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Critiques de Thomas More (73)
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L'Utopie

L'Utopie, écrite en 1516, au moment où sont diffusés les premiers livres profanes imprimés selon le procédé de Gutenberg, est un livre étonnant et détonnant.

Par sa construction : La première partie du livre met en scène sous forme d'un dialogue vivant et naturel les échanges entre un ambassadeur en vacances (Thomas More lui-même), son ami imprimeur (Pierre Gilles) et un imaginaire voyageur portugais de rencontre, bavard et savant, Raphaël Hythlodée. Lequel, rapporte aussi, en abyme, des échanges de table avec l'archevêque de Canterbury, Chancelier d'Angleterre sur la meilleure politique pénale. Échanges vifs et houleux, car les opinions sont opposées. Un bouffon se fait houspiller par un homme d’Église : on se croirait dans une émission télévisée de fin de soirée. Le lecteur est fasciné !

Étonnant par son contenu : On trouve dans "L'Utopie" la plus féroce critique du système social existant. Car la découverte du nouveau monde permet de comparer désormais les régimes politiques et Raphaël, dans ses voyages, " y a observé un grand nombre de lois capables d'éclairer, de régénérer les villes, nations et royaumes de la vieille Europe ". Laquelle meurt de l'exploitation des pauvres par les riches et d'une économie pervertie par l'esprit de lucre. "L'Utopie" de More est une cinglante dénonciation de l'incapacité et de la nocivité des gouvernants et de leurs politiques. En particulier leur politique pénale : "Vous faites souffrir aux voleurs des tourments affreux; ne vaudrait-il pas mieux assurer l'existence à tous les membres de la société, afin que personne ne se trouvât dans la nécessité de voler..." Il réclame et préfigure le revenu universel, pour prévenir le vol par le nécessiteux. D'où la proposition de la suppression radicale de la propriété et de l'argent.

Voici, fortement exprimé, ce que rediront plus tard le comte de Saint-Simon (sur le thème abeilles et frelons !), Karl Marx, et d'autres. More préfigure les thèses de Proudhon sur la propriété. Il réclame, plus d'un siècle avant Beccaria, la fin de la peine de mort et la proportionnalité de la peine à l'infraction.

On croit y retrouver aussi un condensé du discours sur l'injustice de la réforme des retraites, avec un plaidoyer pour la prise en compte de la pénibilité du travail.

Voici vivement posé, en 1516 (!), et avec quel talent, le débat liberté - égalité qui reste au cœur de la pensée et de la pratique politique contemporaine. Débat qui se construit à partir d'une réflexion sur la politique répressive et le système pénitentiaire. Voie royale ouverte aux plus grands penseurs politiques des siècles à venir : Beccaria au XVIIIème (Des délits et des peines, 1764), Tocqueville au XIXème ( Du système pénitentiaire aux États-Unis, 1832) Foucault au XXème (Surveiller et punir, 1975). Éternelle querelle entre "droits de l'hommistes" et "sécuritaires".

Quelles que soient ses prudences, Thomas More ne cache pas ses choix. Directement inspirés d'un message évangélique radical (" Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel... il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu", Matthieu XIX, 21, 24...). Guillaume Budé, l'un de ses premiers lecteurs, en est tout bouleversé : «j'ai quasi interrompu et même délaissé le soin de mes affaires domestiques, voyant que tout l'art et toute l'industrie économiques, qui ne tendent qu'à augmenter le revenu, sont chose vaine» écrit-il à son ami anglais Thomas Lupset.

Comme tous ceux qui disent la vérité, comme le chante Guy Béart, Thomas More est exécuté en 1535 par ordre du Roi qu'il avait servi et osé critiquer. Jusque sur l'échafaud, il garde son sens de l'humour. « je vous en prie, Monsieur le lieutenant, aidez-moi à monter ; pour la descente, je me débrouillerai…» . Il déclare au bourreau que sa « barbe est innocente de tout crime, et ne mérite pas la hache ».

Livre fondateur du genre. Un grand livre politique. L'un des livres à emporter sur une ile déserte...
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L'Utopie

"I have a dream" voilà le leit motiv qui revient en vrille dans cet essai de l'avant gardiste, du révolutionnaire Thomas Moore. Car qui ne rêverait d'un Eldorado à la Candide, d'une Callipolis de Platon, d'un monde merveilleux à la Mary Poppins où tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil? Voilà l'utopie que Thomas Moore sert encore aujourd'hui sur le plateau des lycéens, une société idéale pur produit de son imagination sur une ile de "nulle part" traversée par le fleuve "Anhydre" paradoxale donc, une ville parfaite à la romaine,une vie sociale à la spartiate, un humanisme qui vous étreindrait de ses douceurs à chaque coin de rue?

Ben, j'avoue j'hésite... les purs délires... seuls les fous et les philosophes sont capable d'y croire pas vrai?
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L'Utopie

Thomas More fait partie de ces auteurs humanistes que nous connaissons tous.



D’après mon édition (Librio) l’île d’Utopie pourrait signifier soit « l’île de nulle part » ou « l’île heureuse ». More aurait donné auparavant le nom de « Nusquama » (nulle part) à l’île dans une lettre adressée à Erasme (un autre humaniste connu pour son Eloge de la folie) ce qui confirmerait la première hypothèse.



More début son livre avec une partie qui sert finalement d’introduction, un voyageur raconte à More ses tribulations et parle de peuple lointain. Comme souvent, la situation géopolitique de l’époque est abordée, on y parle des guerres d’Italie (cela nous rappelle Le Prince) et de la situation en Angleterre. Mais la partie la plus intéressante est la seconde, car il y décrit le fonctionnement de l’île d’Utopie.



Ce qui frappe dès le départ c’est que nous observons une sorte de société protocommuniste, Babeuf est encore loin, mais déjà More nous propose une société sans propriété privée. Les Utopiens se voient attitrer une maison pour une durée limitée, ils ne possèdent pas les champs qu’ils exploitent, car tout appartient à l’Etat. Ce même Etat qui distribue des terres aux villes. On ne reste pas paysans à vie, à moins de le vouloir, mais seulement 2 ans puis on retourne à la ville. La production est déterminée selon les nécessités de la consommation, et s’il y a de la surproduction on le met en réserve pour les pays voisins. Les Utopiens n’utilisent pas d’argent, comme chaque personne remplit son rôle dans la société et est utile, ils n’ont pas besoin de monnaie d’échange. Ils travaillent pour que la société et leur nation se pérennisent dans le temps même si leurs projets n’aboutissent que plusieurs siècles après. C’est une société qui a réussi à instituer une sorte de culte de l’Etat, n’allons pas trop loin à dire que c’est un préfascisme qu’il nous propose. Je constate juste que les Utopiens travaillent pour leur nation, leur communauté et demandent en échange à ce que leur voisin fasse de même.



On peut comprendre que certains communistes veulent reprendre l’Utopie comme un livre protocommuniste, on a sous les yeux une société qui fonctionne sans argent. Mais voilà si Thomas More renie l’argent et le luxe, abolie la propriété privée c’est parce qu’il est témoin des ravages et de l’abus de celle-ci. A son époque, en Angleterre, comme il est dit dans la première partie, les communautés paysannes qui utilisaient les espaces communs pour cultiver (un équivalent juridique de nos forêts domaniales qui appartiennent à tous les citoyens français) se voient déposséder pour permettre la création d’un système de propriété privée. Cette propriété privée ne servant plus à l’agriculture de subsistance, mais aux pâturages pour moutons et à la production de laine, très demandée à l’époque. Voilà un extrait sur l’argent qui est assez perturbant en sachant qu’il vient d’une personne du XVIe siècle :



 "Considérez aussi combien peu de ceux qui travaillent sont employés

en choses vraiment nécessaires. Car, dans ce siècle d’argent, où

l’argent est le dieu et la mesure universelle, une foule d’arts vains

et frivoles s’exercent uniquement au service du luxe et du

dérèglement… "



More nous propose une République où le dirigeant est nommé par vote indirect. Chaque famille a un droit de vote pour élire leur représentant tous ces magistrats vont choisir parmi eux un Prince qui sera nommé à vie sauf en cas de tyrannie. On a donc un système de vote indirect, un peu à la manière dont nous élisons nos Sénateurs. Les décisions sont organisées dans un Sénat et il y a même des gardes fous censés éviter que les dirigeants conspirent contre le peuple et fassent acte de tyrannie. Il nous propose son gouvernement idéal qui à cette époque semble bien lointain (les guerres civiles anglaises se dérouleront au siècle suivant).



More imagine une société où les personnes ne travaille que 6 heures par jour, car travail n'a pas pour but de s'enrichir mais seulement d'être pérenne. Mais il y a aussi le fait que chaque métier est utile au sens où il n’existe pas de métier superflu que permet la division du travail porté à outrance. Par exemple la mode n’existe pas, car tout le monde porte peu ou prou la même chose sauf les clercs pendant la messe. Les articles de luxe n’existent pas, c’est une société utilitariste, chaque chose qui existe doit être utile. Un passage m’a d’ailleurs fait penser à un extrait d’un écrit de Saint Simon (le socialiste pas le mémorialiste), qui est un peu trop long pour que je le poste ici. Je vous conseille d'aller lire sa parabole mais avant cela lisez ce passage de l'Utopie :



"Vous le comprendrez facilement, si vous réfléchissez au grand nombre de gens oisifs chez les autres nations. D’abord, presque toutes les femmes, qui composent la moitié de la population, et la plupart des hommes, là où les femmes travaillent. Ensuite cette foule immense de prêtres et de religieux fainéants. Ajoutez-y tous ces riches propriétaires qu’on appelle vulgairement nobles et seigneurs ; ajoutez-y encore leurs nuées de valets, autant de fripons en livrée ; et ce déluge de mendiants robustes et valides qui cachent leur paresse sous de feintes infirmités. Et, en somme, vous trouverez que le nombre de ceux qui, par leur travail, fournissent aux besoins du genre humain est bien moindre que vous ne l’imaginiez. "



Les Utopiens ont aussi conscience qu’ils sont les héritiers d’un patrimoine, ils en prennent soin, le patrimoine commun est entretenu de sorte qu’il traverse les âges. Et se sentant appartenir à une même nation, chaque cité aidera volontiers sa voisine si elle a des vivres en superflues, car « Toute l’île de la sorte forme une seule famille. »



Le livre fait aussi l'évocation d'esclaves qui sont soit des citoyens ayant commis des crimes graves soit des étrangers. Ces esclaves font toutes les basses besognes dont les travaux d’abattoirs et de boucherie.



Les Utopiens peuvent après leur journée de travail s’adonner à des loisirs et à des cours afin de se perfectionner. On retrouve là l’idée d’un corps sain dans un esprit sain.



En conclusion, c’est un livre appréciable grâce aux axes de réflexion qu’il apporte, pour un livre du XVIe siècle, mais cela reste simple. Communiste/marxiste passes ton chemin si tu penses lire un précurseur de ton idéologie. Il fustige un épiphénomène du Capitalisme et pas le Capitalisme en lui-même. Néanmoins la manière dont il décrit le fonctionnement sa société est intéressante, notamment le rapport à l’argent et aux possessions matériel.
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L'Utopie

Classique assez indépassable, et référence pour parler des villes idéales, telles qu'on les découvre dans "Les 500 Millions de la Bégum" de Jules Verne, ou dans des essais historiques sur les phalanstères socialistes ou les villes-usines du 19e. Bien sûr, avec un parfum d'ancien ! Cette utopie qui se veut égoïste, ne se défend et combat que grâce à des mercenaires, ne s'occupe que d'elle sans chercher à rayonner, nie la famille, impose le travail et le repas en commun, tout ça est assez bof à nos yeux. Cela reste un essai original qui a porté de beaux fruits.
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L'Utopie

On a peut-être du mal à le croire mais ce texte fête ses 500 ans cette année. Base de toute réflexion philosophique concernant la société dite idéale, le livre de More reste incontournable par sa modernité, un demi millénaire après sa parution. Il n’y cache pas du reste ses propres références, notamment la République de Platon.

Ce bref essai (traité?) s’articule en deux parties. La première, très courte, met en scène l’auteur lui-même, à peine déguisé sous le patronyme de Morus, et Raphael Hythlodée, compagnon du célèbre Amerigo Vespucci (qui donnera au final son nom au continent découvert par Colomb), rapportant les résultats de ses découvertes sur l’ile d’Utopie et qui fait l’objet de toute la deuxième partie.

Le livre premier m’a laissé comme un goût de glose indigeste, renforcée par l’usage de ce français de la renaissance et de ses tournures qui, pour quelqu’un n’ayant pas le bagage universitaire requis, est un chemin de croix, d’autant plus qu’il est question ici de débattre sur l’ (imparfaite) société anglaise d’alors, notamment en ce qui concerne la justice et le fait de condamner à mort tout voleur.

Le lecteur profane peut aisément débuter sa lecture au livre second qui est une description sans faille de la société des utopiens. Je martèle systématiquement que le meilleur portrait que l’on peut faire d’un pays, d’une institution, d’une société idéale (ou pas) reste le roman de fiction. Une bonne intrigue, un brin de suspens, un héros (ou héroïne) auquel s’identifier servent idéalement de prétexte à montrer (et démontrer, selon) tous les rouages et détails d’une société ou d’une communauté. Sans ce subterfuge, l’ensemble reste trop scolaire à mes yeux et ce sera la seule et unique réserve que j’aurai à faire à ce texte fondateur. On demeure juste un observateur lointain comme lorsqu’on déambule dans un zoo ou qu’on ose, par paresse, partager un voyage organisé : on distingue une vitrine plus ou moins authentique mais on ne s’y immerge nullement.

Dissertons un brin sur cette utopie.

D’abord, il est clair que pour More, le double fléau qui menace l’homme est 1/ l’oisiveté 2/ la propriété privée. Partant de là, le parallèle avec le système soviétique est flagrant. Empreint d’humanisme, l’auteur ne remet pas en cause la colonisation ni la prolifération démographique (certes les utopiens régulent leurs naissances : pas plus de seize enfants par famille mais pas moins de dix!) induisant le problème non posé de la pollution « il y a des lieux appropriés, en dehors de la ville, où l’on nettoie et lave les chairs dans le ruisseau, où le sang et les ordures s’en vont à vau-l’eau ». De fait, les animaux sont inférieurs à l’homme, trait symptomatique des humanistes qui placent l’homme sur un piédestal où l’idée de Dieu n’est pas loin : seule créature à posséder une âme, une conscience et la notion de bien et de mal. On aboutit naturellement à l’idée de justice. La grande force des utopiens est que leurs lois sont simples et peu nombreuses, compréhensibles par tous, le juge aidant même les plus malhabiles à s’exprimer, ce qui implique la disparition des avocats (More était juriste de formation). Autre conception radicale : la volonté égale les faits et on est autant condamnable en pensée qu’en actes aux yeux de la loi. Ca se défend.

On a tort de croire qu’en Utopie chacun fait ce qu’il veut, qu’il mène sa vie comme bon lui semble. Les déplacements, s’ils ne sont pas interdits, sont étroitement encadrés (autre point commun avec les dérives communistes). Tous les utopiens travaillent, mais bien peu (environ 7h par jour à une époque où l’on trimait de l’aube à la tombée de la nuit) et se réservent la possibilité d’étudier constamment, de parfaire leur culture. Ils aiment tellement les jeux de l’esprit.

Les utopiens ne font pas la guerre mais s’emploient par ruse et malice à influer sur leurs ennemis. Lorsque les tractations n’aboutissent pas, ils se résignent bien malgré eux à prendre les armes mais le font la plupart du temps par mercenaires interposés qu’ils rémunèrent bien plus que l’armée adverse.

Seulement cette société parfaite reste bien ambigüe.

On ne chasse ni n’asservit les animaux mais ceux-ci sont considérés comme inférieurs à l’homme. La place de l’enfant n’est pas reconnue, c’est un petit d’homme, pas un être à part entière. Les prêtres, sous prétexte qu’ils sont choisi parmi les meilleurs hommes et qu’ils sont si peu nombreux, jouissent d’un passe-droit en matière de justice, quelque soit le crime commis (More a donc une curieuse idée de la justice pour tous). Enfin le rôle de la femme, même s’il apparait égal à l’homme (aucune tache ne lui est interdite, même celle de soldat), reste empreint d’un machisme latent (n’oublions pas que nous sortons tout juste du moyen-âge).

More était-il méthodiste? Le passage sur la répression du sexe avant et en dehors du mariage est cinglant. Si les utopiens sont des hédonistes convaincus, ils ne sont pas le moins du monde libertins.

Bien entendu, cette utopie réserve de belles avancées, on n’en attendait pas moins. Ainsi la nourriture est la première médecine, l’euthanasie est tolérée, les repas sont pris en commun (mais nul n’y est obligé) : pourquoi cuisiner pour soi alors que des gens plus doués le font à notre place? D’ailleurs la chose publique (res publica en latin, la République) est la règle et la propriété privée, de fait, abolie. La grande avancée des utopiens est bien la disparition de l’argent. Chacun œuvre pour la société et la chose commune profite à tous. Pourtant, il existe de l’or et des pierres précieuses en Utopie, mais ceux-ci sont considéré comme de la pacotille et cette ostensible quincaillerie de bijoux n’est portée que par les enfants non pubères et les criminels quand elle ne sert pas à payer les mercenaires et prêter aux pays voisins. Voilà sans doute la solution. Un monde sans monnaie. Le rêve. Une utopie.

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L'Utopie

« L’Utopie », paru en 1516, est un ouvrage de philosophie politique présenté sous forme de parabole qui peut très facilement se lire encore aujourd’hui et même avec grand intérêt ne serait-ce que pour comprendre qu’un grand nombre d’idées socialistes, communistes et aujourd’hui mondialistes n’ont finalement pas grand-chose de nouveau. Toutes ces idéologies remontent à loin. Quand Klaus Schwab nous dit qu’avec le grand reset nous ne posséderons rien et que nous serons heureux, Thomas More l’avait écrit plus d’un demi millénaire avant lui !
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L'Utopie

Ce livre est à la fois une critique de l’Angleterre du XVIème siècle et une oeuvre de philosophie politique sous la forme d'un récit de voyage.



La société idéale qui y est décrite possède le point positifs suivant:

- Communauté de bien, absence d'argent et accès aux soins pour tous.

- Limitation des journées de travail à 6 heures, chacun peut choisir son activité.

- Education gratuite, de qualité et accessible a tous

- Mépris de la guerre et des conquêtes territoriales car la vie des habitants a plus de valeur que les gains matériels.

- Liberté de culte.



Cette société apparemment idéale paraîtra insupportable au lecteur contemporain pour les raisons suivantes:

- L'égalité se fait au prix de la liberté. La vie est très encadré et quiconque enfreint la loi est fortement réprimé.

- Société patriarcale ou les femme ne sont l'égale de l'homme qu'en apparence.

- Société moralisatrice avec lecture de morale a chaque repas et punitions pour mauvaise conduite (l'adultère est passible d'esclavagisme voir de mort).

- Les divertissements et la plupart des arts sont bannis car ils sont considérés comme corrompant.

- Pas de liberté d'opinion ou politique. Il y a un système institutionnel parfait et l'on se doit de l'admirer.



Je comprends que ce livre ait eut une telle postérité.

C'est intéressant de voir comment ce qui pouvait passer pour une société idéale il y a 500 ans nous apparaît aujourd'hui.

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L'Utopie

Thomas More nous évoque, au travers de cet essai, sa vision parfaite d’un pays imaginaire qui possède une bonne organisation. Il parle de la peine de mort, de surpopulation, d’alliés, de princes qui respectent leur peuple avec la notion de tyrannie et j’en passe.



Ce livre invite à la réflexion. Il nous permet de voir les choses différemment, d’un point de vue critique.



L’auteur remet en question les fondements même de la société de son temps. Malgré tout, parfois, j’avais l’impression que les idées de l’auteur se contredisaient. J’ai trouvé le livre long par moment.

Au final, je suis mitigée...
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L'Utopie

" L'Utopie, publiée en 1516, est la célèbre contribution de l'humaniste chrétien Thomas More au débat philosophique sur les finalités du politique. Ami d'Érasme, dénonçant avec lui les égarements de l'Église et de l'État, More espère, en dressant le tableau de la cité idéale, rappeler à chacun, gouvernants ou gouvernés, la voie du Bien commun. L'inégalité des richesses et l'intolérance religieuse sont les principales cibles de sa critique. À quoi bon l'utopie ? "
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L'Utopie

Dans ce roman, Thomas More, auteur humaniste du XVIe siècle, associe découvertes et philosophie. Inspiré de l'Atlantide de Platon, ce roman révèle une société sur une île inconnue dans l'hémisphère Sud, très contemporaine comparé à l'époque de l'auteur. Raphaël Hythlodée, le personnage principale, raconte son aventure sur cette île. Les lois n'existe pas, l'harmonie et la bonté sont au cœur des habitants. C'est un modèle épicurien, dont l'auteur ce sert afin de faire réfléchir le peuple sur la société de son temps.

Ce roman dont les aventures sont toutes aussi surprenantes les unes des autres; amène aux lecteurs émerveillement et envie de découvertes.
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L'Utopie

Œuvre intemporelle reflétant la volonté d'un monde meilleur qui pourtant reste pour le moins irréel aujourd'hui encore...
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L'Utopie

Les vacances de l’esprit devraient toujours passer par un voyage en Utopie.
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L'Utopie

Un livre très difficile à lire. J'ai un ressenti assez mitigé sur ce roman philosophique, où Thomas More nous présente son monde idéal sous la forme d'une île située au large des Amériques nouvellement découvertes comme contrepied aux politiques européennes.



J'ai aimé la première partie avec un vrai débat sur les vertus et les vices du pouvoir. Une section qui prône le débat en s'appuyant sur des exemples concrets. On remarque que les arguments, les discours loin d'être cantonnés au 15ème siècle, ont un échos dans les politiques nationales et internationales d'aujourd'hui...
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