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Citations de Thomas More (175)


Il existe une foule de nobles qui passent leur vie à ne rien faire , frelons nourris du labeur d'autrui , et qui , de plus , pour accroitre leurs revenus , tondent jusqu'au vif les métayers de leurs terres . Ils ne concoivent pas d'autre façon de faire des économies , prodigues pour tout le reste jusqu'à se réduire à la mendicité . Ils trainent de plus avec eux des escortes de fainéànts qui n'ont jamais appris aucun métier capable de leur donner leur pain .
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L'orgueil ne mesure pas le bonheur sur le bien-être personnel, mais sur l'étendue des peines d'autrui.
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Platon a dit : "L'humanité sera heureuse un jour, quand les philosophes seront rois ou quand les rois seront philosophes". Hélas ! que ce bonheur est loin de nous, si les philosophes ne daignent pas même assister les rois de leurs conseils !
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Chacun se complait à ses propres idées, c'est la nature qui en a ainsi décidé. Le corbeau trouve ses petits charmants et la vie du jeune singe enchante ses parents
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Est-il, en effet, de plus belle richesse que de vivre joyeux et tranquille, sans inquiétude ni souci ?
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préface
"La démarche utopique peut devenir une invitation à la contestation pratique, en tout cas un refus de la résignation au malheur de vivre. L'utopie peut donc devenir altercation polémique, altérité pensée et appel a une alternance politique."
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La principale cause de la misère publique, c'est le nombre excessif de nobles, frelons oisifs qui se nourrissent de la sueur et du travail d'autrui, et qui font cultiver leurs terres, en rasant leurs fermiers jusqu'au vif, pour augmenter leurs revenus ; ils ne connaissent pas d'autres économie.

1847 - [Librio n° 317, p. 22]
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Les Utopiens n'oublient jamais cette règle pratique : Fuir la volupté qui empêche de jouir d'une volupté plus grande, ou qui est suivie de quelque douleur.
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Un roi qui aurait soulevé la haine et le mépris des citoyens, et dont le gouvernement ne pourrait se maintenir que par la vexation, le pillage, la confiscation et la mendicité universelle devrait descendre du trône et déposer le pouvoir suprême.

NDL : chaque phrase est une pépite, dans ce livre de 1516 !
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Thomas More
C'est comme de jouer avec un lion domestiqué, c'est souvent sans dommage, mais tout aussi souvent le dommage est à craindre. Il rugit souvent de rage sans raison apparente et soudain le jeu devient mortel.

(Thomas More avertissant un courtisan à propos d'Henri VIII. Citation reprise dans l'exposition "Les Tudors", Musée du Luxembourg, Paris, 2015)
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Thomas More
Je vous en prie, je vous en prie, Monsieur le lieutenant, aidez-moi à monter les marches de l'échafaud ; pour la descente, je me débrouillerai.
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Il est certain que la plus brillante parure peut couvrir la plus dégoûtante difformité.
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Chez l'homme en particulier, il existe une autre cause d'avarice, l'orgeuil, qui le porte à surpasser ses égaux en opulence et à les éblouir par l'étalage d'un riche superflu.
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Si la loi frappe, c'est pour tuer le crime en conservant l'homme.
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Raphaël Hythloday connait assez bien le latin, et possède le grec en perfection. L'étude de la philosophie, à laquelle il s'est exclusivement voué, lui a fait cultiver la langue d'Athènes, de préférence à celle de Rome. Il n'ignorait pas qu'en cette matière les latins n'ont rien laissé d'important sauf quelques passages de Sénèque et de Cicéron.
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Mais l'orgueil, passion féroce, reine et mère de toute plaie sociale, oppose une résistance invincible à cette conversion des peuples.
L'orgueil ne mesure pas le bonheur sur le bien-être personnel, mais sur l'étendue des peines d'autrui.
L'orgueil ne voudrait pas même devenir Dieu, s'il ne lui restait plus de malheureux à insulter et à traiter en esclaves, si le luxe de son bonheur ne devait plus être relevé par les angoisses de la misère, si l'étalage de ses richesses ne devait plus torturer l'indigence et allumer son désespoir.
L'orgueil est un serpent d'enfer, qui s'est glissé dans le coeur des hommes, qui les aveugle par son venin, et qui les fait reculer loin du sentier d'une vie meilleure. Ce reptile s'attache de trop près à leurs chairs pour qu'on puisse facilement l'en arracher.

NDL : c'est pour moi une des plus belles citations que je lis. On sent toute la colère de Thomas More contre ce fléau, l'orgueil. On comprend pourquoi le pays Utopia n'est qu'une utopie.
Cette description de l'orgueil de 1516 me fait penser au comportement des pervers narcissiques, que Marie Farnce Hirigoyen a si bien définis. C'est quasi est la même chose.
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Répondez au fou selon sa folie.
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Le but des institutions sociales en Utopie est de fournir d'abord aux besoins de la consommation publique et individuelle, puis de laisser à chacun le plus de temps possible pour s'affranchir de la servitude du corps, cultiver librement son esprit, développer ses facultés intellectuelles par l'étude des sciences et des lettres. C'est dans ce développement complet qu'ils font consister le vrai bonheur.
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Qu'arrive-t-il donc au sein de ces conseils, où règne l'envie, la vanité et l'intérêt ? Quelqu'un cherche-t-il à appuyer une opinion raisonnable sur l'histoire des temps passés, ou les usages des autres pays ? Tous les auditeurs en sont comme étourdis et renversés ; leur amour-propre s'alarme, comme s'ils allaient perdre leur réputation de sagesse, et passer pour des imbéciles. Ils se creusent la cervelle, jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un argument contradictoire, et si leur mémoire et leur logique sont en défaut, ils se retranchent dans ce lieu commun : "Nos pères ont pensé et fait ainsi ; eh ! plût à Dieu que nous égalions la sagesse de nos pères !" Puis ils s'assoient en se rengorgeant, comme s'ils venaient de prononcer un oracle.
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Un vol simple n'est pas un crime si grand qu'on doive le payer de la vie. D'autre part aucune peine ne réussira à empêcher de voler ceux qui n'ont aucun autre moyen de se procurer de quoi vivre. Votre peuple et la plupart des autres me paraissent agir en cela comme ces mauvais maîtres qui s'occupent à battre leurs élèves plutôt qu'à les instruire. On décrète contre le voleur des peines dures et terribles alors qu'on ferait mieux de lui chercher des moyens de vivre, afin que personne ne soit dans la cruelle nécessité de voler d'abord et ensuite d'être pendu.
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