sang, tome 2 : Histoire de Kard..

Un second tome de qualité qui propose une intrigue simple mais menée efficacement : on ne s'ennuie pas une seule seconde et on en prend plein les yeux, ballottés de combats en rencontres au cours d'un voyage de plusieurs années. Les personnages sont fouillés, et l'univers riche révèle ici tout son potentiel. Malgré quelques rebondissements prévisibles, ce diptyque offre un bon moment d'évasion au lecteur amateur de fantasy, d'action et de récits de vengeance.
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Le sabre de sang, tome 1 : Histoire de Tiri..

C'est avant tout l'histoire d'un Shao !



Le sabre de sang, c'est avant tout l'histoire d'un Shao, Tiric Sherna. Et il a de quoi se demander s'il n'a pas un mauvais karma ou, malgré lui, une étoile de survie particulièrement tenace. En effet, Tiric était un guerrier, toujours debout sur les champs de bataille, à résister contre les lézards géants, des Qivhiens. Ce sont malheureusement des guerriers compétents et efficaces car la guerre contre les Shaos leur est favorable.



Que se passe-t-il donc lorsqu'on est dans le camp des vaincus ? Ou on se fait tuer, ou on devient prisonnier. C'est la seconde option qui se présente : Tiric est fait prisonnier. On lui retire son grade, ses possessions, sa fierté, sa mort et sa liberté. On tente de lui enlever son identité, en le matant et en le transformant en esclave, combattant dans les arènes. Mais Tiric s'y accroche, à cette identité, au fait qu'il va s'en sortir et qu'il va retourner dans son pays et surtout, surtout se venger.





Car oui, l'histoire de Tiric, c'est le goût amer de la vengeance.



Ce qui maintient Tiric en vie, malgré les épreuves qu'il a subies, c'est la perspective de la vengeance. Tiric veut tuer celle qui la réduit en esclavage. Cela devient tout d'abord un but, une bouée de sauvetage. Cela lui a permis de survivre en milieu très hostile, lui qui a tout perdu. Celui qui veut se venger se raccroche à cela pour garder son identité.



Ainsi, Tiric survit et réussit à grappiller sa liberté, grâce à son comportement de cellule, un vieil homme à moitié fou qui parle de magie et une qivhvienne qui a échappé grâce à lui à la trahison. Ce petit groupe qui fuit à travers le pays apprend à se connaître, à se faire confiance, à se soigner et aussi à faire la paix.



Mais Tiric ne se débarrasse pas de son idée de violence. Ce poison l'empêchera de savourer sa liberté retrouvée et ses amitiés naissantes. Malgré l'harmonie ambiante, il va s'isoler et se ronger de lui-même jusqu'à ce que la vengeance le contrôlera totalement.


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Alone contre Alone

En Résumé : J'ai de nouveau passé un bon moment avec le second tome de cette série grâce à une intrigue plus complexe et moins personnelle que le premier ou notre Pépé va se retrouver, bien malgré lui, au milieu d'une grande crise. Une intrigue vraiment haletante et divertissante qui remplit parfaitement son rôle de faire tourner les pages au lecteur même s'il reste ce léger sentiment de manquer parfois d'informations tant l'auteur va vite sur certains passages. L'univers mis en place et toujours aussi efficace et l'auteur lâche complètement son imagination avec, je l'avoue, plus ou moins de réussite. Les personnages sont toujours aussi intéressants à suivre, les nouveaux personnages se révèlent intéressants et le développement de personnages secondaires du premier tome à peine effleurés est agréable. Le style de l'auteur est toujours aussi agréable et incisif et colle parfaitement à ce livre qui se révèle être un pur divertissement réussi. Une suite qui se révèle peut être un chouïa moins bon que le premier, peut être par le fait qu'on a perdu l'aspect découverte et par un ou deux points qui ne m'ont pas accrochés plus que cela, mais rien de bien gênant.



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Reines et Dragons

Une compilation des Imaginales



Depuis quelques années déjà, à chaque Imaginales, des auteurs participant à cette manifestations se réunissent pour un recueil sur le thème proposé. Cette année 2012 a vu sortir le thème Reines et Dragons. J’aime beaucoup ces recueils car cela nous permet de découvrir l’écriture de beaucoup d’auteurs français. C’est un peu mon petit catalogue Fantasy français. De plus, le thème est franchement sympa car il laisse toujours aussi rêveur. La force et la magie d’un dragon, la force et le pouvoir d’une reine.



Des reines assez versatiles.

Nous avons des versions de reines très différentes dans cette compilation. Nous avons tantôt des reines protectrices. Elles ont été choisies ou élues pour protéger le dragon. Elles sont la gardienne de leurs secrets, de leur force et de leurs faiblesses. Nous avons aussi des reines manipulatrices et traitresses qui utilisent le pouvoir du dragon pour asseoir leur domination voire leur tyrannie. Et nous avons aussi des reines esclaves qui ne sont là que pour assouvir le désir des dragons.



Des dragons rappelant ce bon vieux Léviathan



Oui le dragon reste à jamais pour nous le symbole de la force mêlée à la sagesse. Et nous pauvres mortels devons soit trembler de peur à sa venue soit nous agenouiller devant sa puissance et nous soumettre. Des gens peuvent bien entendu le combattre mais nous ne pouvons nier sa supériorité. C’est bien sûr le mythe du Léviathan, cette espèce de monstres auquel nous remettons nos droits contre protection que ce recueil me fait penser. Car le dragon ne changera jamais en nos cœurs. Seules les réactions des humains changent.


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Une île (et quart) sous la lune rouge

L’histoire de ce livre est un peu spéciale: il fait partie du projet de fin d’études du Master éditions de Marielle Carosio, la femme de Thomas Geha. Il s’agit d’une novella écrite par Thomas Geha et illustrée par Anna Boulanger. Le livre dans cette version est diffusé à cent exemplaires, numérotés à la main et dédicacés par l’auteur. Celui-ci avait annoncé sur son blog et sur les réseaux sociaux la possibilité et la manière de commander cet ouvrage. Pour ceux qui n’ont pas pu se le procurer de la sorte, il devrait paraitre chez un autre éditeur dans le milieu de l’année 2020.

Une île (et quart) sous la lune rouge est à nouveau une réussite pour Thomas Geha. C’est un texte porté par une narration de grande qualité, un texte émouvant, aux frontières des genres. L’occasion pour ceux qui ne connaissent pas Thomas Geha de le découvrir et pour les autres de profiter à nouveau du bonheur de le lire.

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Alone - Intégrale

Après Le sabre de sang et Des sorciers et des hommes, c'est donc vers Alone contre alone que s'est porté mon prochain choix de lecture concernant Thomas Geha.

La première bonne nouvelle est que j'aime beaucoup les récits post apocalyptiques, et c'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers celui ci avant d'autres.

La seconde bonne nouvelle, c'est que l'auteur annonce qu'il rend hommage à Julia Verlanger, dont il dit qu'elle est sa romancière populaire favorite, et tout comme l'auteur, je vous invite, si ce n'est déjà le cas, à vite découvrir l'ensemble de l'oeuvre de Julia Verlanger ( alias Gilles Thomas), que vous ayez lu Alone contre Alone, ou pas.

En réalité, il n'y a que de bonnes nouvelles dans ce roman, dans cette intégrale.

Les personnages sont caractérisés avec finesse et justesse, jusque dans leur manière de parler. L'univers y est sale, dévasté et devenu dangereux pour tout être humain. Au fil des pages, on se rendra compte de cette dangerosité qui s'installe peu à peu, la menace ne venant pas seulement des hommes qui s’entre tuent pour survivre, mais bien de la terre elle même. Je trouve à ce propos intéressant le thème ainsi abordé ( qu'on peut retrouver dans d'autres oeuvres de sf), à savoir qu'après un holocauste causé certainement par la folie de l'être humain et qui a amené sa perte et la destruction de la planète, celle ci se rebiffe d'une manière ou d'une autre et tente par des moyens surnaturelles de lutter contre l'envahisseur responsable de sa perte. J'ai beaucoup aimé la manière subtile et progressive dont Thomas Geah incorpore l'élément fantastique, surnaturel à son récit ( tout comme Julia verlanger), sans que celui ne vienne empiéter sur le ton global de l'histoire. On reste dans un roman sf post apo.

Côté références ( il ne s'agit que des miennes, et pas celles de l'auteur), j'y ai retrouvé des ambiances et des atmosphères proches des univers de Mad Max ou Cyborg sur grand écran ( la seconde n'est pas forcément une excellente référence mais l'aspect crade, poubelle ainsi que la nature du personnage principal m'a fortement rappelé ce film avec JCVD), et j'y ai ressenti cette sorte de désespoir qui caractérise ces films, et qui nous montrent une humanité désabusée, au point d'être déshumanisée, qui retourne à des considérations et des comportements proches de la bête, une humanité qui ne se définirait plus que par sa capacité de survie au détriment d'elle même. Une humanité consciente de sa propre impuissance face à sa déchéance...

J'ai donc beaucoup apprécié de suivre le parcours de Pépé, un Alone, un solitaire, dont les secrets de survie résident avant tout dans ses capacités à rester en mouvement et de combat au corps à corps, à la recherche de celle qui l'a formé, et pratiquement élevé, Grise, une femme forte, intelligente, qui ne sera pas que son simple mentor.

Le roman de Thomas Geha se veut foncièrement positif car dans ce monde dévasté, et malgré la dureté dont font preuve les personnages, c'est bien à la vie qu'ils s'accrochent, chacun à leur manière et même si certains empruntent des voies complètement opposées. Pépé ne vit que pour Grise, par amour, Solenn et son convoi d'Archéo ne survivent que dans la croyance en leur collectif, et elle même est guidée par l'amour jusqu'à la bataille finale. Même les gros pourris de l'histoire comme Argento ont quelque chose de bon en eux. On ne pourra que s'attacher à chacun d'entre eux, ne serait que parce que l'auteur a eu l'intelligence de leur donner une ampleur et une profondeur singulière. Aucun n'est foncièrement mauvais ou bon, mais tous ont ce côté qui les rend si humains, tous ont des doutes à un moment donné, et sont prêts à faire des concessions pour une cause commune. Dans ce monde de solitaires où seule la loi du plus fort prévaut, sans doute un peu d'entraide et de tolérance ( de confiance, à l'image de la relation Pépé/ Corman) mènera vers un monde meilleur, et surtout vers un monde que chacun aura choisi, et pas un monde imposé par un despote, alors que même ces intentions sont louables ( le tambalacoque, ou même Alésia d'une certaine manière).

En fait, Thomas Geha défend certainement la liberté sous toutes ses formes, liberté d'action, de choix, de penser, à travers son personnage de Pépé, qui l'incarne à lui seul, dans ce qu'elle a de plus pure et de plus simple.

Comme je le disais plus haut, Thomas Geha insère méticuleusement un élément surnaturel dans son récit. Que ce soit des capacités surhumaines, la présence de mutants inquiétants, une atmosphère lourde, sombre et menaçante et indicible, une nature qui a muté vers des formes de vie bizarres, difformes, ou complètement monstrueuses, le surnaturel est sans cesse présent, comme une menace qui plane encore et toujours, et qui vient renforcer le récit sans jamais l'alourdir. Il en devient même un élément essentiel caractéristique de l'histoire. On pourrait presque l'humaniser et en faire un personnage à part entière, dont le Tambalacoque pourrait en être l'incarnation.

Tout cela pour dire que, à la manière de Julia Verlanger, Thomas Geha n'oublie jamais ses personnages au profit du surnaturel ou d'un quelconque autre élément qui aurait plus d'attrait. Et c'est en cela, en ce qui me concerne, que réside la plus grande réussite de l'hommage qu'il lui rend.

Encore une fois, bravo et merci Mr Geha pour le plaisir de lecture que vous m'avez procuré. Vives les auteurs français...!
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Les créateurs

Les créateurs est un recueil de six nouvelles de Thomas Geha publié aux éditions Critic en février 2012.Ce recueil fait partie de la catégorie « Hors collection » des éditions Critic. Thomas Geha est l’auteur de plusieurs romans et de plusieurs nouvelles. J’ai craqué pour ce recueil lors des Imaginales et je ne le regrette vraiment pas. Les 6 nouvelles sont assez différentes et je vais les détailler une à une.

Les créateurs est ainsi un magnifique recueil qui vient montrer à quel point le format court peut être porteur d’émotions et de magie. Les 6 textes sont dans des tonalités et des registres différents mais on retrouve avec plaisir la très belle plume de Thomas Geha. Une merveille, à lire et relire pour certains textes!

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